SOTALOL MERCK 80 mg comprimés sécable
SOTALOL MERCK 80 mg comprimés sécable
Introduction dans BIAM : 30/9/1999
Dernière mise à jour : 9/4/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Examens Perturbés
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Autres dénominations :
No de Dossier d’AMM – NL 21742
Forme : COMPRIMES SECABLES
Etat : commercialisé
Laboratoire : MERCK GENERIQUESProduit(s) : SOTALOL MERCK
Evénements :
- octroi d’AMM 17/12/1998
- publication JO de l’AMM 13/7/1999
- mise sur le marché 9/9/1999
- retrait d’AMM 28/6/2000
- rectificatif d’AMM 22/12/2000
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 348697-7
3
plaquette(s) thermoformée(s)
10
unité(s)
alu/polypropylène
blancEvénements :
- inscription liste sub. vénéneuses 11/6/1975
- agrément collectivités 5/6/1999
- inscription SS 5/6/1999
Lieu de délivrance : officine et hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 4
année(s)
Régime : liste IRéglementation des prix :
remboursé
65 %
Prix Pharmacien HT : 16.09 F
Prix public TTC : 23.90 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- SOTALOL CHLORHYDRATE 80 mg
- HYDROGENOPHOSPHATE DE CALCIUM ANHYDRE excipient
- POVIDONE K30 excipient
- AMIDON DE MAIS excipient
- CARBOXYMETHYLAMIDON SODIQUE excipient
- TALC excipient
- STEARATE DE MAGNESIUM excipient
- BETABLOQUANT NON SELECTIF (principale)
Bibliographie : Classe ATC : C07A-A07.
Le sotalol est un antiarythmique possédant à la fois des propriétés de classe II (bêtabloquant non sélectif dépourvu d’activité sympathomimétique intrinsèque et d’effet stabilisant de membrane) et des propriétés de classe III (prolongation de la durée des potentiels d’action cardiaques).
– Electrophysiologie :
Le sotalol ralentit la fréquence cardiaque, la vitesse de conduction auriculo-ventriculaire (allongement de l’intervalle PR), augmente la période réfractaire de la jonction auriculo-ventriculaire, prolonge l’intervalle QT et QTc, sans modifier la dépolarisation ventriculaire (absence de modification significative de la durée de QRS). Il prolonge la durée des périodes réfractaires auriculaires, ventriculaires et celles des voies accessoires (dans le sens antérograde et rétrograde).
– Hémodynamique :
Du fait de ses propriétés bêtabloquantes le sotalol diminue la force de contraction cardiaque. Ses propriétés de classe III à l’inverse entraînent un effet inotrope positif. Bien que le sotalol soit habituellement bien toléré d’un point de vue hémodynamique, la prudence s’impose en cas de fonction ventriculaire altérée.
Comme tous les bêtabloquants, le sotalol entraîne une baisse des pressions systolique et diastolique de l’hypertendu.
Dans une étude (ESVEM), l’objectif était de comparer le choix d’un traitement antiarythmique (sotalol, procaïnamide, quinidine, mexilétine, propafénone, imipramine et pirménol) guidé par la stimulation ventriculaire programmée (SVP) ou le Holter ECG chez 486 patients ayant des antécédents de tachycardie ventriculaire (TV) soutenue ou fibrillation ventriculaire (FV). Ces épisodes de TV soutenue et FV devaient être inductibles à la SVP et les patients devaient avoir au moins 10 extrasystoles ventriculaires par heure documentées par Holter ECG.
Parmi les 296 patients ayant une réponse positive en aiguë à l’un des 7 antiarythmiques et recevant cette thérapeutique au long cours, les patients traités par sotalol ont par rapport aux autres médicaments le taux de mortalité à 2 ans le plus bas (13% vs 22%), le taux de récidive à 2 ans des TV le plus bas (30% vs 60%) et le taux d’arrêt de traitement le plus faible (38% vs 75 à 80%).
* Propriétés Pharmacocinétiques :
– Absorption :
La concentration plasmatique maximale est atteinte en 2.5 à 4 heures après l’administration orale et l’état d’équilibre plasmatique est atteint en 2 à 3 jours. La biodisponibilité est supérieure à 90% et montre peu de variations interindividuelles. On note une bonne corrélation entre la dose administrée et les taux plasmatiques. La biodisponibilité est réduite de 20% environ lorsque le produit est administré avec un repas.
– Distribution :
Le volume apparent de distribution est de 1.2 à 2.4 l/kg. Le taux de liaison aux protéines est négligeable, facilitant la diffusion tissulaire du sotalol. Le sotalol passe faiblement la barrière hématoencéphalique (concentration cérébrospinale inférieur à 10% des concentrations plasmatiques).
– Métabolisme :
Le sotalol n’est pas métabolisé.
