RAPIFEN 5 mg solution injectable (Hôp)

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RAPIFEN 5 mg solution injectable (Hôp)

Introduction dans BIAM : 30/6/1998
Dernière mise à jour : 4/12/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    Usage : adulte et enfant

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : JANSSEN – CILAG

    Produit(s) : RAPIFEN

    Evénements :

    1. publication JO de l’AMM 18/3/1984
    2. mise sur le marché 15/9/1986
    3. octroi d’AMM 12/8/1997
    4. rectificatif d’AMM 22/10/1999

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 554608-6

    10
    ampoule(s)
    10
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 2/7/1986


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 60
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : stupéfiants

    Prix Pharmacien HT : 173.06 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANESTHESIQUE GENERAL (MORPHINIQUE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : N01A-H02.
      Analgésique central puissant d’action rapide et brève possédant :
      – une puissance analgésique 7 fois moindre que celle du fentanyl;
      – un début d’action très rapide (1/4 du fentanyl);
      – une durée d’action très courte (1/3 du fentanyl);
      – une dépression respiratoire dose dépendante entraînant :
      * la ventilation spontanée pour des doses < 12 mcg/kg,
      * la ventilation assistée avec ou sans intubation pour des doses > 12 mcg/kg;
      – une durée d’analgésie dose-dépendante de plus longue durée que la dépression respiratoire.
      L’alfentanil est compatible avec les agents utilisés habituellement en anesthésie : autres analgésiques, anesthésiques généraux et locaux, neuroleptiques, tranquillisants, curares, ganglioplégiques et substances vasomotrices diverses.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      Le faible degré d’ionisation (11% à pH=7.4) contribue significativement à la distribution rapide du produit. La distribution tissulaire est limitée : le volume total de distribution varie entre 0.4 et 1 l/kg, soit environ 1/4 à1/10 de celui du fentanyl. Comparé au fentanyl, le volume de distribution est limité du fait de sa moindre liposolubilité et de l’importance de sa liaison aux protéines plasmatiques (92%), dûe principalement à une grande affinité pour l’alfa 1 glycoprotéine acide.
      Le petit volume de distribution de l’alfentanyl explique que sa demi-vie terminale d’élimination (moyenne : 90 min, extrêmes 60-150 min) soit beaucoup plus courte que celles du fentanyl et du sufentanil, en dépit d’une extraction hépatique plus faible.
      Il est à noter une demi-vie d’élimination plus rapide (45 min environ) chez l’enfant âgé de 1 à 7 ans, et plus longue (150 min environ) chez le nourrisson de moins de 1 mois.
      Les diminutions de concentration plasmatiques d’alpha 1 glycoprotéine acide, observée notamment en cas de dilution dans certaines chirurgies comme la chirurgie cardiaque, s’accompagnent d’un augmentation du volume de distribution et par conséquent de la demi-vie terminale.
      L’alfentanil est principalement métabolisé dans le foie.
      Les 2 voies métaboliques principales consistent au niveau du foie en N-déalkylation oxydative et une O-déméthylation oxydative. Les métabolites sont inactifs et 70 à 80% de ces métabolites sont éliminés dans les urines.
      Seul 1% de la dose administrée est retrouvé sous forme inchangée dans l’urine. La clairance plasmatique est d’environ 5 ml/min/kg.
      Elle représente donc sa clairance métabolique et son élimination est surtout dépendante de l’intégrité de la capacité métabolique hépatocytaire. Le coefficient d’extraction hépatique de l’alfentanil, mesuré chez l’homme est de 0.3 à 0.4. Des diminutions inter-individuelles du métabolisme de l’alfentanil ont été rapportées chez des patients indemnes d’atteinte de la fonction hépatique. L’incidence de ces altérations du métabolisme serait de l’ordre de 10%.
      Lorsque l’état d’équilibre est atteint après perfusion d’une durée < ou = 3 heures, la demi-vie d'élimination demeure inchangée. Au-delà, elle est augmentée.

    1. ***
      Analgésique central reservé à l’anesthésie :
      – En raison de son action rapide et de courte durée, l’alfentanil est particulièrement indiqué pour l’anesthésie ambulatoire ou de courte durée.
      – L’alfentanil peut être également utilisé pour les interventions de durée moyenne ou longue sous forme de réinjections à la demande ou en perfusion continue.
    2. ANESTHESIE GENERALE

    1. DEPRESSION RESPIRATOIRE
      De rares cas de dépression respiratoire secondaire survenant en période post-opératoire ont été rapportés.
    2. APNEE
    3. RIGIDITE MUSCULAIRE
      En particulier rigidité thoracique.
    4. MYOCLONIE
    5. BRADYCARDIE
    6. HYPOTENSION ARTERIELLE
      Transitoire.
    7. NAUSEE
    8. VOMISSEMENT
    9. SENSATION DE VERTIGE
    10. LARYNGOSPASME
    11. REACTION ANAPHYLACTIQUE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      POLYMEDICATION

      Réaction d’hypersensibilité, rapportée chez des patients polymédicamentés au cours de l’anesthésie. Le lien de causalité avec l’alfentanil est donc incertain.

