LAMOTRIGINE

LAMOTRIGINE

Introduction dans BIAM : 3/3/1995
Dernière mise à jour : 26/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    3,5-diamino-6- (2,3-dichlorophényl)-1,2,4-triazine

    Ensemble des dénominations

    BAN : LAMOTRIGINE

    CAS : 84057-84-1

    DCF : LAMOTRIGINE

    DCIR : LAMOTRIGINE

    USAN : LAMOTRIGINE

    autre dénomination : LTG

    bordereau : 2977

    code expérimentation : BW-430C

    dci : lamotrigine

    rINN : LAMOTRIGINE

    Classes Chimiques


    1. ANTICONVULSIVANT (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      En inhibant les canaux sodiques voltage-dépendants, la lamotrigine stabilise la membrane neuronale et inhibe la libération de glutamate, neurotransmetteur excitateur.

    1. ANTICONVULSIVANT (principal)
    2. ANTIEPILEPTIQUE (principal)

    1. EPILEPSIE (principale)
      Epilpesies partielle, grand mal, petit mal

      Epilpesie généralisée.
      Serait aussi efficace et mieux tolérée que la carbamazépine :
      – Lancet 1995;345:476-479.
      Autre référence :
      – Drugs 1995;50:691-713.
      Epilepsie réfractaire :
      – BMJ 1996;313:1184-1185.
      Pourrait entrainer une disparition de l’aura: 3 cas décrits, dont 2 associés à des traumatismes:
      – Lancet 1997;350:1751-1752.

    2. EPILEPSIE(GRAND MAL) (principale)
      En association à l’acide valproïque, amélioration importante des crises tonico-cloniques et /ou des absences :
      – J Epilepsy 1998;11:148-151.
    3. EPILEPSIE PARTIELLE (principale)
      Avec ou sans crise tonicoclonique généralisée secondaire.
      Revue sur cette indication :
      – Ann Pharmacother 1995;21:144-151.
      Autres références :
      – J Neurol Neurosurg Psychiatry 1993;56:448-453.
      – Drugs 1995;50:691-713.
      Essai sur 156 patients montrant l’activité en monothérapie chez les adultes:
      – Neurology 1998;51:1018-1025.
      Etude sur 201 enfants en association avec un traitement antiépileptique conventionnel, et montrant une activité ainsi qu’une tolérance satisfaisante :
      – Neurology 1999;53:1724-1731.
    4. EPILEPSIE(PETIT MAL) (à confirmer)
    5. SYNDROME DE LENNOX-GASTAUT (à confirmer)
      – N Engl J Med 1997;337:1807-1812.
    6. TROUBLE DE L’HUMEUR (secondaire)
      Etude ouverte positive sur 16 patients atteints de dépression réfractaire :
      – J Clin Psychopharmacol 1997;17:185-189.
      Efficacité confirmée chezdes malades atteints de trouble bipolaire par une étude randomisée de 195 patients :
      – J Clin Psychiatry 1999;60:79-88.
      Serait aussi efficace que le lithium contre la manie aiguë :
      – Ann Clin Psychiatry 2000;12:5-10.
      Stabilisant de l’humeur :
      – J Neuropsychophamacol 2000;3,suppl 1:340-341.
      Efficacité supérieure à celle de la gabapentine contre les troubles de l’humeur réfractaires:
      – J Clin Psychopharmacol 2000;20:607-614
    7. SCLEROSE EN PLAQUES(DOULEURS) (à confirmer)
      Pourrait réduire certaines douleurs paroxystiques :
      – Neurology 1999;53:433.
    8. NEUROPATHIE DU SIDA (à confirmer)
      Neuropathies douloureuses associées au SIDA. Etude contrôlée de 42 patients. Réduction des douleurs mais risque de rash cutané.
      – Neurology 2000;54:2115-2119

