DISULONE comprimés sécables
DISULONE comprimés sécables
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 10/8/2000
- Identification de la spécialité
- Présentation et Conditionnement
- Composition
- Propriétés Thérapeutiques
- Indications Thérapeutiques
- Effets secondaires
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Surdosage
- Voies d’administration
- Posologie et mode d’administration
Identification de la spécialité
Forme : COMPRIMES SECABLES
Usage : adulte et enfant
Etat : commercialisé
Laboratoire : SPECIAProduit(s) : DISULONE
Evénements :
- mise sur le marché 15/1/1959
- octroi d’AMM 8/1/1974
- publication JO de l’AMM 18/2/1976
- validation de l’AMM 6/4/1998
- rectificatif d’AMM 28/6/2000
Présentation et Conditionnement
Numéro AMM : 303256-1
1
boîte(s)
100
unité(s)
alu verni
jauneEvénements :
- inscription SS 11/3/1983
- agrément collectivités 24/5/1983
Lieu de délivrance : officine et hôpitaux
Etat actuel : commercialisé
Conservation (dans son conditionnement) : 60
mois
CONSERVER A TEMPERATURE < 25 DEGRES Régime : liste IRéglementation des prix :
remboursé
65 %
Prix Pharmacien HT : 38.46 F
Prix public TTC : 53.50 F
TVA : 2.10 %
Composition
Expression de la composition : PAR UNITE DE PRISE
- DAPSONE 100 mg
- FERREUX OXALATE 200 mg
- AMIDON DE BLE excipient
- STEARATE DE MAGNESIUM excipient
- ANTILEPREUX (principale)
Bibliographie : Classe ATC : J04B-A02.
Dérivé sulfone actif vis-à-vis des infections à bacille de Hansen et présentant une marge de sécurité satisfaisante. L’adjonction d’oxalate de fer est destinée à réduire le risque d’anémie hypochrome lié à l’usage prolongé de la dapsone.
Action sur les fonctions des polynucléaires neutrophiles : inhibition des fonctions cytotoxiques des polynucléaires et inhibition de l’activité des lysosomes.
*** Propriétés Pharmacocinétiques :
L’absorption digestive est presque totale.
Le pic sérique est obtenu en 1 à 3 heures après l’ingestion : il atteint, après ingestion de 100 mg, 2 mcg/ml de sang (dapsone sous forme libre). Dans le sérum, 50% de la dapsone sont liés aux protéines.
La demi-vie moyenne est de 28 heures (extrêmes : 10 et 50 heures).
La dapsone diffuse dans tous les liquides biologiques et tous les tissus, y compris le placenta ; elle atteint dans divers tissus des taux de 2 mcg/ml après prise de 100 mg par jour ; les concentrations sont plus élevées dans la peau et les muscles et, surtout, dans le foie et les reins.
Il existe une acétylation hépatique et un cycle entéro-hépatique.
L’élimination est essentiellement urinaire (70 à 80%), sous diverses formes (dapsone inchangée et métabolites). - PRODUIT DERMATOLOGIQUE AUTRE (principale)
Bibliographie : Classe ATC : D11A-X20.
- ***
– Traitement de la lèpre (maladie de Hansen).
– Traitement de certaines dermatoses à médiation neutrophilique.
– Traitement de la polychondrite atrophiante.
– Traitement des dermatoses bulleuses auto-immunes, telles que dermatite herpétiforme, dermatose bulleuse auto-immune à IgA linéaire, pemphigoïde des muqueuses…
– Lupus bulleux.
– Prophylaxie primaire et secondaire de la pneumocystose en cas d’intolérance au cotrimoxazole. - LEPRE
- DERMATITE HERPETIFORME
- PEMPHIGOIDE BULLEUSE
- PNEUMONIE A PNEUMOCYSTIS CARINII(PREVENTION)
- HEMOLYSE (FREQUENT)
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE-DEPENDANTEL’hémolyse est quasi constante chez les patients recevant Disulone, quelle que soit la dose, comme en témoignent les dosages en haptoglobine.
- ANEMIE HEMOLYTIQUE (FREQUENT)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
DEFICIT EN G6PDL’anémie hémolytique est plus rare et survient pour des posologies supérieures ou égales à 200 mg/jour et chez les sujets déficients en G6PD recevant au moins 50 mg/jour.
