DALTEPARINE SODIQUE

DALTEPARINE SODIQUE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 25/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    sel sodique d’une héparine de basse masse moléculaire obtenue par dépolymérisation, au moyen d’acide nitreux, d’héparine de muqueuse intestinale de porc;la masse moléculaire relative moyenne est de 5600 à 6400,avec une valeur caractéristique de 6000 env

    Ensemble des dénominations

    BAN : DALTEPARIN SODIUM

    CAS : 9041-08-1

    DCIR : DALTEPARINE SODIQUE

    USAN : DALTEPARIN SODIUM

    autre dénomination : DALTEPARIN SODIUM

    autre dénomination : FRAGMENTS DU GLYCOSAMINOGLYCANE HEPARINE

    autre dénomination : GLYCOSAMINOGLYCANE HEPARINE FRAGMENTS

    autre dénomination : TEDELPARINE SODIQUE

    bordereau : 2718

    code expérimentation : Kabi-2165

    dci : daltéparine sodique

    rINN : DALTEPARIN SODIUM

    sel ou dérivé : NADROPARINE CALCIQUE

    sel ou dérivé : REVIPARINE SODIQUE

    sel ou dérivé : TINZAPARINE SODIQUE

    sel ou dérivé : ENOXAPARINE SODIQUE

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. ANTITHROMBOTIQUE (principale certaine)
    2. ANTICOAGULANT (secondaire certaine)
      A fortes doses.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      La daltéparine inhibe le facteur X activé (Xa) et le facteur IIa en présence d’antithrombine III, s’oppose à l’action de la thrombine nécessaire à l’activation du facteur VIII en facteur VIII activé (VIIIa) et du facteur V en facteur V activé (Va).
      Il en résulte une activité antithrombotique utilisable dans la prophylaxie et le traitement des thromboses.
      Il en résulte également une activité anticoagulante réduite (réduction du risque hémorragique) :
      – Lancet 1993;341:259-265.
      Une activation de la fibrinolyse, due à une augmentation du taux d’activateur du plasminogène, participerait également à l’activité antithrombotique.

    1. ANTITHROMBOTIQUE (principal)
    2. ANTICOAGULANT (accessoire)

    1. THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE(TRAITEMENT) (principale)
      Avec relais précoce éventuel par les antivitamines K :
      – Presse Med 1992;21:65-68.
      Méta-analyse :
      – Drugs 1996;52:30-37.
    2. MALADIE THROMBOEMBOLIQUE(PREVENTION) (principale)
      Surtout en cas de thrombopénie à l’héparine.
      Prévention des thromboembolies après traumatisme spinal :
      – Ann Intern Med 1990;113:571-574.
      En cas de thrombopénie induite par l’héparine, il convient de faire un test d’agrégation plaquettaire car il existe un risque de sensibilité croisée avec l’héparine :
      – Drugs 1992;44:858-880.
      Autre référence :
      – Semin Thromb Hemost 1985;11:526-529.
    3. HEMODIALYSE(ADJUVANT) (principale)
      Notamment chez les sujets à risque hémorragique élevé.
    4. CIRCULATION EXTRACORPORELLE(ADJUVANT) (principale)
    5. RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE (à confirmer)
      11 malades sur 12 améliorés dont 6 avec rémission complète :
      – Aliment Pharmacol Ther 1999;13:1323-1328.
    6. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (à confirmer)
      Formes ischémiques. Essai randomisé vs aspirine chez des sujets ayant une fibrillation auriculaire. Pas de différences observées entre les 2 traitements :
      – Lancet 2000;355:1205-1210.
    7. CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE(ADJUVANT) (à confirmer)
      A la suite d’une arthroplastie de hanche, l’administration seulement péri-opératoire de daltéparine réduit le risque d’accident thromboembolique sans risque hémorragique important. Essai randomisé contre warfarine chez 1472 patients :
      – Arch Intern Med 2000;160:2199-2207.
      D’autres préfèrent un traitement pré- et post-opératoire poursuivi après la sortie de l’hôpital. Essai randomisé contre warfarine chez 569 patients :
      – Arch Intern Med 2000;160:2208-2215.

