CHLORHYDRATE DE MORPHINE COOPER SANS CONSERVATEUR 20 mg/2ml (1 POUR CENT) solution injectable en ampoule

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CHLORHYDRATE DE MORPHINE COOPER SANS CONSERVATEUR 20 mg/2ml (1 POUR CENT) solution injectable en ampoule

Introduction dans BIAM : 14/3/2000
Dernière mise à jour : 20/11/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    En ampoule

    Usage : adulte et enfant

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : COOPERATION PHARMACEUTIQUE FRANCAISE

    Produit(s) : MORPHINE COOPER

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 2/7/1994
    2. publication JO de l’AMM 27/12/1994
    3. mise sur le marché 15/9/1999
    4. rectificatif d’AMM 25/4/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 561245-2

    50
    ampoule(s)
    1
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 2/9/1994


    Lieu de délivrance : officine et hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES
    A L’ABRI DE LA LUMIERE

    Régime : stupéfiants

    Prix Pharmacien HT : 189.33 F

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANALGESIQUE MORPHINIQUE (ALCALOIDE DE L’OPIUM) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : N02A-A01.
      Propriétés pharmacodynamiques
      Action sur le système nerveux central
      La morphine est dotée d’une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.
      Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s’atténuent en cas d’administration chronique. La triple action de la morphine sur le centre du vomissement, éventuellement sur le centre cochléo-vestibulaire, et sur la vidange gastrique lui confère des propriétés émétisantes variables.
      La morphine provoque enfin un myosis d’origine centrale.
      Action sur le muscle lisse
      La morphine diminue le tonus et le peristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-caecale, sphincter anal, sphincter d’Oddi, sphincter vésical).

      Propriétés pharmacocinétiques
      Résorption
      La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d’où une action analgésique plus longue par voie intrathécale. Par voie péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.
      La biodisponibilité des formes orales par rappot à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50%.
      La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.
      Distribution
      Après résorption, la morphine est liée aux proteines plasmatiques dans la proportion de 30%.
      La morphine traverse la barrière hématoencéphalique et le placenta.
      Métabolisme
      La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuroconjugués qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide est un métabolite environ 50 fois plus actif que la substance mère. La morphine est également démethylée, ce qui conduit à un autre métabolite actif, la normorphine.
      Elimination
      La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).
      L’élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
      L’élimination fécale est faible (<10%).

    1. ***
      Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible.

    1. SOMNOLENCE (FREQUENT)
      Transitoire, sa persistance doit faire rechercher une cause associée.
      Cet effet prévisible doit donc être anticipé afin d’optimiser le traitement.
      Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    2. NAUSEE (FREQUENT)
      Transitoire, sa persistance doit faire rechercher une cause associée.
      Cet effet prévisible doit donc être anticipé afin d’optimiser le traitement.
      Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    3. VOMISSEMENT (FREQUENT)
      Transitoire, sa persistance doit faire rechercher une cause associée.
      Cet effet prévisible doit donc être anticipé afin d’optimiser le traitement.
      Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    4. CONSTIPATION (FREQUENT)
      Ne cède pas à la poursuite du traitement.
      La constipation est notamment un effet prévisible et doit donc être anticipé afin d’optimiser le traitement.
      Cet effet peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    5. CONFUSION MENTALE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE
    6. SEDATION
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJETS AGES
    7. EXCITATION PSYCHOMOTRICE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJETS AGES
    8. CAUCHEMAR
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJETS AGES
    9. HALLUCINATION
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJETS AGES
    10. DEPRESSION RESPIRATOIRE
      Avec au maximum apnée.
    11. APNEE
    12. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
      Il convient de la traiter dans un premier temps.
    13. DYSURIE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ADENOME PROSTATIQUE
      STENOSE URETRALE
    14. RETENTION D’URINE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ADENOME PROSTATIQUE
      STENOSE URETRALE
    15. PRURIT
      Principalement pour les voies intrathécale et péridurale.
    16. ROUGEUR
      Principalement pour les voies intrathécale et péridurale.

