CARBOPLATINE
CARBOPLATINE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/4/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
cis-diammine(1,1-cyclobutanedicarboxylato)platinum (II)Ensemble des dénominations
BAN : CARBOPLATIN
CAS : 41575-94-4
DCF : CARBOPLATINE
DCIR : CARBOPLATINE
USAN : CARBOPLATIN
autre dénomination : CBDCA
bordereau : 2795
code expérimentation : JM-8
code expérimentation : NSC-241240
dci : carboplatine
rINN : CARBOPLATIN
sel ou dérivé : CISPLATINEClasses Chimiques
- ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
- AGENT ALKYLANT (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Probablement identique au cisplatine : interférence avec la synthèse de l’ADN due à la formation de liaisons croisées intra et inter chaînes, entraînerait une phosphorylation sélective des protéines nucléaires des cellules tumorales qui serait responsable de la mort cellulaire.
- ANTICANCEREUX (principal)
- CANCER DE L’OVAIRE (principale)
Habituellement administré en association notamment avec le cyclophosphamide et/ou la doxorubicine.
Serait aussi efficace seul; essai multicentrique randomisé chez plus de 1500 malades:
– Lancet 1998;352:1571-1576. - CANCER DU POUMON A PETITES CELLULES (principale)
- CANCER ORL (principale)
- LEUCEMIE AIGUE (à confirmer)
Leucémie aiguë non lymphoblastique :
– J Clin Oncol 1991;9:39-43.
Faible efficacité chez l’enfant (essai de phase II) :
– Cancer 1997;80:311-316. - CANCER DU TESTICULE (secondaire)
Dans le cancer non séminomateux, le carboplatine est inférieur au cisplation eb termes de réponse objective. - SEMINOME DU TESTICULE (secondaire)
Après l’intervention, le carboplatine est une alternative efficace à la radiothérapie:
– J Clin oncol 2001;19:101-104 - CANCER DU COL DE L’UTERUS (principale)
- CANCER DE LA VESSIE (principale)
Dans les formes urothéliales à cellules transitionnelles, serait plus efficace et mieux toléré que le cisplatine (étude pilote) :
– Cancer 1996;78:1775-1780.
Associée à la gemcitabine, est aussi efficace et mieux toléré que le traitement standard dans des cancers évolués localement ou métastasés Etude de phase III .405 patients randomisés:
– J Clin Oncol 2000;18:3068-3077 - CANCER DU POUMON NON A PETITES CELLULES (principale)
Dans les formes non à petites cellules, serait plus efficace et mieux toléré que le cisplatine (étude pilote) :
– Cancer 1996;78:1701-1707.
Etude pilote de l’association carboplatine+paclitaxel et radiothérapie chez 29 malades atteints de formes évoluées :
– Cancer 2000;89:534-542. - GLIOME MALIN CEREBRAL (à confirmer)
Etude pilote de l’association carboplatine+ teniposide+ radiothérapie:
– Cancer 1998;82:355-361. - CHOLANGIOCARCINOME (principale)
Etude pilote chez 14 malades inopérables: l’association leucovorine + 5FU + carboplatine entrainerait 20% de réponses objectives:
– Cancer 1998;82:2321-2325.
- FIEVRE (CERTAIN RARE)
– Med Letter (France) 1989;11:101-102. - REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN )
Cinq cas se manifestant par une éruption cutanée, un érythème facial, une rhinorrhée, de la toux, chez des jeunes enfants :
– Cancer 1995;75:1171-1175.
24 cas de réaction d’hypersensibilité sur 205 femmes, allant d’une éruption prurigineuse au choc:
– J Clin Oncol 1999;17:1141-1145. - CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas chez une femme lors d’une 2ème cure par voie intrapéritonéale pour le traitement d’un cancer de l’ovaire:
– Gynecol Oncol 1999;72:431-432. - ALOPECIE (CERTAIN RARE)
– Med Letter (France) 1989;11:101-102. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
– Med Letter (France) 1989;11:101-102. - NEVRITE OPTIQUE (CERTAIN RARE)
Névrite optique avec atteinte maculaire.
– Ann Oncol 1993;4:337-338.
Un cas de névrite optique bilatérale réversible en un an, à la suite d’un traitement associant cisplatine et carboplatine :
– Acta Neurol Scand 1997;96:260-261. - CECITE (CERTAIN RARE)
Deux cas transitoires après utilisation de fortes doses chez des femmes insuffisantes rénales :
– Lancet 1992;339:558.
Autre publication :
– Lancet 1992;339:558. - INSUFFISANCE RENALE (CERTAIN RARE)
– Ann Intern Med 1989;110:409. - INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN )
Deux cas rapportés après traitement par voie péritonéale :
– Am J Med 1991;90:386-391.
Un cas, partiellement réversible, chez un enfant traité par de fortes doses :
– Med Pediatr Oncol 1995;25:473-474.
Autre référence :
– Br J Cancer 1991; 63:158. - CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
– Med Letter (France) 1989;11:101-102. - ACIDOSE HYPERCHLOREMIQUE (CERTAIN )
Acidose métabolique avec hyperchlorémie chez un enfant de 6 mois après une dose de 450 mg/m2 :
– Anticancer Res 1989;9:427. - KALIEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
- MAGNESEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
- CALCEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- DIARRHEE (CERTAIN RARE)
- CONSTIPATION (CERTAIN RARE)
Les effets secondaires du carboplatine sont dans l’ensemble moins fréquents que ceux du cisplatine, sauf en ce qui concerne l’atteinte médullaire :
– Med Letter (France) 1989;11:101-102. - TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Pour une dose de 1.8 à 2 grammes/m2. - PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
- LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
– Med Letter (France) 1989;11:101-102. - ANEMIE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES– Med Letter (France) 1989;11:101-102.
- THROMBOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESApparait surtout quand il existe une réduction de la fonction rénale.
- APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESPour des doses supérieures à 1200 mg/m2.
- TOXICITE NEUROLOGIQUE (A CONFIRMER )
Trois cas de neuropathies sévères chez des patients ayant manifesté des signes d’atteintes nerveuses au cours de traitement précédant par le cisplatine :
– J Neurol Neurosurg Psychiatry 1998;64:667-669. - NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (CERTAIN RARE)
– Cancer Treat Rev 1985;12:125-136. - DYSGUEUSIE (CERTAIN )
- TOXICITE AUDITIVE (CERTAIN FREQUENT)
Pour des doses de 1.8 à 2 grammes/m2.
Moins ototoxique que le cisplatine. Il n’y a pas habituellement de surdité clinique :
– Cancer Chemother Pharm1990;26:232-234.
Controverse des études précédentes: la perte d’audition serait presque constante pour des doses de 2 g/m2:
– Bone Marrow Transplant 1998;22:669-674. - ACUITE AUDITIVE(DIMINUTION) (A CONFIRMER )
Chez 5 patients sur 27 :
– Cancer Chemother Pharmacol 1990;26:232-234.
Chez les enfant traités par de fortes doses (dose cumulative de 500 à 1300 milligrammes) en traitement de consolidation après une induction par le cisplatine pour une tumeur cérébrale :
– Med Pediatr Oncol 1996;26:95-100. - MICROANGIOPATHIE THROMBOTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas d’anémie hémolytique microangiopathique et thrombotique décrit avec une augmentation du facteur Willebrand :
– Cancer 1989;64:1017-1080. - LEUCEMIE PROMYELOCYTAIRE AIGUE (A CONFIRMER )
Un cas :
– Lancet 1994;344:1361. - LEUCEMIE (CERTAIN TRES RARE)
Type de leucémie non précisé: érude cas-témoins de près de 29 000 femmes traitées pour cancer de l’ovaire: augmentation modérée du risque de leucémie:
– N engl J Med 1999;340:351-357. - BLOC AURICULOVENTRICULAIRE COMPLET (A CONFIRMER )
Premier cas décrit :
– Presse Med 2000;29:654-655.
- INSUFFISANCE RENALE
Adapter la posologie:
Si clairance de la créatinine >60 ml/mn: 360mg/m2.
Si clairance de la créatinine entre 41 et 59 ml/mn: 250mg/m2.
Si clairance de la créatinine entre 16 et 40 ml/mn: 200mg/m2. - SUJET AGE
- ENFANT
- HYPERSENSIBILITE
Connue aux dérivés du platine. - GROSSESSE
En raison des effets mutagènes, embryotoxiques et tératogènes chez l’animal. - ALLAITEMENT
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- APLASIE MEDULLAIRE SEVERE
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie intraveineuse :
Trois à quatre cents milligrammes par mètre carré de surface corporelle par cure, avec habituellement une perfusion de trente minutes toutes les quatre semaines.
La dose est à adapter en fonction de la clairance
de la créatinine:
Si clairance de la créatinine >60 ml/mn: 360mg/m2.
Si clairance de la créatinine entre 41 et 59 ml/mn: 250mg/m2.
Si clairance de la créatinine entre 16 et 40 ml/mn: 200mg/m2.Utilisé à fortes doses dans des protocoles de
chimiothérapie intensive avec autogreffe de moëlle ou de cellules souches hématopoiétiques périphériques et facteur de croissance hématopoiétique.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
90
minute(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénale
– 3 –
ELIMINATION
hémodialyseRépartition
Peu lié aux protéines plasmatiques : 25%.
Demi-Vie
Une heure et demi.
Métabolisme
Peu métabolisé.
Elimination
(VOIE RENALE)
Elimination par filtration glomérulaire qui se fait essentiellement sous forme inchangée.
Ne serait pas l’objet d’une sécrétion tubulaire.
(HEMODIALYSE)
-Néphrologie 1995;16:233-238
Bibliographie
– Drug Intell Clin Pharm 1988;22:843-849. (REVUE GENERALE)*
– Drugs 1989;37:162-190. (REVUE GENERALE)
– J Clin Oncol 1991;9:100-110. (PHARMACOCINETIQUE) essai de phase 1. Perf sur 21 jours. *
– Med Letter (France) 1989;11:101-102. (EFFETS SECONDAIRES)
–
Drug Saf 1995;13:228-244. (EFFETS SECONDAIRES)*
– Drugs 2000;59 (suppl 4): 1-38
– Dossier CNHIM 2001;22:121
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- CARBOPLAT (ALLEMAGNE)
- CARBOPLATIN (AUTRICHE)
- CARBOTANIL (ARGENTINE)
- PARAPLATIN (ARGENTINE)
- PARAPLATIN (FINLANDE)
- PARAPLATIN (PHILIPPINES)
- PARAPLATIN (SUISSE)
- PARAPLATIN (USA)
- PARAPLATIN (BELGIQUE)