ALTEPLASE

ALTEPLASE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    activateur du plasminogène (type tissulaire humain, partie protéique), forme glycosylée alpha

    Ensemble des dénominations

    BAN : ALTEPLASE

    CAS : 105857-23-6

    DCIR : ALTEPLASE

    USAN : ALTEPLASE

    autre dénomination : ACTIVATEUR TISSULAIRE DU PLASMINOGENE RECOMBINE D’ORIGINE HUMAINE

    autre dénomination : RT-PA

    autre dénomination : RTPA

    bordereau : 2803

    code expérimentation : G-11021

    code expérimentation : G-11035

    code expérimentation : G-11044

    dci : altéplase

    rINN : ALTEPLASE

    sel ou dérivé : ANISTREPLASE

    sel ou dérivé : STREPTOKINASE

    sel ou dérivé : UROKINASE

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. FIBRINOLYTIQUE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Serine protéase présentant une affinité élevée pour la fibrine et le plasminogène lié à la fibrine, conduisant à la formation locale, au niveau du thrombus, de plasmine capable de lyser celui-ci.

    1. THROMBOLYTIQUE (principal)

    1. INFARCTUS DU MYOCARDE(PHASE AIGUE) (principale)
      Administrée dans les cinq heures qui suivent l’apparition des symptômes, en association avec l’héparine, réduirait de 20 à 25% la mortalité à un mois et à six mois (versus héparine seule). Etude multicentrique anglo-scandinave chez 2514 sujets :
      – Lancet 1990;335:175-178.
      Versus streptokinase efficacité identique :
      – Lancet 1990;336:65-71 et 71-75.
      La thrombolyse serait efficace jusqu’à 12 heures après la nécrose :
      – Lancet 1993;342:759-766.
      Autres publications :
      – Drugs 1995;50:102-135 (154 références).
      – Chest 1995;107:225-232.
      Utiliser les thrombolytiques avec prudence en cas d’hypertension artérielle non contrôlée en raison d’un accroissement du risque d’accident vasculaire cérébral :
      – Ann Intern Med 1996;125:891.
      Serait plutôt moins efficace que l’angioplastie coronaire immédiate (étude randomisée chez plus de 1 000 patients) :
      – N Engl J Med 1997;336:1621-1628.
      Une perfusion accélérée serait plus efficace et mieux tolérée que l’administration d’un double bolus IV; essai randomisé:
      – N Engl J Med 1997;337:1124-1130.
    2. EMBOLIE PULMONAIRE (principale)
      – Lancet 1988;2:293-298.
      Essai randomisé favorable, dans les formes graves (>héparine) :
      – Lancet 1993;341:507-511.
    3. MALADIE VEINO-OCCLUSIVE HEPATIQUE (à confirmer)
      Maladie veino-occlusive hépatique après conditionnement pour greffe de moelle osseuse (indication controversée) :
      – Lancet 1992;340:546-547.
      Après greffe de moelle, en association à l’héparine (étude chez 42 malades) :
      – Blood 1997;89:1501-1506.
      17 malades traités après greffe de moëlle osseuse, étude pilote :
      – Bone Marrow Transplant 1999;23:803-807.
      Un cas traité avec succès par l’association défibrotide et RTPA après transplantation de moelle osseuse :
      – Med Oncol 2000;17:333-336.
    4. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (à confirmer)
      AVC occlusif. Réduirait le déficit neurologique à 24 heures lorsque le traitement est entrepris dans les 90 premières minutes :
      – Stroke 1993;24:1000-1004.
      Thrombolyse en cas d’accident ischémique aigu (essai randomisé positif) :
      – JAMA 1995;274:1017-1025.
      Dans les accidents vasculaires ischémiques, bien qu’augmentant le risque d’hémorragie, un traitement instauré dans les 3 premières heures améliorerait la survie à 3 mois :
      – N Engl J Med 1995;333:1581-1587.
      Approuvé par la FDA dans les accidents aigus non hémorragiques. Administré par voie IV dans les 3 heures, réduirait l’invalidité à 3 mois mais non la mortalité :
      – Med Letter (France) 1996;18:107-108.
      Dans les accidents vasculaires ischémiques, l’administration d’altéplase pourrait entraîner une reperfusion des zones ischémiques (étude chez 12 malades) :
      – Lancet 1997;349:1599-1600.
      Etude multicentrique randomisée chez 800 patients par voie intraveineuse versus placebo : pas d’amélioration globale statistiquement significative, pas de bénéfice sur la survie :
      – Lancet 1998;352:1245-1251.
      Efficace par bolus + perfusion IV dans les 7 premières heures.
      L’héparinisation devrait être retardée de 24 h pour éviter les hémorragies :
      – Stroke 1998;29:2529-2540.
      Selon un comité d’experts américains, la thrombolyse serait sous-utilisée (mise au point) :
      – Neurology 1999;53,Suppl 4:S1.
      Le traitement ne devrait pas être mis en route au delà de la 3ème heure : inefficacité et risque accru d’hémorragie cérébrale :
      – JAMA 1999;282:2019-2026.
      Autre référence :
      – Neurology 2000;54:679-684.
      Dans la thrombose cérébrale, présenterait un intérêt par voie intra-artérielle à des doses maximales de 40 mg (étude préliminaire sur 8 patients) :
      – Neurosurgery 2000;47:473-479.
      L’instauration du traitement dans les 90 premières minutes a une activité supérieure à celle observée lors d’une instauretion dans les 90 minutes suivantes. Etude de 622 patients :
      – Neurology 2000;55:1649-1655.
    5. MICROANGIOPATHIE THROMBOTIQUE (à confirmer)
      Efficace dans un cas de syndrome hémolytique et urémique chez une fille de 4 ans :
      – Lancet 1993;341:1665-1666.
    6. CIRCULATION EXTRACORPORELLE(ADJUVANT) (à confirmer)
      Un cas de traitement d’une thrombose périphérique chez un nouveau-né après oxygénation extra-corporelle :
      – Ann Pharmacother 1999;33:416-419.

