BICNU 100 mg poudre et solution pr usage parentéral (Hôp)

Donnez-nous votre avis

BICNU 100 mg poudre et solution pr usage parentéral (Hôp)

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 13/1/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : POUDRE ET SOLVANT POUR SOLUTION INJECTABLE

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : BRISTOL-MYERS SQUIBB

    Produit(s) : BICNU

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 10/7/1981
    2. publication JO de l’AMM 22/9/1981
    3. mise sur le marché 15/9/1982

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 324870-0

    1
    flacon(s) de lyophilisat
    verre brun

    1
    flacon(s) de solvant
    3
    ml
    verre

    Evénements :

    1. inscription liste sub. vénéneuses 11/12/1981
    2. agrément collectivités 4/11/1983


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    CONSERVER AU REFRIGERATEUR

    Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 239.10 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. CYTOSTATIQUE ALKYLANT (NITROSOUREE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : L01A-D01.
      Le Bicnu est un antinéoplasique cytostatique alcoylant appartenant au groupe des nitroso-urées. Il agit essentiellement par alkylation de l’ADN et de l’ARN ainsi que par carbamylation des protéines.
      L’intérêt particulier du Bicnu dans le domaine des cytostatiques est représenté notamment par sa grande solubilité dans les graisses qui favorise alors son passage à travers la barrière hémato-encéphalique.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      Administré par voie IV, Bicnu est rapidement métabolisé et, après 15 min, il n’est pas retrouvé dans le sang de produit non dégradé.
      Cependant après administration du produit marqué au C14, des taux prolongés de l’isotope sont retrouvés dans le plasma et les tissus.
      L’activité et la toxicité du produit sont vraisemblablement dues à ses métabolites.
      Environ 60 à 70 % de la dose totale est excrétée dans les urines après 96 heures, et environ 10 % est éliminée par voie respiratoire sous forme de CO2.
      Du fait de sa grande solubilité dans les lipides et de son absence d’ionisation au pH physiologique, Bicnu traverse la barrière méningée.
      Les taux de radioactivité retrouvés dans le liquide céphalorachidien représentent 50% ou plus des taux plasmatiques.

    1. ***
      Consequence de ses propriétés, le traitement des tumeurs du système nerveux central constitue son indication préférentielle. Bicnu est utilisé seul ou en association dans le traitement des :
      – tumeurs cérébrales primitives ou secondaires,
      – myélomes multiples,
      – lymphomes hodgkiniens,
      – lymphomes non hodgkiniens,
      – mélanomes.
    2. GLIOME MALIN CEREBRAL
    3. MALADIE DE HODGKIN
    4. LYMPHOME NON HODGKINIEN
    5. MELANOME

