KREDEX 25 mg comprimés sécables

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KREDEX 25 mg comprimés sécables

Introduction dans BIAM : 10/10/1997
Dernière mise à jour : 4/12/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : COMPRIMES SECABLES

    Usage : adulte

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : PRODUITS ROCHE

    Produit(s) : KREDEX

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 30/8/1991
    2. publication JO de l’AMM 29/1/1992
    3. mise sur le marché 30/9/1997
    4. rectificatif d’AMM 9/9/1999

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 342639-5

    2
    plaquette(s) thermoformée(s)
    14
    unité(s)
    PVC/alu
    blanc

    Evénements :

    1. agrément collectivités 3/9/1997
    2. inscription SS 3/9/1997


    Lieu de délivrance : officine et hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 30 DEGRES
    EVITER L’HUMIDITE

    Régime : liste I

    Réglementation des prix :
    remboursé
    65 %

    Prix Pharmacien HT : 84.24 F

    Prix public TTC : 105.40 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. BETABLOQUANT ET ALPHABLOQUANT (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : C07A-G02
      Le carvédilol se caractérise par une composante bêtabloquante et une composante alphabloquante. Il ne possède pas d’activité sympathomimétique intrinsèque mais a, comme le propranolol, un effet stabilisant de membrane.
      Le carvédilol est un mélange racémique de deux stéréo-isomères.
      Le carvédilol possède expérimentalement des propriétés antioxydantes. La signification clinique de cette propriété dans le traitement de l’insuffisance cardiaque n’est pas établie.
      Les études pharmacodynamiques dans l’insuffisance cardiaque congestive ont montré une diminution des pré et postcharges ventriculaires, une augmentation de la fraction d’éjection et une diminution de la taille du ventricule gauche.
      Dans un programme d’études cliniques menées dans l’insuffisance cardiaque chronique symptomatique (classes II et III-NYHA) avec fonction systolique ventriculaire réduite (fraction d’éjection < ou = 35%), d'étiologie ischémique ou non ischémique, le carvédilol associé au traitement conventionnel comportant diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion et éventuellement digitaliques, a entraîné, par rapport au placebo, selon les résultats présentés après 6 mois de traitement :
      – une réduction de la mortalité toutes causes de 50% à 6 mois, ce qui correspond à 45 décès évités pour 1000 patients traités pendant 6 mois.
      A noter que la majorité des décès était d’origine cardiovasculaire et a concerné pour un tiers d’entre eux les patients âgés de plus de 70 ans;
      – une diminution du nombre d’hospitalisations pour aggravation de l’insuffisance cardiaque.
      Les résultats observés ont été les plus significatifs à la dose de 25 mg 2 fois par jour.
      *** Propriétés Pharmacocinétiques :
      – Caractéristiques générales :
      La biodisponibilité absolue du carvédilol chez l’homme est d’environ 25%.
      La concentration maximale est observée environ 1 heure après administration orale.
      Il existe une relation linéaire entre la dose et la concentration sérique.
      La prise d’aliments n’affecte pas la biodisponibilité ou la concentration sérique maximale, bien que le temps nécessaire pour atteindre cette dernière soit allongé.
      L’effet de premier passage hépatique est important après administration orale (60 à 75%).
      Le carvédilol est fortement lipophile; environ 98 à 99% sont liés à des protéines plasmatiques. Le volume de distribution est d’environ 2 l/kg.
      Dans toutes les espèces animales étudiées, comme chez l’homme, le carvédilol subit un métabolisme très important aboutissant à un grand nombre de métabolites, éliminés principalement par la bile.
      La glucuroconjugaison constitue l’une des réactions principales. La déméthylation et l’hydroxylation du groupement phénolique produisent trois métabolites actifs inhibiteurs des bêtarécepteurs. Comparés au carvédilol, les trois métabolites actifs possèdent une faible activité vasodilatatrice.
      Leurs concentrations chez l’homme sont environ 10 fois plus faibles que celle de la substance mère.
      La demi-vie d’élimination du carvédilol est de 6 à 10 heures. L’élimination est principalement biliaire. Les fèces constituent la principale voie d’excrétion, une faible proportion étant également éliminée par le rein sous forme de métabolites divers.
      – Caractéristiques chez les patients :
      La pharmacocinétique du carvédilol varie en fonction de l’âge du patient ; les concentrations plasmatiques sont augmentées d’environ 50% au-dessus de 65 ans, par rapport au sujet plus jeune.
      La biodisponibilité du carvédilol est quatre fois plus importante et les concentrations plasmatiques maximales cinq fois plus élevées en cas de cirrhose hépatique.

