DOXORUBICINE ASTA MEDICA 10 mg lyophilisat pour usage parentéral (Hôp)
DOXORUBICINE ASTA MEDICA 10 mg lyophilisat pour usage parentéral (Hôp)
Introduction dans BIAM : 18/4/2000
Dernière mise à jour : 24/10/2000
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : POUDRE POUR SOLUTION POUR PERFUSION
Etat : commercialisé
Laboratoire : ASTA MEDICAProduit(s) : DOXORUBICINE ASTA MEDICA
Evénements :
- octroi d’AMM 23/1/1992
- publication JO de l’AMM 4/6/1992
- rectificatif d’AMM 16/10/1995
- mise sur le marché 15/6/1998
- rectificatif d’AMM 21/2/2000
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 559219-8
1
flacon(s) de lyophilisat
verreEvénements :
- agrément collectivités 25/4/1996
Lieu de délivrance : hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 18
mois
A TEMPERATURE AMBIANTE
A L’ABRI DE LA LUMIEREConservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 7
jour(s)
A TEMPERATURE AMBIANTEComposition
- LACTOSE excipient
- CYTOSTATIQUE INTERCALANT (ANTHRACYCLINE) (principale)
Bibliographie : Classe BIAM/ATC : L01D-B01.
Les études fondamentales ont montré que la doxorubicine se fixe rapidement sur les structures nucléaires de la cellule, bloquant la synthèse de l’ADN et de l’ARN comme agent intercalant au niveau de l’ADN.
* Propriétés pharmacocinétiques :
Après administration par voie intraveineuse, la doxorubicine quitte rapidement le plasma sanguin pour se fixer sur les tissus sous forme active, non métabolisée.
La courbe d’élimination plasmatique du produit est triphasique avec une phase initiale rapide, d’une demi-vie d’environ 5 minutes et une phase terminale lente, d’une demi-vie d’environ 36 heures.
La doxorubicine est éliminée essentiellement par l’excrétion biliaire sous forme de produit inchangé et de métabolites (40 à 50% de la dose en 7 jours).
L’excrétion urinaire est négligeable (environ 10% de la dose, principalement sous forme de produit inchangé).
Compte tenu de l’élimination hépatobiliaire de la doxorubicine, toute modification de la fonction hépatique peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques du produit avec une demi-vie très allongée en cas d’insuffisance hépatique sévère et un risque de toxicité.
-
Carcinomes du sein.
Sarcomes des os et des parties molles.
Maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens.
Tumeurs solides de l’enfant.
Cancers du poumon.
Leucémies aiguës et chroniques.
Cancers de la vessie, de l’ovaire, de l’estomac. - CANCER DU SEIN
- OSTEOSARCOME
- SARCOME DES PARTIES MOLLES
- MALADIE DE HODGKIN
- LYMPHOME NON HODGKINIEN
- TUMEUR SOLIDE
- CANCER DU POUMON
- LEUCEMIE AIGUE
- LEUCEMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE
- LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE
- CANCER DE LA VESSIE
- CANCER DE L’OVAIRE
- CANCER DE L’ESTOMAC
- STOMATITE
- INSUFFISANCE MEDULLAIRE (FREQUENT)
Chez environ deux tiers des malades. - IMMUNODEPRESSION
Rapidement régressive. - ALOPECIE (FREQUENT)
Dans 90% des cas, mais réversible à l’arrêt du traitement. - AMENORRHEE
- AZOOSPERMIE
- FIEVRE
Manifestation transitoire ne posant pas de problème thérapeutique sérieux. - NAUSEE
Manifestation transitoire ne posant pas de problème thérapeutique sérieux. - VOMISSEMENT
Manifestation transitoire ne posant pas de problème thérapeutique sérieux. - DOULEUR ABDOMINALE
Manifestation transitoire ne posant pas de problème thérapeutique sérieux. - DIARRHEE
Manifestation transitoire ne posant pas de problème thérapeutique sérieux. - TOXICITE CARDIAQUE
Ð Ces réactions sont rares chez les sujets ayant reçu une dose totale inférieure à 550 mg/m2 ; elles sont plus fréquentes au-delà de cette dose et peuvent dans ce cas atteindre 27% des patients.
Ð Quelques modifications de l’ECG peuvent apparaître : troubles du rythme, allongement de l’espace QT en particulier ; des troubles aigus du rythme peuvent survenir dans les heures qui suivent l’injection.
Ð Des contrôles ECG fréquents, éventuellement complétés par un enregistrement sur 24 heures (méthodes de Holter) doivent permettre d’en préciser la signification.
Ð Des troubles électrolytiques associés éventuels (hypokaliémie, hyponatrémie) doivent être corrigés.
Ð Dans certains cas, une insuffisance cardiaque sévère, rebelle aux traitements habituels, peut survenir. - ELECTROCARDIOGRAMME(ANOMALIE)
Ð Quelques modifications de l’ECG peuvent apparaitre : troubles du rythme, allongement de l’espace QT en particulier ; des troubles aigus du rythme peuvent survenir dans les heures qui suivent l’injection.