    1. HYPOALDOSTERONISME (CERTAIN )
      – BMJ 1990;300:1437-1438.
      – Presse Med 1991;20:35.
    2. KALIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
      Liée à une réduction de la sécrétion d’aldostérone. Surveillance nécessaire, en particulier lors de l’association à d’autres agents hyperkaliémiants :
      – BMJ 1990;300:1437-1438.
      – Presse Med 1991;20:35.
      – Eur J Clin Pharmacol 1992;43:185-187.
      Nécessiterait de surveiller la kaliémie, en particulier lors de traitement de plus de 7 jours:
      – Current Prob in Pharmacovigilance 1999;25:6.
    3. HEMATOME AU POINT D’INJECTION (CERTAIN RARE)
    4. HEMORRAGIE RETROPERITONEALE (CERTAIN )
      Un cas décrit:
      – Ann Pharmacother 2001;35:261
    5. ERYTHEME CUTANE (CERTAIN TRES RARE)
      Peut annoncer l’apparition d’une nécrose.
      Un cas de lésion cutanée au site d’injection :
      – Eur J Haematol 1992;48:234.
    6. NECROSE CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas au site d’injection sous-cutané, chez un sujet âgé :
      – Am J Hematol 1995;49:253-254.
    7. THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
      Il convient de surveiller la numération plaquettaire, avant le traitement, au sixième jour puis tous les trois jours pendant deux semaines si le traitement est poursuivi.
      Le risque hémorragique et la fréquence de survenue des thrombopénies (de l’ordre de 0,001 % des patients) seraient réduits par rapport à l’héparine. Quelques cas ont été rapportés :
      – Drugs 1990;40:498-530.
      – Drugs 1992;44:858-888.
      Point sur les thrombopénies sous héparine :
      – Sang Thrombose Vaisseaux 1993;5,Suppl4:64-68 et 69-72.
      Autres références :
      – N Engl J Med 1995;332:1330-1335.
      – N Engl J Med 1995;332:1374-1376.
    8. OSTEOPOROSE (CERTAIN TRES RARE)

    1. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. NON

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Risque de surdosage :
      – Thromb Res 1985;40:129-133.
    2. TROUBLE DE L’HEMOSTASE
    3. ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
    4. HYPERTENSION ARTERIELLE NON CONTROLEE
    5. PERICARDITE
    6. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
    7. THROMBOPENIE
      Antécédent de thrombopénie sous héparine.

    1. GROSSESSE
    2. ALLAITEMENT
    3. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
    4. HEMORRAGIE ACTIVE
    5. ENDOCARDITE BACTERIENNE
    6. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL HEMORRAGIQUE
    7. ULCERE GASTRODUODENAL

    Voies d’administration

    – 1 – SOUS-CUTANEE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    Posologie et mode d’administration

    L’activité de la daltéparine est exprimée en unités internationales (UI). L’unité internationale correspond à l’activité anti-Xa d’une unité du premier étalon international d’héparine de bas poids moléculaire (OMS 85 600). Le poids moléculaire moyen est
    de 4 000 à 6 000 daltons.
    Le dosage de la daltéparine en unité par millilitre varie d’une présentation à l’autre, il est par conséquent indispensable de contrôler le dosage lorsque l’on est amené à changer de présentation.

    Ne pas administrer par voie
    intramusculaire.

