FOSCAVIR 12 g/500 ml solution injectable pr perf (Hôp)

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FOSCAVIR 12 g/500 ml solution injectable pr perf (Hôp)

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/4/2001

  • Identification de la spécialité
  • Présentation et Conditionnement
  • Composition
  • Propriétés Thérapeutiques
  • Indications Thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Surdosage
  • Voies d’administration
  • Posologie et mode d’administration

    Identification de la spécialité

    Forme : SOLUTION POUR PERFUSION

    Usage : adulte

    Etat : commercialisé

    Laboratoire : ASTRA FRANCE

    Produit(s) : FOSCAVIR

    Evénements :

    1. octroi d’AMM 12/4/1991
    2. publication JO de l’AMM 17/7/1991
    3. mise sur le marché 7/10/1991

    Présentation et Conditionnement

    Numéro AMM : 557183-6

    1
    flacon(s)
    500
    ml
    verre

    Evénements :

    1. agrément collectivités 6/9/1991


    Lieu de délivrance : hôpitaux

    Etat actuel : commercialisé

    Conservation (dans son conditionnement) : 36
    mois

    A TEMPERATURE AMBIANTE
    NE PAS CONSERVER AU REFRIGERATEUR

    Conservation (préparée, reconstituée ou déconditionnée) : 24
    heure(s)

    Régime : liste I

    Prix Pharmacien HT : 550 F

    Composition

    Expression de la composition : EXPRIME POUR :

    Volume : 500
    ml

    Principes actifs

    Principes non-actifs

    1. ANTIVIRAL VOIE GENERALE (DERIVE DE L’ACIDE PHOSPHONIQUE) (principale)
      Bibliographie : Classe ATC : J05A-D01.
      Le foscarnet est un agent antiviral à large spectre qui inhibe in vitro, à des concentrations n’affectant pas la croissance cellulaire normale, tous les virus humains connus du groupe herpès – Herpès simplex (HSV) types 1 et 2, herpès 6, varicelle zona, Epstein-Barr et cytomégalovirus (CMV), en particulier les souches HSV mutantes présentant un déficit en thymidine kinase, et certains rétrovirus y compris le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Le foscarnet inhibe également in vitro l’ADN polymérase virale du virus de l’hépatite B.
      Le foscarnet exerce son activité antivirale par inhibition directe de l’ADN polymérase virale spécifique et de la transcriptase inverse.
      Le foscarnet ne nécessite pas d’activation (phosphorylation) par la thymidine kinase (TK) ou d’autres kinases. Il est ainsi actif in vitro contre les virus HSV mutants déficients en TK. Les souches de CMV résistantes au ganciclovir peuvent être sensibles au foscarnet. La sensibilité des résultats (DI50) varie de façon importante selon la méthode utilisée et le type de cellules employées.
      Liste de virus et DI50 correspondante :
      – CMV : 50 – 800 micromol (moyenne = 269 mcroM)
      – HSV1, HSV2 : 10 -130 micromol
      – VZV : 48 -90 micromol
      – EBV : < 500 micromol (97 % de la synthèse d'antigène inhibé à 500 micromol)
      – HHV – 6 : 49 micromol
      – CMV résistant à gancyclovir : 190 micromol
      – HSV – TK Minus Mutant : 67 micromol
      – HSV – DNA polymérase mutant : 5 – 443 micromol
      – HIV1 : 11 – 32 micromol
      – HIV1 résistant à la zidovudine : 10 – 32 micromol
      Si aucune réponse clinique n’est observée après administration de foscarnet, la sensibilité au foscarnet des isolats viraux devrait être testée car des mutants naturellement résistants peuvent exister ou émerger in vitro et in vivo.
      Il a été montré in vitro que le foscarnet avait une activité synergique avec la zidovudine sur le VIH.
      . Rétinites à CMV : La concentration inhibitrice moyenne 50 % (DI50) sur plus de cent isolats cliniques de CMV est d’environ 270 micromol/l (81 mg/l), tandis qu’une inhibition réversible de la croissance des cellules normales est observée à environ 1 000 micromol/l (300 mg/l).
      Chez l’homme, après traitement d’attaque, le foscarnet stabilise les lésions rétiniennes dans environ 90 % des cas. Cependant, compte tenu du caractère latent des infections à CMV et de l’activité virustatique du foscarnet, des rechutes surviennent chez la majorité des patients immunodéprimés après arrêt du traitement.
      Chez les patients présentant une rechute de la rétinite, un nouveau traitement d’attaque présente la même efficacité que le traitement initial.
      . Infections à HSV : Dans une étude prospective randomisée chez des patients atteints de Sida, les patients traités par foscarnet (120 mg/kg/j) ont cicatrisé en 11 à 25 jours, avec un arrêt des douleurs en 9 jours et un arrêt de la prolifération d’HSV en 7 jours.
      * Propriétés Pharmacocinétiques
      Le foscarnet diffuse dans les tissus. Sa demi-vie de distribution est de l’ordre de 2 à 4 heures chez les patients à fonction rénale normale.
      Il est fortement fixé au niveau de l’os et faiblement au niveau des protéines plasmatiques (< 20 %). Il passe dans le LCR et des concentrations de l'ordre de 10 à 70 % de la concentration plasmatique ont été retrouvées chez les patients infectés par le VIH.
      Le volume de distribution total est de 5 l/kg.
      Le foscarnet n’est pas métabolisé dans l’organisme.
      Le foscarnet est principalement éliminé au niveau rénal par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire. La clairance rénale est d’environ 130 ml/min et est étroitement liée à la clairance de la créatine. La demi-vie plasmatique terminale est en moyenne de 80 heures.
      Le foscarnet est dialysable.
      * Sécurité préclinique
      Les organes ou systèmes cibles mis en évidence au cours des études de toxicité en administration réitérée sont les reins (tubulopathies) et les os (résorption osseuse). Des potentiels génotoxiques (anomalies chromosomiques in vitro) ont été mis en évidence dans quelques études. L’étude des fonctions de reproduction n’a montré aucun effet délétère (notamment tératogène). Aucun effet cancérogène n’a été rapporté lors des études chez la souris et le rat.

