IFOSFAMIDE

IFOSFAMIDE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 4/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    3-(2-chloroéthyl)-2-[(2-chloroéthyl)amino]tétrahydro-2H-1,3,2-oxazaphosphorine-2-oxyde

    Ensemble des dénominations

    BAN : IFOSFAMIDE

    CAS : 3778-73-2

    DCF : IFOSFAMIDE

    DCIR : IFOSFAMIDE

    USAN : IFOSFAMIDE

    autre dénomination : IPHOSPHAMIDE

    autre dénomination : ISOENDOXAN

    autre dénomination : ISOFOSFAMIDE

    autre dénomination : ISOPHOSPHAMIDE

    bordereau : 2130

    code expérimentation : NSC-109724

    code expérimentation : Z-4942

    code expérimentation : MJF-9325

    dci : ifosfamide

    rINN : IFOSFAMIDE

    Classes Chimiques


    1. ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
    2. AGENT ALKYLANT (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Libération d’ions éthylène-iminium bloquant la replication de l’ADN, d’où effet cytostatique.

    1. ANTICANCEREUX (principal)
    2. AGENT ALKYLANT (principal)

    1. CANCER DU POUMON A PETITES CELLULES (principale)
    2. CANCER DU POUMON A GRANDES CELLULES (principale)
    3. CANCER DU POUMON NON A PETITES CELLULES (à confirmer)
      Efficacité significative et tolérance satisfaisante dans une étude pilote de 50 malades atteints de formes évoluées traités par l’association paclitaxel+ifosfamide+cisplatine :
      – Cancer 2000;89:774-782.
    4. CANCER DU SEIN METASTASE (secondaire)
    5. CANCER DE L’OVAIRE (principale)
    6. CANCER DU COL DE L’UTERUS (principale)
      En association avec le cisplatine et la bléomycine.
    7. CANCER DU TESTICULE (principale)
    8. SEMINOME DU TESTICULE (principale)
      Stades IIc, III, IV.
    9. CANCER DU TESTICULE NON SEMINOMATEUX (principale)
      En association avec vinblastine ou étoposide et cisplatine, à doses conventionnelles, dans les rechutes après protocole BEP (bleomycine, étoposide, cisplatine).
      A fortes doses (>1 g/ m2), dans les chimiothérapies intensives, pour rechute ou cancer de mauvais pronostic.
    10. SARCOME DES PARTIES MOLLES (principale)
      A été utilisé en monothérapie, et en traitement adjuvant, dans les formes métastatiques, avec des réponses objectives de l’ordre de 20 % :
      – Presse Med 1995;24:1214-1220.
    11. SARCOME D’EWING (principale)
      Dans une étude contrôlée non randomisée, une chimiothérapie adjuvante par ifosfamide et étoposide ne semble pas apporter de bénéfice à la chimiothérapie associant vincristine, dactinomycine, cyclophosphamide et adriamycine :
      – Cancer 1998;82:1174-1183.
      En association, serait plus efficace que le cyclophosphamide:
      – J Clin Oncol 1998;16:3628-3633.
    12. LYMPHOME NON HODGKINIEN (secondaire)
    13. CANCER DU FOIE (à confirmer)
      Etude pilote dans les formes inopérables de carcinome hépatocellulaire :
      – Am J Clin Oncol 1997;20:289-292.
    14. CANCER DE LA VESSIE (secondaire)
      Cancer métastatique, après echec du protocole CMV (cyclophosphamide, methotrexate, velbé), ou MVAC (methotrexate, velbé, adriamycine, cyclophosphamide).

    1. ARYTHMIE (CERTAIN )
      Cinq cas :
      – Cancer Chemother Pharmacol 1989;24:395-396.
    2. ARYTHMIE VENTRICULAIRE (CERTAIN RARE)
      – Ann Intern Med 1993;118:31-36.
    3. INSUFFISANCE CARDIAQUE (CERTAIN FREQUENT)
      – Ann Intern Med 1993;118:31-36.
    4. NAUSEE (CERTAIN )
    5. VOMISSEMENT (CERTAIN )
    6. LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Dose dépendante.
    7. THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
    8. ALOPECIE (CERTAIN FREQUENT)
      Transitoire et réversible.
      L’ifosfamide augmente l’alopécie induite par le cisplatine :
      – Lancet 1993;341:754-755.
    9. CYSTITE HEMORRAGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      La cystite hémorragique est dose dépendante. A prévenir par une hydratation correcte (3 à 4 litres par jour) et l’administration de mesna qui se lie à l’hydroxyifosfamide et à l’acroléine.
      Référence :
      – Prescrire 1997;17:826.
    10. INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN FREQUENT)
      Par nécrose tubulaire.
    11. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (A CONFIRMER )
      Deux cas décrits :
      – Lancet 1994;344:1569.
      Un cas chez un enfant :
      – Med Pediatr Oncol 1996;27:149-155.
      Trois cas nécessitant une hémodialyse chez des sujets antérieurement traités par cisplatine :
      – Lancet 1996;348:1100-1101.
    12. NEPHROPATHIE TUBULAIRE (A CONFIRMER )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTE DOSE

      Dix cas d’atteinte tubulaire rapportés parmi 22 enfants, le tableau associe un rachitisme hypophosphatémique, une acidose tubulaire ou un diabète insipide; une dose cumulée supérieure à 100 grammes par mètre carré expose à un risque important de néphropathie et devrait être évité :
      – Lancet 1996;348:578-580.

