ULTIVA 2 mg lyophylisat pour solution injectable (Hôp)

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ULTIVA 2 mg lyophylisat pour solution injectable (Hôp)

Introduction dans BIAM : 11/12/1997
Dernière mise à jour : 4/12/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : POUDRE POUR SOLUTION INJECTABLE

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : GLAXO – WELLCOME

    Produit(s) : ULTIVA

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 6/12/1996
    2. publication JO de l’AMM 4/6/1997
    3. mise sur le marché 15/7/1997
    4. rectificatif d’AMM 25/10/1999

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 560140-2

    5
    flacon(s) de lyophilisat
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 24
    heure(s)

    A TEMPERATURE AMBIANTE

    Régime : stupéfiants

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANESTHESIQUE GENERAL (MORPHINIQUE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : N01A-H06
      Le rémifentanil est un agoniste sélectif des récepteurs morphiniques mu avec un court délai d’action et une durée d’action très brève. L’activité morphinique du rémifentanil est antagonisée par les antagonistes des mrophiniques, comme la naloxone.
      Les dosages d’histamine effectués chez des patients et des volontaires sains ayant reçu jusqu’à 30 microg/kg de rémifentanil par injection intraveineuse en bolus n’ont pas révélé d’élévation des taux d’histamine.
      * Propriétés Pharmacocinétiques :
      Après l’administration du rémifentanil aux doses recommandées, la demi-vie d’élimination effective varie de 3 à 10 minutes. Chez les jeunes adultes sains, la clairance moyenne du rémifentanil est de 40 ml/min/kg, le volume de distribution central de 100 ml/kg et le volume de distribution à l’état d’équilibre de 350 ml/kg.
      Aux doses recommandées, les concentrations sanguines du rémifentanil sont proportionnelles à la dose administrée.
      Pour chaque augmentation du débit de perfusion de 0.1 microg/kg/min, la concentration sanguine de rémifentanil s’accroît de 2.5 nanog/ml. Le taux de liaison du rémifentanil aux protéines plasmatiques est voisin de 70 %.
      – Métabolisme : le rémifentanil est un dérivé morphinique, métabolisé par les estérases, notamment par des estérases non spécifiques du sang et des tissus. Le métabolisme du rémifentanil aboutit à la formation d’un métabolite, l’acide carboxylique, qui chez le chien est 4600 fois moins actif que le rémifentanil. Les études chez l’homme montrent que l’ensemble de l’activité pharmacologique est lié à la molécule mère. L’activité de ce métabolite n’a donc pas de conséquences cliniques. Chez les adultes sains, la demi-vie du métabolite est de 2 heures. Chez les patients ayant une fonction rénale normale, 95 % du métabolite principal du rémifentanil sont éliminés dans les urines, en 7 à 10 heures. Le rémifentanil n’est pas un substrat pour les cholinestérases plasmatiques (dont les pseudocholinestérases).
      – Passage transplacentaire et passage dans le lait maternel :
      Les études menées sur le passage transplacentaire chez le rat et le lapin ont montré que les foetus étaient exposés au rémifentanil et/ou à ses métabolites pendant leur croissance et leur développement. Chez le rat, les métabolites du rémifentanil passent dans le lait. Dans un essai clinique chez l’ homme, la concentration de rémifentanil dans le sang foetal était approximativement de 50 % de la concentration sanguine maternelle.
      Le rapport entre les concentrations artérielle et veineuse du rémifentanil est approximativement de 30 % chez le foetus, ce qui suggère l’existence d’un métabolisme du rémifentanil chez le nouveau-né.
      + Insuffisance rénale : la pharmacocinétique du rémifentanil est inchangée chez les patients atteints d’une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min). Chez les patients anéphriques, la demi-vie du métabolite, l'acide carboxylique, est plus longue et atteint environ 30 heures. Toutefois, connaissant l'activité estimée de ce métabolite par rapport à celle de la molécule mère (4 600 fois plus faible), les simulations pharmacocinétiques indiquent que le métabolite, l'acide carboxylique, n'atteindra pas des concentrations cliniquement actives lors de perfusions de rémifentanil à des débits allant jusqu'à 2 microg/kg/min poursuivies jusqu'à 12 heures.
      + Insuffisance hépatique : la pharmacocinétique du rémifentanil est inchangée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère en attente d’une transplantation hépatique, ou pendant la phase anhépatique de la transplantation hépatique. Les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère peuvent être un peu plus sensibles aux effets dépresseurs respiratoires du rémifentanil. Ces patients nécessitent donc une surveillance étroite et la posologie du rémifentanil doit être adaptée à leurs besoins individuels.
      + Enfant : la pharmacocinétique du rémifentanil est analogue chez les enfants de 2 à 12 ans et chez les adultes, après ajustement en fonction du poids corporel.
      + Patient âgé : la clairance du rémifentanil est légèrement réduite chez les patients âgés (de plus de 65 ans) par rapport à celle observée chez les jeunes patients. L’activité pharmacodynamique du rémifentanil augmente avec l’âge. Par comparaison aux sujets plus jeunes, la concentration efficace 50 (CE 50 ) nécessaire chez les patients âgés pour la formation d’ondes delta sur l’électroencéphalogramme (EEG) est réduite de 50 % ; par conséquent, les posologies initiales recommandées de rémifentanil doivent être réduites de moitié chez les personnes âgées, puis adaptées avec soin aux besoins de chaque individu.

