ETHRANE liquide pour inhalation par vapeur (Hôp)

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ETHRANE liquide pour inhalation par vapeur (Hôp)

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/4/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : LIQUIDE POUR INHALATION PAR VAPEUR

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : ABBOTT FRANCE

    Produit(s) : ETHRANE

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 10/6/1975
    2. publication JO de l’AMM 18/6/1976
    3. mise sur le marché 15/9/1976
    4. validation de l’AMM 29/1/1998
    5. rectificatif d’AMM 26/1/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 318730-6

    1
    flacon(s)
    250
    ml
    verre brun

    Evénements :

    1. agrément collectivités 4/6/1976


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 48
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES
    A L’ABRI DE LA LUMIERE

    Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 562.84 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 100
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANESTHESIQUE GENERAL (HALOGENE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : N01A-B04.
      L’enflurane est un agent d’anesthésie générale, utilisé par inhalation qui permet une induction et un réveil rapide.
      L’utilisation de l’enflurane stimule très modérément la salivation et les sécrétions bronchiques. Les réflexes laryngés et pharyngés sont assez rapidement diminués, permettant l’intubation endotrachéale. Ainsi, qu’on l’observe avec les autres agents par inhalation, le volume courant diminue au fur et à mesure qu’augmente la profondeur de l’anesthésie. Cependant, et en contraste avec les autres agents par inhalation, le rythme respiratoire reste constant ou ne diminue que faiblement.
      La pression artérielle diminue légèrement pendant la période d’induction mais retourne souvent à des valeurs proches de la normale lors des stimulations chirurgicales. L’augmentation de la profondeur de l’anesthésie entraîne une diminution correspondante de la pression artérielle. La fréquence cardiaque reste stable et notamment il n’y a pas de bradycardie. La surveillance électrocardiographique montre également que le rythme cardiaque reste stable.
      Le relâchement musculaire est relativement important au stade chirurgical de l’anesthésie. Si un relâchement plus important est nécessaire, il est préférable d’utiliser des doses minimes de myorelaxants, plutôt que d’approfondir l’anesthésie à l’enflurane.
      La prostigmine n’antagonise pas l’effet myorelaxant de l’enflurane.
      Les mesures du débit sanguin cérébral et du métabolisme cérébral qui ont été effectués chez des volontaires ne montrent pas d’hypoxie cérébrale et le réveil s’est toujours produit dans des conditions normales.
      L’enflurane n’affecte pas la coagulation.
      *** Propriétés Pharmacocinétiques :
      La quantité d’enflurane qui est métabolisée chez l’homme a pu être mesurée : les dosages de fluorures dans les urines montrent qu’environ 2.4 pour cent de l’enflurane administré sont métabolisés. Ce faible pourcentage s’explique par une stabilité chimique de la molécule d’enflurane et par son faible coefficient de partage sang/gaz.

    1. ***
      Anesthésie générale par inhalation, utilisable en induction et entretien.
    2. ANESTHESIE GENERALE(INDUCTION)
    3. ANESTHESIE GENERALE(ENTRETIEN)

    1. HYPOTENSION ARTERIELLE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      INDUCTION DE L’ANESTHESIE

      Effet proportionnel à la concentration administrée, pouvant être observé pendant l’induction ou la période d’entretien.

    2. DEPRESSION RESPIRATOIRE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      INDUCTION DE L’ANESTHESIE

      Effet proportionnel à la concentration administrée, pouvant être observé pendant l’induction ou la période d’entretien.

