NIFLUMIQUE ACIDE

NIFLUMIQUE ACIDE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 14/1/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    acide 2-[[3-(trifluorométhyl)phényl]amino]-3-pyridine carboxylique

    Ensemble des dénominations


    CAS : 4394-00-7
    DCI : ACIDE NIFLUMIQUE

    autre dénomination : ACIDE NIFLUMIQUE*

    bordereau : 95

    code expérimentation : UP-83

    rINN : NIFLUMIC ACID

    sel ou dérivé : MORNIFLUMATE

    sel ou dérivé : NIFLUMIQUE ACIDE GLYCINAMIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : ACIDE NIFLUMIQUE

    Regime : liste II
    Remarque sur le regime : Exonéré en application sur la peau : 3 g/100 g soit 3% (non divisé), 1.8 g ( qté max remise au public) (JO 09/04/98)

    1. ANALGESIQUE (principale certaine)
    2. ANALGESIQUE PERIPHERIQUE (principale certaine)
    3. ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
    4. ANTIINFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN (principale certaine)
    5. ANTIPYRETIQUE (principale certaine)
    6. INHIBITEUR DE LA SYNTHESE DES PROSTAGLANDINES (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Action antiinflammatoire au stade aigü de l’inflammation, agit sur les phénomènes précoces de l’inflammation: inhibe l’augmentation de la perméabilité capillaire, siminue la migration des polynucléaires et des monohistiomacrophages, inhibe la sortie des enzymes lysosomiaux, s’oppose à l’action des médiateurs chimiques.
      Au stade du granulome, inhibe la prolifération des fibroblastes, la biosynthèse des mucopolysaccharides, et la formation du collagène.

      Action analgésique périphérique de type aspirine par action antibradykinine et par action analgésique propre.

      Action antipyrétique de type aspirine.

      Ces différentes actions sont probablement liées à l’inhibition de la synthèse des prostaglandines au niveau de la cyclo-oxygénase.

    1. ANTIINFLAMMATOIRE (principal)
    2. ANTALGIQUE (principal)
    3. ANTIPYRETIQUE (accessoire)

    1. RHUMATISME INFLAMMATOIRE (principale)
      Traitement symptomatique.
    2. ARTHROSE (principale)
      Traitement symptomatique des poussées aigües.
    3. RHUMATISME ABARTICULAIRE (principale)
      Traitement symptomatique des poussées aiguës.
    4. ARTHRITE MICROCRISTALLINE (principale)
      Traitement de la crise de goutte ou de chondrocalcinose.
    5. TENDINITE (principale)
      Tendinite du membre inférieur. Efficacité et tolérance comparables à celles du diclofénac (essai contrôlé) :
      – Sem Hop Paris 1996;72:1017-1024.
    6. INFLAMMATION (principale)
      Traitement symptomatique de courte durée des états inflammatoires en pathologie otorhinolaryngologique, stomatologique, gynéco-obstétricale, urologique, phlébologique et traumatologique
    7. GLOMERULONEPHRITE (à confirmer)
      Essentiellement les glomérulonéphrites membrano-prolifératives et les glomérulonéphrites mésangiales à dépôt d’iIgA:
      -Sem.Hôp.Paris Théra 1977;53,5:295

    1. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      Par hypersensibilité, à type d’érythème ou d’éruption maculopapuleuse.
    2. OEDEME (CERTAIN TRES RARE)
      Lié à la rétention hydrosodée.
    3. UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    4. CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    5. PROTEINURIE (CERTAIN TRES RARE)
    6. INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE
      DESHYDRATATION
      CIRRHOSE DECOMPENSEE
      SYNDROME NEPHROTIQUE
      TRAITEMENT DIURETIQUE
      INSUFFISANCE CARDIAQUE
      NEPHROPATHIE PREEXISTANTE
      LUPUS ERYTHEMATEUX DISSEMINE

      Différents mécanismes sont évoqués :
      – par trouble de la circulation intrarénale, peut-être dû à l’inhibation de la synthèse des prostaglandines
      – par néphrite tubulo-intersticielle aiguë avec possibilité de syndrome néphrotique,
      Sept cas dont deux irréversibles, chez des enfants à la suite d’une néphrite intersticielle d’origine allergique, trois jours à trois semaines après des traitements de un à cinq jours :
      – Nephrol Dial Transpant 1994;9:1234-1239.

    7. NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
      – Actual Nephrol 1982.
    8. DYSURIE (CERTAIN TRES RARE)
    9. CYSTALGIE (CERTAIN TRES RARE)
    10. ANOREXIE (CERTAIN RARE)
    11. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
    12. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
    13. DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
      Parfois sévère, elle nécessite l’arrêt du traitement.
    14. DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENTS ULCEREUX
      GASTRITE
      HERNIE HIATALE
    15. ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENTS ULCEREUX
    16. GASTRITE (CERTAIN TRES RARE)
    17. HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      CIRRHOSE
      ANTECEDENTS ULCEREUX

      A type d’hématémèse ou de melena.
      Nécessite l’arrêt du traitement.