    1. VERTIGE (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 50 %, lors d’un bilan après 6 mois d’utilisation chez 334 sujets :
      – J Epilepsy 1995;8:201-209.
    2. ATAXIE (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 24 %, lors d’un bilan après 6 mois d’utilisation chez 334 sujets :
      – J Epilepsy 1995;8:201-209.
    3. CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
    4. DIPLOPIE (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 33 %, lors d’un bilan après 6 mois d’utilisation chez 334 sujets :
      – J Epilepsy 1995;8:201-209.
    5. FLOU VISUEL (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 23 %, lors d’un bilan après 6 mois d’utilisation chez 334 sujets :
      – J Epilepsy 1995;8:201-209.
    6. LIBIDO(DIMINUTION) (A CONFIRMER )
      Un cas chez une femme:
      – Neuropsychobiology 1998;38:200-201.
    7. SOMNOLENCE (CERTAIN FREQUENT)
      Chez 14 %, lors d’un bilan après 6 mois d’utilisation chez 334 sujets :
      – J Epilepsy 1995;8:201-209.
    8. INSOMNIE (CERTAIN TRES RARE)
      7 cas sur 109 patients traités:
      – Epilepsia 1999;40:322-325.
    9. AGRESSIVITE (CERTAIN )
      Comportement aggressif: 9 cas chez des épileptiques handicapés mentaux:
      – Epilepsia 1998;39:280-282.
    10. ENCEPHALOPATHIE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit, réversible à l’arrêt du traitement :
      – Lancet 1996;347:974-975.
    11. NAUSEE (CERTAIN RARE)
    12. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
    13. POIDS(AUGMENTATION) (INFORMATION NEGATIVE )
      Absence de prise de poids. Etude rétrospective de 463 patients traités 10 mois en moyenne :
      – Neurology 2000;54:973-975.
    14. RASH (CERTAIN FREQUENT)
      Maculopapuleux ou érythème multiforme.
      Cinq cas dont un cas de Stevens-Johnson :
      – Neurology 1996;46:240-242.
      Chez 5 à 10 % des patients, généralement au cours des 6 premières semaines de traitement, favorisé par l’association avec l’acide valproïque qui allonge sa demi-vie ou par une augmentation trop rapide des doses en début de traitement :
      – Curr Probl Pharmacovig 1996;22:12.
      Autre référence :
      – Lancet 1997;349:1080.
      Surviendrait principalement en cas d’augmentation rapide de la posologie, ou lors d’association avec l’acide valproïque; fréquence voisine de 10%.
      Responsable de 2 à 4% des arrêts de traitement; la fréquence et la gravité serait supérieure chez l’enfant :
      – Reaction 1998;687:3-4.
      Un cas de rash morbilliforme, positif lors d’un tenetative de réintroduction
      – J Clin Psych 1998;59:87.
      La dose initiale est un facteur capital du déclenchement des rash graves et devrait être réduite autant que possible :
      – Ann Pharmacother 1999;33:1037-1042.
      Le plus souvent bénin mais parfois grave, favorisé par l’utilisation de fortes doses en début de traitement ou par l’association à l’acide valproïque. Nécessite l’interruption immédiate, une réintroduction n’est pas conseillée :
      – CNS Drugs 2000;13:21-33.
    15. REACTION D’HYPERSENSIBILITE (A CONFIRMER )
      Un cas avec éruption cutanée papulo-hémorragique nécessitant le recours aux corticoïdes :
      – J Am Acad Dermatol 1997;36:1016-1018.
      26 cas de syndrome d’hypersensibilité aux anticonvulsivants: réaction cutanée, éosinophilie, lymphadénopathie :
      – Neurology 1998;51:1172-1175.
      Un cas de coagulation intravasculaire disséminée au cours d’une réaction d’hypersensibilité multisystème :
      – Neurology 1999;53:1367.
    16. PHOTOSENSIBILISATION (A CONFIRMER )
      Deux cas :
      – Am J Psychiatry 1999;156:2015-2016.
    17. NYSTAGMUS (CERTAIN RARE)
    18. TREMBLEMENT (CERTAIN RARE)
    19. TICS (A CONFIRMER )
      Cinq cas chez des enfants après 4 à 10 mois de traitement, réversible à l’arrêt :
      – Epilepsia 2000;41:862-867.
    20. SYNDROME DE GILLES DE LA TOURETTE (A CONFIRMER )
      3 cas chez des enfants:
      – Neurology 1999;52:1191-1194.
    21. SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN RARE)