    1. ***
      – Traitement des infections disséminées à cytomégalovirus (CMV) au cours du Sida, et plus particulièrement rétiniennes, digestives (colites, oesophagites), pulmonaires et encéphaliques.
      – Traitement d’attaque des infections mucocutanées à Herpès simplex virus (HSV) résistants ou insensibles à l’aciclovir chez les patients immunodéprimés.
    2. INFECTION A CYTOMEGALOVIRUS
    3. RETINITE A CYTOMEGALOVIRUS
    4. OESOPHAGITE A CYTOMEGALOVIRUS
    5. HERPES CUTANEOMUQUEUX

    1. TROUBLE RENAL
      La fréquence des complications rénales est fortement abaissée par l’hydratation concomittante impérative.
      Ces troubles sont réversibles dans un délai de 1 à 10 semaines après arrêt du traitement.
    2. CALCEMIE(DIMINUTION)
      Le foscarnet chélate les ions métalliques (Ca, Mg, Fe, Zn).
      L’hypocalcémie, parfois symptomatique, est observée dans un tiers des cas du fait d’une baisse importante du calcium ionisé. Cette baisse serait influencée par la vitesse de perfusion du foscarnet.
    3. KALIEMIE(DIMINUTION)
    4. PHOSPHOREMIE(DIMINUTION)
    5. PHOSPHOREMIE(AUGMENTATION)
    6. CALCEMIE(AUGMENTATION) (EXCEPTIONNEL)
    7. PARESTHESIE DES EXTREMITES
    8. NAUSEE
    9. VOMISSEMENT
    10. DIARRHEE
    11. PANCREATITE
    12. AMYLASEMIE(AUGMENTATION)
    13. ULCERATION GENITALE
      Il s’agit de lésions uniques ou multiples qui disparaissent à l’arrêt du traitement.
    14. CRISE CONVULSIVE (RARE)
    15. ANEMIE (RARE)
    16. CEPHALEE (RARE)
    17. VERTIGE (RARE)
    18. ASTHENIE (RARE)
    19. RASH MACULOPAPULEUX (RARE)
    20. THROMBOPHLEBITE (RARE)
    21. QT(ALLONGEMENT) (RARE)
      Pouvant être à l’origine de troubles du rythme cardiaque.
    22. DIABETE INSIPIDE (RARE)

    1. INSUFFISANCE RENALE
      La prudence s’impose lors de l’administration de foscarnet à des malades ayant une atteinte de la fonction rénale.