    1. ***
      Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique symptomatique de classe II ou III selon la classification de la NYHA (New York Heart Association), en association avec le traitement conventionnel comportant diurétique, inhibiteur de l’enzyme de conversion et éventuellement digitalique.
      Dans un programme d’études cliniques, le carvédilol a permis de réduire la mortalité : 45 décès évités pour 1000 patients traités pendant 6 mois.
    2. INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE

    1. SENSATION DE VERTIGE
      Dose-dépendant.
    2. BRADYCARDIE
      Dose-dépendant.
    3. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE
    4. HYPOTENSION ARTERIELLE
    5. SYNCOPE (RARE)
    6. OEDEME
      Périphérique, génital, postural, des membres inférieurs, généralisé, hypervolémie, rétention hydrique.
    7. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE
    8. INSUFFISANCE CARDIAQUE(AGGRAVATION)
      Possibilité de décompensation de l’insuffisance cardiaque pendant la période d’augmentation de la dose.
    9. NAUSEE
    10. DIARRHEE
    11. VOMISSEMENT
    12. THROMBOPENIE
      Nécessitant l’arrêt du traitement.
    13. GLYCEMIE(AUGMENTATION)
    14. POIDS(AUGMENTATION)
    15. TROUBLE DE LA VISION
      Dose-dépendant.
    16. INSUFFISANCE RENALE AIGUE
      Possibilité d’insuffisance rénale aiguë et anomalies de la fonction rénale chez les patients présentant une atteinte vasculaire diffuse et/ou une altération de la fonction rénale.