      Un cas :
      – Neurology 1996;46:240-242.
      Quatre cas cités :
      – Lancet 1996;348:1041.
      Un cas décrit (après 5 semaines de traitement) et trois cas cités :
      – Lancet 1996;348:1597.
      Le risque de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de lyell serait de 1 pour mille chez l’adulte et passerait à 1 pour 50 ou 100 chez l’enfant (moins de 16 ans). Le traitement doit être immédiatement arrêté dès les premiers signes de rash cutané et les patients doivent en être informés :
      – FDC Rep-Pink Sheet 1997;59:3-4.
      – Prescrire 1997;17:429.
      Un cas débutant après 5 semaines de traitement et rapidement réversible à l’arrêt du traitement :
      – Dermatology 1997;195:60-64.
      Etude multicentrique cas-témoins rapportant plusieurs dizaines de cas et montrant l’augmentation du risque relatif de syndrome de Stevens-Johnson à court terme :
      – Lancet 1999;353:2190-2194.
    22. SYNDROME DE LYELL (CERTAIN RARE)
      Un cas fatal :
      – Int J Clin Pharmacol Ther Toxicol 1995;33:595-597.
      Trois cas décrits et 4 cas cités :
      – Lancet 1996;348:1041.
      Un cas après 20 jours de traitement chez une femme sous acide valproïque :
      Aust J Dermatol 1996;37:208-212.
      Le risque de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de lyell serait de 1 pour mille chez l’adulte et passerait à 1 pour 50 ou 100 chez l’enfant (moins de 16 ans). Le traitement doit être immédiatement arrêté dès les premiers signes de rash cutané et les patients doivent en être informés :
      – FDC Rep-Pink Sheet 1997;59:3-4.
      – Prescrire 1997;17:429.
      Un nouveau cas :
      – Ann Pharmacother 1997;31:720-723.
      Un cas fatal chez un patient traité également par l’acide valproïque , qui aurait pu aggraver la réaction:
      – Pharmacotherapy 1998;18:392-398.
    23. LEUCOPENIE (CERTAIN )
      Un cas décrit après quinze jours de traitement et entraînant un choc septique; quatre cas de leucopénie et six cas de neutropénie ont déjà été rapportés à la pharmacovigilance britanique :
      – BMJ 1995;310:504.
    24. AGRANULOCYTOSE (A CONFIRMER )
      Un cas chez une adolescente, débutant après 2 semaines de traitement:
      – Br Med J 1999;318:1179.
      Un cas ayant pu être favorisé par l’association avec l’acide valproïque et l’olanzapine :
      – Am J Psychiatry 2000;157:1704.
    25. NEUTROPENIE (CERTAIN )
      Six cas de neutropénie ont déjà été rapportés à la pharmacovigilance britanique :
      – BMJ 1995;310:504.
    26. ANEMIE (A CONFIRMER )
      Deux cas après 2 mois de traitement (2 autres cas auraient déjà été rapportés) :
      – Neurology 1997;49:306-307.
    27. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit.
    28. MYOCLONIE (A CONFIRMER )
      Apparition de myoclonies continues lors de l’augmentation de la dose chez un enfant chez qui le traitement avait réduit la fréquence des crises tonico-cloniques. Effet réversible à l’arrêt du traitement :
      – Brain Dev 1999;21:420-424.
    29. HEPATITE AIGUE (A CONFIRMER )
      Un cas associé à une CIVD :
      – Dig Dis Sci 2000;45:1874-1875.
    30. HEPATITE FULMINANTE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – BMJ 1995;211:292.
    31. HEPATITE MIXTE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un enfant:
      – Am J Gastroenterol 1997;92:1692.
    32. VAGINITE (CERTAIN RARE)
      Chez 6 %, lors d’un bilan après 6 mois d’utilisation chez 334 sujets :
      – J Epilepsy 1995;8:201-209.
    33. LYMPHOME NON HODGKINIEN (A CONFIRMER )
      Lymphome bénin: 1 cas après 14 semaines de traitement, réversible à l’arrêt:
      – Neurology 1998;50:1509-1510.
    34. ABSENCE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un enfant traité pour des crises partielles bénignes. Réversible à l’arrêt :
      – Epilepsia 1999;40:1657-1660.
    35. SYNDROME LUPIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas après 3 ans de traitement. Réversible à l’arrêt:
      – Lupus 2000;9:555-557