- METHEMOGLOBINEMIE (FREQUENT)
Condition(s) Exclusive(s) :
DOSE-DEPENDANTEElle doit être recherchée systématiquement au 8ème jour de traitement.
- REACTION D’HYPERSENSIBILITE (RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
DEBUT DE TRAITEMENTLe tableau classique est celui du syndrome d’hypersensibilité à la dapsone qui apparaît le plus souvent durant les 2 premiers mois de traitement.
Ce syndrome doit être évoqué devant l’apparition d’un ou de plusieurs symptômes cliniques et biologiques, tels que :
– hyperthermie d’apparition brutale, souvent inaugurale, avec tachycardie;
– éruption cutanée érythémateuse, maculo-papuleuse, souvent généralisée, parfois prurigineuse; des décollements épidermiques sont possibles;
– polyadénopathie;
– atteinte hépatique (hépatite cholestatique, cytolytique ou mixte potentiellement grave). Des hépatites granulomateuses d’apparition tardive ont été rapportées;
– atteinte hématologique (polynucléose, hyperéosinophilie, anémie hémolytique, syndrome inflammatoire);
– autres atteintes viscérales : pulmonaire (pneumopathie interstitielle), cardiaque, rénale, digestive (douleurs abdominales), ostéo-articulaire (arthralgies, myalgies).
Ces manifestations peuvent exceptionnellement survenir en dehors d’un syndrome d’hypersensibilité.
L’évolution est habituellement favorable à l’arrêt du traitement. Cependant, des cas mortels par atteinte viscérale ont été rapportés. - AGRANULOCYTOSE (RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
DEBUT DE TRAITEMENTComplication hématologique survenant essentiellement durant les 3 premiers mois de traitement.
- MACROCYTOSE (RARE)
Avec ou sans anémie. - SULFHEMOGLOBINEMIE (RARE)
- CEPHALEE (RARE)
- IRRITABILITE (RARE)
- ACCES MANIAQUE (RARE)
- NEUROPATHIE PERIPHERIQUE SENSITIVOMOTRICE (RARE)
Neuropathie axonale (troubles moteurs et/ou sensitifs) touchant l’extrêmité des quatre membres.
Ces neuropathies sont généralement lentement réversibles à l’arrêt du traitement, parfois définitives. - DIARRHEE (RARE)
- COLORATION DES SELLES (RARE)
Noire. - NAUSEE (RARE)
- VOMISSEMENT (RARE)
- ALBUMINEMIE(DIMINUTION) (RARE)
- ATTEINTE DE L’APPAREIL URINAIRE (EXCEPTIONNEL)
- RECOMMANDATION
Il importe de prescrire la dose active la plus basse possible.
La mise en route du traitement nécessite une surveillance clinique et biologique attentive.
Toute augmentation de dose justifie des contrôles rapprochés. - DEFICIT EN G6PD
En cas de déficit en G6PD ou si la recherche de ce déficit n’a pu être faite, la posologie doit être progressive. - SURVEILLANCE HEMATOLOGIQUE
La mise en route du traitement nécessite une surveillance clinique et biologique attentive :
– examen clinique et biologique comprenant au minimum un hémogramme (avec compte des réticulocytes) chaque semaine pendant le premier mois, chaque mois pendant les 5 mois suivants puis tous les 3 mois :
– en cas de diminution significative du nombre d’hématies, de leucocytes ou de plaquettes, le traitement doit être arrêté et le malade suivi,
– dosage de méthémoglobinémie, 1 fois par semaine pendant le premier mois. En cas d’augmentation de la méthémoglobinémie (au-dessus de 7%), et/ou apparition de manifestations cliniques (cyanose), il convient en premier lieu de diminuer les doses. - SURVEILLANCE DE LA FONCTION HEPATIQUE
Surveillance après 1 mois de traitement et ensuite tous les trois mois. - SURVEILLANCE DE LA FONCTION RENALE
Surveillance après 1 mois de traitement et ensuite tous les trois mois. - SURVEILLANCE CLINIQUE
Examen clinique neurologique et cutané.
Surveillance après 1 mois de traitement et ensuite tous les trois mois. - HYPERSENSIBILITE
En cas d’éruption cutanée ou d’augmentation des transaminases, l’arrêt du traitement doit être envisagé.
