VINCRISTINE TEVA 0.1% (1 mg/1 ml) solution injectable (Hôp)

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VINCRISTINE TEVA 0.1% (1 mg/1 ml) solution injectable (Hôp)

Introduction dans BIAM : 17/11/2000
Dernière mise à jour : 17/11/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION INJECTABLE

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : TEVA PHARMA

    Produit(s) : VINCRISTINE TEVA

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 15/4/1998
    2. publication JO de l’AMM 22/12/1998
    3. rectificatif d’AMM 27/3/2000
    4. mise sur le marché 15/10/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 561510-8

    1
    flacon(s)
    1
    ml
    verre brun

    Evénements :

    1. inscription liste sub. vénéneuses 19/9/1968
    2. agrément collectivités 4/11/1998


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    CONSERVER ENTRE +2 ET +8 DEGRES C
    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    NE PAS CONGELER

    Régime : liste I

    Composition

    Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :

    Volume : 1
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. CYTOSTATIQUE TUBULO-AFFINE (VINCA-ALCALOIDE ET DERIVE) (principale)
      Bibliographie : Classe BIAM/ATC : L01C-A02.
      In vitro, il a été montré que la vincristine entraînait un arrêt en métaphase de la division mitotique des cellules, par fixation sur la tubuline intracellulaire.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      – Après injection IV rapide chez des patients cancéreux, la cinétique plasmatique est triphasique avec trois demi-vies alpha, bêta et gamma, respectivement de 5 minutes, 2.3 heures et 85 heures (intervalle allant de 19 à 155 h).
      – Dans les 15 à 30 minutes suivant l’injection, plus de 90% du médicament est distribué dans les tissus où il reste lié de façon réversible.
      – Il diffuse mal dans le LCR.
      – Le métabolisme des vinca-alcaloïdes passe par le cytochrome P450 isoenzyme de la sous-famille des CYP3A. Cette voie métabolique peut être altérée chez les patients ayant une insuffisance hépatique ou recevant des inhibiteurs puissants de ces isoenzymes.
      – L’élimination est essentiellement biliaire : 80% de la dose injectée est retrouvé dans les fèces et 10 à 20% dans les urines.
      – La vincristine n’est pas hémodialysable.
      * Données de sécurité préclinique :
      Les tests in vitro et in vivo n’ont pas mis en évidence d’effet mutagène avec la vincristine. De même, il n’a pas été mis en évidence d’effet cancérigène chez le rat et la souris après administration IV.

    1. ***
      * Monochimiothérapie :
      – Leucémies aiguës lymphoblastiques (en association avec des corticoïdes).
      – Purpura thrombopénique idiopathique résistant aux traitements usuels.
      La vincristine ne doit jamais être utilisée comme traitement de première intention et, en l’absence de réponse après 3 à 6 semaines, il est inutile de poursuivre le traitement.
      * Polychimiothérapies :
      – Leucémies aiguës lymphoblastiques.
      – Maladie de Hodgkin.
      – Lymphomes non Hodgkiniens.
      – Cancer du poumon.
      – Cancer du sein.
      – Cancer du col utérin.
      – Myélome.
      – Rhabdomyosarcomes.
      – Neuroblastomes.
      – Néphroblastomes.
      – Tumeurs embryonnaires de l’enfant.
      – Sarcomes d’Ewing.
      – Ostéosarcomes.
    2. LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE
    3. PURPURA THROMBOPENIQUE IDIOPATHIQUE
    4. MALADIE DE HODGKIN
    5. LYMPHOME NON HODGKINIEN
    6. CANCER DU POUMON
    7. CANCER DU SEIN
    8. CANCER DU COL DE L’UTERUS
    9. MYELOME MULTIPLE
    10. RHABDOMYOSARCOME
    11. NEUROBLASTOME
    12. NEPHROBLASTOME
    13. SARCOME D’EWING
    14. OSTEOSARCOME

