NIMBEX 20 mg/10 ml solution injectable IV (Hôp)

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NIMBEX 20 mg/10 ml solution injectable IV (Hôp)

Introduction dans BIAM : 8/10/1998
Dernière mise à jour : 6/3/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Autres dénominations :
    No de Dossier d’AMM – NL 21271


    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    Usage : adulte, enfant et nourrisson

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : GLAXO – WELLCOME

    Produit(s) : NIMBEX

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 30/4/1996
    2. publication JO de l’AMM 25/10/1996
    3. mise sur le marché 10/10/1997
    4. rectificatif d’AMM 21/12/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 559536-3

    5
    ampoule(s)
    10
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 6/3/1997


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C
    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    NE PAS CONGELER

    Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 24
    heure(s)

    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C

    Régime : liste I

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 10
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. MYORELAXANT PERIPHERIQUE (CURARISANT AMMONIUM IV) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : M03A-C11
      Le cisatracurium est un relaxant du muscle strié, non dépolarisant, à durée d’action intermédiaire, de la famille des benzylisoquinolines.
      Les études cliniques chez l’homme montrent que l’administration de cisatracurium n’est pas associée à une libération dose-dépendante d’histamine, même à des doses allant jusqu’à 8 fois la DE95 .
      – Mode d’action :
      Le cisatracurium se lie aux récepteurs cholinergiques sur la plaque motrice pour antagoniser l’action de l’acétylcholine, provoquant un bloc compétitif de la transmission neuromusculaire. Cette action est aisément antagonisée par des anticholinestérasiques tels que la néostigmine ou l’édrophonium.
      La DE95 du cisatracurium (dose requise pour obtenir une suppression de 95% de la réponse du muscle adducteur du pouce à la stimulation du nerf cubital) a été estimée à 0.05 mg/kg de poids corporel au cours d’anesthésies avec des opioïdes (thiopental/fentanyl/midazolam).
      La DE95 du cisatracurium chez l’enfant au cours d’une anesthésie à l’halothane est de 0.04 mg/kg.
      *** Propriétés Pharmacocinétiques :
      Le cisatracurium est dégradé dans l’organisme, au pH et à température physiologiques, par la réaction d’Hofmann (processus chimique) pour former de la laudanosine et un métabolite, l’acrylate monoquaternaire. L’acrylate monoquaternaire est hydrolysé par des estérases plasmatiques non spécifiques pour former un métabolite, l’alcool monoquaternaire. L’élimination du cisatracurium est en majorité indépendante des organes habituels d’élimination, mais le foie et les reins interviennent dans l’élimination de ses métabolites. Ces métabolites ne possèdent aucune activité curarisante.
      1- Chez l’adulte :
      La pharmacocinétique du cisatracurium, en analyse non compartimentale, est indépendante de la dose, dans l’intervalle de doses étudiées (0.1 à 0.2 mg/kg, c’est-à-dire 2 à 4 fois la DE95). L’analyse pharmacocinétique de population confirme et élargit ces résultats jusqu’à 0.4 mg/kg (8 fois la DE95). Les paramètres pharmacocinétiques, après administration de doses de 0.1 et 0.2 mg/kg de cisatracurium à des patients adultes sains opérés, sont résumés ci-dessous :
      . La clairance est comprise entre 4.7 et 5.7 ml/min/kg.
      . Le volume de distribution (Vd) à l’équilibre est comprise entre 121 et 161 ml/kg.
      . La demi-vie d’élimination est comprise entre 22 et 29 min.
      2- Chez le patient âgé :
      Il n’y a aucune différence cliniquement significative de pharmacocinétique du cisatracurium entre le patient âgé et l’adulte sain. Le profil de récupération est également inchangé.
      3- Chez l’insuffisant rénal/hépatique :
      Il n’y a aucune différence cliniquement significative de pharmacocinétique du cisatracurium entre l’insuffisant rénal ou hépatique sévère et l’adulte sain. Leur profil de récupération est également inchangé.
      4- Au cours des perfusions :
      La pharmacocinétique du cisatracurium après perfusion est similaire à celle observée après injection en bolus unique. Le profil de récupération après perfusion de cisatracurium est indépendant de la durée de la perfusion et similaire à celui observé après injection en bolus unique.
      5 Chez les patients en unité de soins intensifs (USI) :
      La pharmacocinétique du cisatracurium chez les patients en USI sous perfusion prolongée est similaire à celle des adultes sains opérés, sous perfusion, ou après injection en bolus unique. Le profil de récupération après perfusion de cisatracurium chez les patients en USI est indépendant de la durée de la perfusion.
      Les concentrations en métabolites sont plus élevées chez les patients en USI ayant des anomalies des fonctions rénale ou hépatique. Ces métabolites n’ont pas d’activité curarisante.
      * Données de sécurité précliniques :
      – Toxicité aiguë : des études pertinentes de toxicité aiguë du cisatracurium n’ont pu être réalisées.
      – Toxicité subaiguë : des études de toxicité après administrations répétées, pendant 3 semaines chez le chien et le singe, n’ont pas montré de signes de toxicité spécifiques au produit.
      – Mutagénicité : Le cisatracurium ne s’est pas montré mutagène lors des tests de mutagénicité sur bactéries, in vitro, pour des concentrations allant jusqu’à 5 000 mcg/plaque.
      Lors d’une étude de cytogénétique in vivo chez le rat, aucune anomalie chromosomique significative n’a été constatée pour des doses allant jusqu’à 4 mg/kg administrées en sous-cutané.
      Le cisatracurium s’est montré mutagène lors d’un test de mutagénicité in vitro sur cellules de lymphome de souris, à des concentrations supérieures ou égales à 40 mcg/ml.
      La pertinence clinique d’une seule réponse positive à un test de mutagénicité pour un produit administré de façon ponctuelle et/ou brève est discutable.
      – Carcinogénicité : aucune étude de carcinogenèse n’a été effectuée.
      – Tolérance locale : une étude de l’administration en intra-artériel chez le lapin a montré que l’injection de Nimbex est bien tolérée et qu’aucune modification liée au produit n’a été observée.

