ASPARAGINASE
ASPARAGINASE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 30/3/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
amidohydrolase de L-asparagine. Trois types de L-asparaginase sont utilisées en thérapeutique : deux sont obtenues à partir de cultures d’Escherichia coli, l’autre à partir d’Erwinia carotovoraEnsemble des dénominations
CAS : 9015-68-3
USAN : ASPARAGINASE
autre dénomination : COLASPASE
autre dénomination : L-ASPARAGINASE
autre dénomination : L-ASPARAGINE AMIDOHYDROLASE
bordereau : 1655
code expérimentation : MK-965
code expérimentation : NSC-109229
code expérimentation : Re-82-TAD-15Classes Chimiques
- ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- ENZYME (principale certaine)
- IMMUNOSUPPRESSEUR (principale certaine)
Touchant l’immunité cellulaire et humorale.
Mécanismes d’action
- principal
En catalysant l’hydrolyse de l’asparagine en acide aspartique et ammoniaque, l’asparaginase entraîne la destruction des cellules incapables de synthétiser elles-même l’asparagine (cellules leucémiques).
Il semble que les cellules saines soient également sensibles à l’action de l’asparaginase, il y aurait inhibition de la synthèse de certaines protéines telles que l’albumine, l’insuline et les facteurs de la coagulation.
Antimitotique non phase dépendant.
- ANTICANCEREUX (principal)
- LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE (principale)
Traitement d’induction :
* Soit monochimiothérapie : 60 % de rémission complète.
* Soit polychimiothérapie, associée à doxorubicine, vincristine et prednisone : plus de 90 % de rémission complète.
– Cancer Res 1977;37 : 535. - LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (secondaire)
- FIEVRE (CERTAIN FREQUENT)
Modérée, parfois majeure, se voit surtout en début de traitement :
– Cancer Treat Rep 1983;67:318. - OEDEME (CERTAIN FREQUENT)
Liés à l’hypoalbuminémie. - POIDS(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
- DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN RARE)
Dans le cadre d’une maladie sérique. - ALOPECIE (CERTAIN RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
CURES REPETEESEruption cutanée erythémateuse.
- URTICAIRE (CERTAIN FREQUENT)
- REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
CURES REPETEES
VOIE INTRAVEINEUSEPeuvent se manifester à la première injection, plus fréquentes en cas d’administration intermittente.
Nécessitent l’arrêt définitif du traitement.
L’association aux glucocorticoïdes diminue le risque de survenue.
De type variable : cutanées (urticaire), cardiovasculaires (hypotension, tachycardies, collapsus), digestives (douleurs abdominales, vomissements, diarrhées), respiratoires (dépressions respiratoires, bronchospasme) ou générales (choc).
– Cancer 1982;49:1378-1383. - OEDEME ANGIONEUROTIQUE (CERTAIN RARE)
- CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN RARE)
Environ 3 % des cas . Impose l’arrêt définitif du traitement et la recherche d’anticorps antiasparaginase :
– J Clin Invest 1971;50:1080-1090. - ANOREXIE (CERTAIN FREQUENT)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- DIARRHEE (CERTAIN RARE)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN RARE)
Peuvent être le premier signe d’une pancréatite. - ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN TRES RARE)
- STOMATITE (CERTAIN TRES RARE)
- AMYLASEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Environ 15 % des patients.
Dans le cadre d’une pancréatite. - PANCREATITE AIGUE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
CORTICOTHERAPIE ASSOCIEEPancréatite aiguë hémorragique pouvant survenir de façon retardée. Peut se compliquer d’abcès ou de pseudokystes, parfois rapidement mortelle. Nécessite l’arrêt immédiat et définitif du traitement :
– Presse Med 1983;12:1351-1353.
– Ann Gastroenterol Hepatol 1991;27:271-272.
Apparaitrait chez 3% des enfants :
– Lancet 1992;340:1552-1553. - TOXICITE HEPATIQUE (CERTAIN FREQUENT)
Perturbation des tests hépatiques dans 50 à 70 % des cas.
Modérée, régressive à l’arrêt.
Stéatose hépatique dose dépendante.
– Cancer Res 1983;43:1602-1605. - BSP(RETENTION) (CERTAIN FREQUENT)
- PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
- BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
- ICTERE (CERTAIN RARE)
- STEATOSE HEPATIQUE (CERTAIN FREQUENT)
Dose dépendante, elle touche 60 à 90% des sujets traités. Peut être latente ou à l’origine d’une hépatomégalie.
Peut s’accompagner parfois d’une insuffisance hépatocellulaire :
– Ann Gastroenterol Hepatol 1991;27:271-272. - HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
Dans le cadre d’une réaction d’hypersensibilité. - TROUBLE DE LA COAGULATION (CERTAIN FREQUENT)
Hypofibrinémie, abaissement des facteurs de la coagulation, surtout facteurs V et VIII, thrombopénie, diminution de l’antithrombine III :
– Cancer 1971;27:1313.