    1. ALOPECIE (FREQUENT)
      Toujours transitoire (la réversibilité pouvant parfois être observée avant la fin du traitement), est un effet couramment observé.
    2. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE SENSITIVOMOTRICE
      La neurotoxicité est l’effet secondaire majeur de la vincristine et le facteur dose-limitant. Elle est liée à la dose totale et au rythme d’administration. Une injection unique une fois par semaine est le mode d’administration recommandé pour une meilleure tolérance. La diminution de la posologie réduit la toxicité, par contre le fractionnement des doses n’est pas conseillé, la sévérité des effets secondaires semblant plutôt être majorée dans ce cas.
      D’apparition progressive, elle débute par une atteinte sensitive avec paresthésies.
      En injection unique hebdomadaire, l’atteinte sensitive, les paresthésies et l’aréflexie tendineuse peuvent persister et même s’aggraver pendant toute la durée du traitement.
      Dans la plupart des cas, ces effets sont réversibles en six semaines après l’arrêt du traitement mais des troubles neurologiques à type d’ataxie, paralysie, aréflexie ou pied équin ont persisté longtemps après des administrations prolongées.
    3. CONSTIPATION
      Elle peut être précoce et d’intensité variable allant jusqu’à des aspects pseudo-occlusifs.
    4. DOULEUR ABDOMINALE
      Associée à la constipation.
    5. ILEUS PARALYTIQUE
      Condition(s) Exclusive(s) :
      JEUNE ENFANT

      Un iléus paralytique (simulant un abdomen chirurgical) peut survenir, particulièrement chez le jeune enfant. Il est réversible à l’arrêt provisoire du traitement sous traitement symptomatique.

    6. POLYURIE
    7. DYSURIE
    8. RETENTION D’URINE
      Par atonie vésicale.
      Les médicaments connus pour favoriser une rétention urinaire doivent être arrêtés, dans la mesure du possible, pendant quelques jours après l’administration de la vincristine.
    9. CRISE CONVULSIVE
    10. HYPERTENSION ARTERIELLE
    11. ATTEINTE COCHLEAIRE
    12. SYNDROME VESTIBULAIRE
    13. CECITE CORTICALE
      Transitoire.
      Effet dû à des atteintes de certaines paires crâniennes.
    14. ATROPHIE DU NERF OPTIQUE
      Effet dû à des atteintes de certaines paires crâniennes.
    15. NAUSEE
    16. VOMISSEMENT
    17. POIDS(DIMINUTION)
    18. ANOREXIE
    19. INFLAMMATION MUQUEUSE
    20. DIARRHEE
    21. ENTEROCOLITE NECROSANTE
    22. PERFORATION COLIQUE
    23. REACTION ANAPHYLACTIQUE (RARE)
      Réaction d’hypersensibilité.
    24. RASH (RARE)
      Réaction d’hypersensibilité.
    25. OEDEME (RARE)
      Réaction d’hypersensibilité.
    26. ANEMIE
      En particulier chez les patients ayant une atteinte médullaire.
    27. LEUCOPENIE
      En particulier chez les patients ayant une atteinte médullaire.
    28. THROMBOPENIE
      En particulier chez les patients ayant une atteinte médullaire.
    29. HYPONATREMIE (RARE)
      Liée à une sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH) ont été décrits. Le traitement est une restriction hydrique.
    30. ANGOR (RARE)
      Lié à un spasme coronarien. Le traitement doit alors être arrêté.
    31. INFARCTUS DU MYOCARDE (RARE)
      Lié à un spasme coronarien. Le traitement doit alors être arrêté.
    32. DYSPNEE
      Des cas de dyspnée sévère ont été rapportés avec les vinca-alcaloïdes, dont certains en association avec la mitomycine C.
    33. BRONCHOSPASME
      Des cas de bronchospasme sévère ont été rapportés avec les vinca-alcaloïdes, dont certains en association avec la mitomycine C.
    34. CEPHALEE
    35. FIEVRE
    36. TROUBLE TENSIONNEL
    37. DOULEUR MUSCULAIRE
    38. AZOOSPERMIE

    1. MISE EN GARDE
      – Voie IV stricte :

      Administration par voie intraveineuse stricte.

      – Contact à éviter :

      Tout contact de la solution avec l’oeil doit être évité (risque d’irritation importante, voire d’ulcération de la cornée si le produit est projeté sous pression). E cas de contact accidentel, laver l’oeil immédiatement et abondamment avec de l’eau et prendre un avis ophtalmologique.

