FENOFIBRATE BAYER 100 mg gélules
FENOFIBRATE BAYER 100 mg gélules
Introduction dans BIAM : 4/6/1997
Dernière mise à jour : 15/3/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Autres dénominations :
No de Dossier d’AMM – NL 21838
Forme : GELULES
Etat : commercialisé
Laboratoire : BAYER CLASSICSProduit(s) : FENOFIBRATE BAYER
Evénements :
- octroi d’AMM 6/12/1996
- mise sur le marché 2/6/1997
- publication JO de l’AMM 4/6/1997
- rectificatif d’AMM 2/10/2000
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 342221-0
3
plaquette(s) thermoformée(s)
10
unité(s)
PVC/alu
ivoireEvénements :
- agrément collectivités 24/5/1997
- inscription SS 24/5/1997
Lieu de délivrance : officine et hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
Régime : liste IIRéglementation des prix :
remboursé
65 %
Prix Pharmacien HT : 9.97 F
Prix public TTC : 16.20 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- FENOFIBRATE 100 mg
- LACTOSE excipient
- AMIDON DE MAIS excipient
- STEARATE DE MAGNESIUM excipient
- GELATINE excipient de la gélule
- DIOXYDE DE TITANE excipient de la gélule
- HYPOLIPEMIANT (FIBRATE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : C10A-B05.
Le fénofibrate peut abaisser la cholestérolémie de 20 à 25% et la triglycéridémie de 40 à 50%.
La réduction de la cholestérolemie est due à l’abaissement des fractions athérogènes de faible densité (VLDL et LDL). Elle améliore la répartition du cholestérol plasmatique en réduisant le rapport cholestérol total/cholestérol HDL, accru au cours des hyperlipidémies athérogènes.
La relation entre hypercholestérolémie et athérosclérose est établie, de même que la relation entre athérosclérose et risque coronarien. Des taux bas de HDL sont associés à un risque coronarien accru. Des taux élevés de triglycérides sont associés à une augmentation du risque vasculaire, mais l’on ne peut affirmer que cette relation soit indépendante.
De plus les triglycérides pourraient être impliqués dans le processus d’athérogenèse mais aussi de thrombogenèse.
Les dépôts de cholestérol extravasculaires (xanthomes tendineux et tubéreux) peuvent subir sous traitement prolongé efficace (réduction importante de la cholestérolémie) une régression importante, voire une disparition totale.
Un effet uricosurique a été démontré chez les patients hyperlipidémiques, entraînant une diminution moyenne de l’uricémie de l’ordre de 25%.
Sous fénofibrate, l’augmentation des apoprotéines A1 et la diminution des apoprotéines B améliorent le rapport apo. A1/apo.B, qui peut être considéré comme un marqueur du risque athérogène.
Un effet antiagrégant plaquettaire du fénofibrate a été démontré chez l’animal puis chez l’homme au cours d’une étude clinique. Il se manifeste par une diminution de l’agrégation à l’ADP, à l’acide arachidonique et à l’épinéphrine.
Chez le rat :
Traité par le fénofibrate, on observe une diminution de 80% de l’activité de l’HMG CoA réductase microsomiale hépatique. Ce phénomène peut participer au mécanisme d’action du fénofibrate.
*** Propriétés Pharmacocinétiques :
Le produit inchangé n’est pas retrouvé au niveau plasmatique. Le métabolite majeur plasmatique est l’acide fénofibrique.
La concentration plasmatique maximale est atteinte en moyenne 5 heures après l’ingestion du médicament. La concentration plasmatique moyenne est de l’ordre de 15 microgrammes par ml pour une posologie de 3 gélules par jour. Chez le même individu, les concentrations plasmatiques sont stables en traitement continu.
L’acide fénofibrique est fortement lié à l’albumine plasmatique et peut déplacer les antivitamines K des sites de fixation protéiques et potentialiser leur effet anticoagulant.
La demi-vie plasmatique d’élimination de l’acide fénofibrique est de l’ordre de 20 heures.
L’élimination se fait essentiellement par voie urinaire : la quasi totalité du produit est éliminé en 6 jours. Le fénofibrate est principalement excrété sous forme d’acide fénofibrique et de son dérivé glucuroconjugué.
