MISOPROSTOL

MISOPROSTOL

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 21/2/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    DIHYDROXY-11-ALPHA, 16 METHYL-16 OXO-9 PROSTENE-13 E OATE-1 DE METHYLE.

    Ensemble des dénominations

    BAN : MISOPROSTOL

    CAS : 59122-46-2

    DCF : MISOPROSTOL

    DCIR : MISOPROSTOL

    USAN : MISOPROSTOL

    autre dénomination : SC 29333

    bordereau : 2762

    dci : misoprostol

    rINN : MISOPROSTOL

    sel ou dérivé : ENPROSTIL

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. GASTRO-PROTECTEUR (principale certaine)
    2. IMMUNOSUPPRESSEUR (secondaire certaine)
      N ENG J MED.1990,322,1183-88

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Analogue synthétique de la prostaglandine E1 actif par voie orale.
      Réduit la secrétion acide gastrique et possède une activité cytoprotectrice sur la muqueuse gastrique.

    1. ANTIULCEREUX (principal)
    2. ANTISECRETOIRE GASTRIQUE (principal)
    3. CYTOPROTECTION GASTRODUODENALE (principal)

    1. ULCERE GASTRIQUE (principale)
    2. ULCERE DUODENAL (principale)
    3. ULCERATION GASTRODUODENALE DES AINS(PREVENTION) (principale)
      – Lancet 1988;2:1277-1280.
      – Prescrire 1990;10:447-448.
      Le misoprostol serait supérieur au sucralfate (essai randomisé) :
      – Ann Intern Med 1991;115:195-200.
      Semble efficace dans la prévention des ulcérations dues au diclofénac :
      – Drugs 1993;45,Suppl1:1-37.
      Réduirait de 50 % les effets secondaires gastroduodénaux des AINS :
      – Ann Intern Med 1995;123:241-249.
      – Ann Intern Med 1995;123:344-350.
      Le misoprostol serait plus efficace que la ranitidine pour prévenir les ulcères gastriques et aussi efficace pour prévenir les ulcères duodénaux (essai randomisé) :
      – Am J Gastroenterol 1996;91:223-227.
      Méta-analyse positive :
      – Arch Intern Med 1996;156:2321-2332.
      Permettrait de réduire le risque hémorragique et le risque d’ulcérations gastroduodénales par les AINS :
      – Drugs 1997;53:6-19.
      Permettrait de réduire le risque hémorragique et le risque d’ulcérations gastroduodénales par l’aspirine à faible dose :
      – Drugs 1997;53:1-5.
    4. INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE (principale)
      Utilisé à une grande échelle comme abortif au Brésil, serait à l’origine d’anomalies foetales en cas d’échec :
      – Br Med J 1994;309:757-758.
      Utilisé en association avec la mifépristone, serait plus efficace et mieux toléré par voie vaginale :
      – N Engl J Med 1995;332:982-987.
      Utilisation en association avec le méthotrexate :
      – N Engl J Med 1995;333:537-540.
      Etude de l’association misoprostol + mifepristone chez 2121 femmes avant la 9ème semaine de gestation: l’association parait efficace et bien tolérée:
      – N Engl J Med 1998;338:1241-1247.
      Etude chez 120 femmes entre 9 et 13 semaines de gestation, en association avec la mifépristone :
      – Lancet 1998;352:542-543.
    5. SYNDROME HEPATORENAL (à confirmer)
      – J Hepatol 1990;11:153-158.
    6. REJET DE GREFFE DE REIN(PREVENTION) (secondaire)
      En association avec la ciclosporine et la prednisone :
      – N Engl J med1990;322:1183-1188.
      – N Engl J med1990;323:831-832.
    7. GASTRITE CHRONIQUE (à confirmer)
      Gastrite chronique érosive, essai randomisé positif :
      – Am J Gastroenterol 1994;89:1007-1013.
    8. ACOUPHENE (à confirmer)
      – Ann Pharmacother 1995;29:782-784.
    9. HEMORRAGIE POST-PARTUM (à confirmer)
      Administré par voie orale, réduirait les pertes sanguines sans induire d’hypertension artérielle :
      – Br J Obstet Gynaecol 1997;104:336-339.
    10. TRAVAIL(DECLENCHEMENT) (controversé)
      En application intravaginale :
      – Obstet Gynecol 1997;89:581-585.
      – Med Hyg 1999;57:1566-1568.
      Indication contestée par le fabricant (effets secondaires sérieux et absence d’informations sur le développement de l’enfant) :
      – Information du fabricant, août 2000.
    11. RECTITE RADIQUE (à confirmer)
      Efficace en suppositoires dans la prévention des rectites radiques aiguës ou chroniques chez des malades traités pour cancer de la prostate :
      – AmJ Gastroenterol 2000;95:1961-1966.