Ð Des contrôles ECG fréquents, éventuellement complétés par un enregistrement sur 24 heures (méthode de Holter) doivent permettre d’en préciser la signification. - TROUBLE HYDROELECTROLYTIQUE
Des troubles électrolytiques associés (aux anomalies de l’ECG) éventuels (hypokaliémie, hyponatrémie) doivent être corrigés. - INSUFFISANCE CARDIAQUE
Dans certains cas, une insuffisance cardiaque sévère, rebelle aux traitements habituels peut survenir. - LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE
Comme avec d’autres agents anticancéreux altérant l’ADN, des syndromes myélodysplasiques et des leucémies aiguës myéloïdes ont été observés après traitement combiné incluant la doxorubicine.
Avec les inhibiteurs de la toposiomérase II, il a été rapporté une incidence plusd élevée qu’attendue de leucémies secondaires se présentant comme des leucémies de novo LAM2, LAM3, LAM4. De telles formes peuvent présenter une courte période de latence (de 1 à 3 ans). Ces formes, accessibles à un traitement curateur, nécessitent un diagnostic précoce et uin traitement adapté à visée curative (cf Précautions d’emploi).
- MISE EN GARDE
Une surveillance hématologique et cardiaque stricte doit permettre de contrôler efficacement des éventuelles modifications toxiques.
La doxorubicine sous forme injectable s’administre par voie intraveineuse stricte. - INSUFFISANCE HEPATIQUE SEVERE
Il semble indispensable de diminuer les doses chez les sujets présentant une insuffisance hépatique sévère : chez ces sujets, en effet, les taux sanguins de doxorubicine et la demi-vie plasmatique de ce produit sont augmentés, d’où majoration des effets secondaires (administrer alors 15 à 30 mg/m 2 toutes les 4 semaines). - CONDITIONS D’UTILISATION DU PRODUIT
L’administration de la dose en une injection réduit considérablement l’incidence des stomatites. - TRAITEMENT ITERATIF
L’espacement des cycles par un intervalle de 3 ou 4 semaines permet la réparation des cellules sanguines et des cellules immunocompétentes. - DOSES CUMULATIVES
Le respect de la dose totale maximale de 550 mg/m 2 limite l’apparition des myocardites congestives. - SURVEILLANCE HEMATOLOGIQUE REGULIERE
Il est évident qu’il faut néanmoins surveiller régulièrement, avant chaque cycle, la numération, la formule sanguine. - SURVEILLANCE PARTICULIERE
Il est évident qu’il faut néanmoins surveiller régulièrement, avant chaque cycle, l’électrocardiogramme (effectuer un bilan cardiovasculaire avant l’administration du produit, surtout chez les sujets soumis à une radiothérapie thoracique). - HYPERURICEMIE
La cytolyse entraîne une hyperuricémie qu’il convient de surveiller et de prévenir.
- CARDIOPATHIE (relative)
La prescription de doxorubicine doit être évitée chez les sujets présentant une cardiopathie avec insuffisance myocardique. - GROSSESSE
- ALLAITEMENT
- ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
Ð Associations contre-indiquées :
– Phénytoïne (à visée prophylactique) : décrit pour doxorubicine, daunorubicine, carboplatine, cisplatine, carmustine, vincristine, vinblastine, bléomycine, méthotrexate. Risque de survenue de convulsions par diminution de l’absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique.
– Vaccin antiamarile : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
Ð Association déconseillée :
– Autres vaccins vivants atténués : risque de maladie généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite).
Signes de l’intoxication :
Traitement
L’hémodialyse est inutile, la doxorubicine étant excrétée en majorité par voie biliaire et intestinale.
En cas de surdosage, on doit s’attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon très stricte la fonction
cardiaque et effectuer quotidiennement des numérations formules sanguines pour guider d’éventuelles transfusions.
Voies d’administration
– 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)
stricte
Posologie & mode d’administration
Posologie :
— La posologie moyenne est de 40 à 75 mg/m2 par cycle.
— Chaque cycle est séparé du précédent par un intervalle de 3 à 4 semaines. Les cycles sont répétés jusqu’à une dose totale maximale de 550 mg/m2.Mode d’emploi :
— Après avoir
introduit le solvant dans le flacon contenant la doxorubicine, il est indispensable d’agiter le flacon jusqu’à l’obtention d’une solution parfaitement limpide.
— On administre la dose de doxorubicine en 3 à 5 minutes minimum dans la tubulure d’une
perfusion veineuse de solution de chlorure de sodium isotonique ou de solution glucosée à 5% :
– soit en une seule fois,
– soit en 2 fois au cours de la journée,
– soit répartie sur 2 ou 3 jours.
— Il n’est pas nécessaire de procéder à une longue
perfusion, celle-ci pouvant être installée peu de temps avant l’administration de la doxorubicine et arrêtée quelques minutes après.
— Il est extrêmement important de s’assurer que l’administration est endoveineuse.
Toute extravasation risquerait de
produire une nécrose des tissus environnants.
Dans ce cas, il convient d’interrompre immédiatement l’injection.