La diminution des facteurs de la coagulation touche surtout les facteurs V et VIII, plus rarement les facteurs VII, IX et X, et est liée à une réduction de la synthèse protéique. Elle nécessite une surveillance en raison du risque hémorragique :
– Cancer 1977;40:1398-1401. - FIBRINEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
Le plus souvent modérée et transitoire. Liée à une diminution de la synthèse protéique. Nécessite une surveillance en raison du risque hémorragique. - COAGULATION INTRAVASCULAIRE DISSEMINEE (CERTAIN TRES RARE)
- HEMORRAGIE (CERTAIN TRES RARE)
En particulier hémorragies intracraniennes :
– J Pediatr 1980;97:829-833. - ANTITHROMBINE III(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
Diminution constante, de 50% à 60% de l’activité de l’antithrombine III. Réversible en quelques semaines à l’arrêt du traitement. Liée à une diminution de la synthèse protéique hépatique. Peut favoriser la survenue de thromboses veineuses :
– Arch Fr Pediatr 1981;38:653-655. - ACCIDENT THROMBOEMBOLIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Favorisés par le déficit en antithrombine III. De type variable : thrombophlébite périphérique, cérébrale, ou embolie pulmonaire :
– Lancet 1980;1:493.
Thromboses de localisation variable. 10 cas chez 238 sujets, 5 à 15 jours après le début de traitement, dont 5 cas fatals :
– Eur J Haematol 1992;49:63-66. - ALBUMINEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
Parfois majeure, elle peut nécessiter l’arrêt du traitement.
Responsable d’oedèmes.
Liée à la diminution de la synthèse protéique. - AMMONIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Production d’ammoniaque lors de la conversion de l’asparaginase en acide aspartique.
Hyperammoniémie avec encéphalopathie :
– Lancet 1986;1:162-163. - LIPIDES(MODIFICATION) (CERTAIN FREQUENT)
Le plus souvent, hypocholestérolémie; plus rarement, hypertriglycéridémie et augmentation des pré-bêta lipoprotéines. - HYPOCHOLESTEROLEMIE (CERTAIN FREQUENT)
Par diminution de la synthèse hépatique. - HYPERTRIGLYCERIDEMIE (CERTAIN RARE)
- URICEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- GLYCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
CORTICOTHERAPIE ASSOCIEELiée à la diminution de la synthèse de l’insuline. Risque accru d’acidocétose et de coma hyperosmolaire. Peut dans certains cas nécessiter une insulinothérapie :
– J Pediatr 1981;99 :46-50. - ACIDOCETOSE (CERTAIN TRES RARE)
- CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Semble de mécanisme pré-rénal :
– Path Biol 1986;34:1013-1028. - HEMATURIE (CERTAIN RARE)
- CYSTITE HEMORRAGIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
D’origine centrale, le plus souvent modérée, quelques cas mortels. - ANEMIE (CERTAIN RARE)
D’origine centrale. - THROMBOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
D’origine centrale et périphérique. - APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- CONFUSION MENTALE (CERTAIN RARE)
– J Pediatr 198199:168. - EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN FREQUENT)
- HALLUCINATION (CERTAIN FREQUENT)
- VERTIGE (CERTAIN RARE)
- CEPHALEE (CERTAIN RARE)
- ELECTROENCEPHALOGRAMME(ANOMALIE) (CERTAIN FREQUENT)
Diminution du rythme alpha.
augmentation des rythmes delta et têta.
– Arch Neurol 1970;23:365-368. - INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN RARE)
- COMA HYPEROSMOLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Coma hyperosmolaire non cétosique; un cas chez un patient diabétique après injection de 1000 unités d’asparaginase :
– J Jpn Diabet Soc 1988;31:863. - INFARCTUS DU MYOCARDE (A CONFIRMER )
Un cas, chez un sujet de vingt-et-un an, douze heures après l’injection :
– Am J Hematol 1995;48:136-137.
- GROSSESSE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- PANCREATITE
- HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
- DIABETE SUCRE
Voies d’administration
– 1 – INTRAVEINEUSE
– 2 – INTRAMUSCULAIRE
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie intraveineuse ou intramusculaire :
Mille unités à vingt milles unités par mètre carré par jour (1000 à 20 000 UI /m2/j) pendant plusieurs jours jusqu’à la réponse thérapeutique.
La posologie varie suivant l’indication et le
protocole thérapeutique utilisé.
.
Surveillance du traitement :
Dosage du fibrinogène, de la glycémie.
Bilan de la crase sanguine, hématologique et hépatique.
Arrêt du traitement en cas de signes d’hypersensibilité.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
8
à 48
heure(s)Absorption
Administration intraveineuse.
Pas de résorption digestive.
Par Voie IM, les taux plasmatiques sont inférieurs au 1/10 de ceux obtenus par Voie IV.
Demi-Vie
Varie entre 8 et 48 heures.
Bibliographie
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- COLASPASE (USA)
- CRASNITIN (ALLEMAGNE)
- CRASNITIN (USA)
- CRASNITIN (ANGLETERRE)
- ELSPAR (USA)
- LEUCOGEN (ESPAGNE)