      Une atteinte rénale pouvant survenir durant l’administration de foscarnet, il est impératif de contrôler la créatinine sérique tous les deux jours en traitement d’attaque et une fois par semaine en traitement d’entretien. Un ajustement des posologies est à prévoir si la fonction rénale est modifiée. Pour prévenir cet effet, il est recommandé de maintenir une hydratation adéquate chez tous les patients.
    2. HYPOCALCEMIE
      En raison de la faculté du foscarnet à chélater les ions métalliques bivalents comme le calcium, l’admisnistration de ce médicament est associée à une diminution de la concentration sérique de calcium ionisé. Des précautions particulières doivent être prises chez les patients présentant un taux de calcium bas avant traitement et chez ceux recevant des médicaments connus pour abaisser la calcémie. Le calcium sanguin sera contrôlé régulièrement pendant le traitement.
    3. ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
      – En raison de l’élimination rénale du foscarnet, l’utilisation concomitante de médicaments inhibant la sécrétion tubulaire rénale peut modifier sa demi-vie plasmatique. L’association de foscarnet à des produits potentiellement néphrotoxiques peut accroître le risque de toxicité (addition ou synergie).

      – En cas de prescription de diurétiques, les thiazides sont recommandés.
    4. RECOMMANDATION
      – En cas de paresthésie des extrémités ou de nausées, il est recommandé de réduire la vitesse de perfusion.

      – En cas de vomissements, il est recommandé de prescrire des antiémétiques.

      – Des ulcérations génitales ont été décrites sous traitement par foscarnet.

      Après chaque miction, il est recommandé au patient d’observer une hygiène locale rigoureuse : lavage de la verge ou de la vulve à l’eau courante.

    1. HYPERSENSIBILITE A CE PRODUIT (absolue)
    2. GROSSESSE (relative)
      Il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal.
      En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du foscarnet lorsqu’il est administré pendant la grossesse.
      Compte tenu de la néphrotoxicité de la molécule, ce médicament est déconseillé tout au long de la grossesse.
    3. ALLAITEMENT (relative)
      En l’absence de données sur le passage dans le lait maternel, l’allaitement est déconseillé.

    Signes de l’intoxication :

    1. CALCEMIE(DIMINUTION)
    2. PARESTHESIE DES EXTREMITES
    3. PARESTHESIE
    4. CRISE CONVULSIVE
    5. INSUFFISANCE RENALE FONCTIONNELLE

    Traitement

    Des surdosages ont été rapportés. La plus forte dose était de 10 fois la dose normale.
    Les symptômes s’apparentent à une hypocalcémie aiguë avec sensation de fourmillement, paresthésie et occasionnellement convulsions, insuffisance rénale
    fonctionnelle.
    L’hémodialyse en augmentant l’élimination du foscarnet peut être bénéfique lors d’un surdosage sévère. La dialysance du foscarnet mesurée avec un dialyseur à membrane cellulosique type cuprophane est de 80 ml/min.

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)