    1. ***
      Le rémifentanil est indiqué comme agent analgésique pendant l’induction et/ou l’entretien de l’anesthésie générale.
    2. ANESTHESIE GENERALE(INDUCTION)
    3. ANESTHESIE GENERALE(ENTRETIEN)

    1. NAUSEE (FREQUENT)
      Effet très fréquent : incidence supérieure à 10%.
    2. VOMISSEMENT (FREQUENT)
      Effet très fréquent : incidence supérieure à 10%.
    3. HYPOTENSION ARTERIELLE (FREQUENT)
      Effet très fréquent : incidence supérieure à 10%.
    4. RIGIDITE MUSCULAIRE (FREQUENT)
      Effet très fréquent : incidence supérieure à 10%.
    5. FRISSON (FREQUENT)
      avec une incidence comprise entre 1 et 10%.
    6. BRADYCARDIE (FREQUENT)
      avec une incidence comprise entre 1 et 10%.
    7. DEPRESSION RESPIRATOIRE (FREQUENT)
      avec une incidence comprise entre 1 et 10%.
    8. APNEE (FREQUENT)
      avec une incidence comprise entre 1 et 10%.
    9. HYPOXIE (PEU FREQUENT)
      avec une incidence comprise entre 0.1 et 0.9%.
    10. CONSTIPATION (PEU FREQUENT)
      avec une incidence comprise entre 0.1 et 0.9%.
    11. SEDATION (RARE)
      avec un incidence inférieure à 0.1%.

    1. UTILISATION EN MILIEU HOSPITALIER
      Le rémifentanil doit être administré exclusivement dans un lieu entièrement équipé pour le monitoring et l’assistance des fonctions respiratoire et cardiovasculaire, et par des personnes spécialement formées à l’utilisation des médicaments anesthésiques, mais aussi au diagnostic et à la prise en charge des effets indésirables attendus des morphiniques puissants, notamment à la réanimation cardiaque et respiratoire. La formation requise inclut l’établissement et le maintien de la perméabilité des voies aériennes et la ventilation assistée.
    2. RIGIDITE MUSCULAIRE
      Rigidité musculaire (prévention et prise en charge) :

      Aux doses recommandées, une rigidité musculaire peut survenir. Comme avec les autres morphiniques, l’incidence de la rigidité musculaire dépend de la dose et de la vitesse d’administration. C’est pourquoi les injections intraveineuses de rémifentanil sous forme de bolus lent ne doivent pas être effectuées en moins de 30 secondes.

