FLUORO-URACILE TEVA 1000 g/20 ml solution pour perfusion (Hôp)

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FLUORO-URACILE TEVA 1000 g/20 ml solution pour perfusion (Hôp)

Introduction dans BIAM : 20/11/2000
Dernière mise à jour : 20/11/2000

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION POUR PERFUSION

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : TEVA PHARMA

    Produit(s) : FLUORO-URACILE TEVA

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 11/4/1997
    2. mise sur le marché 9/12/1997
    3. publication JO de l’AMM 15/10/2000

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 560432-3

    1
    flacon(s)
    20
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 26/10/1997


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 24
    mois

    A L’ABRI DE LA LUMIERE
    A TEMPERATURE AMBIANTE

    Régime : liste I

    Composition

    Expression de la composition : par unité de prise, soit pour :

    Volume : 20
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. CYTOSTATIQUE ANTIMETABOLITE (ANTIPYRIMIDIQUE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : L01B-C02.
      Antinéoplasique cytostatique de la classe des antimétabolites (antipyrimidine).
      Afin de mieux comprendre l’activité du fluorouracil, il faut rappeler que l’uracile joue un double rôle fondamental dans les tissus à croissance rapide ; d’une part, en étant le précurseur (via la thymidilate-synthétase) de la thymine, base nécessaire à la synthèse d’ADN qui préside à la division cellulaire ; d’autre part, en entrant dans la composition des ARNs qui président à la synthèse des protéines et des enzymes cellulaires. Ainsi, le fluorouracil exerce plusieurs effets antimétaboliques :
      – tout d’abord, il est métabolisé en 5-fluorodéoxyuridine 5′-monophosphate (FdUMP) qui, en présence de 6-méthylènetétrahydrofolate, se lie à la thymidilate-synthétase, bloquant la méthylation de l’uracile en thymine, provoquant ainsi une inhibition de la synthèse d’ADN qui freine la prolifération cellulaire ;
      – d’autre part, il est phosphorylé en triphosphate (FUTP) et incorporé à la place de l’uracile dans les ARNs, entraînant des erreurs de lecture du code génétique lors de la synthèse de protéines et d’enzymes, et de la production de coenzymes inefficaces et de ribosomes immatures ;
      – enfin, le fluorouracil inhibe l’uridine-phosphorylase.
      * Propriétés pharmacocinétiques :
      – Injecté par voie veineuse, le fluorouracil disparaît rapidement du sang circulant, sa demi-vie étant d’environ 6 minutes. Cela tient à la fois à :
      . sa diffusion tissulaire, très rapide et très sélective dans les tissus tumoraux et à croissance rapide (moelle, muqueuse intestinale) : à la 4e heure, ces tissus présentent des concentrations 6 à 8 fois supérieures à celles des tissus à croissance normale. Ceux-ci ne contiennent pratiquement plus de fluorouracil à la 24ème heure, alors que le tissu tumoral contient toujours la même quantité de produit ; à noter que le produit diffuse dans le LCR avec des concentrations plus faibles mais plus durables ;
      . son métabolisme très rapide en produits inactifs (CO2, urée, alpha fluoro – alpha – alanine…). Environ 15% du produit sont éliminés par voie rénale, et 60 à 80% sont éliminés par voie respiratoire sous forme de CO2. Compte tenu du faible taux d’excrétion par voie rénale, une réduction de la dose chez les malades rénaux n’est a priori pas nécessaire. En cas d’anurie, procéder à une adaptation de la posologie.
      Etant donné que le 5-FU est métabolisé essentiellement dans le foie, une réduction de la dose doit être envisagée chez les patients atteints d’un trouble grave de la fonction hépatique.

    1. ***
      – Adénocarcinomes digestifs évolués.
      – Cancers colorectaux après résection en situation adjuvante.
      – Adénocarcinomes mammaires après traitement locorégional ou lors des rechutes.
      – Adénocarcinomes ovariens.
      – Carcinomes épidermoïdes des voies aérodigestives supérieures et oesophagiennes.
    2. CANCER DIGESTIF
    3. CANCER DU SEIN
    4. CANCER DE L’OVAIRE
    5. CANCER ORL

    1. STOMATITE
    2. INFLAMMATION MUQUEUSE
    3. DIARRHEE
    4. ANOREXIE
    5. NAUSEE
    6. VOMISSEMENT
    7. HEMORRAGIE DIGESTIVE (EXCEPTIONNEL)
    8. TOXICITE CUTANEOMUQUEUSE (FREQUENT)
      coloration brunâtre du trajet veineux
    9. COLORATION DE LA PEAU
    10. ALOPECIE
    11. DERMATITE
    12. ERUPTION CUTANEE
      de prédominance palmoplantaire (syndrome mains-pieds)
    13. RASH
    14. URTICAIRE
    15. PHOTOSENSIBILISATION
    16. DOULEUR PRECORDIALE
      Le plus souvent lors de la première cure et plus précocement vers le deuxième ou troisième jour.
    17. ELECTROCARDIOGRAMME(ANOMALIE)
      transitoires, le plus souvent lors de la première cure ou plus précocement vers le deuxième ou troisième jour.
    18. INFARCTUS DU MYOCARDE (EXCEPTIONNEL)
      Le plus souvent lors de la première cure et plus précocement vers le deuxième ou troisième jour.
    19. LEUCOPENIE
    20. THROMBOPENIE
    21. ANEMIE (RARE)
    22. ATAXIE
      cérébelleuse
    23. LARMOIEMENT