Les études cinétiques, après dose unique et traitement continu, indiquent l’absence d’accumulation.
L’acide fénofibrique n’est pas éliminé au cours de l’hémodialyse.
- ***
* Chez l’adulte :
Hypercholestérolémies (type IIa) et hypertriglycéridémies endogènes de l’adulte, isolées (type IV) ou associées (type II b et III) :
– lorsqu’un régime adapté et assidu s’est avéré insuffisant,
– d’autant plus que la cholestérolémie après régime reste élevée et/ou qu’il existe des facteurs de risque associés.
La poursuite du régime est toujours indispensable.
A l’heure actuelle, on ne dispose pas d’essais contrôlés à long terme, démontrant l’efficacité du fénofibrate dans la prévention primaire ou secondaire des complications de l’athérosclérose.
* Chez l’enfant :
L’inocuité à long terme n’étant pas démontrée et les effets propres sur le développement d’un organisme en croissance n’étant pas connus, l’utilisation ne doit s’envisager que devant des troubles lipidiques sévères et sensibles au traitement.
Aucune expérience pédiatrique exhaustive du fénofibrate n’est encore disponible. La nature précise de l’hyperlipidémie doit être établie par l’étude génétique et biologique du trouble dont la nature héréditaire (hyperlipidémie familiale) justifie seule une attitude thérapeutique précoce. Il est recommandé de commencer le traitement par un régime strictement contrôlé pendant une période d’au moins trois mois.
Si le traitement médicamenteux s’avère indispensable, par exemple dans les formes sévères accompagnées de signes cliniques d’athérosclérose et/ou de dépôts xanthomateux et/ou dans les cas où les parents sont atteints de manifestations cardiovasculaires athéromateuses avant l’âge de quarante ans, la prescription de fénofibrate 67 micronisé est alors réservée au spécialiste. La posologie maximale conseillée est de une gélule par jour par vingt kg à partir de dix ans. - HYPERCHOLESTEROLEMIE
- HYPERTRIGLYCERIDEMIE
- DOULEUR MUSCULAIRE (RARE)
Des cas de myalgies diffuses, sensibilité douloureuse, et une faiblesse ont été rapportés, comme avec d’autres fibrates. Ces effets sont le plus souvent réversibles à l’arrêt du traitement. - RHABDOMYOLYSE (EXCEPTIONNEL)
Des cas exceptionnels de rhabdomyolyse, parfois sévères, ont été rapportés, comme avec d’autres fibrates. Cet effet est le plus souvent réversible à l’arrêt du traitement. - TROUBLE DIGESTIF (PEU FREQUENT)
Peu fréquent et d’intensité modérée. - DYSPEPSIE (PEU FREQUENT)
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (PEU FREQUENT)
- ERUPTION CUTANEE (RARE)
- PRURIT (RARE)
- URTICAIRE (RARE)
- PHOTOSENSIBILISATION (RARE)
Dans certains cas, même après plusieurs mois d’utilisation sans complication, une photosensibilisation cutanée peut apparaître avec érythème, papules, vésicules ou éruptions eczématiformes débutant au niveau des zones exposées au soleil ou à la lumière UV artificielle (lampes à UV). - LITHIASE BILIAIRE
On ne dispose pas actuellement d’études contrôlées permettant d’apprécier d’une façon générale les effets indésirables à long terme et plus particulièrement le risque de lithiase biliaire.
- MISE EN GARDE
– Atteintes musculaires :
Des atteintes musculaires, y compris d’exceptionnels cas de rhabdomyolyse, ont été rapportés avec les fibrates. Elles peuvent survenir avec une plus grande fréquence en cas d’hypoalbuminémie.
Une atteinte musculaire doit être évoquée chez tout patient présentant des myalgies diffuses, une sensibilité musculaire douloureuse et/ou une augmentation importante de la CPK d’origine musculaire (taux supérieur à 5 fois la normale) : dans ces conditions, le traitement doit être arrêté.