    3. BRONCHOSPASME
      Condition(s) Exclusive(s) :
      INDUCTION DE L’ANESTHESIE
    4. HOQUET
    5. MYOCLONIE
      Effet pouvant survenir à un stade d’anesthésie très profond.
    6. NAUSEE (PEU FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      PERIODE DE REVEIL
    7. VOMISSEMENT (PEU FREQUENT)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      PERIODE DE REVEIL
    8. FRISSON
      Condition(s) Exclusive(s) :
      PERIODE DE REVEIL
    9. HEPATITE CYTOLYTIQUE (RARE)
    10. HYPERTHERMIE MALIGNE (RARE)
      De même qu’avec les autres agents anesthésiques de ce type, l’enflurane peut déclencher un état d’hypermétabolisme du muscle squelettique conduisant à une forte demande en oxygène et induisant un syndrome clinique connu sous le nom d’hyperthermie maligne (HM). Ce syndrome comprend des symptômes non spécifiques telles que rigidité musculaire, tachycardie, tachypnée, cyanose, arythmie et tension artérielle instable, ainsi qu’une élévation de l’ensemble du métabolisme ce qui se traduit par une élévation de la température corporelle et l’augmentation du CO2 en fin d’expiration (PetCO2). De tels effets ont été observés, dans des rares cas, chez l’homme après une anesthésie par l’enflurane.

    1. MISE EN GARDE
      – Conditions d’administration du produit :
      L’enflurane ne doit être administré qu’en présence d’un anesthésiste-réanimateur disposant du matériel d’anesthésie et réanimation.
      Les niveaux d’anesthésie à l’enflurane peuvent changer facilement et rapidement. En conséquence on ne doit utiliser pour l’administration de l’enflurane que des vaporisateurs qui délivrent une concentration précise de ce produit.
      En présence de chaux sodée ou barytée, des cas isolés d’augmentation de la carboxyhémoglobine ont été observés avec les agents halogénés ayant un radical CF2H. La formation de CO2 n’est pas cliniquement significative quand l’adsorbant est normalement hydraté.
      Se conformer strictement aux instructions d’utilisation des adsorbants du CO2 données par le fabricant.
      – Réactions d’hypersensibilité :
      Lors de l’utilisation des anesthésiques halogénés, des cas d’anomalies des fonctions hépatiques, d’ictère et de cytolyse hépatique massive parfois mortelle, ont été signalés. Ces réactions orientent vers des réactions d’hypersensibilité communes aux anesthésiques halogénés.
      – Posologie élevée :
      L’augmentation de la profondeur de l’anesthésie par utilisation de fortes doses d’enflurane peut provoquer des modifications électroencéphaliques caractérisées par : haut voltage, fréquence rapide et pointes-ondes séparées par des périodes de silence électrique, et parfois associées à une activité motrice constituée de secousses musculaires.
      Il faut considérer ces manifestations comme des signes de profondeur excessive de l’anesthésie, et diminuer la concentration de l’enflurane inhalé.
      Ces modifications apparaissent plus volontiers lorsque le malade est hyperventilé et présente une pression artérielle en gaz carbonique diminuée.
      – Hyperthermie maligne :
      L’enflurane peut être à l’origine d’une hyperthermie maligne. Si celle-ci apparaît, le traitement consiste dans l’arrêt des agents ayant déclenché ce mécanisme, la dépose des évaporateurs, la purge du circuit, l’administration intraveineuse de dantrolène ainsi qu’un traitement symptomatique.
      Il est déconseillé d’utiliser l’enflurane chez les sujets susceptibles de présenter une hyperthermie maligne (antécédents d’hyperthermie maligne d’effort, myopathies telles que les dystrophies musculaires, syndrome de King, myotonie, myopathie à noyau central).
    2. AFFECTIONS HEPATIQUES
      Toute pathologie hépatique préexistante, en particulier cirrhose et hépatite virale, doit faire discuter l’utilisation d’un agent anesthésique non halogéné.
    3. INSUFFISANCE RENALE
      Chez l’insuffisant rénal, du fait de l’élimination par voie rénale du fluor, l’enflurane doit être utilisé avec prudence en raison du risque accru d’obtenir une concentration de fluor proche du seuil néphrotoxique.
    4. AFFECTIONS NEUROLOGIQUES SEVERES
      En raison de ses effets neurologiques, l’utilisation de l’enflurane n’est pas recommandée chez les patients de neurochirurgie ou susceptibles de présenter une hypertension intracrânienne..
    5. GROSSESSE
      Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
      En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
      Il n’existe pas actuellement de données pertinentes, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’enflurane lorsqu’il est administré pendant la grossesse.
      En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l’enflurane pendant la grossesse.
    6. ALLAITEMENT
      L’allaitement doit être momentanément suspendu après utilisation de l’enflurane.
    7. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      L’attention des conducteurs de véhicules et des utilisateurs de machine est attirée sur le fait qu’après une anesthésie générale, il y a persistance, pendant un certain temps, d’une altération de la vigilance qui rend dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation des machines.

