UROMITEXAN 600 mg comprimés pelliculés (Hôp)

UROMITEXAN 600 mg comprimés pelliculés (Hôp)
Introduction dans BIAM : 24/6/1999
Dernière mise à jour : 13/1/2000
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Examens Perturbés
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : COMPRIMES PELLICULES
Etat : commercialisé
Laboratoire : ASTA MEDICAProduit(s) : UROMITEXAN
Evénements :
- octroi d’AMM 4/6/1996
- publication JO de l’AMM 12/12/1996
- mise sur le marché 15/12/1998
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 559741-6
1
plaquette(s) thermoformée(s)
10
unité(s)
polyamide/alu/PVC
blancsEvénements :
- agrément collectivités 22/8/1997
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 36
mois
Régime : liste I
Prix Pharmacien HT : 372.46 F
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE- MESNA 600 mg
- LACTOSE MONOHYDRATE excipient
- CELLULOSE MICROCRISTALLINE excipient
- HYDROGENOPHOSPHATE DE CALCIUM excipient
- AMIDON DE MAIS excipient
- POVIDONE K25 excipient
- STEARATE DE MAGNESIUM excipient
- HYPROMELLOSE pelliculage
- MACROGOL 6000 pelliculage
- DIOXYDE DE TITANE pelliculage
- SIMETHICONE pelliculage
Propriétés Thérapeutiques
- PRODUIT DE DESINTOXICATION DES TRAIT. CYTOSTATIQUES (principale)
Bibliographie : Classe ATC : V03A-F01.
Agent cytoprotecteur des traitements cytostatiques.
Antidote de l’acroléine, métabolite irritant pour la muqueuse vésicale formé au cours de la biotransformation des oxazaphosphorines.
L’acroléine est bloquée par Uromitexan sous forme d’un thio éther stable, soluble, rapidement et totalement éliminé par l’organisme.
L’efficacité antitumorale des oxazaphosphorines n’est pas modifiée par Uromitexan.
* Propriétés pharmacocinétiques :
Le mesna est facilement et rapidement transformé par oxydation en un seul et unique métabolite, le mesnadisulfure ou dimesna. Le dimesna reste dans le compartiment vasculaire et est rapidement transporté vers les reins. Dans l’épithélium tubulaire rénal, le dimesna est réduit en mesna. Cette réduction a pour effet de libérer le groupement thiol qui peut, alors, réagir chimiquement avec des métabolites toxiques des oxazaphosphorines dans le milieu urinaire.
Après administration orale, l’absorption du mesna s’effectue principalement dans l’intestin grêle. La biodisponibilité absolue du mesna oral dans les urines représente environ 50 % de celle qui est obtenue après administration intraveineuse, nécessitant le doublement des doses par voie orale. Les concentrations maximales en thiols libres dans l’urine surviennent entre 2 et 4 heures après l’administration. Environ 25 +/- 10% de la dose administrée apparaissent sous forme de mesna libre dans les urines dès les 4 premières heures.
Indications Thérapeutiques
- ***
Prévention de la toxicité urinaire des oxazaphosphorines. (cyclophosphamide à fortes doses : supérieures ou égales à 600 mg/m2 /j, ifosfamide quelle que soit la dose). - TOXICITE URINAIRE DES OXAZAPHOSPHORINES(PREVENTION)
Effets secondaires
- NAUSEE
- VOMISSEMENT
- COLITE
- DIARRHEE
- CEPHALEE
- ASTHENIE
- DOULEUR ARTICULAIRE
- DEPRESSION
- IRRITABILITE
- RASH
- HYPOTENSION ARTERIELLE
- TACHYCARDIE
- REACTION ALLERGIQUE GENERALE
Des réactions de type pseudoallergique ont été rapportées dans de rares cas ; il s’agit de rash, de prurit, de la survenue de formations bulleuses sur la peau et les muqueuses, d’un oedème avec démangeaisons, d’hypotension soudaine, de tachycardie et d’une augmentation transitoire des transaminases hépatiques.
Ces réactions de type pseudoallergique sont plus fréquentes chez les patients présentant une maladie auto-immune. - ENCEPHALOPATHIE
Quelques cas d’encéphalopathies toujours spontanément réversibles à l’arrêt du traitement ont été décrits après utilisation conjointe d’ifosfamide et de mesna utilisé par voie intraveineuse. Leur imputabilité n’est actuellement pas établie.
Une insuffisance rénale est habituellement retrouvée comme facteur favorisant.
Précautions d’emploi
- MALADIE AUTO-IMMUNE
Chez les malades porteurs de maladies auto-immunes, la protection de l’appareil urinaire doit se faire préférentiellement par une hyperhydratation quotidienne associée à la prescription simultanée de diurétiques ; cependant, il est possible d’associer Uromitexan à l’oxazaphosphorine chez de tels patients à la condition d’évaluer le meilleur rapport bénéfice/risque pour le malade et seulement sous stricte surveillance médicale du sujet.
Par rapport aux sujets cancéreux, une augmentation du taux de survenue de réactions pseudoallergiques est observée chez les sujets présentant une maladie auto-immune.
Ainsi des réactions cutanées (prurit, rash, urticaire, exanthème) ont été observées ; elles peuvent atteindre les muqueuses (énanthème) et être accompagnées d’une augmentation transitoire des transaminases ou de symptômes généraux et non spécifiques : fièvre, fatigue, nausées et vomissements. Dans de rares cas, des réactions cardiovasculaires peuvent apparaître comme, par exemple, hypotension et tachycardie.