    1. MISE EN GARDE
      Dans le contexte du traitement de la douleur l’augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d’un processus d’accoutumance.
      Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l’état du patient. Elle témoigne le plus souvent d’un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.
      La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage) : dépendance physique et psychique peuvent alors s’observer, ainsi qu’une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d’administrations répétées.
      Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.
      En cas de traitement prolongé par la morphine, l’arrêt brutal entraîne un syndrome de sevrage caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales,diarrhées, arthralgies.
      On évitera l’apparition de ce syndrome de sevrage par une diminution progressive des doses.
      L’utilisation de morphine injectable doit s’accompagner d’une surveillance de l’intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d’autant plus rapprochée qu’il s’agit d’une douleur aiguë, que l’instauration du traitement est récent et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d’appel de décompensation respiratoire.
    2. HYPOVOLEMIE
      En cas d’hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L’hypovolémie sera donc corrigée avant l’administration de morphine.
    3. INSUFFISANCE RENALE
      L’élimination rénale de la morphine, sous la forme d’un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d’administration à l’état clinique.
    4. TRAITEMENT ASSOCIE
      Lorsque l’étiologie de la douleur est traitée simultanément :
      il convient alors d’adapter les doses de morphine aux résultats de traitement appliqué.
    5. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
      La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d’appel d’une décompensation.
      Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d’autres traitements antalgiques d’action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l’apparition brutale d’une insuffisance respiratoire.
    6. INSUFFISANCE HEPATIQUE
      L’administration de morphine doit être prudente et accompagnée d’une surveillance clinique.
    7. SUJET AGE
      Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou d’ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.
      Les co-prescriptions, lorsqu’elles comportent des antidépresseurs tricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d’effets indésirables comme la confusion ou la constipation.
      Une pathologie urétro-prostatique, fréquente dans cette population expose au risque de rétention urinaire.
      L’usage de la morphine ne doit pas pour autant être restreint chez la personne âgée dès l’instant qu’il s’accompagne de ces précautions.
    8. NOURRISSONS DE MOINS DE 3 MOIS
      Chez le nourrisson, surtout avant trois mois ;
      Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L’instauration d’un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.
    9. CONSTIPATION
      Il est impératif de rechercher et prendre en charge une constipation ou un syndrome occlusif avant et pendant le traitement.
    10. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
      En cas d’augmentation de la pression intracrânienne, l’utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.
    11. TROUBLES MICTIONNELS
      Il existe un risque de dysurie ou de rétention d’urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.
    12. SPORTIFS
      La morphine induit une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
    13. GROSSESSE
      Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène de la morphine.
      En clinique, un recul important et des grossesses exposées, en nombre suffisamment élevé, n’ont pas révélé d’effet malformatif ou foetotoxique particulier de la morphine.
      En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
      Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose , peut être à l’origine d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né avec irritabilité, vomissements, convulsions et létalité accrue.
      En conséquence, la morphine dans les conditions normales d’utilisation, peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.
      En fin de grossesse, en cas de prises ponctuelles élevées, de traitement chronique voire de toxicomanie, une surveillance néonatale doit être envisagée, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou de sevrage chez l’enfant.
    14. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      En raison de la baisse possible de la vigilance induite par ce médicament, l’attention est attirée sur les risques liés à la conduite d’un véhicule et à l’utilisation d’une machine, principalement à l’instauration du traitement et en cas d’association avec d’autres dépresseurs du système nerveux central.

    1. HYPERSENSIBILITE
      Hypersensibilité aux morphiniques.
    2. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE DECOMPENSEE
      En l’absence de ventilation artificielle.
    3. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
      Avec encéphalopathie.
    4. TRAUMATISME CRANIEN
      Aigu. En l’absence de ventilation contrôlée.
    5. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
      Aiguë. En l’absence de ventilation contrôlée.
    6. EPILEPSIE
      Non contrôlée.
    7. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      Association contre-indiquée :
      Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) :
      Diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
    8. ALLAITEMENT (relative)
      En raison du passage de la morphine dans le lait maternel, l’allaitement est généralement déconseillé.
    9. ALCOOL (relative)
      Association déconseillée :
      Alcool :
      Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiques morphiniques.
      L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
      Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    10. TROUBLES DE L’HEMOSTASE
      Au moment de la réalisation de l’acte.
      Contre-indication liée aux voies péridurale, intra-thécale et intraventriculaire.
    11. INFECTION LOCALE
      Infections locales cutanées en évolution.
      Contre-indication liée aux voies péridurale, intra-thécale et intraventriculaire.
    12. INFECTION
      Infections régionales ou générales en évolution.
      Contre-indication liée aux voies péridurale, intra-thécale et intraventriculaire.
    13. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
      Evolutive.
      Contre-indication liée aux voies péridurale, intra-thécale et intraventriculaire.

    Signes de l’intoxication :

    1. DEPRESSION RESPIRATOIRE
    2. MYOSIS
    3. HYPOTENSION ARTERIELLE
    4. HYPOTHERMIE
    5. COMA

    Traitement

    Symptômes :
    La somnolence constitue un signe d’appel précoce de l’apparition d’une décompensation respiratoire.
    Myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés.
    Conduite d’urgence :
    – Arrêt de la morphine en cours,

    Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.
    – Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d’une voie d’abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptomes.

