DROLEPTAN 2.5 mg/1 ml solution injectable IV (Hôp)
DROLEPTAN 2.5 mg/1 ml solution injectable IV (Hôp)
Introduction dans BIAM : 25/1/2000
Dernière mise à jour : 5/4/2001
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : SOLUTION INJECTABLE
Usage : adulte
Etat : commercialisé
Laboratoire : JANSSEN – CILAGProduit(s) : DROLEPTAN
Evénements :
- octroi d’AMM 11/9/1998
- mise sur le marché 1/4/1999
- publication JO de l’AMM 29/9/1999
- rectificatif d’AMM 1/2/2000
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 561122-8
10
ampoule(s)
1
ml
verreEvénements :
- agrément collectivités 25/9/1999
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 60
mois
A L’ABRI DE LA LUMIEREComposition
Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :
Volume : 1
ml- DROPERIDOL 2.50 mg
- MANNITOL excipient
- TARTRIQUE ACIDE excipient
- HYDROXYDE DE SODIUM excipient
- TARTRIQUE ACIDE excipient
- EAU POUR PREPARATIONS INJECTABLES excipient
- NEUROLEPTIQUE (BUTYROPHENONE) (principale)
Bibliographie : Classe ATC : N05A-D08.
Le dropéridol est un neuroleptique de la famille des butyrophénones.
Les neuroleptiques possèdent des propriétés antidopaminergiques auxquelles sont imputés :
– l’effet antipsychotique recherché en thérapeutique,
– les effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies, hyperprolactinémie).
Dans le cas des neuroleptiques butyrophénones, ces propriétés antidopaminergiques sont importantes : l’activité antipsychotique et les effets extrapyramidaux sont marqués.
La molécule possède également des propriétés adrénolytiques modérées, à l’origine d’une hypotension orthostatique.
Ces diverses propriétés pharmacologiques retentissent au niveau des effets indésirables le plus fréquemment rapportés.
* Propriétés pharmacocinétiques :
– Le dropéridol est une molécule basique et lipophile.
– Par voie intraveineuse, la décroissance des concentrations plasmatiques est triphasique. Son volume total de distribution Vdss est de 1.4 l/kg +/- 0.32. Sa pharmacocinétique est linéaire dans l’intervalle posologique allant de 5 à 15 mg par voie IV.
– Selon les études, sa demi-vie terminale d’élimination est en moyenne comprise entre 104 et 132 minutes.
– Il est excrété principalement par voie urinaire, essentiellement sous forme de métabolites inactifs. La clairance, essentiellement métabolique, est élevée : 900 ml/min.
- ***
– Traitement des nausées et vomissements postopératoires de l’adulte et de l’enfant.
– Prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniques administrés en analgésie autocontrôlée, en postopératoire, chez l’adulte. - NAUSEE
- VOMISSEMENT
- DYSKINESIE PRECOCE
Torticolis spasmodiques, crises oculogyres, trismus… - SYNDROME AKINETIQUE SANS HYPERTONIE
Syndrome extrapyramidal, cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques. - SYNDROME AKINETOHYPERTONIQUE
- SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL
- AKATHISIE
- DYSKINESIE TARDIVE
Condition(s) Exclusive(s) :
TRAITEMENT PROLONGELes antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.
- SEDATION
ou somnolence plus marquée en début de traitement. - INDIFFERENCE
- ANXIETE
- CYCLOTHYMIE
- SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES
En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, coma, élévation des CPK). Les signes de dysfonctionnement végétatif tels que sudation et instabilité artérielle peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer par conséquent des signes d’appel précoces.
En cas d’apparition de ces symptômes, il est nécessaire d’interrompre immédiatement le traitement par dropéridol et de mettre en place un traitement symptomatique approprié sous surveillance médicale étroite, de préférence en centre de soins intensifs.
Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation, des atteintes organiques cérébrales. - QT(ALLONGEMENT)
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE PARENTERALELa survenue de cet effet peut être plus élevée chez les patients traités par des doses importantes de dropéridol ou chez des patients présentant des facteurs prédisposants.
- TORSADE DE POINTES
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE PARENTERALELa survenue de cet effet peut être plus élevée chez les patients traités par des doses importantes de dropéridol ou chez des patients présentant des facteurs prédisposants.
- MORT SUBITE
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE PARENTERALE
FORTE DOSELa survenue de cet effet peut être plus élevée chez les patients traités par des doses importantes de dropéridol ou chez des patients présentant des facteurs prédisposants.