    1. ***
      Le cisatracurium est un curare non dépolarisant de durée d’action intermédiaire pour administration intraveineuse.
      Le cisatracurium est indiqué au cours des interventions chirurgicales ainsi qu’en réanimation. Il peut être utilisé comme adjuvant de l’anesthésie générale ou de la sédation en Unité de Soins Intensifs (USI) pour relâcher les muscles striés, faciliter l’intubation trachéale et la ventilation assistée.
    2. CURARISATION

    1. FLUSH
    2. ERUPTION CUTANEE
    3. BRADYCARDIE
    4. HYPOTENSION ARTERIELLE
    5. BRONCHOSPASME
    6. REACTION ANAPHYLACTIQUE
      Des réactions anaphylactiques plus ou moins sévères ont été observées après l’administration d’agents curarisants.
      Très rarement, chez des patients recevant du cisatracurium en association avec un ou plusieurs agent(s) anesthésique(s), des réactions anaphylactiques sévères ont été rapportées.
    7. FAIBLESSE MUSCULAIRE
      Des cas de faiblesse musculaire ont été rapportés après perfusion prolongée de myorelaxants chez des patients sévères d’USI. La plupart des patients recevaient de manière concomitante des corticostéroïdes. De tels cas ont été rarement rapportés en association avec le cisatracurium et une relation de cause à effet n’a pas été établie.
    8. MYOPATHIE
      Des cas de myopathie ont été rapportés après perfusion prolongée de myorelaxants chez des patients sévères d’USI. La plupart des patients recevaient de manière concomitante des corticostéroïdes. De tels cas ont été rarement rapportés en association avec le cisatracurium et une relation de cause à effet n’a pas été établie.

    1. CONDITION DE DELIVRANCE DU MEDICAMENT
      Le cisatracurium paralyse les muscles respiratoires tout autant que les autres muscles striés, mais n’a pas d’effet connu sur la conscience ou le seuil nociceptif.

      Le cisatracurium ne doit être administré que par des anesthésistes ou des praticiens familiarisés avec l’utilisation et l’action des curares, ou sous leur contrôle. Du matériel d’intubation trachéale, d’assistance respiratoire et d’oxygénation artérielle adéquat doit être disponible.

      Lors de l’administration de cisatracurium, une attention particulière sera portée aux patients qui ont des antécédents d’hypersensibilité à d’autres curares, car des réactions croisées entre les curares ont été rapportées.

