LOVASTATINE
LOVASTATINE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/4/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Bibliographie
Identification de la substance
Formule Chimique :
1,2,6,7,8,8A-HEXAHYDRO-BETA-DELTA-DIHYDROXY-2,6-DIMETHYL-8-(2-METHYL -1-OXOBUTYL)-1-NAPHTALENE HEPTANOIQUE ACIDE DELTA LACTONEEnsemble des dénominations
BAN : LOVASTATIN
CAS : 75330-75-5
DCIR : LOVASTATINE
USAN : LOVASTATIN
autre dénomination : MEVILONINE
autre dénomination : MK 803
bordereau : 2789
rINN : LOVASTATIN
sel ou dérivé : ATORVASTATINE
sel ou dérivé : FLUVASTATINE
sel ou dérivé : PRAVASTATINE
sel ou dérivé : SIMVASTATINEClasses Chimiques
- HYPOLIPIDEMIANT (principale certaine)
- HYPOCHOLESTEROLEMIANT (principale certaine)
- INHIBITEUR DE LA HMG-COA REDUCTASE (principale certaine)
- FIBRINOLYTIQUE (à confirmer)
En augmentant l’activité du système fibrinolytique endothélial, pourrait réduire la progression de la plaque d’athérome ainsi que la mortalité par accident cardiovasculaire:
– Cir Res 1998;83:683-690. - SUBSTRAT DU CYTOCHROME P 450 3A4 (principale certaine)
Clin Pharm Ther 2000;67:201-214 - SUBSTRAT DU CYP 3A4 (principale certaine)
Clin Pharm Ther 2000;67:201-214
Mécanismes d’action
- principal
Réduit la biosynthèse du cholestérol en inhibant la bêta-hydoxy beta-méthylglutaryl coenzyme A réductase, qui catalyse la conversion de l’hydroxyméthylglutarate en mévalonate, précurseur du cholestérol endogène.
Réduit les LDL et augmente les HDL:
– Am J Cardiol 1986;57:933-939.
La réduction des LDL en cas d’hypercholestérolémie familiale serait dûe à une augmentation de leur élimination.
– Proc Nat Acad Sci 1983;80:4124-4128.
Chez les autres sujets, la baisse du taux de LDL serait dûe principalement à une diminution de leur production.
– J Lipid Res 1985;26:1464-1475.
Pourrait réduire la production de la protéine bêta amyloïde impliquée dans la maladie d’Alzheimer :
– Proc Natl Acad Sci USA 1998;95:6460-6464.
Posséderait une activité inhibitrice du proteasone à l’origine d’un arrêt de la prolifération cellulaire indépendante de la HMGCo réductase; cette activité pourrait être à l’origine d’une réduction de l’incidence des cancers:
– Proc Nat Acad Sci 1999;96:7797-7802.
Indépendamment de l’activité hypocholestérolémianrte, les statines possèderaient une activité favorable sur la fonction endothéliale qui serait liée à une augmentation de la production de monoxyde d’azote par les cellules endothéliales. Possèderaient également une activité anti-inflammatoire et antioxydante qui participeraient à leurs effets coronaro et cérébroprotecteur :
– Circulation 2000;101:207-213.
– Stroke 1999;30:1969-1973. - secondaire
En augmentant l’activité du système fibrinolytique endothélial, pourrait réduire la progression de la plaque d’athérome ainsi que la mortalité par accident cardiovasculaire:
– Cir Res 1998;83:683-690.
*Indépendamment de l’activité hypocholestérolémianrte, les statines possèderaient une activité favorable sur la fonction endothéliale qui serait liée à une augmentation de la production de monoxyde d’azote par les cellules endothéliales. Possèderaient également une activité anti-inflammatoire et antioxydante qui participeraient à leurs effets coronaro et cérébroprotecteur :
– Circulation 2000;101:207-213.
– Stroke 1999;30:1969-1973.