    1. MISE EN GARDE
      – Recommandation :
      Le traitement conventionnel de l’insuffisance cardiaque congestive chronique symptomatique à posologie optimale (inhibiteur de l’enzyme de conversion, diurétique et éventuellement digitalique) est indispensable avant d’initier le traitement par carvédilol.
      L’état du patient doit être stable depuis au moins 4 semaines avant la première prise de carvédilol.
      – Surveillance médicale :
      La surveillance du patient doit prendre en compte le fait que le traitement par carvédilol, comme tout traitement bêtabloquant, peut entraîner une aggravation de l’insuffisance cardiaque par effet inotrope négatif, notamment pendant la phase de titration des doses.
      Le traitement est instauré par une dose-test, suivie d’une posologie initiale faible puis progressivement croissante sous surveillance médicale spécialisée, particulièrement chez le sujet âgé de plus de 65 ans et chez les patients présentant une pression artérielle systolique de base < ou =105 mm Hg.
      – Association médicamenteuse :
      Les associations médicamenteuses suivantes nécessitent une surveillance médicale particulière :
      . les digitaliques et le carvédilol ralentissant la conduction auriculo-ventriculaire, le carvédilol doit être utilisé sous surveillance renforcée chez les patients recevant un digitalique, en plus du traitement conventionnel par diurétique et inhibiteur de l’enzyme de conversion;
      . l’amiodarone, surtout en cas d’association aux digitaliques, ne doit être utilisée qu’en cas de stricte nécessité en raison du risque accru de troubles de la conduction auriculo-ventriculaire.
      – Arrêt du traitement :
      Ne pas interrompre brutalement le traitement, particulièrement chez le coronarien (risque de troubles du rythme graves, d’infarctus du myocarde ou de mort subite), sauf en cas de nécessité (bradycardie symptomatique, hypotension sévère, choc cardiogénique ou BAV).
      – Présence de lactose :
      En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
      – Présence de saccharose :
      En raison de la présence de saccharose, ce médicament est contre-indiqué en cas d’intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase.
    2. SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
      – Après la première administration (consultation spécialisée en cardiologie ou en médecine interne) : surveillance clinique toutes les heures, pendant un minimum de 3 heures : pouls, pression artérielle couchée et debout, état clinique (signes d’intolérance : vertiges, malaises…), électrocardiogramme au cours de la 3e heure de surveillance.
      – Au cours de la première semaine de traitement (consultation spécialisée en cardiologie ou en médecine interne) : pouls, pression artérielle couchée et debout, électrocardiogramme, recherche de signes de décompensation.
      – A chaque augmentation de dose (consultation spécialisée en cardiologie ou en médecine interne) : surveillance pendant un minimum de 2 heures après l’augmentation de dose : pouls, pression artérielle couchée et debout, électrocardiogramme si nécessaire, état clinique.
      Une fois la dose efficace atteinte, une surveillance régulière de l’insuffisance cardiaque et de l’état hémodynamique doit être effectuée, ainsi qu’un contrôle régulier de la fonction rénale, si nécessaire.
      Si surviennent sous traitement au long cours :
      . une hypotension : réduire la dose de carvédilol à la posologie immédiatement inférieure, voire arrêter le traitement;
      . une décompensation de l’insuffisance cardiaque, notamment passage en classe IV, adapter la dose des autres thérapeutiques de l’insuffisance cardiaque, et éventuellement réduire également la dose de carvédilol, voire interrompre le traitement si nécessaire.
    3. SURVEILLANCE DE LA FONCTION RENALE
      Une altération réversible de la fonction rénale a été observée lors de l’administration de carvédilol à des patients présentant une insuffisance cardiaque congestive avec faible pression artérielle (PA systolique 100 mm Hg), une cardiopathie ischémique, une atteinte vasculaire diffuse et/ou une insuffisance rénale sous-jacente.
      Chez les patients présentant ces facteurs de risque, la fonction rénale doit être surveillée, particulièrement pendant la période d’augmentation de la dose de carvédilol. Le traitement doit être interrompu ou la dose réduite en cas d’aggravation de la fonction rénale.
    4. DIABETE
      Une attention particulière est nécessaire lors de l’administration de carvédilol à des patients présentant un diabète sucré, les signes et symptômes précoces d’une hypoglycémie aiguë risquant d’être masqués ou atténués.
      Une surveillance régulière de la glycémie est donc recommandée chez les diabétiques au moment de l’initiation du traitement par le carvédilol ou à l’augmentation de posologie. Le traitement hypoglycémique doit être ajusté en conséquence.
    5. ANESTHESIE GENERALE
      La prudence est recommandée en raison des effets inotropes négatifs synergiques du carvédilol et des produits anesthésiques.
      Chez les malades atteints d’insuffisance coronaire grave, tout comme chez les patients insuffisants cardiaques traités au long cours par carvédilol, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque lié à l’arrêt brutal des bêtabloquants.
      Avant une intervention chirurgicale, informer l’anesthésiste que le patient reçoit un bêtabloquant.
    6. BRADYCARDIE
      Si le rythme cardiaque diminue au-dessous de 50 battements par minute, le traitement par carvédilol doit être arrêté.
    7. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DU PREMIER DEGRE
      Utiliser le carvédilol avec prudence chez les patients ayant un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré.
    8. REACTION ALLERGIQUE
      Une attention particulière est nécessaire chez les patients ayant des antécédents de réactions d’hypersensibilité sévères ou suivant un traitement de désensibilisation, car les bêtabloquants peuvent accroître la sensibilité envers les allergènes ainsi que la gravité des réactions anaphylactiques.
    9. PSORIASIS
      L’administration de carvédilol aux patients ayant des antécédents de psoriasis ne doit être décidée qu’après examen du rapport bénéfice/risque.
    10. PHEOCHROMOCYTOME
      Chez les patients ayant un phéochromocytome, un traitement par alphabloquant devrait être initié préalablement à l’utilisation de tout bêtabloquant. Bien que le carvédilol possède une activité pharmacologique alpha et bêtabloquante, il n’y a pas d’expérience de son utilisation dans ces conditions. La prudence est donc recommandée chez les patients susceptibles d’avoir un phéochromocytome.
    11. ANGOR DE PRINZMETAL
      Les bêtabloquants non sélectifs peuvent provoquer des douleurs thoraciques chez les patients ayant un angor de Prinzmetal. Bien que le carvédilol, du fait de son activité alphabloquante, puisse empêcher de tels symptômes, il n’existe pas d’expérience avec le carvédilol chez ces patients. La prudence est donc recommandée chez les patients susceptibles de présenter un angor de Prinzmetal.
    12. THROMBOCYTOPENIE
      Le traitement par carvédilol est déconseillé chez les patients ayant des antécédents de thrombocytopénie.
    13. THYROTOXICOSE
      Les symptômes peuvent être masqués.
    14. PORT DE LENTILLES DE CONTACT
      Les porteurs de lentilles de contact doivent être avertis d’un risque de réduction de la sécrétion lacrymale.
    15. GROSSESSE
      Chez l’animal, aucune action tératogène n’a été mise en évidence.
      Dans l’espèce humaine, les résultats d’études prospectives contrôlées avec quelques bêtabloquants n’ont pas fait état de malformations à la naissance.
      Cependant, en l’absence de données cliniques suffisantes, le carvédilol ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte, sauf si les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques potentiels.
      Chez le nouveau-né de mère traitée, l’action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance : en général, cette rémanence est sans conséquence clinique, mais il y a possibilité, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, de défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs, en évitant le remplissage (risque d’OAP); par ailleurs, bradycardie, détresse respiratoire, hypoglycémie ont été signalées. C’est pourquoi une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque, glycémie) pendant les 3 à 5 premiers jours de vie est recommandée en milieu spécialisé.
    16. ALLAITEMENT
      Comme pour d’autres bêtabloquants, les études réalisées chez des rats en période de lactation ont montré que le carvédilol et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait.
      Le risque de survenue d’hypoglycémie et de bradycardie n’a pas été évalué. Par conséquent, par précaution, l’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
    17. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Comme il est de règle pour tous les médicaments modifiant la pression artérielle, on doit prévenir les patients de ne pas conduire de véhicules ou utiliser des machines, s’ils présentent des étourdissements ou symptômes analogues sous traitement. Ceci s’applique particulièrement au début du traitement ou lorsque celui-ci est modifié, ou encore en cas d’association avec l’alcool.
    18. SPORTIFS