En conséquence, chez ces patients, l’utilisation de mesna pour prévenir l’urotoxicité des oxazaphosphorines ne peut s’effectuer que sous stricte surveillance médicale et seulement après avoir apprécié le rapport bénéfice/risque. - TRAITEMENT ANTIEMETIQUE
Chez les patients susceptibles de présenter des vomissements, il est indispensable de remplacer la forme orale du mesna par la forme intraveineuse, de même que chez les patients traités par irradiation corporelle totale et haute dose de cyclophosphamide dans l’attente de données complémentaires. Un traitement prophylactique antiémétique est indispensable.
Toutes dispositions doivent être prises pour assurer l’administration intraveineuse de mesna en cas de vomissements dans les 2 heures qui suivent la prise des comprimés.
Les coordonnées du médecin à contacter seront données au malade avec la consigne de revenir à l’hôpital ou à la clinique pour éventuellement recevoir Uromitexan injectable.
Contre-Indications
- HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
Hypersensibilité connue au mesna et aux molécules contenant des radicaux thiols, en particulier chez les malades porteurs de maladies auto-immunes.
Examen Perturbe
- HEMATUIRIE(DIAGNOSTIC)
Le mesna peut entraîner des réactions faussement positives dans les tests de dépistage rapide des corps cétoniques (bandelette).
En ce qui concerne la réaction colorée aux corps cétoniques, la couleur est violet rougeâtre plutôt que violet ; elle est moins stable, et disparaît immédiatement en ajoutant de l’acide acétique. - CORPS CETONIQUES URINAIRES
Le mesna peut entraîner des réactions faussement positives ou inversement des faux négatifs dans les tests de dépistage de la présence des érythrocytes dans les urines.
Pour déterminer précisément la présence d’érythrocytes dans les urines, la microscopie est recommandée.
Surdosage
Traitement
L’injection intraveineuse d’une dose unique de 70 mg/kg de mesna n’a pas entraîné d’effets secondaires majeurs chez des volontaires sains.
Il n’existe pas d’antidote spécifique du mesna.
Voies d’administration
– 1 – ORALE
Posologie & mode d’administration
Posologie usuelle :
La voie orale est généralement utilisée en relais de la voie intraveineuse pour prolonger les taux urinaires de mesna.
Une quantité suffisante de mesna doit être administrée afin de protéger les patients de façon adéquate contre
l’urotoxicité des oxazaphosphorines.
La durée du traitement par le mesna doit être égale à la durée du traitement par l’oxazaphosphorine augmentée du temps nécessaire pour que les concentrations des métabolites urinaires descendent à un niveau
infratoxique ; celui-ci est généralement atteint dans les 8 à 12 heures qui suivent la fin de l’administration de l’oxazaphosphorine ; cependant ce délai peut varier en fonction du schéma d’administration du cytotoxique.
Chez l’adulte :
Chez les
patients qui pourraient présenter des vomissements, malgré un traitement prophylactique antiémétique optimal, pendant ou au décours de la chimiothérapie, le mesna doit être administré par voie intraveineuse.
De même, la voie intraveineuse est préférable
pour les patients qui ne sont pas susceptibles d’adhérer au traitement.
Schémas posologiques possibles en fonction des doses d’oxazaphosphorine :
– Faible dose d’ifosfamide inférieure à un g cinq par m2 par jour et cyclophosphamide inférieure à six
cents mg par m2 par jour j en cas de toxicité vésicale :
* Administration de mesna oral deux heures avant l’injection de l’oxazaphosphorine puis deux heures et six heures après. Dans ce cas, la dose totale de mesna oral correspond au moins à cent vingt
pour cent de dose cytostatique et remplace la formulation IV habituellement administrée à soixante pour cent de la dose.
– Ifosfamide : supérieur à un g cinq par m2 par jour et cyclophosphamide : supérieure ou égale à six cents mg par m2 par jour j :
*
Après une perfusion concomitante de courte durée inférieure ou égale à quatre heures de mesna et d’oxazaphosphorine à habituellement un tiers de cent pour cent de la dose du cytostatique, il convient d’administrer en fin de perfusion une première dose
orale de mesna au double de la dose IV et une deuxième dose équivalente quatre heures plus tard.
* A la fin d’une perfusion de longue durée du cytostatique ( inférieure ou égale à 4 heures et particulièrement les perfusions continues) en présence de
l’uroprotecteur à cent pour cent de la dose d’oxazaphosphorine, l’uroprotection peut être poursuivie en administrant le mesna par voie orale à quarante pour cent de la dose de l’oxazaphosphorine deux heures, six heures, voire dix heures après
l’administration intraveineuse concomitante du cytostatique et du mesna.
Chez l’enfant :
La dose de mesna oral est calculée par rapport à la dose d’oxazaphosphorine selon les mêmes modalités que chez l’adulte.
Il peut cependant être nécessaire de
raccourcir l’intervalle entre deux doses et/ou d’augmenter le nombre individuel de doses pour compenser la fréquence de mictions plus importante chez l’enfant. La prudence est recommandée dans ce cas, les concentrations urinaires et la demi-vie du mesna
n’ayant pas été précisées en pédiatrie.
Patients à risque :
Pour les patients présentant des antécédents de lésions urothéliales ou présentant des lésions urothéliales préexistantes (traitement antérieur par une oxazaphosphorine ou irradiation
pelvienne), ou pour les patients qui ne sont pas suffisamment protégés par Uromitexan à la posologie standard, l’intervalle de 4 heures entre deux doses peut être raccourci et/ou le nombre de doses augmenté.
.
Grossesse :
La grossesse et l’allaitement
constituent des contre-indications d’un traitement cytostatique ; par conséquent, le mesna ne doit pas être utilisé en de telles circonstances.
Cependant, s’il est indispensable d’administrer une oxazaphosphorine pendant la grossesse, alors, le mesna
doit lui être associé.
Les études réalisées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet embryotoxique et tératogène en rapport avec le mesna.