    1. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
    2. DYSPEPSIE (CERTAIN RARE)
      Troubles de la vidange gastrique par hyperplasie antrale chez des nouveaux-nés traités pour maintenir la perméabilité du canal artériel :
      – N Engl J Med 1992;327:505-510.
    3. NAUSEE (CERTAIN RARE)
    4. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
    5. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN FREQUENT)
    6. DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
    7. CEPHALEE (CERTAIN RARE)
    8. DELIRE (A CONFIRMER )
      Un cas, chez un sujet âgé :
      – DICP Ann Pharmacother 1991;25:133-134.
    9. INCONTINENCE URINAIRE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – J Intern Med 1991;230:463-464.
    10. FIEVRE (A CONFIRMER )
      Un cas, chez un cirrhotique :
      – Lancet 1992;340:304.
    11. AGREGATION PLAQUETTAIRE(DIMINUTION) (A CONFIRMER )
      Un cas décrit de déficit d’agrégation plaquettaire responsable d’une hémorragie digestive :
      – Eur J Gastroenterol Hepatol 1997;9:91-92.
    12. RUPTURE DE L’UTERUS (CERTAIN )
      Un cas au niveau du site d’une césarienne antérieure après application intravaginale:
      – Aust New Zeal J Obstet Gynecol 1998;38:96-97.
      Sept cas de rupture au niveau de la cicatrice, à la suite d’une administration intravaginale chez des patientes ayant subit antérieurement une césarienne:
      – Am J Obstet Gynecol 1999 :180 ; 1535-1542.
      Un cas à la suite de l’administration intravaginale de 800 microgrammes à des fins d’interruption de grossesse:
      – Br J Obstet Gynecol 2000;107:807

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Rat, lapin.
      Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène mais une foetotoxicité à doses élevées.
    2. TERATOGENE CHEZ L’HOMME
      Quelques cas de malformations congénitales (défect de la voûte crânienne) :
      – Lancet 1991;338:56.
      Quelques cas de grossesses exposées dans le cadre d’une automédication à visée abortive (voie orale et/ou vaginale) évoquent un effet délétère du misoprostol utilisé dans ces conditions (anomalies des membres, de l’os frontotemporal et des paires crâniennes avec hypomimie et anomalies de la succion et de la déglutition). A ce jour, la possibilité d’un risque malformatif n’est pas à exclure (Information du fabricant).
    3. MORT FOETALE
      Un cas après une tentative d’autolyse chez une femme enceinte :
      – Vet Hum Toxicol 1990;32:352.
      Utilisé à une grande échelle comme abortif au Brésil, serait à l’origine d’anomalies foetales en cas d’échec :
      – Br Med J 1994;309:757-758.
    4. SYNDROME DE MOEBIUS
      Un cas décrit, 7 cas cités, associant une diplégie faciale centrale à une paralysie de la latéralité du regard, observé chez des enfants après echec de tentatives d’interruption volontaire de grossesse par le misoprostol au cours des 2 premiers mois :
      – Lancet 1995;346:780.
      L’emploi de misoprostol pour une tentative d’interruption de grossesse a été retrouvé chez 49% des 96 mères dont les nouveaux-nés étaient atteints de syndrome de Moebius:
      – N Eng J Med1998;338:1885.

    1. NON

    1. GROSSESSE
      Risque de malformations congénitales :
      – Lancet 1991;338: 56.
      Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène mais une foetotoxicité à doses élevées.

      Risque d’effets secondaires chez la mère
      Ce médicament ayant une puissante activité sur la contractilité du muscle utérin, il peut entraîner une interruption de grossesse. L’utilisation chez la femme enceinte est donc contre-indiquée (hormis en cas de prescription dans le cadre d’établissements hospitaliers visés aux articles L 162.2 et L 176 du Code de la santé publique).
      xEn clinique, il n’existe pas actuellement de données pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif du misoprostol lorsqu’il est administré pendant la grossesse dans le cadre d’une prescription par voie orale. Cependant, quelques cas de grossesses exposées dans le cadre d’une automédication à visée abortive (voie orale et/ou vaginale) évoquent un effet délétère du misoprostol utilisé dans ces conditions (anomalies des membres, de l’os frontotemporal et des paires crâniennes avec hypomimie et anomalies de la succion et de la déglutition). A ce jour, la possibilité d’un risque malformatif n’est pas à exclure.
      En conséquence, l’utilisation du misoprostol est contre-indiquée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l’argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée (échographie des organes cibles).

    2. ALLAITEMENT
      Information manquante.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE
    comprimés à deux cents microgrammes

    – 2 – VAGINALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale chez l’adulte:
    Huit cents microgrammes par jour en quatre prise avant les repas et trente minutes avant le coucher.
    Dans l’indication d’interruption volontaire de grossesse, elle peut être utilisée par voie vaginale à la dose
    unique de huit cents microgrammes :
    – N Engl J Med 1995;332:983-987.
    Peut être utilisé en suppositoires dans certaines rectites.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    1.70
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Absorption
    Résorbé par le tractus gastro-intestinal; pic plasmatique 30 mn après administration par voie orale.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques: 82%.

    Demi-Vie
    1,7 h.

    Métabolisme
    Formation d’un métabolite déestérifié.

    Elimination
    Voie rénale.
    Pour la majeure partie.

    Bibliographie

    – Drug of the Future 1982;7:904-905 .
    – Med Hyg 1984;1587:3911-3912.
    – Clin Pharm 1984;3:563-568.
    – Br J Clin Pharmacol 1985;19:9-12.
    – J Clin Pharmacol 1985;25:564-582.
    – Dig Dis Sci 1985;30,Suppl:185S-193S.
    – Drugs 1986;32:445-457. (REVUE)*
    – Am J Med
    1987;83 (1A).
    – Symposium Prostaglandins 1987;33,Suppl:1-130.
    – Drug Intell Clin Pharm 1989;23:276-282. (REVUE)*
    – N Engl J Med 1992;327:1575-1580.*
    – Scand J Rheumatol 1992;21,Suppl96:23-31.
    – Scand J Rheumatol 1992;21,Suppl96:33-36.*
    – N Engl J Med
    2001;344:38-47

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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