      Le cisatracurium n’a pas de propriétés vagolytiques ou ganglioplégiques significatives. Par conséquent, le cisatracurium n’a aucun effet clinique significatif sur la fréquence cardiaque et ne neutralise pas la bradycardie induite par de nombreux agents anesthésiants ou par la stimulation vagale au cours des interventions.
    2. MYASTHENIE
      Les patients atteints de myasthénie et d’autres pathologies neuromusculaires ont montré une sensibilité très fortement augmentée aux curares non dépolarisants. Par conséquent, il est recommandé de ne pas dépasser une dose initiale de 0.02 mg/kg de cisatracurium chez ces patients.
    3. TROUBLES HYDROELECTROLYTIQUES
      Les déséquilibres acido-basiques et/ou électrolytiques sévères peuvent augmenter ou diminuer la sensibilité des patients aux curares.
    4. HYPERTHERMIE MALIGNE(ANTECEDENTS)
      Le cisatracurium n’a pas été étudié chez les patients ayant des antécédents d’hyperthermie maligne. Les essais réalisés chez les porcs sensibles à l’hyperthermie maligne indiquent que le cisatracurium ne déclenche pas ce syndrome.
    5. HYPOTHERMIE
      Il n’y a pas eu d’essais du cisatracurium chez les patients devant subir une intervention sous hypothermie induite (25 à 28 degrés C). Comme pour les autres curares, on peut s’attendre à ce que le débit de perfusion nécessaire pour entretenir un relâchement musculaire adéquat dans ces conditions soit significativement réduit.
    6. BRULURES GRAVES
      Le cisatracurium n’a pas été étudié chez les brûlés ; cependant, comme pour tous les curares non dépolarisants, si le cisatracurium injectable doit être administré à ces patients, il faut envisager la possibilité de devoir augmenter la posologie et celle d’une durée d’action plus courte.
    7. ALLAITEMENT
      On ne sait pas si le cisatracurium ou ses métabolites passent dans le lait maternel.
    8. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      Ces précautions ne concernent pas l’utilisation du cisatracurium. Cependant, les précautions habituelles concernant l’exécution de tâches après une anesthésie générale doivent toujours s’appliquer.
    9. PRECAUTIONS PARTICULIERES
      Patient en unité de soins intensifs (USI) :

      L’administration de laudanosine, métabolite du cisatracurium et de l’atracurium, à fortes doses chez des animaux de laboratoire, a été accompagnée d’hypotension transitoire et, chez quelques espèces, d’effets à type d’excitation cérébrale.

      Chez les espèces animales les plus sensibles, ces effets sont survenus pour des concentrations plasmatiques en laudanosine identiques à celles observées chez des patients en USI après perfusion prolongée d’atracurium.
      Du fait d’un débit de perfusion recommandé plus faible avec le cisatracurium qu’avec l’atracurium, les concentrations plasmatiques de laudanosine sont trois fois plus faibles après administration de cisatracurium.

      Il a été rapporté de rares cas de convulsions chez des patients en unité de soins intensifs qui avaient reçu, entre autres, de l’atracurium. Ces patients présentaient, en général, un ou plusieurs facteurs prédisposant aux convulsions (par exemple : traumatisme crânien, encéphalopathie hypoxique, oedème cérébral, encéphalopathie virale, urémie).

      Une relation de cause à effet n’a pu être établie.

    1. HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
      Antécédents d’hypersensibilité au cisatracurium, à l’atracurium ou à l’acide benzène sulfonique (acide bésilique).
    2. NOUVEAU-NE
      En l’absence d’études dans cette population de patients.
    3. GROSSESSE
      Le cisatracurium est contre-indiqué au cours de la grossesse, en l’absence de données concernant son utilisation chez la femme enceinte.
      Aucune étude de fertilité n’a été effectuée. Les études de reproduction chez le rat n’ont pas montré d’effet nocif du cisatracurium sur le développement du foetus.
      En raison des différences de métabolisme selon les espèces et des faibles niveaux d’exposition systémique, la pertinence de ces études est limitée.