Posséderait une activité immunomodulatrice liée à une réduction de l’expression du complexe majeur d’histocompatibilité de clase III qui contribuerait à son rôle favorable au cours des transplantations:
– Nat Med 2000;6:1399-1402
- HYPOCHOLESTEROLEMIANT (principal)
En cinq ans, abaissement du taux de cholestérol total de 30% et du LDL-cholestérol de 40%, augmentation du HDL de 12% (745 cas traités pendant 5 ans) :
– Arch Intern Med 1993;153:1079-1087. - HYPOLIPEMIANT (principal)
- HYPERCHOLESTEROLEMIE (principale)
– N Engl J Med 1988;318:81-86.
– N Engl J Med 1993;328:1213-1219.
3390 femmes traitées :
– Ann Intern Med 1993;118:850-855.
Une revue générale de 16 essais sur les traitements par les statines montre une réduction de 20 à 30% du LDL cholestérol, de la mortalité globale, des accidents vasculaires cérébraux et de la mortalité cardiaque. Pas d’augmentation du risque de maladies non cardiovasculaires ni de cancer :
– JAMA 1997;278:313-321.
Regroupement de 17 essais chez plus de 20 000 malades ; réduction de 20 à 30 % de la mortalité et des accidents cardiovasculaires majeurs :
– Arch Intern Med 1999;159:1793-1802. - HYPERCHOLESTEROLEMIE FAMILIALE HOMOZYGOTE (à confirmer)
– Pediatrics 1996;97:619-628.
Etude randomisée chez 132 adolescents: abaissement de 25% du cholestérol LDL: efficacité clinique à long terme inconnue:
– JAMA 1999;281:137-144. - INSUFFISANCE CORONARIENNE(PREVENTION) (à confirmer)
Etude randomisée chez 6500 sujets, surtout des hommes, sans antécédents coronariens, avec cholestérol LDL élevé, suivis de 1 à 5 ans: réduction de 25% de la cholestérolémie, et réduction significative du risque coronarien:
– JAMA 1998;279:1615-1622.
Efficace même chez des sujets à faible risque :
– Eur Heart J 2000;21:1572-1573 et 1627-1633. - ANGIOPLASTIE CORONAIRE(ADJUVANT) (à confirmer)
Amélioration du résultat à 2 ans :
– Eur Heart J 1999;20:1393-1406. - ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL(PREVENTION) (à confirmer)
Méta-analyse des essais randomisés. Une monothérapie réduirait le risque d’AVC, surtout en prévention secondaire (environ 30%) :
– Arch Intern Med 1997;157:1305-1310. - GREFFE DE COEUR(ADJUVANT) (à confirmer)
Traitement de l’hyperlipidémie post-tranplantation cardiaque et rénale par le faibles doses de lovastatine; étude chez 24 malades:
– J Intern Med 1997;244:483-490. - GREFFE DE REIN(ADJUVANT) (à confirmer)
Traitement de l’hyperlipidémie post-tranplantation cardiaque et rénale par le faibles doses de lovastatine; étude chez 24 malades:
– J Intern Med 1997;244:483-490.
- DOULEUR MUSCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Associées à une élévation de la créatine phosphokinase (quatre cas) :
– Lancet 1989;2:1097-1098. - MYOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT IMMUNOSUPPRESSEURFréquence estimée à 2 pour 1000, augmentée lors de l’association avec un traitement immunosuppresseur, ou des fibrates, ou de l’acide nicotinique. En cas de traitement immunosuppresseur associé, ne pas dépasser 20 mg/j de lovastatine :
– Am J Cardiol 1988;62:28J-33J. - RHABDOMYOLYSE (CERTAIN TRES RARE)
Un cas chez un sujet recevant également de l’érythromycine, 13 cas déjà connus dont 9 cas lors de l’association avec la ciclosporine ou le gemfibrozil :
– Ann Intern Med 1988;109:682.