      La prise en charge de la rigidité musculaire induite par le rémifentanil doit être adaptée à l’état clinique du patient et repose sur l’assistance des fonctions vitales. L’apparition d’une rigidité musculaire excessive pendant l’induction de l’anesthésie doit être traitée par l’administration d’un curare et/ou l’adjonction d’agents hypnotiques. Les rigidités musculaires observées pendant l’administration de rémifentanil comme analgésique peuvent être traitées par l’arrêt ou la diminution du débit de la perfusion de rémifentanil. La rigidité musculaire disparaît quelques minutes après l’arrêt de la perfusion de rémifentanil. Il est également possible d’administrer un antagoniste morphinique mais l’effet analgésique du rémifentanil risque alors d’être atténué ou supprimé.
    3. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
      Dépression respiratoire (prévention et prise en charge) : comme avec tous les morphiniques puissants, l’analgésie intense s’accompagne d’une dépression respiratoire marquée. Par conséquent, le rémifentanil ne peut être administré que dans des lieux équipés des moyens nécessaires pour déceler et prendre en charge une dépression respiratoire. Des précautions particulières doivent être prises pour les patients ayant une insuffisance respiratoire. La survenue d’une dépression respiratoire impose une prise en charge adéquate, incluant une diminution de 50 % du débit de perfusion ou une interruption temporaire de la perfusion. A la différence des autres dérivés du fentanyl, le rémifentanil n’a jamais provoqué de dépression respiratoire récurrente, même après une administration prolongée. Cependant, comme de nombreux facteurs peuvent affecter le réveil, il est important de veiller à ce que le patient ait complètement repris conscience et récupéré une ventilation spontanée adaptée avant de le laisser quitter la salle de réveil.
    4. TROUBLES CARDIOVASCULAIRES
      Selon les cas, l’hypotension artérielle et la bradycardie seront prises en charge en réduisant le débit de perfusion de rémifentanil ou la dose des anesthésiques administrés parallèlement, ou bien par un remplissage vasculaire ou encore par l’administration de vasopresseurs ou d’anticholinergiques.

      Les patients en mauvais état général, hypovolémiques ou hypotendus et les personnes âgées peuvent être plus sensibles aux effets cardiovasculaires du rémifentanil.
    5. ASSOCIATION THERAPEUTIQUE
      la durée d’action du rémifentanil étant très courte, l’activité morphinique résiduelle ne persiste pas plus de 5 à 10 minutes après l’arrêt de l’administration. Lors d’interventions chirurgicales réputées douloureuses au réveil, des analgésiques doivent être administrés avant l’arrêt de la perfusion de rémifentanil. Un délai suffisant doit être respecté pour que les analgésiques de longue durée d’action atteignent leur effet maximum. Ces analgésiques doivent être choisis en fonction du type d’intervention chirurgicale et du niveau de surveillance postopératoire.
    6. CONDITIONS D’UTILISATION DU PRODUIT
      Du rémifentanil peut être présent en quantité suffisante dans l’espace mort de la tubulure ou du cathéter pour provoquer une dépression respiratoire, une apnée et/ou une rigidité musculaire si la tubulure est rincée avec une solution injectable ou avec d’autres médicaments injectables. Cela peut être évité en administrant le rémifentanil dans une tubulure à débit rapide ou dans une tubulure réservée au rémifentanil, qui sera débranchée à l’arrêt de l’administration.
    7. ENFANTS DE MOINS DE 2 ANS
      il n’existe aucune donnée concernant l’utilisation du rémifentanil chez les enfants âgés de moins de 2 ans.
    8. DEPENDANCE
      Comme les autres morphiniques, le rémifentanil peut induire une dépendance.
    9. GROSSESSE
      Aucune étude spécifique et contrôlée n’a été conduite chez des femmes enceintes. Le rémifentanil ne doit donc être administré pendant la grossesse que si les bénéfices attendus justifient les risques potentiels pour le foetus.

      La sécurité d’emploi du rémifentanil pendant le travail et l’accouchement n’a pas été établie. Le rémifentanil ne doit pas être administré pendant le travail et durant les césariennes car il passe la barrière placentaire et les dérivés du fentanyl peuvent provoquer des dépressions respiratoires chez l’enfant.
    10. ALLAITEMENT
      Le passage du rémifentanil dans le lait maternel n’est pas connu. Cependant, les dérivés du fentanyl sont excrétés dans le lait maternel chez la femme et des dérivés du rémifentanil ont été détectés dans le lait de rates après administration de rémifentanil. En conséquence, les femmes qui allaitent doivent être informées de ne pas donner le sein pendant les 24 heures suivant l’administration du rémifentanil.
    11. SPORTIFS

    1. VOIE INTRATHECALE
      La présence de glycine comme excipient d’Ultiva en contre-indique son utilisation par voie intrathécale ou péridurale.
    2. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
      ou à d’autres dérivés du fentanyl.
    3. CONDITIONS D’UTILISATION DU PRODUIT
      L’utilisation de rémifentanil en monothérapie durant l’induction de l’anesthésie est contre-indiqué.
    4. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Après une anesthésie comportant du rémifentanil, le patient ne doit ni conduire ni utiliser des machines. Seul le médecin peut décider du moment de reprise de ces activités.
      Il est prudent que le patient soit accompagné lors de son retour à domicile et qu’il ne consomme pas de boisson alcoolisée.