    Prophylaxie de la maladie thrombo-embolique :
    – risque thrombo-embolique moyen (chirurgie générale) :
    + le jour de l’intervention, deux à quatre heures avant l’intervention, deux mille cinq cents unités internationales anti-Xa, par
    voie sous cutanée;
    + les jours suivants, deux mille cinq cents unités internationales anti-Xa, une fois par jour, par voie sous cutanée;
    – risque thrombo-embolique élevé (chirurgie oncologique et orthopédique) :
    + le jour de l’intervention, deux à
    quatre heures avant l’intervention, deux mille cinq cents unités internationales anti-Xa, puis à nouveau deux mille cinq cents unités internationales anti-Xa douze heures plus tard, par voie sous cutanée;
    + les jours suivants, cinq mille unités
    internationales anti-Xa, une fois par jour, ou deux mille cinq cents unités internationales anti-Xa, deux fois par jour, par voie sous cutanée;
    Aucune surveillance de la coagulation n’est requise.
    Le traitement prophylactique doit être poursuivi durant
    toute la période de risque ou jusqu’à déambulation complète du patient.

    Hémodialyse :
    – dose initiale, par voie intraveineuse directe, de trente à trente-cinq unités internationales anti-Xa par kilogramme de poids corporel;
    – dose d’entretien, par voie
    intraveineuse, de dix à quinze unités internationales anti-Xa par kilogramme de poids corporel et par heure.
    Les doses devront être ajustées si des thromboses surviennent dans le circuit de circulation extracorporel et/ou si l’activité anti-Xa est en
    dessous de zéro virgule quatre (0,4) unité internationales par millilitre ou si l’activité anti-Xa est au dessus de un virgule deux (1,2) unités anti-Xa internationales par millilitre.

    Traitement curatif de la maladie thrombo-embolique :
    – le premier
    jour, dose de départ, par voie intraveineuse ou sous-cutanée, de cent à cent vingt unités internationales anti-Xa par kilogramme de poids corporel, toute les douze heures;
    – les jours suivants, adaptation de la posologie de départ en fonction de
    l’activité anti-Xa mesurée trois à quatre heures après injection sous-cutanée.
    La fourchette thérapeutique se situe entre zéro virgule cinq (0,5) et une unité anti-Xa internationales par millilitre et entre zéro virgule trois (0,3) et zéro virgule six
    (0,6) unité anti-Xa internationales par millilitre chez le sujet à risque hémorragique.

    La surveillance du traitement n’est pas nécessaire dans le traitement prophylactique sauf chez le sujet à faible poids corporel ou insuffisant rénal sévère. Elle
    repose sur la mesure de :
    – l’activité anti-Xa, trois à quatre heures après injection sous-cutanée, à J2, J5, J10, dans le traitement curatif,
    – la numération plaquettaire, avant le traitement, au sixième jour puis tous les trois jours pendant deux
    semaines si le traitement est poursuivi.
    En cas de thrombopénie induite par l’héparine, il convient de faire un test d’agrégation plaquettaire car il existe un risque de sensibilité croisée avec l’héparine :
    – Drugs 1992;44:858-880.
    Autre référence :

    Semin Thromb Hemost 1985;11:526-529.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    4
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Absorption
    Après administration sous-cutanée, l’inhibition du facteur Xa dure environ 24 heures.
    La biodisponibilité est de 90 %.

    Demi-Vie
    La demie-vie d’élimination plasmatique est de 4 heures après injection sous cutanée.

    Elimination
    *Voie rénale : la daltéparine est éliminée par voie rénale par un mécanisme non dose-dépendant.

    Bibliographie

    – Presse Med 1982;12:1875.
    – Presse Med 1983;12:643.
    – Nouv Rev Fr Hematol 1983;25:208.
    – N Engl J Med 1991;324:1565-1574. (Revue générale)
    – Drugs 1992;44:858-888. (Revue générale)
    – Therapie 1992;47:557-560. (Pharmacocinétique)
    – Clin Pharm
    1993;12:892-899. (Revue générale)
    – J Clin Pharmacol 1991;31:298-306. (Revue générale)
    – Pharmacol Rev 1994;46:89-109.
    – Drugs 1996;52:276-305.
    – Drugs 1997;53:736-751.
    – N Engl J Med 1997;337:688-698.
    – Pharmacotherapy 1999;9:1395-1605.
    – Drugs
    2000;60:203-237. (Pharmacologie et efficacité clinique : 157 références)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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