    1. MISE EN GARDE
      La survenue de stomatite et surtout de diarrhée doit imposer un arrêt du traitement jusqu’à disparition des symptômes; il en est de même si l’on constate la formation d’ulcération gastro-intestinale ou la survenue d’hémorragie quelle qu’en soit la localisation.
      Le traitement sera arrêté en cas de granulopénie au-dessous de 2000 globules blancs par mm3 ou de thrombopénie au-dessous de 80000 plaquettes par mm3.
      La survenue de manifestations cardiaques doit conduire à l’arrêt immédiat de la perfusion continue de 5-FU. Dans ce cas, sa réintroduction ne doit pas être envisagée.
      Les plus grandes précautions doivent être prises lors de l’utilisation du fluorouracil chez le malade débilité, chez ceux ayant subi antérieurement une irradiation pelvienne à hautes doses, chez ceux ayant été traité préalablement par des agents alkylants, en présence d’un envahissement de la moelle osseuse par des tumeurs métastatiques ou encore chez l’insuffisant hépatique ou rénal.
    2. SURVEILLANCE DE LA FORMULE SANGUINE
      La formule sanguine sera contrôlée réguliérement pendant la phase initiale, puis toutes les semaines ou tous les quinze jours en période d’entretien.
    3. SURVEILLANCE PARTICULIERE
      Chez les patients présentant des antécédents cardiaques, alcooliques et/ou tabagiques, il conviendra de pratiquer une surveillance cardiaque intensive et continue au cours des trois premières cures de 5 FU, lors d’une perfusion IV continue.
    4. INTERVENTION CHIRURGICALE RECENTE
      La posologie devra être diminuée de moitié ou du tiers en cas d’intervention chirurgicale majeure dans les trente jours précédant le traitement.
    5. TROUBLES HEMATOLOGIQUES
      – La posologie devra être diminuée de moitié ou du tiers lorsque les troubles de l’hématopoïèse se manifestent par une granulopénie de 2000 à 3000 globules blancs par mm3 ou de thrombopénie au-dessous de 100 000 plaquettes par mm3.

      – Le traitement sera arrêté : en cas de granulopénie au-dessous de 2000 globules blancs par mm3 ou de thrombopénie au-dessous de 80 000 plaquettes par mm3.
    6. TROUBLES HEPATIQUES SEVERES
      La posologie devra être diminuée de moitié ou du tiers en cas de troubles graves de la fonction hépatique.
    7. TROUBLES CARDIAQUES
      La survenue de manifestations cardiaques doit conduire à l’arrêt immédiat de la perfusion continue du 5 FU. Dans ce cas, sa réintroduction ne doit pas être envisagée.

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT
    2. GROSSESSE
    3. ALLAITEMENT
    4. DENUTRITION
      Malades en mauvais état nutritionnel.
    5. HYPOPLASIE MEDULLAIRE
    6. INFECTION AIGUE

    Traitement

    Le surdosage se traduit par une majoration des effets secondaires et en particulier des troubles digestifs et hématologiques. Le traitement par le fluorouracil sera impérativement arrêté et un traitement symptomatique sera mis en place.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    – 2 – INTRAARTERIELLE
    hépatique

    Posologie & mode d’administration

    Posologie usuelle :
    – en monothérapie :
    Posologie moyenne de 400 à 600 mg/m2/jour, 3 à 6 jours par mois en perfusion IV d’une heure environ.
    – en association à d’autres cytotoxiques :
    300 à 600 mg/m2/jour, 2 à 5 jours par cycles espacés de 3 à 4
    semaines.
    .
    Posologies particulières :
    Plus exceptionnellement :
    – le fluoro- uracile peut être administré en perfusion intra-artérielle hépatique lente (4 à 6 heures) à la posologie de 600 mg/m2/jour de façon hebdomadaire;
    – le fluoro-uracile est
    parfois utilisé en perfusion veineuse continue à la posologie de 700 mg à 1 g/m2 sur 3 à 5 jours consécutifs.
    .
    Mode d’emploi :
    Voie intraveineuse.
    Exceptionnellement, en perfusion intra-artérielle hépatique lente.
    Ces modes d’administration doivent
    être réservés aux services spécialisés. La dose de 1 g/m2 par injection ne doit pas être dépassée dans la majorité des indications.
    Dilutions : 15 ml de solution injectable peuvent être mélangés à 250ml des solutions suivantes :
    – chlorure de sodium à
    0.9%,
    – glucose à 5%,
    – glucose à 2.5% + chlorure de sodium à 0.45%,
    – solution de Ringer,
    – solution de Hartmann,
    – lévulose à 5% dans du glucose.
    Les solutions diluées sont stables 8 heures après leur préparation. Ne pas administrer par voie
    intramusculaire.
    On ne doit pas mélanger d’autres médicaments dans le même récipient de perfusion que le fluorouracil.
    Les précautions habituelles aux produits cytotoxiques doivent être impérativement respectées.


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