– Demi-vie plasmatique :
10 à 20 heures chez un sujet à fonction rénale normale.
– Excrétion :
Le sotalol est éliminé par le rein. 80 à 90% de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée. Un ajustement posologique est nécessaire en cas d’insuffisance rénale.
L’âge ne modifie pas de façon significative les paramètres pharmacocinétiques bien que l’altération de la fonction rénale chez les personnes âgées puisse diminuer le taux d’élimination favorisant ainsi une accumulation croissante du sotalol.
– Passage placentaire :
Le sotalol passe la barrière placentaire. Le rapport concentration sang du cordon/sang maternel est de 1.05/1.
L’excrétion dans le lait maternel est importante. Le rapport concentration dans le lait/concentration plasmatique est de 5/1.
- ***
Prévention des récidives des :
– tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier sous monitorage,
– tachycardies ventriculaires documentées symptomatiques et invalidantes en l’absence d’insuffisance cardiaque non contrôlée,
– tachycardies supraventriculaires documentées en l’absence d’insuffisance cardiaque non contrôlée lorsque la nécessité d’un traitement est établie. - TACHYCARDIE VENTRICULAIRE
- TACHYCARDIE SUPRAVENTRICULAIRE
- BRADYCARDIE (FREQUENT)
- DYSPNEE (FREQUENT)
- DOULEUR THORACIQUE (FREQUENT)
- PALPITATION (FREQUENT)
- OEDEME (FREQUENT)
- ELECTROCARDIOGRAMME(ANOMALIE) (FREQUENT)
- HYPOTENSION ARTERIELLE (FREQUENT)
- ARYTHMIE (FREQUENT)
- SYNCOPE (FREQUENT)
- INSUFFISANCE CARDIAQUE (FREQUENT)
- SYNDROME DE RAYNAUD (FREQUENT)
- ERUPTION PSORIASIFORME (FREQUENT)
- PSORIASIS(AGGRAVATION) (FREQUENT)
- NAUSEE (FREQUENT)
- VOMISSEMENT (FREQUENT)
- DIARRHEE (FREQUENT)
- DYSPEPSIE (FREQUENT)
- DOULEUR ABDOMINALE (FREQUENT)
- FLATULENCE (FREQUENT)
- CRAMPE (FREQUENT)
- ASTHENIE (FREQUENT)
- VERTIGE (FREQUENT)
- CEPHALEE (FREQUENT)
- DEPRESSION (FREQUENT)
- INSOMNIE (FREQUENT)
- PARESTHESIE (FREQUENT)
- ANXIETE (FREQUENT)
- ANTICORPS ANTINUCLEAIRES(AUGMENTATION) (RARE)
On a pu observer, dans de rares cas, l’apparition d’anticorps antinucléaires ne s’accompagnant qu’exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l’arrêt du traitement. - SYNDROME LUPIQUE (EXCEPTIONNEL)
- MISE EN GARDE
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, l’infarctus du myocarde et la mort subite.
L’effet indésirable le plus sérieux des médicaments antiarythmiques est l’aggravation des arythmies préexistantes ou le déclenchement de nouveaux troubles du rythme. Les produits qui allongent l’intervalle QT, dont le sotalol, peuvent provoquer des torsades de pointes.
Les facteurs favorisant cet effet ont été identifiés :
– intervalle QT spontanément long ( > 450 ms) avant le traitement;
– bradycardies (<60 battements par minute);
– hypokaliémie ou hypomagnésémie (notamment sous diurétiques proximaux);
– taux sériques élevés de sotalol, soit par surdosage, soit par accumulation au cours d’une insuffisance rénale;
– association à d’autres produits favorisant des torsades de pointes;
– troubles du rythme ventriculaire graves;
– les femmes paraissent avoir un risque accru de survenue de torsades de pointes.
Les torsades de pointes sont dose-dépendantes et de ce fait surviennent le plus souvent lors de l’initiation du traitement ou lors d’une augmentation de posologie. Elles peuvent être symptomatiques (syncopes), elles peuvent régresser spontanément, plus rarement dégénérer en fibrillation ventriculaire.
Dans les essais cliniques chez des patients ayant des troubles du rythme ventriculaire comportant un risque vital (tachycardies ventriculaires soutenues ou fibrillations ventriculaires), l’incidence des proarythmies sévères (torsades de pointes ou nouvelles tachycardies ventriculaires ou fibrillations ventriculaires) fut inférieure à 2% à des doses < ou = 320 mg. L'incidence a plus que doublé pour des posologies plus élevées.
Les patients qui présentent le risque le plus marqué de développer des effets proarythmiques graves sous sotalol (7%) sont ceux qui ont une tachycardie ventriculaire soutenue et une insuffisance cardiaque. Une initiation du traitement à 80 mg et une adaptation posologique progressive permettent de réduire le risque de survenue d’effets proarythmiques.