    1. HYPERTHERMIE MALIGNE(ANTECEDENTS)
      Sujets ayant présenté des antécédents personnels ou familiaux d’hyperthermie maligne.
    2. ANTECEDENTS COMITIAUX
    3. ALLERGIE AUX ANESTHESIQUES DU MEME GROUPE
      Patients ayant présenté une atteinte hépatique, un ictère, une fièvre inexpliquée, ou une éosinophilie après administration d’un anesthésique halogéné.
    4. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      – Association contre-indiquée :
      IMAO non sélectifs.
      – Association déconseillée :
      Sympathomimétiques alpha ou bêta.

    Traitement

    En présence d’un surdosage, il est nécessaire d’arrêter l’administration du produit; il convient d’entreprendre alors une ventilation assistée ou une ventilation contrôlée, suivant les circonstances.

    Voies d’administration

    – 1 – RESPIRATOIRE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    Des évaporateurs spécialement calibrés pour l’enflurane doivent être utilisés afin de contrôler avec précision la concentration de l’anesthésique délivré.
    * Prémédication :
    La prémédication doit être choisie en fonction des besoins
    individuels du malade, en tenant compte du fait que les sécrétions ne sont que très modérément stimulées par l’enflurane et que le rythme cardiaque reste constant.
    L’utilisation d’atropine est laissée au choix de l’anesthésiste.
    * Induction
    :
    L’induction à l’enflurane peut être réalisée avec l’oxygène seul ou en association avec du protoxyde d’azote. Cependant une dose hypnotique d’un barbiturique à action courte, peut être utilisée pour provoquer la perte de conscience, l’administration
    de ce barbiturique étant suivie immédiatement par l’inhalation d’enflurane.
    Lors de l’induction, il est recommandé d’utiliser l’enflurane à une concentration de 0,5 pour cent qui sera progressivement augmentée jusqu’à environ 4 pour cent par fractions
    de 0,5% tous les deux ou trois mouvements respiratoires, jusqu’à ce que le niveau chirurgical d’anesthésie soit observé. Il est recommandé de ne pas utiliser une concentration supérieure à 4 pour cent.
    * Entretien de l’anesthésie :
    Le stade chirurgical
    d’anesthésie peut être maintenu en utilisant des concentrations de 0.5 pour cent à 2 pour cent.
    Si besoin, une faible dose de myorelaxant sera administré afin d’obtenir un relâchement musculaire suffisant.
    Si une ventilation assistée est nécessaire,
    on veillera à ce qu’une normoventilation maintenant une pCO2 à 35/45 mm de mercure soit respectée.
    Le niveau de la pression artérielle durant le maintien de l’anesthésie à l’enflurane est inversement proportionnel aux concentrations d’enflurane
    utilisées. Une chute trop importante de la pression artérielle se corrigera par la réduction de la concentration d’enflurane.
    * Réveil :
    La concentration d’enflurane doit être ramenée à 0.5 pour cent à la fin de l’intervention chirurgicale et
    l’inhalation d’enflurane doit être arrêtée au moment de la fermeture de la peau. On ventilera le malade en oxygène pur jusqu’au réveil complet.


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