    Traitement

    Comme avec tous les analgésiques morphiniques puissants, un surdosage devrait se traduire par une accentuation des effets pharmacologiques prévisibles du rémifentanil. Compte tenu de la très courte durée d’action du rémifentanil, le risque d’effets
    délétères dus au surdosage est limité aux quelques minutes suivant l’administration du médicament. Après arrêt du traitement, le retour du patient à l’état initial se fait en moins de 10 minutes.
    Dans l’éventualité d’un surdosage avéré ou suspecté, la
    conduite à tenir est la suivante : arrêter l’administration du rémifentanil, assurer la perméabilité des voies aériennes, entreprendre une ventilation assistée ou contrôlée avec une oxygénation et maintenir une fonction cardiovasculaire adaptée. Si la
    dépression respiratoire est associée à une rigidité musculaire, l’administration d’un curare peut être nécessaire pour faciliter la ventilation assistée ou contrôlée. Le remplissage vasculaire, l’administration de vasopresseurs pour corriger
    l’hypotension artérielle et d’autres mesures d’assistance des fonctions vitales peuvent être utiles.
    En cas de dépression respiratoire sévère et de rigidité musculaire, un antagoniste morphinique, comme la naloxone, peut être administré par voie
    intraveineuse à titre d’antidote spécifique. La durée de la dépression respiratoire secondaire à un surdosage en rémifentanil a peu de chances d’excéder la durée d’action de l’antagoniste morphinique.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    Le rémifentanil doit être administré exclusivement dans un lieu entièrement équipé pour le monitoring et l’assistance des fonctions respiratoire et cardiovasculaire, et par des personnes spécialement formées à l’emploi des médicaments
    anesthésiques, mais aussi au diagnostic et à la prise en charge des effets indésirables attendus des morphiniques puissants, notamment à la réanimation cardiaque et respiratoire. Cette formation requise inclut la maîtrise de l’établissement et du
    maintien de la perméabilité des voies aériennes et de la ventilation assistée. Ces recommandations concernent particulièrement l’utilisation en postopératoire.
    Les perfusions continues de rémifentanil doivent être administrées avec un système de
    perfusion à débit contrôlé et par l’intermédiaire d’une tubulure à débit rapide (tubulure de calibre fin) ou d’une tubulure réservée au rémifentanil. Ces tubulures doivent être raccordées directement au cathéter veineux, ou à proximité, pour minimiser
    l’espace mort potentiel.
    Des précautions doivent être prises pour éviter que ces tubulures ne soient obstruées ou débranchées et pour éliminer correctement la fraction résiduelle de rémifentanil présente dans la tubulure.
    La rémifentanil est
    exclusivement réservé à l’usage intraveineux et ne doit pas être injecté par voie péridurale ou intrathécale.
    Le rémifentanil reste stable 24 heures à température ambiante après reconstitution et dilution de la solution, à des concentrations allant de
    20 à 250 microgrammes par ml, avec l’une des solutions injectables suivantes : eau pour préparations injectables, solution de glucose à 5 %, solution glucosée (5 %) sodique (0.9 %), solution de chlorure de sodium isotonique, solution de chlorure de
    sodium à 0.45 %.
    50 microg/ml est la dilution recommandée pour l’anesthésie générale.
    La posologie de rémifentanil doit être individualisée en fonction de la réponse du patient.
    L’administration de rémifentanil par injection en bolus intraveineux lent à
    l’induction doit être effectuée en plus de trente secondes.
    Le rémifentanil réduit significativement la dose d’hypnotique requise pour entretenir l’anesthésie. Par conséquent, l’isoflurane et le propofol doivent être administrés aux doses préconisées
    pour éviter une anesthésie trop profonde.
    Il n’y a pas de données permettant des recommandations posologiques pour l’utilisation simultanée de rémifentanil avec d’autres hypnotiques.
    1 – Induction de l’anesthésie :
    Le rémifentanil doit être administré
    avec un hypnotique tel que le propofol, le thiopental ou l’isoflurane aux doses habituelles pour l’induction de l’anesthésie.