    1. INSUFFISANCE CARDIAQUE SEVERE
      Ce médicament ne doit pas être débuter en cas d’insuffisance cardiaque de classe IV selon la classification de la NYHA, en l’absence de données suffisantes.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
    3. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      1 / Associations contre-indiquées :
      – Antagonistes du calcium de type vérapamil, diltiazem et bépridil :
      Troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets).
      – Antiarythmiques (classe IA et IC) par voie IV :
      Risque de dépression myocardique.
      – Clonidine :
      Bradycardie, inotropisme négatif.
      – Cimétidine (inhibiteur enzymatique), du fait de l’existence d’alternatives thérapeutiques :
      Augmentation des concentrations maximales et aires sous courbe du carvédilol d’environ 30%.
      – Floctafénine :
      En cas de choc ou d’hypotension dus à la floctaféinine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants.
      – Sultopride :
      Majoration du risque de survenue de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
      2 / Association déconseillée :
      – Amiodarone :
      Troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction.
      Surveillance renforcée clinique et ECG, surtout en cas d’association aux digitaliques.
    4. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
    5. REACTION ANAPHYLACTIQUE(ANTECEDENTS)
    6. ASTHME
    7. BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
    8. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DE HAUT DEGRE NON APPAREILLE
    9. BRADYCARDIE SEVERE
      Inférieure à 50 contractions par minute.
    10. CHOC CARDIOGENIQUE
    11. MALADIE DES SINUS
      Y compris bloc auriculo-ventriculaire.
    12. HYPOTENSION SEVERE
      Pression systolique inférieure à 85 mm Hg.
    13. PHENOMENE DE RAYNAUD
    14. TROUBLES CIRCULATOIRES PERIPHERIQUES

    Signes de l’intoxication :

    1. HYPOTENSION ARTERIELLE
    2. BRADYCARDIE
    3. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    4. CHOC CARDIOGENIQUE
    5. ARRET CARDIAQUE
    6. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
    7. BRONCHOSPASME
    8. VOMISSEMENT
    9. TROUBLE DE LA CONSCIENCE
    10. CRISE CONVULSIVE