      En cas de projection accidentelle sur la peau, laver abondamment avec de l’eau puis au savon doux et rincer abondamment.
    2. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE
      Prudence chez les patients atteints de neuropathie préexistante ou en cas d’association à des médicaments potentiellement neurotoxiques. Une surveillance plus étroite du risque neurotoxique et une éventuelle adaptation posologique sont recommandées chez de tels patients.
    3. DYSFONCTIONNEMENT HEPATIQUE
      Un dysfonctionnement hépatique peut augmenter les taux sanguins et la demi-vie plasmatique de la vincristine avec majoration des effets indésirables. La posologie devra être adaptée chez ces patients.
    4. SURVEILLANCE DE LA FORMULE SANGUINE
      Un contrôle de la numération formule sanguine doit être réalisé avant chaque injection. En présence d’une neutropénie ou d’une infection, la poursuite du traitement doit être discutée.
    5. APLASIE MEDULLAIRE
      Surveillance plus étroite des patients présentant une dépression médullaire due à un traitement antérieur ou bien à la maladie elle-même, en raison du risque accru de leucopénie et de thrombocytopénie.
    6. SURVEILLANCE DE L’URICEMIE
      La vincristine pouvant entraîner une néphropathie urique lors de la lyse tumorale des leucémies aiguës, il est recommandé d’alcaliniser les urines, de contrôler l’uricémie et d’administrer un inhibiteur de l’uricosynthèse.
    7. CONSTIPATION
      Un régime préventif de la constipation est recommandé chez les patients traités.
    8. CONDUCTEURS DE VEHICULES
      La prudence s’impose chez les patients sous vincristine compte tenu des effets indésirables du produit.

    1. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE
      Sévère.
    2. ALLAITEMENT
      En l’absence de données sur le passage de la vincristine dans le lait maternel, l’allaitement est contre-indiqué.
    3. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE (relative)
      Ce médicament est contre-indiqué en cas d’association avec :
      – le vaccin contre la fièvre jaune,
      – la phénytoïne à visée prophylactique.
      Il est déconseillé en association avec :
      – les vaccins vivants atténuées,
      – l’itraconazole.
    4. GROSSESSE (relative)
      Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène.
      Il n’existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la vincristine lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.
      En conséquence, l’utilisation de ce médicament est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l’argument pour conseiller une interruption de grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.

    Traitement

    Le surdosage se traduit par une exacerbation des effets indésirables habituellement rencontrés, avec risque d’atteinte sévère à des doses supérieures ou égales à 3 mg/m2.
    – Conduite à tenir :
    Surveiller et traiter une éventuelle sécrétion inappropriée
    en hormone antidiurétique (SIADH).
    Administration prophylactique d’anticonvulsivant.
    Prévention et traitement de l’iléus paralytique.
    Surveillance cardiovasculaire.
    Surveillance hématologique quotidienne.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    Il est recommandé une extrême prudence dans le calcul et l’administration de la dose à injecter.
    En monothérapie, l’administration est hebdomadaire. En association à d’autres antinéoplasiques, le rythme des injections est fonction
    du protocole, il est le plus souvent mensuel.
    – Chez l’enfant : la dose usuelle est de 1 à 2 mg/m2 de surface corporelle.
    Chez l’enfant pesant 10 kg ou moins, la dose de départ doit être de 0.05 mg/kg une fois par semaine.
    – Chez l’adulte : la dose
    usuelle est de 1.4 mg/m2 de surface corporelle sans dépasser 2 mg.
    En cas d’insuffisance hépatocellulaire ou d’élévation de la bilirubine conjuguée d’une valeur supérieure ou égale à 10 fois la normale, la dose de vincristine doit être diminuée de
    50%.
    .
    Mode d’emploi :
    Ce médicament ne s’utilise que par voie intraveineuse stricte.
    La solution peut être injectée soit par voie intraveineuse directe, soit dans la tubulure d’une perfusion, en une minute. La vincristine doit être administrée par des
    personnes expérimentées.
    Attention : l’administration intrathécale peut être fatale.
    Attention : il est extrêmement important de s’assurer que l’aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l’injection. En cas d’extravasation
    peut survenir une cellulite, voire une nécrose.
    Il convient alors d’interrompre immédiatement l’injection et d’aspirer le maximum de produit extravasé, la quantité restante doit être administrée par une autre veine. L’injection locale de hyaluronidase
    250 UI/ml, 1 ml en sous-cutanée autour de la lésion) et l’application de chaleur modérée facilitent la diffusion du produit et semblent réduire le risque de cellulite.
    * Instructions concernant la manipulation :
    1 – En cas de contact du produit avec
    l’oeil, faire immédiatement un lavage abondant et prolongé. En cas de projection cutanée accidentelle, procéder à un lavage abondant à l’eau puis au savon doux suivi d’un rinçage abondant et prolongé.
    Avant d’être administrées, les solutions injectables
    doivent faire l’objet d’une inspection visuelle pour détecter la présence éventuelle de particules ou d’une décoloration.
    Comme tout cytostatique, la vincristine doit être manipulée avec prudence. Les produits non utilisés doivent être détruits
    conformément aux procédures hospitalières de traitement des déchets cytostatiques.
    2 – Modalités de manipulation :
    La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant
    une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l’environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger,
    de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d’un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de
    protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé
    doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé.
    L’élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
    Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre
    du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 No 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.


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