    Le rémifentanil peut être administré à un débit de perfusion de un demi à un microg/kg/min, avec ou sans injection
    intraveineuse préalable d’un bolus lent de un microg/kg administré en plus de trente secondes. Si l’intubation trachéale doit être réalisée plus de huit à dix minutes après le début de la perfusion de rémifentanil, l’injection d’un bolus n’est pas
    nécessaire.
    2 – Entretien de l’anesthésie chez les patients ventilés :
    Après intubation trachéale, le débit de perfusion de rémifentanil doit être réduit, selon la technique anesthésique. Comme le rémifentanil a un délai d’action court et une durée
    d’action brève, le débit administré pendant l’anesthésie peut être augmenté par paliers de vingt cinq à cent %, ou réduit par paliers de vingt cinq à cinquante %, toutes les deux à cinq minutes, jusqu’à l’obtention du degré désiré d’activité
    morphinique. En cas d’anesthésie insuffisante, des bolus peuvent être injectés en complément toutes les deux à cinq minutes.
    Anesthésie en ventilation spontanée : durant les anesthésies en ventilation spontanée, une dépression respiratoire risque de
    survenir. Une attention particulière est nécessaire pour adapter les doses aux besoins du patient et une assistance ventilatoire peut être requise. Le débit initial de perfusion recommandé pour l’induction et l’entretien de l’anesthésie est de quarante
    nanog/kg/min avec titration jusqu’à obtention de l’effet souhaité. Des débits de perfusion compris entre vingt cinq à cent nanog/kg/min ont été étudiés.
    Les injections en bolus ne sont pas recommandées.
    3 – Médicaments associés :
    Le rémifentanil réduit
    les quantités ou les doses d’anesthésiques inhalés, d’hypnotiques et de benzodiazépines requises pour l’anesthésie. En cours d’anesthésie, l’administration concomitante de rémifentanil a permis de réduire les doses d’isoflurane, de thiopental, de
    propofol ou de témazépam dans des proportions allant jusqu’à soixante quinze pour cent.
    * Posologies particulières :
    1 – Recommandations pour l’arrêt ou la poursuite du traitement durant la période postopératoire immédiate :
    La durée d’action du
    rémifentanil étant très courte, l’activité morphinique résiduelle ne persiste pas plus de cinq à dix minutes après l’arrêt de l’administration. Lors d’interventions chirurgicales réputées douloureuses au réveil, des analgésiques doivent être administrés
    avant l’arrêt de la perfusion de rémifentanil. Un délai suffisant doit être respecté pour que les analgésiques de longue durée d’action atteignent leur effet maximum. Ces analgésiques doivent être choisis en fonction du type d’intervention chirurgicale
    et du niveau de surveillance postopératoire.
    Dans le cas où le traitement par les analgésiques de longue durée d’action n’a pas été instauré avant la fin de l’intervention chirurgicale, l’administration de rémifentanil doit être poursuivie pour
    maintenir l’analgésie durant la période postopératoire immédiate, jusqu’à ce que les analgésiques de longue durée d’action atteignent leur effet maximum.
    Chez les patients en ventilés , le débit de perfusion doit continuer à être adapté en fonction de
    l’effet souhaité.
    Chez les patients en ventilation spontanée, le débit de perfusion de rémifentanil doit être initialement réduit à un débit de cent nanog/kg/min. Le débit de perfusion peut être ensuite augmenté ou diminué par paliers maximum de vingt
    cinq nanog/kg/min toutes les cinq minutes en fonction du niveau d’analgésie et de la fréquence respiratoire du patient. Le rémifentanil doit toujours être administré dans un lieu entièrement équipé pour le monitoring et l’assistance des fonctions
    respiratoire et cardiovasculaire, sous la surveillance étroite de personnes spécialement formées au diagnostic et à la prise en charge des effets respiratoires des morphiniques puissants. L’utilisation de bolus intraveineux de rémifentanil pour traiter
    la douleur pendant la période postopératoire n’est pas recommandée chez les patients en ventilation spontanée.