    18. HEPATITE MIXTE (CERTAIN )
      Un cas rapporté, réversible à l’arrêt du traitement :
      – Ned Tijdschr Geneeskd 1974;118:1229.
    19. ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
    20. BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    21. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    22. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    23. HEPATITE CYTOLYTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      – Gastroenterol Clin Biol 1987;11:175-176.
    24. ANEMIE (CERTAIN RARE)
      Le plus souvent anémie hypochrome en rapport avec un saignement digestif occulte.
    25. LEUCOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
      Isolée, modérée et transitoire.
    26. EOSINOPHILIE (CERTAIN TRES RARE)
    27. CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
    28. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    29. FLUOROSE OSSEUSE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Due à un traitement prolongé entrainant une accumulation d’ions fluor au niveau de l’os :
      – Nouv Presse Med 1980;9:1446-1447.
      – Nephrologie 1989;10:94-95.

    30. AGRANULOCYTOSE (A CONFIRMER )
      Un ca rapporté, de mécanisme immunoallergique :
      – Ned Tijdschr Geneeskd 1979;123:1207.
    31. RHABDOMYOLYSE (A CONFIRMER )
      – Therapie 1988;43:429-430.

    1. TOXICITE FOETALE
      Au cours du troisième trimestre de grossesse, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer le foetus à une toxicité cardiopulmonaire (hypertension pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel).

    1. NON

    1. ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
    2. GASTRITE
    3. HERNIE HIATALE
    4. CIRRHOSE
      RISQUE ACCRU D’INSUFFISANCE RENALE ET D’HEMORRAGIE DIGESTIVE
    5. INSUFFISANCE CARDIAQUE
      RISQUE DE DECOMPENSATION EN RAISON DE LA RETENTION HYDROSODEE
    6. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    7. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
    8. SUJET AGE
    9. GROSSESSE(TROIS PREMIERS MOIS)
      En raison de l’absence d’études systématiques chez la femme enceinte.
    10. GROSSESSE(DERNIER MOIS)
      En raison de son effet inhibiteur sur la synthèse des prostaglandines, risque de retard dans le déclenchement du travail.
    11. ALLAITEMENT
      PASSAGE FAIBLE ENVIRON UN POUR CENT DES TAUX PLASMATIQUES
    12. STERILET
      Risque d’inefficacité.

    1. ULCERE GASTRODUODENAL
      En évolution.
    2. HEMORRAGIE DIGESTIVE
    3. HYPERSENSIBILITE A L’ASPIRINE
      Il existe une allergie associée entre l’aspirine et les antiinflammatoires non stéroïdiens chez les sujets présentant un syndrome de Fernand Widal (asthme, rhinite vasomotrice, polypes nasaux), déclenché par l’aspirine.
    4. HYPERSENSIBILITE AUX FENAMATES

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale chez l’adulte:
    Cinq cents milligrammes à un gramme par jour en 1 à 2 prises au milieu ou en fin de repas.
    Dans les états inflammatoires non articulaires, le traitement sera de courte durée.
    Dans les affections comportant un
    risque infectieux, l’utilisation sera prudente en raison de la diminution des défenses naturelles de l’organisme contre les infections induite par le traitement.

    Utilisable par voie locale: Trois applications par jour, éviter le contact avec les
    muqueuses ou les plaies.

    Surveillance du traitement: surveiller la fonction rénale chez les sujets en état d’hypoperfusion rénale ou d’hypovolémie.
    Surveillance hématologique et hépatique en cas de traitement prolongé.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    2.50
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    Absorption
    Bien résorbé par le tractus gastro-intestinal.
    Taux plasamtique maximal 4 h après administration par voie orale.

    Répartition
    Lié à 90% aux protéines plasmatiques.

    Demi-Vie
    2,5 h.

    Métabolisme
    Métabolisme hépatique par glucuroconjugaison.

    Elimination
    Voie rénlae.
    40% de la dose sont éliminés par les urines en 48 h.
    Voie fécale:
    30% de la dose sont éliminés par les fécès en 72 heures.

    Bibliographie

    – Adv Pharmacol Chemother 1969;7:333-405.
    – Boissier Thérapie 1970;25:43-60.
    – Sem Hop Paris 1977;53,5:295.
    – Sem Hop Paris 1982;58:1443.
    – Drug Saf 1993;8:99-127. (INTERACTIONS)* Revue des interactions avec les AINS.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :

    • Attention ! Données en date de janvier 2000.

    • ACTOL (ALLEMAGNE)
    • NIFLAM (ITALIE)
    • NIFLURIL (BELGIQUE)

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