    Voies d’administration

    – 1 – SOUS-CUTANEE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    – 3 – EPIDURALE

    – 4 – INTRATHECALE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie :
    La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d’un patient à l’autre. Il est donc important d’évaluer fréquemment l’efficacité et la tolérance, et d’adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patients. Il n’y a
    pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être controlés.
    La voie intramusculaire n’est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d’avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée.
    Les voies péridurale,
    intrathécale et intraventriculaire, nécessitent que :
    – la morphine utilisée soit SANS CONSERVATEUR,
    – la solution soit FILTREE AVANT L’INJECTION à travers un filtre de 0,22 micromètre (pour prévenir une éventuelle contamination particulaire suite à
    l’ouverture de l’ampoule).

    Ordre d’équivalence des doses selon la voie d’administration, à titre indicatif :
    Voie orale 1 mg, Sous-cutanée 1/2 à 1/3 mg, Intra-veineuse 1/2 à 1/3 mg, Péridurale 1/10 à 1/20 mg, Intrathécale 1/50 à 1/200
    mg.

    L’administration simultanée de morphine par deux voies d’administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différentes cinétiques entre les différentes voies d’administration.

    1/ Traitement des douleurs
    aiguës (notammment post-opératoires) :

    -Voie intra-veineuse et sous-cutanée :
    Chez l’adulte, la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée (par titration), à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain,
    principalement de l’âge du patient), toutes les 10 min environ, jusqu’à obtention d’une analgésie satisfaisante (ou apparition d’effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.
    Si un traitement relais s’avère nécessaire, il peut être
    fait fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivi d’une période sans injection possible (période réfractaire)
    d’environ 10 minutes.
    La morphine en perfusion intra-veineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.
    Chez l’enfant ; la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse
    de manière fractionnée (par titration). Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain principalement de l’âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d’environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes, jusqu’à obtention d’une analgésie
    satisfaisante (ou apparition d’effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.
    Si un traitement relais s’avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intra-veineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle
    de réveil ou en soins intensifs.
    L’analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse peut être réalisable à partir de 6 ans, les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d’une période sans injection possible (période réfractaire) de 10 à 15 minutes. Il
    peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h.
    En raison de son caractère douloureux, la voie sous cutanée n’est pas recommandée chez l’enfant.

    -Voie péridurale :
    Chez l’adulte ; 2 à 6 mg toutes les 12 à 24 heures.
    Chez l’adulte ; 0,03
    à 0,05 mg/kg, à renouveler si besoin en fonction de la surveillance clinique après 12 à 24 heures.

    -Voie intrathécale :
    Chez l’adulte ; 0,1 à 0,2 mg toutes les 12 à 24 heures.

    2/ Traitement des douleurs chroniques (notamment d’origine cancéreuse)
    :
    Doses initiales en fonction de la voie d’administration
    Rapportées au poids, les doses chez l’enfant et chez l’adulte sont équivalentes.

    -Voie sous-cutanée :
    Chez les patients n’ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie
    initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l’adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu’en injections itératives toutes les quatre à six heures).
    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale,
    la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d’emblée à une posologie supérieure.

    -Voie intraveineuse :
    Chez les patients n’ayant pas de traitement
    préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l’adulte), en perfusion continue de préférence.
    Chez les patients ayant reçu auparavant de la morphine par voie orale, la posologie
    initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d’emblée à une posologie supérieure.
    Chez les patients présentant des douleurs d’intensité variable dans la journée, il
    est possible d’utiliser un système d’analgésie contrôlée par le patients ; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalent à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera suivi d’une
    période sans injection possible (période réfractaire) de 10 minutes minimum.

    -Voie péridurale, intrathécale et intraventriculaire :
    Au cours des douleurs chroniques, il sera fait appel à ces voies lorsque les autres modes d’administration sont
    responsables d’effets indésirables inacceptables.
    A titre indicatif ;
    – la posologie quotidienne initiale par voie péridurale, répartie en une ou deux injections, est d’environ 1/10ème de la posologie parentérale,
    – la posologie quotidienne initiale par
    voie intrathécale, répartie en une ou deux injections, est de 1/100ème de la posologie parentérale.
    – la voie intraventriculaire est exceptionnellement utilisée, par certains spécialistes (la posologie de départ est de l’ordre de 0,1 à 0,2 mg/24h).

    Adaptation posologique
    -Fréquence de l’évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d’effet indésirable)
    Il ne faut pas s’attarder sur une posologie qui s’avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à
    l’instauration du traitement, tant que la douleur n’est pas contrôlée.
    -Augmentation de la posologie
    Si la douleur n’est pas contrôlée, il convient d’augmenter la posologie quotidienne de morphine d’environ 30 à 50%.
    Dans ce processus d’ajustement des
    doses , il n’y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.


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