    Signes de l’intoxication :

    1. ATTEINTE NEUROMUSCULAIRE

    Traitement

    Signes et symptômes : Les principaux signes de surdosage attendus avec le cisatracurium sont une paralysie musculaire prolongée et ses conséquences.
    Conduite à tenir : Il est essentiel de maintenir la ventilation pulmonaire et l’oxygénation artérielle
    jusqu’à l’observation d’une récupération spontanée adéquate. La sédation totale est nécessaire, puisque la vigilance n’est pas modifiée par le cisatracurium. La récupération peut être accélérée par l’administration d’anticholinestérasiques dès
    l’observation des premiers signes de récupération spontanée.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE
    Bolus

    – 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    1 / Utilisation par injection intraveineuse en bolus :
    A / Adulte :
    – Intubation trachéale : la dose de cisatracurium recommandée pour l’intubation chez l’adulte est de zéro quinze mg/kg de poids corporel. Cette dose procure de
    bonnes ou d’excellentes conditions d’intubation cent vingt secondes après l’injection, après induction de l’anesthésie par du propofol.
    Des doses plus élevées réduisent le délai d’installation du bloc neuromusculaire.
    Les doses de cisatracurium sont
    comprises entre 0.1 à 0.4 mg/kg chez des patients adultes sains, au cours d’anesthésies avec des opioïdes (thiopental/fentanyl/midazolam) ou du propofol.
    L’anesthésie à l’enflurane ou l’isoflurane peut prolonger (jusqu’à 15 %) la durée d’action clinique
    d’une dose initiale de cisatracurium.
    – Entretien : le bloc neuromusculaire peut être prolongé par des doses d’entretien de cisatracurium. Une dose de trente microgr/kg de poids corporel, administrée au cours d’une anesthésie avec des opioïdes ou
    propofol, procure environ vingt minutes supplémentaires de curarisation cliniquement efficace. L’injection de plusieurs doses d’entretien ne provoque pas d’augmentation progressive de la durée de curarisation.
    – Récupération spontanée : lorsque la
    récupération spontanée du bloc neuromusculaire est commencée, sa vitesse est indépendante de la dose de cisatracurium administrée. Au cours d’une anesthésie avec des opioïdes ou du propofol, les délais moyens de récupération spontanée de vingt cinq à
    soixante quinze pour cent et de cinq à quatre vingt quinze pour cent sont d’environ treize et trente minutes respectivement.
    – Antagonisation : le bloc neuromusculaire induit par le cisatracurium est aisément antagonisé avec des doses standard
    d’anticholinestérasiques. Après administration d’un anticholinestérasique à environ dix pour cent de récupération de T1 , les délais moyens de récupération de vingt cinq à soixante quinze pour cent et jusqu’à récupération complète (T 4 /T1 supérieur ou
    égal à 0.7) sont respectivement de quatre et neuf minutes environ.
    B / Enfant :
    – Intubation trachéale (chez l’enfant âgé de 1 mois à 12 ans) :
    Comme chez l’adulte, la dose d’intubation recommandée de cisatracurium est de 0.15 mg/kg de poids corporel,
    administrée en cinq à dix secondes. Cette dose procure de bonnes à d’excellentes conditions d’intubation 120 secondes après l’injection de cisatracurium.
    Le cisatracurium n’a pas été étudié pour l’intubation chez les enfants des classes ASA III-IV. Les
    données disponibles de l’utilisation de cisatracurium chez les enfants âgés de moins de 2 ans subissant une intervention majeure ou prolongée sont limitées.
    Chez les enfants âgés de 1 mois à 12 ans, le cisatracurium a une durée d’action plus courte et
    un profil de récupération spontanée plus rapide que ceux observés chez l’adulte, dans des conditions anesthésiques similaires.
    De légères différences dans le profil pharmacodynamique ont été observées entre les enfants âgés de 1 à 11 mois et ceux âgés
    de 1 à 12 ans.
    Quand l’utilisation de NImbex n’est pas requise pour l’intubation : une dose inférieure à 0.15 mg/kg peut être utilisée.
    L’adminsitration de cisatracurium après suxaméthonium n’a pas été étudiée chez l’enfant.
    La durée d’action clinique
    du cisatracurium semble être allongée jusqu’à 20% par l’halothane. Il n’y a pas de données concernant l’utilisation du cisatracurium chez les enfants au cours d’anesthésies avec les autres agents anesthésiques halogénés. Néanmoins, l’action curarisante