Un allongement de QTc supérieur à 480 ms nécessite une surveillance étroite et une réévaluation du rapport bénéfice/risque. - BRADYCARDIE
Si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50 à 55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
La bradycardie majore le risque de survenue de torsades de pointes. - BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DU PREMIER DEGRE
Etant donné son effet dromotrope négatif, le sotalol doit être administré avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré. - INSUFFISANCE CARDIAQUE
Des précautions lors de l’initiation et l’ajustement posologique avec sotalol G Gam chez les patients avec dysfonction ventriculaire gauche contrôlé par un traitement (tel que inhibiteur de l’enzyme de conversion, diurétique, digitalique…) doivent être prises. Le sotalol du fait de ses propriétés bêtabloquantes peut diminuer la contractilité myocardique et entraîner une décompensation brutale de l’insuffisance cardiaque sévère. - INFARCTUS DU MYOCARDE RECENT
Chez les patients en post-infarctus, avec dysfonction ventriculaire gauche, le bénéfice/risque d’un traitement par sotalol doit être évalué. Si ce traitement s’avère nécessaire, l’initiation ainsi que l’adaptation posologique doivent être étroitement suivies. Le sotalol devra être évité chez les patients ayant une fraction d’éjection < ou = 40% sans arythmie ventriculaire grave. - TROUBLES ELECTROLYTIQUES
Le sotalol ne devra pas être utilisé chez les patients présentant une hypokaliémie ou une hypomagnésémie avant correction préalable du déséquilibre. L’équilibre électrolytique et acidobasique sera particulièrement suivi chez les patients en cas de diarrhée sévère ou prolongée ou chez les sujets recevant un traitement hypokaliémiant ou hypomagnésémiant. - REACTION ALLERGIQUE
Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine ou en cours de traitement désensibilisant, le sotalol, en raison de ses propriétés bêtabloquantes, peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l’adrénaline aux posologies habituelles. - THYROTOXICOSE
Le sotalol, en raison de ses propriétés bêtabloquantes, est susceptible d’en masquer les signes cardiovasculaires. - PSORIASIS
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquant, l’indication mérite d’être pesée. - SUJET AGE
Le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite. - INSUFFISANCE RENALE
Il convient d’adapter la posologie à l’état de la fonction rénale. - DIABETE
Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l’autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs. - ESPACE QT(ALLONGEMENT)
Un allongement de l’intervalle QTc ( > 480 ms) nécessite une surveillance étroite et une réévaluation du rapport bénéfice/risque. Le risque de torsades de pointes est proportionnel au degré d’allongement du QT. - ANESTHESIE GENERALE
Du fait de ses propriétés bêtabloquantes, le sotalol peut entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d’hypotension. La poursuite du traitement par le sotalol diminue le risque d’arythmie, d’ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l’anesthésiste que le patient est traité par le sotalol.
Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
Dans certains cas, le traitement par le sotalol ne peut être interrompu.
Chez les malades atteints d’insuffisance coronaire, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque li à l’arrêt brutal des bêtabloquants.
En cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit être protégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisante d’atropine renouvelée selon les besoins.
L’anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées. - SPORTIFS
L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage. - GROSSESSE
En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de ces malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, un recul important et des études épidémiologiques négatives portant sur quelques centaines de femmes semblent exclure un effet malformatif ou foetotoxique du sotalol.
Aspect néonatal : chez le nouveau-né de mère traitée, l’action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, une détresse respiratoire, une hypoglycémie mais le plus souvent cette rémanence est sans conséquence clinique. Il peut néanmoins, survenir par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs, en évitant le remplissage (risque d’OAP).
En conséquence, les bêta-bloquants, dans les conditions normales d’utilisations, peuvent être prescrits pendant la grossesse si besoin.
En cas de traitement jusqu’à l’accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée. - ALLAITEMENT
Le sotalol est excrété dans le lait. Le risque de survenue d’hypoglycémie et de bradycardie n’a pas été évalué :
En conséquence, et par mesure de précaution, l’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
- QT LONG
Congénital ou acquis. - TORSADE DE POINTE
- HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
- ASTHME
- BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE NON CONTROLEE
- CHOC CARDIOGENIQUE
- BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DE HAUT DEGRE NON APPAREILLE
- ANGOR DE PRINZMETAL
- MALADIE DU SINUS
(y compris bloc sino-auriculaire) non appareillée. - BRADYCARDIE SEVERE
< 45-50 battements/minute. - PHENOMENE DE RAYNAUD
- TROUBLES CIRCULATOIRES PERIPHERIQUES
Troubles artériels périphériques. - PHEOCHROMOCYTOME
Non traité. - HYPOTENSION ARTERIELLE
Excepté celle due aux troubles du rythme. - ANESTHESIE
Entraînant une dépression myocardique. - INSUFFISANCE RENALE SEVERE
Clairance créatinine inférieure à 10 ml/min. - ACIDOSE METABOLIQUE
- ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
– Associations contre-indiquées :
. Médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques tels qu’amiodarone, dofétilide, brétylium, dysopyramide, quinidiniques et également érythromycine IV, sultopride, vincamine.