    1. HEMORRAGIE (CERTAIN RARE)
      Le plus souvent hématomes localisés au point de ponction vasculaire, plus rarement hémorragies digestives (5 à 10%). Possibilité d’hémorragie cérébrale ou génito-urinaire.
      Un cas d’hémorragie pulmonaire lors de l’association urokinase – rTPA :
      – Chest 1992;101:1150-1152.
      Autre publication :
      – Chest 1992;102,Suppl4:364-373.
      Un cas d’hemorragie oculaire à l’origine d’une perte de vision définitive chez un patient récemment opéré d’un oeil (48h avant l’administration d’alteplase):
      – Arch Intern Med 1997;157:8-22.
    2. HEMATOME AU POINT D’INJECTION (CERTAIN FREQUENT)
    3. HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN RARE)
      Chez 5 à 10% des patients traités.
    4. HEMORRAGIE CEREBRALE (CERTAIN TRES RARE)
      Deux cas :
      – Arch Neurol 1988;45:1070-1073.
      Six cas dont quatre mortels après association à l’héparine :
      – Ann Intern Med 1990;112:17-21.
      La fréquence des hémorragies cérébrales lors de la thrombolyse pourrait être proche de 3% :
      – Lancet 1992;339:817.
      Un cas à la suite d’une thrombolyse au cours d’un infarctus cérébral :
      – Neurosurgery 1993;33:898-901.
      Au cours du traitement des accidents vasculaires cérébraux, survient en général dans les 24 premières heures du traitement:
      – Stroke 1997;28:2109-2118.
      D’après le registre national des USA: étude sur 71 073 patients traités: environ 1% d’hémorragies cérébrales, suivies de décès dans 50% des cas.Parmi les survivants, la moitié ont des séquelles neurologiques:
      – Ann Intern Med 1998;129:597.
      Observée chez 6% des 189 sujets traités. Le risque est accru en l’absence du strict respect du protocole préconisé :
      – Neurology 1999;53:424-427.
      Le risque à la suite de thrombolyse pour un infarctus du myocarde serait de 1,4% (cohorte de 218 663 patients âgés de plus de 75 ans) :
      – Stroke 2000;31:1802-1811.
    5. HEMOPERICARDE (CERTAIN )
      Un cas, avec tamponade, à la suite d’une thrombolyse pour infarctus du myocarde :
      – Clin Cardiol 1996;19:432-434.
      3 cas avec tamponnade à la suite de l’utilisation pour un accident vasculaire cérébral, dont 2 fatals:
      – Neurology 1998;50:1857-1859.
    6. ARYTHMIE (CERTAIN RARE)
      Au moment de la reperfusion coronarienne.
    7. FIBRINEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
    8. TROUBLE DE LA COAGULATION (CERTAIN TRES RARE)
      Augmentation du complexe thrombine-antithrombine III observée chez huit sujets traités. Pourrait être à l’origine des réocclusions et justifierait l’usage concomitant de l’héparine :
      – Lancet 1993;341:1038.
    9. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
    10. NAUSEE (CERTAIN TRES RARE)
    11. VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
    12. FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
    13. TAMPONNADE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Am Heart J 1991;121:1227-1229.
    14. HEMATOME SPLENIQUE (A CONFIRMER )
      Avec rupture spontanée de la rate. Un cas décrit :
      – N Engl J Med 1991;325:969.
    15. EMBOLIE DE CHOLESTEROL (CERTAIN )
      Un cas rapporté :
      – N Engl J Med 1989;321:1270.
      Un cas d’embolie de cristaux de cholestérol responsable de troubles vasculaires des membres inférieurs et d’une insuffisance rénale chronique au cours d’un infarctus du myocarde :
      – Ann Intern Med 1989;3:687.
      Deux cas d’embolie de cholestérol, l’un à localisation dans le pied et l’autre au niveau rénal. Probablement par fragmentation d’une plaque d’athérome dénudée à la suite de la fibrinolyse :
      – Clin Cardiol 1996;19:906-908.
    16. OEDEME CEREBRAL (A CONFIRMER )
      – Br Med J 1988;297:1571-1574.
    17. OEDEME ANGIONEUROTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un sujet âgé, 25 mn après une injection IV :
      – Lancet 1993;341:966-967.
      Un cas :
      – Ann Emerg Med 1997;30:227-229.
    18. CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
      – Lancet 1993;341:966-967.
      Un cas 30 mn après l’injection à la suite d’un accident vasculaire cérébral:
      – Stroke 1999;30:1142-1143.