    1. RISQUE TERATOGENE DISCUTE CHEZ L’HOMME
      Après utilisation en monothérapie, le risque de malformations ne serait pas différent de celui de la population générale. En revanche, l’association à l’acide valproïque porterait le taux de malformations à 21% ( Information du fabricant US) :
      – Epilepsia 2000;41,Suppl Florence:143.

    1. NON

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Elimination rénale prédominante.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE

    1. ENFANT
      Le risque de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de lyell serait de 1 pour 50 ou 100 chez l’enfant (moins de 16 ans) :
      – FDC Rep-Pink Sheet 1997;59:3-4.
      – Prescrire 1997;17:429.
    2. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
    3. GROSSESSE
      Information manquante.
    4. ALLAITEMENT
      Information manquante.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale :
    – Adulte : vingt-cinq à deux cents milligrammes par jour en une à deux prises.
    La posologie dépend largement des antiépileptiques associés.
    On recommande de débuter par de très faibles doses afin de réduire le risque de rash
    cutané.

    Le traitement doit être immédiatement arrêté dès les premiers signes de rash cutané et les patients doivent être informés du risque de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de lyell :
    – FDC Rep-Pink Sheet 1997;59:3-4.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    55
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    DEMI VIE
    25
    à 30
    heure(s)

    – 3 –
    ELIMINATION
    70
    %
    voie rénale

    – 4 –
    ELIMINATION
    2
    %
    voie fécale

    Absorption
    Biodisponobilité par voie orale voisine de 97%, non modifiée par la prise d’aliments.
    Pic plasmatique 1 à 4 heures après une prise orale.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques : 55%.
    Les concentrations plasmatiques actives pourraient être comprises entre 1 et 4 mg/l.

    Demi-Vie
    La demi-vie plasmatique se situe entre 25 et 30 heures. Elle peut être réduite par la prise conjointe d’inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital) ou largement augmentée (90 heures) par le valproate qui inhibe le métabolisme de la
    lamotrigine.
    L’allongement de la demi-vie chez l’insuffisant rénal n’augmenterait pas de manière cliniquement significative les concentrations plasmatiques :
    – Br J Clin Pharmacol 1997;43:23-27.

    Métabolisme
    90% de la lamotrigine sont métabolisés par le foie principalement en 2-N-glucuronide.

    Elimination
    * Voie rénale : 70% de la dose administrée par voie orale sont éliminés dans les urines dont 70 à 90% sous forme de métabolites.

    * Voie fécale : environ 2% de la dose administrée par voie orale sont éliminés dans les fèces.

    Bibliographie

    – Drugs 1993;46:152-176.
    – Clin Pharmacokinet 1993;25:433-443.
    – Epilepsia 1994;35:359-367.
    – Neurology 1994;44:787-795.
    – Am J Health Syst Pharm 1995;52:61-69.
    – Med Letter 1995;17:29-31.
    – J Epilepsy 1995;8:201-209. (Effets secondaires)
    – Drugs
    1995;50:691-713.
    – Drug Saf 1996;15:378-393.
    – BMJ 1996;313:1169-1174.
    – Drug Saf 1998;18:281-296. (Effets secondaires)
    – Drug Saf 2000;22:303-312. (Effets secondaires)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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