    2 – Enfant de deux à douze ans : les données disponibles sont insuffisantes pour recommander une posologie dans cette classe d’âge.
    3 –
    Patient âgé (de plus de soixante cinq ans) : les posologies initiales recommandées pour l’adulte doivent être diminuées de moitié, puis adaptées aux besoins de chaque patient, étant donné la sensibilité accrue des sujets âgés aux effets pharmacologiques
    du rémifentanil. Cet ajustement des doses s’applique pour toutes les phases de l’anesthésie : induction, entretien de l’anesthésie générale et sédation de la douleur postopératoire immédiate.
    4 – Patient de classes ASA III/IV : les effets
    hémodynamiques des opioïdes puissants risquant d’être plus importants chez les patients de classes ASA III/IV, l’administration de rémifentanil doit être réalisée avec précaution dans cette population. Il est donc recommandé de réduire la dose initiale
    et d’adapter ultérieurement le débit jusqu’à obtention de l’effet souhaité.
    5 – Patient obèse : en cas d’obésité, la posologie de rémifentanil doit être réduite et basée sur le poids idéal théorique du patient car la clairance et le volume de
    distribution du rémifentanil sont mieux corrélés au poids idéal théorique qu’au poids réel.
    6 – Insuffisant rénal : sur la base des données disponibles à ce jour, une adaptation posologique chez les patients ayant une altération de la fonction rénale
    n’apparaît pas nécessaire.
    7 – Insuffisant hépatique : les résultats observés au cours des études menées sur un nombre limité de patients présentant une altération des fonctions hépatiques ne justifient pas d’adaptation posologique dans cette
    population. Toutefois, les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère peuvent être légèrement plus sensibles aux effets dépresseurs respiratoires du rémifentanil. Ces patients nécessitent donc une surveillance étroite et la posologie de
    rémifentanil doit être adaptée aux besoins individuels de chaque patient.
    8 – Chirurgie cardiaque : l’expérience clinique avec le rémifentanil en chirurgie cardiaque est limitée aux pontages coronariens. Dans ces études, des doses initiales de un à
    trois microg/kg/min ont été utilisées. Des doses de rémifentanil de deux à trois microg/kg/min n’ont pas augmenté significativement l’effet analgésique par rapport à celui observé pour la dose de un microg/kg/min. La dose apportant le meilleur rapport
    efficacité/sécurité en chirurgie cardiaque n’a pas encore été déterminée précisément.
    9 – Neurochirurgie : l’expérience clinique limitée en neurochirurgie a montré que des recommandations posologiques particulières n’étaient pas nécessaires.
    10 –
    Utilisation à long terme en unité de soins intensifs : il n’existe pas de données sur l’utilisation au long cours (plus de vingt quatre heures) du rémifentanil chez les patients traités en unité de soins intensifs.
    .
    Mode d’emploi :
    Ultiva doit être
    reconstitué par addition de un ml, deux ml ou cinq ml de solution injectable pour obtenir une solution reconstituée ayant environ une concentration en rémifentanil de un mg/ml.
    Après reconstitution, la solution d’Ultiva ne doit pas être administrée en
    l’état mais doit encore être diluée à des concentrations allant de 20 à 250 microg/ml avec l’une des solutions injectables suivantes : eau pour préparations injectables, solution de glucose à 5 %,
    solution glucosée (5 %) sodique (0.9 %), solution de
    chlorure de sodium à 0.9 %, solution de chlorure de sodium à 0.45 %.
    – Cinquante microg/ml est la concentration recommandée pour une anesthésie générale ; néanmoins la dilution sera fonction des caractéristiques techniques du matériel de perfusion et
    des besoins estimés pour le patient.
    Ultiva s’est révélé compatible avec les solutions pour injection intraveineuse suivantes lorsqu’il est injecté dans une tubulure en cours de perfusion : solution injectable de Ringer-lactate, solution injectable de
    Ringer-lactate glucosée à 5 %.
    Ultiva s’est révélé compatible avec le propofol lorsqu’il est injecté dans une tubulure en cours de perfusion.


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