    1. TROUBLE HEMATOLOGIQUE
      Retardée, survenant de 4 à 6 semaines après l’injection. Cette toxicité est dose -dépendante et peut devenir cumulative lorsque les traitements se répètent.
    2. THROMBOPENIE
      Toxicité retardée, survenant 4 à 5 semaines après l’injection.
      Peut être sévère. Cette toxicité est dose -dépendante et peut devenir cumulative lorsque les traitements se répètent.
    3. LEUCOPENIE
      Toxicité retardée, survenant 5 à 6 semaines après l’injection.
      Cette toxicité est dose -dépendante et peut devenir cumulative lorsque les traitements se répètent.
    4. ANEMIE
      Cette toxicité est dose -dépendante et peut devenir cumulative lorsque les traitements se répètent.
    5. LEUCEMIE AIGUE
      Signalées chez des malades recevant un traitement au long cours.
    6. APLASIE MEDULLAIRE
      Signalées chez des malades recevant un traitement au long cours.
    7. NAUSEE (FREQUENT)
      Fréquemment observées dans les 2 heures suivant l’injection et pouvant durer 4 à 6 heures, nécessitant l’utilisation d’antiémétiques.
    8. VOMISSEMENT (FREQUENT)
      Fréquemment observés dans les 2 heures suivant l’injection et pouvant durer 4 à 6 heures, nécessitant l’utilisation d’antiémétiques.
    9. TOXICITE PULMONAIRE
      Comme avec d’autres nitroso-urées, une toxicité pulmonaire à type de d’infiltrats et/ou de fibrose survenant de 9 jours à 43 mois après l’administration de carmustine a été rapportée. La plupart des malades avaient reçu des doses totales de Bicnu supérieures à 1400 mg/m2.
      Dans une étude à long terme portant sur 17 patients ayant été traités pour une tumeur cérébrale dans leur enfance, une toxicité pulmonaire très retardée survenant jusqu’à 15 ans après le traitement a été rapportée. L’âge du traitement des enfants était compris entre 2 et 16 ans. Les doses totales de Bicnu étaient égales ou supérieures à 800 mg/m2. Tous avaient reçu une radiothérapie cérébrale et la plupart une radiothérapie médullaire. La radiographie thoracique et le scanner ont révélé principalement mais inconstamment des modifications à type de fibrose des lobes supérieurs. Tous les enfants étudiés avaient une fonction respiratoire réduite.
      Il a été montré que cette toxicité très fréquente était évolutive et pouvait conduire au décès dans environ 50 % des cas. La sévérité est liée à l’âge au moment du traitement; les 5 patients âgés de moins de 5 ans au moment du traitement sont décédés de cette fibrose pulmonaire.
    10. INFILTRAT PULMONAIRE
      Comme avec d’autres nitroso-urées, une toxicité pulmonaire à type de d’infiltrats et/ou de fibrose survenant de 9 jours à 43 mois après l’administration de carmustine a été rapportée. La plupart des malades avaient reçu des doses totales de Bicnu supérieures à 1400 mg/m2.
    11. FIBROSE PULMONAIRE
      Comme avec d’autres nitroso-urées, une toxicité pulmonaire à type de d’infiltrats et/ou de fibrose survenant de 9 jours à 43 mois après l’administration de carmustine a été rapportée. La plupart des malades avaient reçu des doses totales de Bicnu supérieures à 1400 mg/m2.
      Dans une étude à long terme portant sur 17 patients ayant été traités pour une tumeur cérébrale dans leur enfance, une toxicité pulmonaire très retardée survenant jusqu’à 15 ans après le traitement a été rapportée. L’âge du traitement des enfants était compris entre 2 et 16 ans. Les doses totales de Bicnu étaient égales ou supérieures à 800 mg/m2. Tous avaient reçu une radiothérapie cérébrale et la plupart une radiothérapie médullaire. La radiographie thoracique et le scanner ont révélé principalement mais inconstamment des modifications à type de fibrose des lobes supérieurs. Tous les enfants étudiés avaient une fonction respiratoire réduite.
      Il a été montré que cette toxicité très fréquente était évolutive et pouvait conduire au décès dans environ 50 % des cas. La sévérité est liée à l’âge au moment du traitement; les 5 patients âgés de moins de 5 ans au moment du traitement sont décédés de cette fibrose pulmonaire.
    12. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (RARE)
      Elévation transitoire, lors de l’administration de fortes doses de Bicnu.
    13. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (RARE)
      Elévation transitoire, lors de l’administration de fortes doses de Bicnu.
    14. BILIRUBINEMIE(AUGMENTATION) (RARE)
      Elévation transitoire, lors de l’administration de fortes doses de Bicnu.
    15. TOXICITE RENALE
      Altérations rénales (diminution du volume rénal, azotémie, insuffisance rénale) après des doses élevées et prolongées. Ces altérations ont aussi été notées chez les malades recevant des doses plus faibles.
    16. VEINITE
      brûlures sur le trajet veineux.
    17. RUBEFACTION
      Des perfusions rapides peuvent entraîner des rougeurs de la peau intenses et une suffusion conjonctive dans les deux heures et durant environ quatre heures.
    18. SUFFUSION DE LA CONJONCTIVE
      Des perfusions rapides peuvent entraîner une suffusion de la conjonctive dans les 2 heures et durant environ 4 heures.
    19. AMENORRHEE
    20. AZOOSPERMIE
    21. NEURORETINITE (RARE)

    1. SURVEILLANCE HEMATOLOGIQUE
      Les injections ne seront répétées que lorsque le nombre de plaquettes et granulocytes sera redevenu acceptable, respectivement 1 000 000/mm3 et 2000/mm3, habituellement après 6 semaines.

