ACTISKENAN 30 mg gélules

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ACTISKENAN 30 mg gélules

Introduction dans BIAM : 6/4/2000
Dernière mise à jour : 11/12/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : GELULES

    Usage : adulte, enfant + de 6 mois

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : UPSA

    Produit(s) : ACTISKENAN

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 17/2/1999
    2. publication JO de l’AMM 13/8/1999
    3. mise sur le marché 1/4/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 349923-0

    2
    plaquette(s) thermoformée(s)
    7
    unité(s)
    PVC/alu

    Evénements :

    1. agrément collectivités 16/2/2000
    2. inscription SS 16/2/2000


    Lieu de délivrance : officine et hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    Régime : stupéfiants

    Réglementation des prix :
    remboursé
    65 %

    Prix Pharmacien HT : 34.21 F

    Prix public TTC : 48.80 F

    TVA : 2.10 %

    Composition

    Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANALGESIQUE MORPHINIQUE (ALCALOIDE DE L’OPIUM) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : N02A-A01.
      – Action sur le système nerveux central :
      La morphine est dotée d’une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.
      Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s’atténuent en cas d’administration chronique. La triple action sur le centre du vomissement, éventuellement sur le centre cochléo-vestibulaire ainsi que sur la vidange gastrique lui confère des propriétés émétisantes variables.
      La morphine provoque enfin un myosis d’origine centrale.
      – Action sur le muscle lisse :
      La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-caecale, sphincter anal, sphincter d’Oddi, sphincter vésical).
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      Il s’agit d’une forme à libération immédiate.
      Absorption :
      L’effet de premier passage hépatique est supérieur à 50%.
      La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50%.
      La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30%.
      Distribution :
      Après absorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30%.
      Métabolisme :
      La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entérohépatique. Le 6-glucuronide est un métabolite environ 50 fois plus actif que la substance mère. La morphine est également déméthylée, ce qui conduit à un autre métabolite actif, la normorphine.
      Elimination :
      L’élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
      L’élimination fécale est faible (<10%).

    1. ***
      Douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, en particulier douleurs d’origine cancéreuse.
    2. DOULEUR REBELLE
    3. DOULEUR DES CANCEREUX

    1. SOMNOLENCE
      Transitoire, sa persistance doit faire rechercher une cause associée.
      Effet prévisible devant être anticipé afin d’optimiser le traitement. Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    2. CONFUSION MENTALE
      Transitoire, sa persistance doit faire rechercher une cause associée.
      Effet prévisible devant être anticipé afin d’optimiser le traitement. Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    3. NAUSEE
      Transitoire, sa persistance doit faire rechercher une cause associée.
      Effet prévisible devant être anticipé afin d’optimiser le traitement. Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    4. VOMISSEMENT
      Transitoire, sa persistance doit faire rechercher une cause associée.
      Effet prévisible devant être anticipé afin d’optimiser le traitement. Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    5. CONSTIPATION
      Ne cède pas à la poursuite du traitement.
      Effet prévisible devant être anticipé afin d’optimiser le traitement. Il peut nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
    6. SEDATION
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE
    7. EXCITATION PSYCHOMOTRICE
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE
    8. CAUCHEMAR
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJETS AGES

      avec éventuellement hallucinations.

    9. DEPRESSION RESPIRATOIRE
    10. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
      Augmentation de la pression intracrânienne, qu’il convient de traiter dans un premier temps.
    11. RETENTION D’URINE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ADENOME PROSTATIQUE
      STENOSE URETRALE

    1. MISE EN GARDE
      L’augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d’un processus d’accoutumance.
      Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l’état du patient. Elle témoigne le plus souvent d’un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement additif.
      En cas de traitement prolongé par la morphine, l’arrêt brutal entraîne un syndrome de sevrage, caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.
      On évitera l’apparition de ce syndrome de sevrage par une diminution progressive des doses.
      La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu à une utilisation détournée (mésusage) : dépendance physique et psychique peuvent alors s’observer, ainsi qu’une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d’administrations répétées.
      Des antécédents de toxicomanie permettent toutefois la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.
    2. INSUFFISANCE RENALE
      L’élimination de la morphine, sous la forme d’un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d’administration à l’état clinique.
    3. ADAPTATION DE LA POSOLOGIE
      Lorsque l’étiologie de la douleur est traitée simultanément : il convient d’adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.
    4. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
      Chez l’insuffisant respiratoire : la fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d’appel d’une décompensation.

      Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d’autres traitements analgésiques sont prescrits simultanément, car cela favorise l’apparition brutale d’une insuffisance respiratoire.
    5. SUJET AGE
      Chez les personnes âgées : leur sensibilité particulière aux effets indésirables centraux (confusion) ou d’ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.

      La co-prescriptions, losqu’elles comportent des antidépresseurs tricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d’effets indésirables comme la confusion ou la constipation.