En association avec le gemfibrozil :
– Ann Intern Med 1990;112:228-230.
Un cas responsable d’une insuffisance rénale aiguë fatale lors de l’association avec l’érythromycine :
– West J Med 1991;154:213-215.
Jamais observée au cours d’un essai contrôlé chez plus de 8000 sujets :
– Am J Med 1991;11,Suppl1B:29S-30S.
Un cas avec insuffisance rénale liée à la myoglobinurie, chez un sujet présentant une insuffisance rénale préexistante :
– Nephrol Dial Transplant 1996;11:2059-2060. - CPK(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
Transitoire et modérée :
– Lancet 1989;1:725.
Après exercice musculaire, sans signe de rhabdomyolyse :
– JAMA 1990;264: 2992.
CPK très rarement à un taux élevé au cours d’un essai contrôlé chez plus de 8000 sujets. Le pourcentage de sujets présentant une élévation des CPK sous lovastatine ne serait pas différent de celui observé dans le groupe placebo :
– Am J Med 1991;11,Suppl1B:25S-30S. - NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- DIARRHEE (CERTAIN RARE)
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Survient chez environ 2% des sujets traités et apparaît généralement 3 à 12 mois après le début du traitement; réversible lentement à l’arrêt du traitement.
Si le taux des transaminases est supérieur à 3 fois la valeur normale, le traitement sera interrompu :
– Am J Cardiol 1988;62:28J-33J.
N’est apparu que pour des doses supérieures ou égales à 40 mg/j au cours d’un essai contrôlé chez plus de 8000 sujets. N’a eu aucune incidence clinique :
– Am J Med 1991;91,Suppl1B:25S-30S. - HEPATITE MIXTE (CERTAIN )
Un cas décrit :
– Dig Dis Sci 1994;39:2032-2033.
Un cas décrit, deux cas rapportés :
– Dig Dis Sci 1994;39:2032-2033. - HEPATITE CHOLESTATIQUE (CERTAIN )
Deux cas, après 7 semaines et 3 ans de traitement, confirmé par biopsie, lentement réversible à l’arrêt :
– Dtsch Med Wochenschr 1995;120:252-256. - SECHERESSE DE L’OEIL (CERTAIN RARE)
- CATARACTE (CERTAIN TRES RARE)
- ANXIETE (CERTAIN TRES RARE)
– Am J Med 1993;95:548-549. - TROUBLE DU SOMMEIL (CERTAIN TRES RARE)
L’incidence ne serait pas supérieure à celle observée dans un groupe traité par régime seul :
– JAMA 1990;264:1105.
Autre publication :
– Am J Med 1993;95:548-549.
Deux cas de troubles du sommeil chez des enfants; réversibles à l’arrêt du traitement :
– Lancet 1994;343:973.
Trois cas décrits, chez des enfants :
– Lancet 1994;343:973.
Cauchemars ou insomnie. Effets rapportés à la pharmacovigilance suédoise:
– Reactions 2001;833:7 - OLIGOSPERMIE (A CONFIRMER )
Un cas réversible à l’arrêt du traitement :
– Ann Intern Med 1990;112:549-550. - IMPUISSANCE (A CONFIRMER )
Un cas, après 4 semaines de traitement, même réaction lors de la prise ultérieure de pravastatine :
– Ann Pharmacother 1996;30:192. - ANOREXIE (CERTAIN TRES RARE)
Trois cas décrits, chez des enfants :
– Lancet 1994;343:973. - TROUBLE DE LA VISION (A CONFIRMER )
Un cas décrit :
– Ann Intern Med 1989;110:410-411. - SYNDROME LUPIQUE (A CONFIRMER )
2 cas :
– Arch Intern Med 1991;151:1667-1668. - ANOSMIE (A CONFIRMER )
Déficit olfactif. un cas après huit jours de traitement :
– Laryngorhinootologie 1992;71:483-484. - NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (A CONFIRMER )
Un cas après 2 ans de traitement se manifestant par des paresthésies (réversible en 8 semaines). Réaction identique lors de l’utilisation de pravastatine :
– Ann Intern Med 1994;120:970.