      Les numérations sanguines seront effectuées fréquemment et la cure suivante ne sera pas administrée avant 6 semaines du fait de la toxicité retardée.

      Les doses seront ajustées en fonction de la réponse hématologique du malade aux doses précédentes.

      le schéma suivant peut servir de guide pour ajuster les doses :

      – apres la 1ère dose : leucocytes > 4000, plaquettes > 100 000 :100% de la 1ère dose à administrer pour un renouvellement.

      – après la 1ère dose : leucocytes entre 3000 et 3999, plaquettes entre 75000 et 99999 :100% de la 1ère dose à administrer pour un renouvellement.

      – après la 1ère dose : leucocytes entre 2000 et 2999, plaquettes entre 25000 et 74999 : 70% de la 1ère dose à administrer pour un renouvellement.

      – après la 1ère dose : leucocytes < 2000, plaquettes < 25000 : 50% de la 1ère dose à administrer pour un renouvellement.

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
    2. ANTECEDENTS HEMATOLOGIQUES
      Ne pas administrer aux personnes ayant présenté une diminution du nombre de plaquettes, leucocytes ou érythrocytes lors d’une précédente chimiothérapie ou pour d’autres causes.
      Les thérapeutiques par les nitroso-urées ayant un potentiel carcinogénétique, il a été noté des survenues de leucémies aiguës et de dysplasies de la moëlle osseuse.
    3. ENFANTS DE MOINS DE 5 ANS
    4. GROSSESSE
      Bicnu s’est révélé embryotoxique et tératogène chez le rat et embryotoxique chez le lapin à des doses équivalentes à celles utilisées dans l’espèce humaine.
    5. ALLAITEMENT
      La prise de ce médicament est contre-indiquée durant l’allaitement.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    Dans toutes les modalités d’administration en monothérapie ou en polychimiothérapie, le délai entre les cures contenant du Bicnu ne devra pas être inférieur à six semaines.
    Dans la majorité des cas, Bicnu est prescrit en
    polychimiothérapie à la posologie moyenne de cent cinquante milligrammes par mètre carré toutes les six semaines.
    Le produit peut être administré en monothérapie (tumeurs cérébrales primitives). La posologie chez des sujets non antérieurement traités
    est de deux cents milligrammes par mètre carré par voie intraveineuse, toutes les six semaines.
    Cette dose est habituellement prescrite en une seule injection, mais elle peut être divisée en deux injections de cent milligrammes par mètre carré
    administrées pendant deux jours consécutifs.
    .
    .
    Mode d’emploi :
    Bicnu se présente sous forme de poudre lyophilisée et ne contient pas de conservateur : il faudra donc préparer la solution extemporanément.
    Dissoudre le contenu du flacon à l’aide de
    l’ampoule de trois millilitres de solvant alcoolique stérile.
    Puis diluer avec vingt sept millilitres d’eau stérile apyrogène. Bien agiter. Chaque millilitre de la solution reconstituée contient trois milligrammes trois de Bicnu dans une solution
    aqueuse à dix pour cent d’éthanol et possède un pH compris entre cinq virgule six (5.6) et six.
    La solution, ainsi reconstituée, est claire et incolore .
    Elle doit être à nouveau rediluée dans du sérum salé isotonique à neuf pour mille ou glucosé
    isotonique à cinq pour cent, pour l’administration en perfusion intraveineuse.
    . La solution ainsi préparée ne devra être injectée que par voie intraveineuse, sous la forme d’une perfusion lente, d’une durée comprise entre une et deux heures.
    . Bicnu se
    présente sous forme de poudre lyophilisée et ne contient pas de conservateur : il faudra donc préparer la solution extemporanément.
    * Remarque:
    Bicnu ayant un point de fusion de 30.5 à 32 degrés C, toute exposition à une temperature supérieure a pour
    conséquence de le liquéfier ; ceci se manifeste par la présence d’une pellicule huileuse dans le fond du flacon, signe de décomposition qui en écartera l’utilisation.


    Retour à la page d’accueil

Similar Posts