L’apparition des signes cliniques évoquant un syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse doit être suivie d’un arrêt immédiat du traitement. - ALLERGIE CROISEE
Chez les patients intolérants au cotrimoxazole, une surveillance accrue est nécessaire à l’introduction du traitement (possibilité de réaction croisée). - SURCHARGE MARTIALE
Ce traitement doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant une surcharge martiale. - GROSSESSE
Il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la dapsone lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.
L’absence de données expérimentales et l’insuffisance de données cliniques conduisent théoriquement à déconseiller l’usage de ce médicament pendant la grossesse. Cependant, compte tenu de ses indications, l’utilisation de ce médicament peut être envisagée si nécessaire. - ALLAITEMENT
La dapsone passe dans le lait maternel à des concentrations non négligeables. Si possible, éviter l’allaitement en cas de traitement par ce médicament.
- HYPERSENSIBILITE A L’UN DES CONSTITUANTS
- ANEMIE
Hb inférieure à 9 g/100 ml. - METHEMOGLOBINEMIE
- INTOLERANCE AU GLUTEN
En raison de la présence d’amidon de blé. - INSUFFISANCE HEPATIQUE (relative)
- INSUFFISANCE RENALE (relative)
- DEFICIT EN G6PD (relative)
Signes de l’intoxication :
Traitement
Les signes cliniques en cas de surdosage sont essentiellement liés à la survenue d’une méthémoglobinémie (cyanose, dyspnée…) avec risque de coma en cours d’ingestion massive.
D’autres anomalies hématologiques peuvent être observées à type d’anémie
hémolytique et de sulfhémoglobinémie.
La prise en charge se fera en mileiu hospitalier spécialisé. L’essentiel du traitement repose sur une assistance respiratoire, vidange gastrique et/ou utilisation de charbon actif, injection de bleu de méthylène à
administrer avec prudence, celui-ci pouvant être méthémoglobinisant.
Voies d’administration
Posologie & mode d’administration
Posologie Usuelle :
La posologie est variable en fonction de la pathologie, de l’âge et de la susceptibilité individuelle.
Chez l’enfant, il ne faut pas dépasser la dose de 2 mg/kg/jour.
Chez l’enfant de moins de 6 ans, compte tenu du risque de
fausse-route inhérent à la forme pharmaceutique, les comprimés seront soigneusement écrasés puis mélangés à un liquide ou à un yaourt.
1 / Traitement de la lèpre (maladie de Hansen) :
Ce médicament ne doit jamais être prescrit seul, mais en association
à d’autres antilépreux :
. la rifampicine dans les formes paucibacillaires (index bacillaire négatif à l’examen microscopique dans tous les prélèvements),
. la rifampicine et la clofazimine dans les formes multibacillaires (index bacillaire supérieur ou
égal à 1+, soit 1 à 10 bacilles ou plus dans 100 champs à l’examen microscopique des différents prélèvements).
– Adulte : la dapsone est habituellement prescrite à la dose de 100 mg (soit 1 comprimé) par jour.
– Enfant :
. de moins de 10 ans : 25
mg/jour,
. de 10 à 14 ans : 50 mg/jour.
Les associations d’antilépreux sont les mêmes que chez l’adulte aux posologies adaptées à l’enfant.
2 / Traitement des dermatoses bulleuses auto-immunes (telles que dermatite herpétiforme et dermatose auto-immune
bulleuse à IgA linéaire), des dermatoses à médiation neutrophilique notamment syndrome de Sweet, du lupus bulleux :
La posologie moyenne est de 100 mg/jour.
Ce traitement sera poursuivi plusieurs années.
Un régime sans gluten sera éventuellement
associé au traitement de la dermatite herpétiforme.
3 / Traitement de la polychondrite atrophiante :
100 à 300 mg/ jour, administrés de façon prolongée.
4 / Prophylaxie primaire et secondaire de la pneumocystose en cas d’intolérance au cotrimoxazole :
50 à 100 mg/jour.
Chez les patients intolérants au cotrimoxazole, il existe une intolérance croisée dans 30 à 40% des cas.
La dapsone peut aussi être utilisée à la dose de 50 mg/jour en association à la pyriméthamine (50 mg/semaine) et à l’acide
folinique.