    12. BRONCHOSPASME
      Condition(s) Exclusive(s) :
      POLYMEDICATION

      Réaction d’hypersensibilité, rapportée chez des patients polymédicamentés au cours de l’anesthésie. Le lien de causalité avec l’alfentanil est donc incertain.

    13. PRURIT
      Condition(s) Exclusive(s) :
      POLYMEDICATION

      Réaction d’hypersensibilité, rapportée chez des patients polymédicamentés au cours de l’anesthésie. Le lien de causalité avec l’alfentanil est donc incertain.

    14. URTICAIRE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      POLYMEDICATION

      Réaction d’hypersensibilité, rapportée chez des patients polymédicamentés au cours de l’anesthésie. Le lien de causalité avec l’alfentanil est donc incertain.

    15. ARRET CARDIAQUE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      POLYMEDICATION

      Réaction rapportée chez des patients polymédicamentés au cours de l’anesthésie. Le lien de causalité avec l’alfentanil est donc incertain.

    1. MISE EN GARDE
      – L’assistance respiratoire doit obligatoirement être prévue; l’utilisation de doses élevées sera de préférence accompagnée d’un contrôle post-opératoire minutieux de la ventilation. Les antimorphiniques sont, en cas de nécessité, des antagonistes fiables de la dépression respiratoire.

      – L’administration d’un anticholinergique (atropine) doit être pratiquée de préférence immédiatement avant l’injection par voie intra-veineuse pour prévenir les effets cholinergiques.

      – Lors de l’induction, l’alfentanil peut induire une rigidité musculaire. Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesures suivantes :

      . l’administration en injection lente doit être suffisamment lente lorsque l’alfentanil est utilisé à faibles doses.

      . l’administratio de myorelaxants immédiatement avant celle d’alfentanil prévient la rigidité musculaire.

      – Pendant l’anesthésie, l’hyperventilation peut modifier les réponses du patient au CO2, entraînant une modification de la ventilation post-opératoire.
    2. HYPOVOLEMIE
      En cas d’hypovolémie non corrigée, la dose d’induction devra être adaptée et administrée lentement afin d’éviter une dépression cardio-vasculaire souvent majorée par l’administration concomittante d’autres drogues anesthésiques.
    3. INSUFFISANCE CARDIAQUE NON COMPENSEE
      En cas d’insuffisance cardiaque non compensée, la dose d’induction devra être adaptée et administrée lentement afin d’éviter une dépression cardio-vasculaire souvent majorée par l’administration concomittante d’autres drogues anesthésiques.
    4. TROUBLES VASCULAIRES CEREBRAUX
      L’administration en bolus IV rapides doit être évitée chez les patients présentant des troubles de la circulation intracérébrale : chez ces patients, une diminution transitoire de la pression artérielle a parfois été associée à une réduction de courte durée de la pression cérébrale de perfusion.
    5. SUJET AGE
      Chez le sujet âgé, ainsi qu’au cours d’une utilisation en perfusion d’une durée supérieure à 3 heures la demie-vie terminale pourra être allongée. Il conviendra d’en tenir compte au cours de l’administration du médicament.
    6. OBESITE
      Chez l’obèse, ainsi qu’au cours d’une utilisation en perfusion d’une durée supérieure à 3 heures la demie-vie terminale pourra être allongée. Il conviendra d’en tenir compte au cours de l’administration du médicament.
    7. INSUFFISANCE HEPATIQUE
      Etant donné que le métabolisme de l’alfentanil est presque exclusivement hépatique, sa durée d’action peut être prolongée en cas d’insuffisance hépatique.

      En conséquence, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et les doses devront être réduites quand 40 mcg/kg sont atteints.
    8. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE
      La surveillance pendant et après administration d’alfentanil devra être accrue.
    9. HYPOTHYROIDIE
      En cas d’hypothyroïdie non contrôlée, de rares cas de chutes tensionnelles ont été rapportés. En conséquence, la dose initiale sera diminuée et la surveillance post-opératoire devra être prolongée.
    10. GROSSESSE
      Il n’y a pas actuellement de données fiables de tératogénèse chez l’animal.

      En clinique, il n’existe pas de données pertinentes, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’alfentatnil lorsqu’il est administré pendant la grossesse.