    Traitement

    En cas de surdosage peuvent survenir : hypotension sévère, bradycardie, insuffisance cardiaque, choc cardiogénique et arrêt cardiaque. Des problèmes respiratoires, bronchospasmes, vomissements, troubles de la conscience et convulsions généralisées
    peuvent également être observés.
    En plus des procédures générales, les paramètres vitaux doivent être surveillés et corrigés par des soins intensifs, si nécessaire. Les traitements suivants peuvent être employés :
    – atropine : 0,5 à 2 mg IV (en cas de
    bradycardie excessive),
    – glucagon : d’abord 1 à 10 mg IV, puis 2 à 5 mg/h en perfusion continue (pour assister la fonction cardiovasculaire),
    – sympathomimétiques, suivant le poids corporel et l’effet : dobutamine, isoprénaline, orciprénaline ou
    adrénaline.
    Si le profil d’intoxication est dominé par la vasodilatation périphérique, la noradrénaline doit être administrée avec surveillance continue de l’état circulatoire.
    En cas de bradycardie résistante au médicament, l’implantation d’un
    stimulateur cardiaque est nécessaire.
    En cas de bronchospasme, des bêtasympathomimétiques (en aérosol ou, si cette forme d’administration est inefficace, en IV) ou de l’aminophylline IV doivent être donnés.
    En cas de convulsion, une lente injection IV
    de diazépam ou de clonazépam est recommandée.
    * Remarque : en cas d’intoxication sévère avec symptômes de choc, le traitement de soutien avec antidotes doit être poursuivi suffisamment longtemps car, la demi-vie d’élimination du carvédilol étant assez
    longue, la redistribution du médicament depuis les compartiments profonds est possible. La durée du traitement antidote dépend de l’importance du surdosage; le traitement d’assistance doit donc être poursuivi jusqu’au rétablissement du patient.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    Réservé à l’adulte.
    La posologie doit être adaptée à chaque patient.
    Le traitement doit être instauré sous surveillance médicale particulière à l’administration de la première dose ainsi qu’à chaque palier de dose, jusqu’à
    détermination de la dose efficace (définie comme étant la dose maximale tolérée).
    Cette période d’adaptation posologique progressive dure au moins 6 semaines.
    – Avant le traitement par carvédilol :
    Le traitement conventionnel de l’insuffisance cardiaque
    chronique symptomatique à posologie optimale (diurétique, inhibiteur de l’enzyme de conversion et éventuellement digitalique) est indispensable avant d’initier le traitement par carvédilol. L’état du patient doit être stable depuis au moins 4 semaines
    avant la première prise de carvédilol.
    – Administration de la dose-test :
    Le premier jour, une dose-test de 3,125 mg doit être instaurée en consultation spécialisée en cardiologie ou en médecine interne, afin d’exercer une surveillance médicale
    particulière pendant au moins 3 heures.
    – Premier palier posologique :
    Si cette première administration s’est révélée être bien tolérée (fréquence cardiaque > 50 batt/min, pression artérielle systolique > 85 mmHg et en l’absence de signes cliniques
    d’intolérance), la posologie sera augmentée le lendemain de la première administration à 3,125 mg 2 fois par jour. Cette posologie sera maintenue pendant au moins 2 semaines.
    Le patient sera revu en consultation spécialisée en cardiologie ou en médecine
    interne durant la première semaine de traitement (3 à 7 jours après la première administration) pour vérifier l’absence de signes de décompensation cardiaque.
    Toute manifestation d’intolérance lors de cette première semaine d’administration, en
    particulier bradycardie < 50 batt/min, hypotension artérielle systolique < 85 mmHg, doit faire arrêter le traitement par carvédilol.
    – Augmentation des doses par paliers :
    Si la posologie de 3,125 mg 2 fois par jour est bien tolérée, elle sera
    progressivement augmentée à intervalles d’au moins 2 semaines à 6,25 mg 2 fois par jour, puis12,5 mg 2 fois par jour, et ensuite 25 mg 2 fois par jour. La dose administrée sera ainsi augmentée jusqu’à la dose maximale tolérée par le patient.
    La dose
    maximale recommandée est de 25 mg 2 fois par jour chez les patients de moins de 85 kg et de 50 mg 2 fois par jour chez les patients pesant plus de 85 kg.
    Chaque augmentation de dose devra faire l’objet d’une consultation spécialisée en cardiologie ou en
    médecine interne avec surveillance médicale particulière exercée pendant au moins 2 heures.
    Pendant cette période de titration, en cas d’aggravation de l’insuffisance cardiaque ou d’intolérance, réduire la dose de carvédilol, voire interrompre
    immédiatement le traitement si nécessaire (notamment en cas d’hypotension sévère, de décompensation d’insuffisance cardiaque avec oedème aigu du poumon, de choc cardiogénique, de bradycardie symptomatique ou de BAV). Adapter également, si nécessaire,
    les doses des autres thérapeutiques de l’insuffisance cardiaque.
    – Reprise du traitement après un arrêt éventuel :
    Si le traitement par carvédilol est arrêté pendant plus de 2 semaines, la dose de reprise devra être de 3,125 mg 2 fois par jour. Cette
    dose sera ensuite augmentée conformément aux recommandations de posologie ci-dessus.
    – Renouvellement du traitement après la période de titration :
    La prescription devra se faire en consultation spécialisée en cardiologie ou en médecine interne pendant
    toute la période de titration.
    Le renouvellement pourra être effectué en consultation non spécialisée, lorsque la dose maximale tolérée aura été établie et si le patient ne se déstabilise pas.
    Le traitement d’entretien après la phase de titration
    nécessite une surveillance identique à celle de tout patient souffrant d’insuffisance cardiaque. Le traitement doit être prolongé en situation stable. L’aggravation de l’état justifie le recours au spécialiste en cardiologie.
    .
    .
    Mode d’emploi :
    Les
    comprimés doivent être avalés avec un volume de liquide suffisant au moment des repas, pour ralentir la vitesse d’absorption et donc réduire la fréquence de survenue d’hypotension artérielle, en particulier orthostatique, ou de décompensation.


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