3 cas après 5 à 7 ans de traitement (3 autres cas après 3 à 6 ans de traitement par la simvastatine, 1 cas après 2 ans et demi de traitement par la pravastatine):
– Eur J Clin Pharmacol 1999;54:835-838. - FIEVRE (A CONFIRMER )
Un cas d’hyperthermie récurrente, sévère :
– West J Med 1994;161:427-428. - ANEMIE HEMOLYTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas, après 3 semaines de traitement, réversible à son arrêt, pas de réaction croisée avec la simvastatine :
– Am J Med 1995;99:328-329. - DERMATOMYOSITE (A CONFIRMER )
Un cas, après 2 ans de traitement :
– Postgrad Med J 1996;72:694. - ICHTYOSE (A CONFIRMER )
Un cas :
– Eur J Clin Pharmacol 1996;6:581-583.
- INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE
N’exercerait pas d’effet néfaste sur le cours de la grossesse ou sur le foetus :
– Reproductive Tocicol 1996;10:439-446.
- ASSOCIATION MEDICAMENTEUSE
Risque accru de myopathie lors de l’assocaition aux immunosupresseurs, aux dérivés du clofibrate ou à l’acide nicotinique :
– Am J Cardiol 1988;62:28J-33J. - PECTINE
Un régime riche en pectine ou en fibres réduirait fortement l’activité hypolipémiante de la lovastatine, probablement en diminuant sa résorption intestinale :
– Lancet 1991;338:706. - INSUFFISANCE RENALE
Diminuer la posologie en cas d’insuffisance rénale préexistante :
– Nephrol Dial Transplant 1996;11:2059-2060.
- HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
- MALADIE HEPATIQUE PREEXISTANTE
- ENFANT
Information manquante. - GROSSESSE
- ALLAITEMENT
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle par voie orale :
– Adulte : vingt à quarante milligrammes par jour en plusieurs prises.
Dose maximale : quatre-vingts milligrammes par jour en plusieurs prises.
Surveillance du traitement : faire un dosage des transaminases toutes les 4 à 6
semaines lors des traitements prolongés.Diminuer la posologie en cas d’insuffisance rénale préexistante :
– Nephrol Dial Transplant 1996;11:2059-2060.
Bibliographie
– JAMA 1987;258:3532-3536.
– Clin Pharm 1988;7:21-36.
– Drugs 1988;36:429-454.
– Am J Med Sci 1988;296:426-428.
– J Clin Pharmacol 1989;29:975-82.
– Drug Saf 1991;6:118-130. (Effets secondaires)
– Am J Med 1991;91:S1B.
– Ann Intern Med 1993;118:850-855.
(Effets secondaires)
– Ann Pharmacother 1995;29:743-759. (Revue générale)
– Drug Saf 2000;23:197-213. (Effets secondaires)Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- LOVAPID (ISRAEL)
- MEVACOR (HONG-KONG)
- MEVACOR (BRESIL)
- MEVACOR (CANADA)
- MEVACOR (COREE DU SUD)
- MEVACOR (DANEMARK)
- MEVACOR (EQUATEUR)
- MEVACOR (ESPAGNE)
- MEVACOR (VENEZUELA)
- MEVACOR (USA)
- MEVACOR (REPUBLIQUE DOMINICAINE)
- MEVACOR (TURQUIE)
- MEVACOR (MEXIQUE)
- MEVACOR (NORVEGE)
- MEVACOR (PEROU)
- MEVINACOR (PORTUGAL)
- MEVINACOR (REPUBLIQUE DOMINICAINE)
- MEVINACOR (AMERIQUE CENTRALE)
- MEVINACOR (ALLEMAGNE)
- NERGADAN (ESPAGNE)
- TAUCOR (ESPAGNE)