      En fin de grossesse, par analogie avec la morphine et ses dérivés, l’alfentanil est susceptible d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

      En conséquence, l’utilisation de l’alfentanil ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
    11. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Un délai de temps suffisant doit être observé entre l’administration d’alfentanil et la reprise de la conduite automobile ou l’utilisation de machines. En cas d’administration d’alfentanil au cours d’une intervention en ambulatoire, le patient ne doit pas conduire avant le lendemain matin de l’intervention.
    12. SPORTIFS

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
      Aux morphiniques.
    2. DEPRESSION RESPIRATOIRE NON ASSISTEE
    3. PNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
    4. MYASTHENIE
      Contre-indiquant l’usage de myorelaxant.
    5. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      Association contre-indiquée avec les agoniste-antagonistes morphiniques
      ( nalbuphine, buprénorphine, pentazocine) :
      Diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
    6. ALLAITEMENT
      L’alfentanil peut être excrété dans la lait maternel. En conséquence, l’allaitement est contre-indiqué pendant les 24 heures suivant l’administration d’alfentanil.

    Signes de l’intoxication :

    1. DEPRESSION RESPIRATOIRE
    2. BRADYPNEE
    3. APNEE

    Traitement

    – Symptômes :
    Symptomatologie de l’intoxication morphinique se manifestant par une dépression respiratoire, allant d’une bradypnée à l’apnée, accompagnée ou non d’une rigidité musculaire.
    – Traitement :
    Dans l’éventualité d’un surdosage avéré ou
    suspecté, la conduite à tenir est la suivante : arrêter l’administration d’alfentanil, assurer la perméabilité des voies aériennes, entreprendre une ventilation assistée ou contrôlée avec une oxygénation et maintenir une fonction cardiovasculaire
    adaptée. Si la dépression respiratoire est associée à une rigidité musculaire, l’administration d’un curare peut être nécessaire pour faciliter la ventilation assistée ou contrôlée. Le remplissage vasculaire, l’administration de vasopresseurs pour
    corriger l’hypotension artérielle et d’autres mesures d’assistance des fonctions vitales peuvent être utiles.
    En cas de dépression respiratoire sévère et de rigidité musculaire, un antagoniste morphinique, comme la naloxone, peut être administré par
    voie intraveineuse à titre d’antidote spécifique.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    La posologie sera individualisée. Les facteurs à prendre en compte pour déterminer la posologie sont l’âge, le poids corporel, l’état physique, les maladies sous-jacentes, l’utilisation d’autres médicaments, le type d’anesthésie
    employé ainsi que le type et la durée de l’intervention chirurgicale.
    La dose d’alfentanil utilisée tiendra compte de la demi-vie d’élimination qui est fonction de l’âge du patient.
    D’après la durée de l’intervention, la posologie sera la suivante:
    1 /
    Ventilation spontanée (adultes) :
    * durée de l’intervention inférieure à dix minutes :
    – doses d’ induction : sept à douze microgrammes par kilogramme;
    – doses de réinjection (toutes les dix à quinze minutes si prolongation) : cinq à dix microgrammes
    par kilogramme.
    2 / Ventilation assistée : les doses impliquent une surveillance attentive de la ventilation au moins trois heures après la fin de l’intervention.
    * durée de l’intervention de dix à trente minutes :
    – doses d’induction : vingt à
    quarante microgrammes par kilogramme;
    – doses d’entretien : quinze microgrammes par kilogramme en injections répétées toutes les dix à quinze minutes.
    * durée de l’intervention de trente à soixante minutes :
    – dose d’induction : quarante à quatre vingt
    microgrammes par kilogramme;
    – doses d’entretien : soit quinze microgrammes par kilogramme en injections répétées toutes les dix à quinze minutes, soit un microgramme à un microgramme cinq par kilogramme par minute en perfusion continue.
    * durée de
    l’intervention supérieure à soixante minutes :
    – doses d’induction : quatre vingt à cent cinquante microgrammes par kilogramme en plusieurs minutes;
    – doses d’entretien : un microgramme à un microgramme cinq par kilogramme par minute en perfusion
    continue.
    Afin d’éviter une dépression respiratoire post-opératoire, l’administration d’alfentanil sera arrêtée avant la fin de l’intervention.
    La dose d’entretien peut être augmentée au moment des temps opératoires douloureux ou si le protocole
    anesthésique ne comporte pas d’anesthésiques par inhalation.
    A la dose de cent vingt microgrammes par kilogramme, l’alfentanil pourra être employé comme inducteur d’anesthésie à condition d’assurer simultanément une relaxation musculaire
    suffisante.
    .
    .
    Posologie Particulière :
    La posologie initiale d’alfentanil sera réduite chez le sujet âgé en mauvaise condition physique (les doses de morphiniques sont habituellement diminuées de moitié chez les patients de plus de 70 ans). Chez
    l’enfant, elle doit être augmentée. L’effet observé avec la dose initiale sera pris en compte pour déterminer les doses supplémentaires. La tolérance et les conditions d’utilisation n’ayant pas été établies chez le très jeune enfant, ne pas utiliser ce
    produit chez de tels patients.


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