    1. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. NON

    1. ULCERE GASTRIQUE(ANTECEDENT)
    2. ULCERE DUODENAL(ANTECEDENT)
    3. SUJET AGE
    4. HYPERTENSION ARTERIELLE

    1. ENDOCARDITE BACTERIENNE
    2. RETINOPATHIE HEMORRAGIQUE DIABETIQUE
    3. TRAITEMENT PAR L’ANISTREPLASE PREALABLE
      Risque accru de choc anaphylactique. Présence d’anticorps anti-streptokinase pouvant apparaître entre 5 jours et 6 mois après un traitement préalable.
    4. TRAITEMENT PAR LA STREPTOKINASE PREALABLE
      Risque accru de choc anaphylactique. Présence d’anticorps anti-streptokinase pouvant apparaître entre 5 jours et 6 mois après un traitement préalable.
    5. INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE
      En particulier sur le système nerveux central, datant de moins de 2 mois.
    6. HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
      Non contrôlée par le traitement.
    7. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
    8. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL RECENT
    9. TUMEUR HEMORRAGIQUE
    10. ULCERE GASTRIQUE
    11. ULCERE DUODENAL
    12. INJECTION INTRAMUSCULAIRE
    13. INJECTION INTRA-ARTERIELLE
    14. GROSSESSE
      Risque de décollement placentaire pendant les 18 premières semaines.
    15. TROUBLE DE L’HEMOSTASE
      Acquis ou constitutionnel.
    16. PONCTION BIOPSIE HEPATIQUE
      Récente.
    17. PONCTION BIOPSIE RENALE
      Récente.
    18. AORTOGRAPHIE PAR VOIE LOMBAIRE
      De moins de 8 jours.
    19. POST-PARTUM IMMEDIAT
    20. PONCTION LOMBAIRE
      Récente.
    21. ENFANT
      Absence d’études contrôlées chez l’enfant.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie intraveineuse, en milieu hospitalier :
    – Adulte : un milligramme par kilogramme de poids corporel sans dépasser une dose totale de cent milligrammes.
    Débuter par une injection de six à dix milligrammes en une à deux minutes suivie
    par cinquante milligrammes en une heure puis vingt milligrammes par heure pendant les deux heures suivantes.
    Le dosage du fibrinogène avant le début du traitement et une à quatre heures après son arrêt est souhaitable pour évaluer l’intensité de la
    défibrination.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Absorption
    Administré par voie veineuse.

    Répartition
    Concentrations plasmatiques actives comprises entre 300 et 3000 nanogrammes par millilitre; grande variabilité interindividuelle des taux plasmatiques pour une même dose administrée.

    Métabolisme
    Très rapidement métabolisé par le foie.

    Elimination
    Voie rénale:
    Eliminé dans les urines sous forme métabolisée.

    Bibliographie

    – Drug Intell Clin Pharm 1988;22:6-14.
    – Lancet 1988;1:197-202 et 203-207.
    – N Engl J Med 1988;319:925-931.
    – Br Med J 1988;296:1768-1771.
    – Drugs 1989;38:346-388. (REVUE GENERALE)
    – Clin Pharmacol Ther 1989;46:155-162. (PHARMACOLOGIE) *
    – Pharmacol
    Rev 1990;42:202-222.
    – Drug Saf 1993;8:19-29.*
    – Drugs 1995;50:289-316. (185 références – indications en dehors de l’infarctus du myocarde)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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