    du cisatracurium devrait être également potentialisée par ces agents.
    – Entretien (chez l’enfant âgé de 2 à 12 ans) :
    Le bloc neuromusculaire peut être prolongé par des doses d’entretien de cisatracurium. Une dose de vingt microgr/kg de poids corporel
    administrée au cours d’une anesthésie à l’halothane procure environ neuf minutes supplémentaires de curarisation cliniquement efficace. L’injection de plusieurs doses d’entretien ne provoque pas d’augmentation progressive de la durée de
    curarisation.
    Les données disponibles sont insuffisantes pour recommander une dose d’entretien chez l’enfant de moins de 2 ans. Néanmoins, des données très limitées provenant des études cliniques chez l’enfant de moins de 2 ans suggèrent qu’une dose
    d’entretien de 0.03 mg/kg pourrait prolonger le bloc neuromusculaire d’une durée pouvant aller jusqu’à 25 minutes, lors d’anesthésie aux opioïdes.
    – Récupération spontanée :
    Lorsque la récupération spontanée du bloc neuromusculaire est commencée, sa
    vitesse est indépendante de la dose de cisatracurium administrée.
    Au cours d’une anesthésie avec des opioïdes, les délais moyens de récupération spontanée de vingt cinq à soixante quinze pour cent et de cinq à quatre vingt quinze pour cent sont
    respectivement de 11 et 28 minutes.
    – Antagonisation :
    Le bloc neuromusculaire induit par l’administration de cisatracurium est aisément antagonisé avec des doses standard d’anticholinestérasiques. Après administration d’un anticholinestérasique à
    environ treize pour cent de récupération de T1, les délais moyens de récupération de vingt cinq à soixante quinze pour cent et jusqu’à récupération complète (T4 /T1 supérieur ou égal à 0.7) sont respectivement deux et cinq minutes environ.
    2 /
    Utilisation en perfusion intraveineuse :
    – Adulte et enfant de deux à douze ans :
    L’entretien du bloc neuromusculaire peut être obtenu par perfusion continue de cisatracurium. Un débit initial de perfusion de trois microg/kg de poids corporel par
    minute (0.18 mg/kg/h) est recommandé pour rétablir quatre vingt neuf à quatre vingt dix neuf pour cent de suppression de T1 après l’obtention de signes de récupération spontanée. Après une période initiale de stabilisation du bloc neuromusculaire, un
    débit d’un à deux microg/kg de poids corporel par minute (soixante à cent vingt microg/kg/h) semble suffisant pour maintenir le bloc neuromusculaire à ce niveau chez la plupart des patients.
    Il peut être nécessaire de réduire jusqu’à quarante pour cent
    le débit de perfusion si le cisatracurium est administré au cours d’anesthésies à l’isoflurane ou à l’enflurane.
    Le débit de perfusion dépendra de la concentration de cisatracurium dans la solution de perfusion, du degré de bloc neuromusculaire souhaité
    et du poids du patient.
    La perfusion continue à débit constant de cisatracurium ne provoque pas d’augmentation ou de diminution progressive du temps de curarisation.
    Après arrêt de la perfusion de cisatracurium, la récupération spontanée du bloc
    neuromusculaire intervient à une vitesse comparable à celle obtenue après administration d’un bolus unique.
    .
    .
    Posologies particulières :
    * Nouveau-né de moins de 1 mois :
    L’adminsitration de Nimbex chez le nouveau-né n’est pas recommandée dans la
    mesure où elle est n’a pas été étudiée
    * Sujet âgé :
    – Aucune modification de posologie n’est nécessaire chez les sujets âgés. Chez ces patients, le cisatracurium a un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez le patient adulte jeune
    mais, comme pour tous les autres curares, il peut avoir un délai d’action légèrement plus long.
    * Insuffisant rénal :
    – Aucune modification de posologie n’est nécessaire chez l’insuffisant rénal. Chez ces patients, le cisatracurium a un profil
    pharmacodynamique similaire à celui observé chez les patients dont la fonction rénale est normale, mais il peut avoir un délai d’action légèrement plus long.
    * Insuffisant hépatique :
    Aucune modification de posologie n’est nécessaire chez l’insuffisant
    hépatique sévère. Chez ces patients, le cisatracurium a un profil pharmacodynamique similaire à celui observé chez les patients dont la fonction hépatique est normale, mais il peut avoir un délai d’action légèrement plus court.