- HYPOTENSION ARTERIELLE
Légère à modérée. - TACHYCARDIE REFLEXE (RARE)
- IMPUISSANCE
- FRIGIDITE
- AMENORRHEE
Signe d’hyperprolactinémie. - GALACTORRHEE
Signe d’hyperprolactinémie. - GYNECOMASTIE
Signe d’hyperprolactinémie. - DYSREGULATION THERMIQUE
- POIDS(AUGMENTATION)
- GLYCEMIE(AUGMENTATION)
Altération de la tolérance au glucose. - FORMULE SANGUINE(ANOMALIE) (RARE)
Diminution modérée et transitoire. - AGRANULOCYTOSE (RARE)
Généralement lors d’association avec d’autres médicaments. - THROMBOPENIE (RARE)
Généralement lors d’association avec d’autres médicaments. - HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE
- RASH (RARE)
- EXANTHEME (RARE)
- REACTION ANAPHYLACTIQUE (RARE)
- SECRETION INAPPROPRIEE D’ADH (EXCEPTIONNEL)
- OEDEME ANGIONEUROTIQUE (EXCEPTIONNEL)
Notamment de la langue.
- MISE EN GARDE
Le dropéridol peut provoquer durant les premières heures après l’administration : sédation, somnolence et diminution transitoire des performances psychomotrices.
Morts subites :
Des cas de mort subite après injection de dropéridol injectable ont été rapportés. La cause des décès est le plus souvent inexpliquée, mais une origine rythmique a été évoquée. Le principal facteur de risque reconnu est l’injection de doses supérieures à celles recommandées.
Un éthylisme aigu était fréquemment associé. Bien que la relation causale n’ait pas été formellement établie, l’utilisation de dropéridol est donc déconseillée en cas d’éthylisme aigu, ou devra s’accompagner d’une surveillance médicale, notamment cardiaque, étroite.
Troubles du rythme ventriculaire :
Le dropéridol injectable prolonge de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QTc).
Il convient donc de respecter le schéma posologique et, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
hypokaliémie,
allongement préexistant ou congénital de l’intervalle QT,
traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie, une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT (cf Interactions).
Hypotension :
Une hypotension légère à modérée et, occasionnellement, une tachycardie (réflexe) ont été observées sous dropéridol. Généralement, ces effets disparaissent spontanément. Toutefois, lorsque l’hypotension persiste, le risque d’hypovolémie doit être pris en compte et un remplissage vasculaire doit être réalisé. Une perfusion IV doit donc pouvoir être installée rapidement au cas où un remplissage vasculaire serait nécessaire.
Syndrome malin :
En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, coma, élévation des CPK). Les signes de dysfonctionnement végétatif tels que sudation et instabilité artérielle peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d’appel précoces. En cas d’apparition de ces symptômes, il est nécessaire d’interrompre immédiatement le traitement par dropéridol et de mettre en place un traitement symptomatique approprié sous surveillance médicale étroite, de préférence en centre de soins intensifs.
Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation, des atteintes organiques cérébrales.
Les études cliniques réalisées en prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniques en postopératoire ont été effectuées majoritairement sur une période de 24 heures, après l’intervention. - BOISSONS ALCOOLISEES
L’absorption d’alcool et de boissons alcoolisées est fortement déconseillée pendant la durée du traitement. - EPILEPSIE
La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène. - INSUFFISANCE HEPATIQUE
Le dropéridol devra être utilisé avec prudence en raison du risque d’augmentation des concentrations plasmatiques. - INSUFFISANCE RENALE
Le dropéridol devra être utilisé avec prudence en raison du risque d’augmentation des concentrations plasmatiques. - GROSSESSE
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène du dropéridol.
En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
Il n’existe pas actuellement de données en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du dropéridol lorsqu’il est administré pendant la grossesse.
Il n’existe aucune donnée sur le retentissement cérébral foetal des traitements neuroleptiques prescrits tout au long de la grossesse.
Chez les nouveaux nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies de neuroleptiques, des syndromes extrapyramidaux ont été décrits.
En conséquence :
– par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le dropéridol au cours du premier trimestre de la grossesse,
– il semble raisonnable d’essayer de limiter les durées de prescription pendant la grossesse,
– si possible, il est souhaitable de diminuer les posologies en fin de grossesse à la fois pour les neuroleptiques et les correcteurs antiparkinsoniens en raison des propriétés atropiniques de ces derniers,
– Il semble justifié d’observer une période de surveillance des fonctions neurologiques et digestives du nouveau-né. - CONDUCTEURS DE VEHICULES
La conduite ou l’utilisation des machines est contre-indiquée dans les 24 heures suivant l’injection de dropéridol.
L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs et les utilisateurs de machine, sur les risques de somnolence liés à ce médicament, surtout en début de traitement.
- HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
-hypersensibilité connue au dropéridol ou à l’un des composants du produit. - COMA
- HYPOKALIEMIE
- BRADYCARDIE
<55 battements par minute. - ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE (absolue)
Contre-indication absolue :
Connaissance d’un traitement en cours par un médicament entraînant une bradycardie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT.
-Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, bromocriptine, cabergoline, lévodopa, lisuride, pergolide, piribédil, ropinirole) : antagonisme réciproque de l’antiparkinsonien et des neuroleptiques. Pour les neuroleptiques antiémétiques : utiliser un antiémétique dénué d’effets extrapyramidaux.-Médicaments bradycardisants (principalement : bêtabloquants, digitaliques, clonidine), médicaments ralentissant la conduction cardiaque (principalement : quinidiniques, disopyramide, aprindine, flécaïnide, propafénone, cibenzoline, antidépresseurs imipraminiques) ou médicaments allongeant l’intervalle QT (principalement : quinidiniques, disopyramide, amiodarone, sotalol, bépridil, halofantrine, sultopride) :
augmentation du risque de troubles du rythme ventriculaire. - ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE (relative)
-Médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT (principalement : aprindine, astémizole, cisapride, pentamidine, érythromycine, sparfloxacine) : augmentation du risque de troubles du rythme ventriculaire.
-Autres neuroleptiques : majoration des effets centraux et parfois du risque d’allongement de l’intervalle QT. - DEPRESSION CHRONIQUE GRAVE
- MALADIE DE PARKINSON
- PHEOCHROMOCYTOME
Hypertension et tachycardie sévères ont été observées. - ALLAITEMENT
Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel; par conséquent, l’allaitement est contre-indiqué pendant la durée du traitement. - ALCOOL (relative)
Alcool (cf Mises en garde et Précautions d’emploi : morts subites) : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. La prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement; - ETHYLISME (relative)
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en cas d’éthylisme aigu.
Signes de l’intoxication :
- INDIFFERENCE
- LETHARGIE
- HYPOTENSION ARTERIELLE
- SIALORRHEE
- ATAXIE
- RIGIDITE MUSCULAIRE
- CRISE CONVULSIVE
Traitement
Symptomatologie :
Les symptômes observés lors d’un surdosage avec le dropéridol correspondent à une majoration de ses effets pharmacologiques.
Les symptômes d’un surdosage accidentel vont de l’indifférence psychique à un état de sommeil et sont parfois
associés à une baisse de la pression artérielle.
A plus fortes doses ou chez des patients présentant une sensibilité accrue, il peut apparaître des troubles extrapyramidaux (hypersalivation, mouvements anormaux, parfois rigidité musculaire). Des
convulsions peuvent apparaître en cas de surdosage.
Traitement :
En cas de surdosage, l’hospitalisation est nécessaire et une surveillance électrocardiographique (risque d’allongement de l’intervalle QT, de troubles du rythme) et clinique étroite est
recommandée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
Il n’existe pas d’antidote connu. Toutefois, lorsque des effets extrapyramidaux apparaissent, un anticholinergique doit être administré En cas d’hypotension marquée, un remplissage vasculaire doit
être entrepris et les mesures adéquates doivent être mises en oeuvre.
En cas d’hypoventilation ou d’apnée, administrer de l’oxygène, contrôler ou assister la respiration. tablir et maintenir l’accès aux voies aériennes supérieures par voie oropharyngée
ou, si nécessaire, par intubation endotrachéale. Si nécessaire, le patient sera gardé sous observation pendant 24 heures minimum ; la température corporelle et l’apport liquidien seront contrôlés.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie usuelle :
A) Traitement des nausées et vomissements postopératoires :
– de l’adulte :
A la posologie de 0.625 mg à 1.25 mg en IV, selon la technique de titration. Les faibles doses sont généralement efficaces. Si nécessaire, la dose pourra
atteindre 2.5 mg.
L’injection peut être faite dès l’apparition des nausées ou des vomissements car elle est immédiatement efficace.
– de l’enfant :
A la posologie de 0.020 à 0.075 mg/kg, selon la technique de titration. Les faibles doses sont
généralement efficaces.
L’injection peut être faite dès l’apparition des nausées ou des vomissements car elle est immédiatement efficace.
B) Prévention des nausées et vomissement induits par les morphiniques administrés en analgésie autocontrôlée, en
postopératoire,
Pendant l’analgésie auto-contrôlée en post-opératoire, chaque bolus de 1 mg de morphine est couplé à un bolus de 0,05 à 0,1 mg de dropéridol I.V. La dose recommandée en bolus unique est de 0,625 à 1,25 mg voire au maximum 2,5 mg.