    13. DYSURIE (CERTAIN FREQUENT)
    14. ANEMIE (CERTAIN RARE)
    15. CONFUSION MENTALE (CERTAIN RARE)
    16. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN RARE)
    17. SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
    18. HALLUCINATION (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTE DOSE

      Hallucinations visuelles et auditives à la suite d’administration de forte doses chez 6 sujets :
      – Cancer 1994;73:1509-1514.

    19. BRULURE EPIGASTRIQUE (CERTAIN )
      – Pathol Biol 1986;34:1013-1028.
      Un cas a été observé chez un enfant de deux ans :
      – Lancet 1989;1:1328.
      Un cas décrit, d’autres cas ont déjà été rapportés en particulier chez l’enfant :
      – Ann Pharmacother 1995;29:590-591.
    20. ENCEPHALOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
      Réversible à l’arrêt du traitement ou après traitement par le bleu de méthylène :
      – Lancet 1994;343:763-764.
      Deux cas apparus 48 heures après une cure de 3 jours (associant des troubles du comportement et des anomalies de l’EEG) :
      – Neurology 1993;43:2700-2702.
      Un cas, immédiatement réversible après l’injection de bleu de méthylène, un cas rapporté :
      – N Engl J Med 1995;332:1239-1240.
    21. ATROPHIE CEREBRALE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un nouveau-né traité entre l’âge de trois et huit mois :
      – Med Pediatr Oncol 1994;23:380-383.
    22. PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
      Un cas, 24 heures après une cure de trois jours, récidivant aux cures suivantes :
      – Cancer 1994;74:1627-1628.
    23. TOXICITE NEUROLOGIQUE (CERTAIN FREQUENT)
      Les manifestations de neurotoxicité pourraient être antagonisées par l’injection de 50 mg IV de bleu de méthylène (deux cas décrits) :
      – Lancet 1994;343:763-764.
    24. METHEMOGLOBINEMIE (A CONFIRMER )
      Un cas nécessitant l’utilisation de bleu de méthylène :
      – Chest 1999;116:419S.

    1. NON

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Nécessite la réduction des doses.

    1. GROSSESSE
    2. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    3. ALLAITEMENT

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles par voie intraveineuse :
    Un à deux grammes par mètre carré et par jour (1 à 2 g/m2/j) pendant cinq jours consécutifs toutes les quatre semaines.
    Risque de cystite hématurique à éviter par une hydratation abondante (2 litres) et par
    l’administration intraveineuse de mesna (25% de la dose de mesna seront administrés avant la perfusion chimiothérapique, 50% pendant et 25% après).

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    80
    %
    voie rénale

    – 2 –
    ELIMINATION
    hémodialyse

    Demi-Vie
    La demi-vie se situe entre 4 et 7 heures après une injection. Après 5 jours d’administration, elle varie de 1 à 5 jours.

    Métabolisme
    Activé par les microsomes hépatiques en présence de NADPH, donne le 4-hydroxy-ifosfamide qui est en équilibre spontané avec l’aldo-ifosfamide. Celui-ci donne l’acroléine et le phosphoramide mustard.
    Une hydrolyse dans le foie et le rein catalysée par une
    aldéhyde déshydrogénase et (ou) une aldéhyde oxydase transfome le 4-hydroxy-ifosfamide et l’aldo-ifosfamide en 4 kéto-ifosfamide et carboxy-ifosfamide.
    Une affinité moindre de l’ifosfamide pour ces enzymes entraîne une déchloroéthylation avec formation
    de 2 et 3 déchloroéthyl-ifosfamide et de chloroacétaldéhyde. Le chloroacétaldéhyde est ensuite dégradé en S carboxyméthylcystéine et acide thiodacétique.

    Elimination
    *Voie rénale : 80 % de la dose sont éliminés dans les urines.
    *Hémodialyse :
    – Nephrologie 1995;16:233-238.

    Bibliographie

    – Semin Oncol 1989;16:1-96.
    – Drugs 1991;42:428-467.
    – Clin Pharmacokinet 2000;38:291-304.
    – Dossier du CNHIM 2001;22:232

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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