    * Sujet atteint d’une
    pathologie cardiovasculaire :
    L’administration en injection rapide de doses de cisatracurium par injection en bolus rapide (en cinq à dix secondes) à des patients adultes ayant une pathologie cardiovasculaire sévère (New York Heart Association Class
    I-III) et subissant une intervention pour pontage coronarien n’a pas provoqué d’effets cardiovasculaires cliniquement significatifs aux doses utilisées (allant jusqu’à 0.4 mg/kg, soit huit fois la DE95). Cependant, les données pour des doses supérieures
    à 0.3 mg/kg sont limitées dans cette population de patients.
    Le cisatracurarium n’a pas été étudié chez les enfants subissant une intervention de chirurgie cardiaque.
    * Patient en unité de soins intensifs (USI) :
    Le cisatracurium peut être administré
    en bolus et/ou en perfusion chez les adultes en USI.
    Un débit de perfusion initial de trois microg/kg de poids corporel par minute (0.18 mg/kg/h) est recommandé chez l’adulte en USI. Il peut exister d’importantes variations interindividuelles des
    besoins qui peuvent augmenter ou diminuer en fonction du temps. Au cours des essais cliniques, le débit moyen de perfusion a été de trois microg/kg par minute (bornes : 0.5 à 10.2 microg/kg/min soit trente à six cent microg/kg/h).
    Le délai médian de
    récupération spontanée totale après perfusion au long cours (jusqu’à six jours) de cisatracurium chez les patients en USI a été de cinquante minutes environ.
    Le profil de récupération après perfusion de cisatracurium chez les patients en USI est
    indépendant de la durée de la perfusion.
    .
    .
    Mode d’emploi :
    – Nimbex ne doit pas être mélangé dans la même seringue ou administré simultanément dans le même cathéter que le propofol ou tout autre produit alcalin tel que le thiopental sodique.
    – Nimbex
    ne contient aucun conservateur antimicrobien et est destiné à être utilisé chez un seul patient.
    * Conseils de surveillance :
    Comme avec tous les curares, la surveillance des fonctions neuromusculaires lors de l’utilisation du cisatracurium est
    recommandée afin d’ajuster individuellement les besoins.
    – Nimbex est une solution hypotonique qui ne doit pas être perfusée dans la même tubulure qu’une transfusion sanguine.
    – N’utiliser que des solutions limpides et incolores ou très légèrement
    colorées jaune à jaune verdâtre.
    Nimbex dilué dans des conditionnements en chlorure de polyvinyl ou polypropylène est physiquement et chimiquement stable pendant au moins 24 heures à 5° et 25 °C à des concentrations comprises entre 0.1 et 2 mg/ml dans
    les solutés de perfusion suivants :
    – solution de NaCl à 0.9 %, de G5%, de G5 % Na 0,9 %, de G2.5 % Na 0.45 %,de G4 % Na 0.18 %.
    Le produit ne contenant pas de conservateur antimicrobien, la dilution doit être effectuée juste avant utilisation.
    Nimbex
    est compatible avec les produits suivants qui sont utilisés couramment en péri-opératoire (administration continue à travers une tubulure en Y) : chlorhydrate d’alfentanil, dropéridol, citrate de fentanyl, chlorhydrate de midazolam,citrate de
    sufentanil.
    – Lorsque d’autres substances sont administrées dans la même tubulure ou le même cathéter que Nimbex, il est recommandé de rincer chaque substance avec un volume adéquat de solution intraveineuse adaptée, par exemple une solution de chlorure
    de sodium pour perfusion intraveineuse (0.9 % poids/volume).

    Incompatibilités
    Il a été démontré que la dégradation du bésilate de cisatracurium se produit plus rapidement dans du soluté de Ringer Lactate avec du glucose à 5 %, et dans du soluté de
    Ringer Lactate, que dans les solutions de perfusion énumérées dans le paragraphe Mode d’emploi.
    Ne pas utiliser de soluté de Ringer Lactate avec du glucose à 5 %, ni du soluté de Ringer Lactate comme diluant.
    Nimbex n’est stable qu’en solution acide et
    ne doit donc pas être mélangé dans la même seringue ou la même ligne d’injection avec des solutions alcalines telles que le thiopental sodique.
    Nimbex n’est pas compatible avec le ketorolac trométamol, ni l’émulsion injectable de propofol.


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