. Association à la floctafénine.
– Associations déconseillées :
Certains médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes, médicaments hypokaliémiants et certains antagonistes du calcium.
- METANEPHRINE URINAIRE
La présence de sotalol dans l’urine peut provoquer une fausse élévation de la métanéphrine urinaire lors de mesure par méthode photométrique. L’urine des patients susceptibles d’être atteints d’un phéochromocytome et qui sont traités par Sotalol doit être analysée par chromatographie liquide haute performance avec phase d’extraction solide.
Signes de l’intoxication :
- BRADYCARDIE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- HYPOTENSION ARTERIELLE
- BRONCHOSPASME
- GLYCEMIE(DIMINUTION)
- QT(ALLONGEMENT)
- TACHYCARDIE VENTRICULAIRE
- TORSADE DE POINTES
Traitement
Le surdosage accidentel ou intentionnel avec le sotalol a rarement été cause de décès. La réduction des taux plasmatiques de sotalol obtenue par hémodialyse est importante.
Les signes les plus courants notés en cas de surdosage sont les suivants :
bradycardie, insuffisance cardiaque congestive, hypotension, bronchospasme, hypoglycémie.
En cas de surdosage massif intentionnel (2 à 16 g) les symptômes suivants ont été rapportés : hypotension, bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire, allongement de
l’intervalle QT, complexes d’extrasystoles, tachycardie ventriculaire, torsades de pointes.
En cas de :
– bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l’administration d’atropine 0.5 à 2 mg par voie IV, de glucagon à la dose de 10
mg renouvelables, suivis si nécessaire d’isoprénaline 25 mcg en injection lente ou de dobutamine 2.5 à 10 mcg/kg/min;
– bloc auriculo-ventriculaire du 2e ou 3e degré : traitement par entraînement électrosystolique;
– bronchospasme : traitement par
théophylline ou aérosol B2 stimulant;
– torsades de pointes : traitement par choc électrique externe, entraînement électrosystolique et/ou sulfate de magnésium.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par sotalol :
–
glucagon sur la base de 0.3 mg/kg;
– hospitalisation en soins intensifs;
– isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
En cas de surdosage, des troubles du rythme
ventriculaire graves (torsades de pointes) peuvent survenir.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie usuelle :
L’initiation du traitement ou le changement de posologie se feront après une évaluation médicale appropriée incluant contrôle ECG avec mesure du QT corrigé ainsi que le dosage de la kaliémie, évaluation de la fonction rénale et en
tenant compte des traitements associés.
Comme avec les autres agents antiarythmiques, il est recommandé que Sotalol G Gam soit initié et les doses augmentées sous surveillance ECG, car les effets proarythmiques peuvent survenir non seulement à
l’initiation du traitement mais également à chaque changement de posologie.
La dose initiale sera de quatre vingt mg en une ou deux prises. La posologie doit être adaptée avec un intervalle de deux ou trois jours entre chaque augmentation afin d’obtenir
l’état d’équilibre et permettre la surveillance de l’intervalle QT.
La plupart des patients répondent à une posologie, comprise entre cent soixante et trois cent vingt mg en deux prises par jour.
Chez certains patients ayant des troubles menaçant le
pronostic vital, la posologie pourra être portée à quatre cent quatre vingt mg voir six cent quarante mg. Pour ces patients, le rapport bénéfice/ risque sera évalué.
.
Posologie particulière :
– Chez l’insuffisant rénal, la posologie sera ajustée en
fonction de la clairance à la créatinine, le sotalol étant excrété principalement par le rein.
. clairance à la créatinine supérieure à soixante ml/mn : posologie recommandée : dose usuelle.
. clairance à la créatinine entre trente et soixante ml/mn :
posologie recommandée : demi-dose.
. clairance à la créatinine entre dix et trente ml/mn : posologie recommandée : quart de dose.
. clairance à la créatinine inférieure à dix ml/mn : éviter le traitement.
Formule de Cockroft et Gault :
. Homme : (cent
quarante – âge) x poids (kilo)/soixante douze x créatinine (mg par décilitre)
. Femme : idem x zéro quatre vingt cinq (0.85)
Si la créatinine est exprimée en micromoles par litre, diviser sa valeur par quatre vingt huit virgule quatre (88.4) (un mg par
décilitre = quatre vingt huit micromoles quatre par litre).
– Chez l’insuffisant hépatique, aucun ajustement posologique n’est nécessaire.