    Posologie & mode d’administration

    Posologie Usuelle :
    Il est impératif d’adapter les posologies suivantes à l’état de la fonction rénale. Il est impératif d’associer au traitement une hydratation par perfusion.
    A / Atteintes à CMV chez l’adulte:
    – Traitement d’attaque :
    Le foscarnet
    sera administré à la dose de cent quatre vingt milligrammes par kilogramme par jour en deux ou trois perfusions d’une heure minimum chacune (soixante à quatre vingt dix minutes) associée impérativement à une hydratation.
    – Traitement d’entretien en cas
    de rétinite à CMV :
    Un traitement d’entretien est institué après cicatrisation ou après deux à trois semaines de traitement d’attaque.
    Le foscarnet est administré en une perfusion journalière d’environ deux heures à la posologie de quatre vingt dix à
    cent vingt milligrammes par kilogramme par jour, sept jours par semaine associé à l’hydratation.
    Ces posologies sont à moduler suivant l’état de la fonction rénale.
    Si la rétinite progresse au cours du traitement d’entretien, le patient doit être soumis
    à nouveau au traitement d’attaque.
    Pour les atteintes digestives, l’efficacité du traitement d’entretien n’a pas été établi.
    B / Infections à HSV chez l’adulte :
    – Traitement d’attaque :
    Le foscarnet sera administré pendant deux ou trois semaines ou
    jusqu’à cicatrisation des lésions. La dose habituelle est de quatre vingt milligrammes par kilogramme par jour en deux perfusions sur une heure minimum chacune, chez les patients à fonction rénale normale. En cas de réponse jugée insuffisante cette dose
    pourra être portée à cent vingt milligrammes par kilogramme par jour habituellement en trois perfusions.
    La posologie doit être adaptée à l’état de la fonction rénale. Le traitement doit être associé à une hydratation.
    – L’efficacité du traitement
    d’entretien des infections à virus herpès n’a pas été établie.
    ** Hydratation :
    L’attention est attirée sur l’importance de la prévention de la toxicité rénale du foscarnet par une hydratation convenable des patients.
    Il est recommandé de perfuser
    simultanément cinq cent millilitres à un litre de chlorure de sodium à neuf pour mille ou de glucose à cinq pour cent en adaptant un système de perfusion en Y.
    Lorsque le produit est perfusé dans une veine périphérique, l’hydratation intraveineuse
    simultanée tient lieu de dilution.
    .
    * Durée du traitement :
    Il est recommandé d’effectuer un traitement d’attaque de deux à trois semaines ou jusqu’à cicatrisation des lésions.
    Le traitement d’entretien de la rétinite doit théoriquement être poursuivi
    de façon prolongée.
    .
    Posologie particulière :
    – Enfant :
    Il n’existe pas d’information actuellement disponible sur l’utilisation du foscarnet chez l’enfant.
    – Patients sous hémodialyse :
    Il n’est pas recommandé d’administrer le foscarnet à des patients
    sous hémodialyse car les posologies n’ont pas été établies.
    .
    Mode d’administration :
    Le foscarnet doit être administré uniquement par voie intraveineuse dans une veine centrale (cathéter), ou dans une veine périphérique.
    Ne pas administrer le foscarnet
    en injection intraveineuse rapide.
    Ne pas administrer le foscarnet sans hydratation.
    * Instructions concernant la manipulation :
    Le foscarnet ne contient pas de conservateurs. Des doses individuelles de foscarnet peuvent être aseptiquement transférées
    dans une poche en plastique pour perfusion par la pharmacie hospitalière.
    La stabilité physico-chimique du foscarnet et des dilutions en parties égales avec du chlorure de sodium à neuf pour mille ou du glucose à cinq pour cent en poche PVC, est de sept
    jours.
    Selon les conditions de manipulation et les normes locales/internes à l’établissement hospitalier, cette durée de stabilité peut être réduite.
    Le contact accidentel du foscarnet sur la peau ou dans les yeux peut entraîner des irritations locales
    et des sensations de brûlures. Il est recommandé dans ce cas de rincer à l’eau la partie du corps concernée.
    * Précautions particulières de conservation :
    Si le produit a été réfrigéré, un précipité peut apparaître. Il est recommandé dans ce cas de
    remettre le flacon à température ambiante en l’agitant de façon répétée pour redissoudre le précipité. Ce phénomène n’entraîne aucune perte d’efficacité.
    .
    Incompatibilités physico-chimiques :
    Solutions de glucose à trente pour cent, d’amphotéricine B,
    d’acyclovir sodique, de ganciclovir, d’iséthionate de pentamidine, de triméthoprime-sulfaméthoxazole, de chlorhydrate de vancomycine et solutions pouvant contenir du calcium.
    Il est recommandé de ne pas administrer d’autres produits dans la même
    perfusion.


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