      Une pathologie urétro-prostatique, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

      L’usage de la morphine ne doit pas pour autant être restreint chez la personne âgée dès l’instant qu’il s’accompagne de ces précautions.
    6. SYNDROME OCCLUSIF
      Constipation : il est impératif de s’assurer de l’absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement.
    7. HYPERTENSION INTRACRANIENNE
      En cas d’augmentation de la pression intracrânienne, l’utilisation de la morphine devra être prudente.
    8. SPORTIFS
      La morphine peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
    9. GROSSESSE
      Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène de la morphine.

      En clinique, un recul important et des grossesses exposées en nombre suffisamment élevé n’ont pas révélé d’effet malformatif ou foetotoxique particulier de la morphine.

      En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

      Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l’origine d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né avec irritabilité, vomissements, convulsions et létalité accrue.

      En conséquence, la morphine, dans les conditions normales d’utilisation, peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

      En fin de grossesse, en cas de prises ponctuelles élevées, de traitement chronique voire de toxicomanie, une surveillance néonatale doit être envisagée, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou de sevrage chez l’enfant.
    10. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      En raison de la baisse de vigilance induite par ce médicament, l’attention est attirée sur les risques liés à la conduite d’un véhicule et à l’utilisation d’une machine.

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
    2. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE DECOMPENSEE
    3. ENFANT DE MOINS DE 6 MOIS
    4. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
    5. ALLAITEMENT
      En raison du passage de la morphine dans le lait maternel, l’allaitement est contre-indiqué (si celui-ci coïncide avec le démarrage du traitement).
    6. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      Association contre-indiquée avec les agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) :
      Diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des recepteurs, avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
      Association déconseillée avec l’alcool :
      Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiques morphiniques.
      L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
      Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.

    Signes de l’intoxication :

    1. SOMNOLENCE
    2. DEPRESSION RESPIRATOIRE
    3. MYOSIS
    4. HYPOTENSION ARTERIELLE
    5. HYPOTHERMIE
    6. COMA

    Traitement

    Conduite d’urgence :
    – arrêt de la morphine en cours,
    – stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.
    – traitement spécifique par la naloxone : mise en place d’une voie d’abord avec surveillance pendant le
    temps nécessaire à la disparition des symptômes.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 6 mois.
    La forme orale à libération immédiate de morphine est principalement adaptée à des situations cliniques particulières : urgences, équilibration rapide de douleurs très intenses,
    douleurs instables, troubles métaboliques (insuffisance rénale), sujet âgé.
    * Posologie initiale :
    – Adulte : en règle générale, la dose journalière de départ est de 60 mg par jour.
    – Sujet âgé : il est recommandé de réduire les doses initiales de
    moitié.
    – Enfant : la dose journalière de départ est de 1 mg/kg/jour.
    * Adaptation posologique :
    Elle se justifie lorsque les doses antérieurement prescrites se révèlent insuffisantes.
    – Fréquence de l’évaluation :
    Il ne faut pas s’attarder sur une
    posologie qui s’avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée, principalement à l’instauration du traitement, tant que la douleur n’est pas contrôlée.
    – Augmentation de la posologie :
    Si la douleur n’est pas contrôlée, il
    convient d’augmenter la posologie journalière de morphine d’environ 50% soit en diminuant l’intervalle entre deux prises (si la douleur est contrôlée au début mais pas à la fin de cet intervalle), soit en augmentant la dose à chaque prise (si la douleur
    n’est contrôlée à aucun moment de l’intervalle entre 2 prises). Dans ce processus d’ajustement des doses, il n’y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.
    – Correspondance entre les différentes voies
    d’administration :
    La posologie varie selon la voie d’administration.
    Par rapport à la voie orale, la posologie par voie intraveineuse doit être divisée par 3 et la posologie par voie sous-cutanée doit être divisée par 2.
    Le passage d’une voie
    d’administration à une autre doit tenir compte de ces coefficients afin de maintenir la même quantité de morphine biodisponible.
    En cas de relais d’une forme orale à libération immédiate à une forme orale à libération prolongée, la posologie quotidienne
    sera inchangée.
    .
    Posologie particulière :
    Insuffisant rénal :
    Les doses seront également réduites par rapport à un sujet à fonction rénale normale et ajustées selon les besoins du patient.
    .
    Mode d’emploi :
    Avec les formes à libération immédiate, la
    dose journalière totale est généralement répartie en 6 prises, le plus souvent équivalentes, à 4 heures d’intervalle.
    On peut également utiliser cette forme comme dose supplémentaire en cas d’accès douloureux non contrôlé par un traitement de fond (par
    exemple morphine à libération prolongée).
    Chez l’enfant de moins de 6 ans, la gélule doit être ouverte ; il existe un risque de fausse-route en cas d’administration de la gélule entière. Chez les patients ne pouvant avaler la gélule entière, on peut
    administrer son contenu directement dans une alimentation semi-solide (purée, confiture, yaourt), ou encore dans des sondes gastriques ou de gastrostomie de diamètre supérieur à 16 FG et/ou de diamètre interne supérieur ou égal à 2.5 mm à extrémité
    distale ouverte ou à pores latéraux. Un rinçage de la sonde avec 10 à 50 ml d’eau est suffisant.


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