En outre, le risque d’atteinte musculaire peut être majoré en cas d’association avec un autre fibrate ou un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase. - ENFANT
Chez l’enfant, l’innocuité à long terme n’étant pas démontrée et les effets propres sur le développement d’un organisme en croissance n’étant pas connus, l’utilisation ne doit être envisager que devant des troubles lipidiques sévères et sensibles au traitement. - SURVEILLANCE MEDICALE
– Si après une période d’administration de quelques mois (3 à 6 mois), une réduction satisfaisante des concentrations sériques de lipides n’est pas obtenue,des moyens thérapeutiques complémentaires ou différents doivent être envisagés.
– Des augmentations des transaminases ont été observées de manière généralement transitoire chez certains malades. Dans l’état actuel de nos connaissances, elles paraissent justifier :
. un contrôle systématique des transaminases tous les 3 mois dans les 12 premiers mois de traitement,
. un arrêt de traitement en cas d’augmentation des ASAT et des ALAT à plus de trois fois la limite supérieure de la normale. - ASSOCIATION AUX ANTICOAGULANTS ORAUX
En cas de traitement conjoint par les anticoagulants oraux, une surveillance accrue du temps de prothrombine, exprimé par l’INR, s’impose. - GROSSESSE
Les résultats des études réalisées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
En clinique, aucun effet malformatif ou foetotoxique n’est apparu à ce point. Toutefois, le suivi des grossesses exposées au fénofibrate est insuffisant pour exclure tout risque.
Il n’y a pas d’indication à la prescription des fibrates au cours de la grossesse, à l’exception des hypertriglycéridémies majeures (> 10 g/l) insuffisamment corrigées par la diététique et qui exposent au risque maternel de pancréatite aiguë.
- INSUFFISANCE HEPATIQUE
- INSUFFISANCE RENALE
- PHOTOSENSIBILISATION
Réactions connues de phototoxicité ou de photoallergie pendant un traitement par le fénofibrate ou une substance de structure apparentée, en particulier le kétoprofène. - ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
– Associations contre-indiquées :
Fibrates: risque majoré d’effets indésirables à type de rhabdomyolyse et d’antagonisme pharmacodynamique entre les deux molécules.
– Associations déconseillées :
Inhibiteurs de l’HMGCo réductase : risque majoré d’effets indésirables à type de rhabdomyolyse. - INTOLERANCE AU LACTOSE
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase. - ALLAITEMENT (relative)
Il n’existe pas d’informations sur le passage du fénofibrate dans le lait maternel. La prescription est en conséquence déconseillée en période d’allaitement.
Traitement
Traitement symptomatique.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie Usuelle :
– Chez l’adulte :
* En traitement d’attaque, 3 gélules par jour, 1 au cours des principaux repas.
* Lorsque le taux de cholestérol, après régime, se situe au-dessus de 4g/l, on peut commencer par 400 mg, soit 4 gélules par jour.
Maintenir la posologie de depart jusqu’a ce que le taux de cholestérol se normalise.
Lorsque ce taux est stabilisé, on peut alors conseiller une posologie de 200 mg par jour, soit 2 gélules par jour, à condition de contrôler la cholestérolémie tous les
3 mois. Revenir à une posologie de 3 gélules par jour en cas de nouvelle augmentation du taux des paramètres lipidiques.
– Chez l’enfant :
Aucune expérience pédiatrique exhaustive du fénofibrate n’est encore disponible. La nature précise de
l’hyperlipidémie doit être établie par l’étude génétique et biologique du trouble dont la nature héréditaire (hyperlipidémie familiale) justifie seule une attitude thérapeutique précoce. Il est recommandé de commencer le traitement par un régime
strictement contrôlé pendant une période d’au moins 3 mois. Si le traitement médicamenteux s’avère indispensable, par exemple dans les formes sévères accompagnées de signes cliniques d’athérosclérose et/ou de dépôts xanthomateux et/ou dans les cas ou
les parents sont atteints de manifestations cardio-vasculaires athéromateuses avant l’âge de 40 ans, la prescription du fénofibrate est alors réservée au spécialiste. La posologie maximale conseillée est de 1 gélule par jour par vingt kilos à partir
de10 ans.
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Mode d’emploi :
En association avec le régime, ce médicament constitue un traitement symptomatique à long terme dont l’efficacité doit être surveillée périodiquement.