LEVOTHYROXINE SODIQUE

LEVOTHYROXINE SODIQUE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 24/6/1999
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    L-BETA-[(HYDROXY-4 DIIODO-3,5 PHENOXY)DIIODO-3,5 PHENYL] ALANINE SODIQUE

    Ensemble des dénominations

    DCIR : L-THYROXINE SODIQUE

    bordereau : 2436

    sel ou dérivé : LIOTHYRONINE SODIQUE

    sel ou dérivé : THYROGLOBULINE

    sel ou dérivé : THYROXINE SODIQUE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base


    1. HORMONE THYROIDIENNE (principale certaine)
    2. ACTIVITE THYROIDIENNE (principale certaine)
    3. HYPOLIPIDEMIANT (secondaire certaine)
      AUX DOSES SUPRA-PHYSIOLOGIQUES.
    4. HYPOCHOLESTEROLEMIANT (secondaire certaine)
      AUX DOSES SUPRA-PHYSIOLOGIQUES PAR AUGMENTATION DE LA DEGRADATION DU CHOLESTEROL EN ACIDES BILIAIRES.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Le mécanisme d’action n’est pas totalement élucidé.
      Augmenterait la vitesse de transcription de l’ARN messager responsable de la synthèse de certains enzymes spécifiques.
      Découple les phosphorilations oxydatives mitochondriales.
    2. secondaire
      Diminution du cholestérol et des bêtalipoprotéines de faible densité.

    1. EFFET HORMONAL THYROIDIEN (principal)
    2. ACTIVITE THYROIDIENNE (principal)

    1. HYPOTHYROIDIE (principale)
      Toutes les hypothyroïdies d’origine centrale ou périphérique, en dehors des cas où il peut exister une nécessité d’interrompre à court terme le traitement.
    2. NODULE THYROIDIEN (à confirmer)
      N’influencerait pas l’évolution de la plupart des nodules thyroïdiens bénins (revue générale) :
      – Ann Intern Med 1998;128:386-394.
    3. COMA MYXOEDEMATEUX (principale)
    4. GOITRE SIMPLE (principale)
      Diffus ou nodulaire non toxique.
    5. CANCER DE LA THYROIDE (principale)
      1 -Traitement substitutif, après chirurgie et induction des résidus tumoraux.
      2 -Inhibition de TSH pour les cancers TSH dépendants.
    6. TEST DE WERNER (secondaire)
      Test de Werner modifié:
      – J Clin Endocrinol Metab 1974;38:902.
    7. MYOCARDIOPATHIE NON OBSTRUCTIVE (à confirmer)
      Etude positive sur 20 patients traités à la dose de 100 microgrammes par jour per os pendant 3 mois pour myocardiopathie dilatée idiopathique :
      – Am J Med 1996;101:461-467.
      – Am J Med 1996;101:459-460.

    1. HYPERTHYROIDIE (CERTAIN )
      des signes d’hyperthyroïdioe peuvent apparaître en cas de surdosage
    2. HYPERSUDATION (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    3. POIDS(DIMINUTION) (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    4. FIEVRE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    5. TACHYCARDIE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    6. DIARRHEE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    7. INSOMNIE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    8. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    9. TREMBLEMENT (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    10. IRRITABILITE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    11. DESHYDRATATION (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE

      Par augmentation des pertes insensibles et diarrhée.

    12. ATTEINTE CARDIOVASCULAIRE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE

      Risque d’aggravation des cardiopathies préexistantes: angor, infarctus du myocarde, troubles du rythme, valvulopathie mitrale, insuffisance cardiaque.

    13. ANGOR (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENT D’INSUFFISANCE CORONARIENNE
      SUJET AGE
      SURDOSAGE
    14. INFARCTUS DU MYOCARDE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENT D’INSUFFISANCE CORONARIENNE
      SUJET AGE
      SURDOSAGE
    15. ARYTHMIE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    16. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    17. FIBRILLATION AURICULAIRE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    18. EXTRASYSTOLE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    19. INSUFFISANCE CARDIAQUE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      CARDIOPATHIE PREEXISTANTE
      SUJET AGE
      SURDOSAGE
    20. CALCIURIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
      Possible chez l’enfant en cas de surdosage.
    21. HYPERTENSION INTRACRANIENNE (CERTAIN TRES RARE)
      Deux cas chez des enfants traités par lévothyroxine sodique :
      – N Engl J Med 1983;308:1076.
      Quatre autres cas notifiés, chez des enfants en période péri-pubertaire :
      – Therapie 1992;47:403-407.
    22. PROLACTINEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN )
      Chez des hypothyroïdiens traités.
    23. EPIPHYSIOLYSE (A CONFIRMER )
      Epiphysiolyse de la tête fémorale (en fait, persistance ou révélation d’une dysgénésie épiphysaire due à l’hypothyroïdie).
    24. OSTEOPOROSE (A CONFIRMER )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE

      Par augmentation de la résorption osseuse.
      Controversé :
      – Am J Med 1993;95:385-388.

    1. ANTECEDENTS CARDIOVASCULAIRES
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    2. INSUFFISANCE CORONARIENNE
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    3. TROUBLE DU RYTHME
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    4. TROUBLE DE LA CONDUCTION
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    5. INSUFFISANCE CARDIAQUE COMPENSEE
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    6. HYPERTENSION ARTERIELLE
    7. INSUFFISANCE CORTICOSURRENALE
      A corriger avant l’institution du traitement.
    8. TUBERCULOSE
    9. DIABETE
      Les hormones thyroïdiennes ont un effet hyperglycémiant.
    10. SUJET AGE
      Prudence à l’institution du traitement : surveillance cardiaque.
    11. ALLAITEMENT
      Risque de masquer une hypothyroïdie du nouveau-né si surdosage.
    12. DENUTRITION
    13. SYNDROME NEPHROTIQUE
      A éliminer.
    14. NOURRISSON
      S’abstenir de vitamino-thérapie au cours des premiers mois de traitement en cas de surcharge calcique du squelette pour éviter tout risque d’hypercalcémie et/ou d’hypercalciurie.

    1. CARDIOPATHIE DECOMPENSEE
    2. INFARCTUS DU MYOCARDE
      Récent..
    3. ANGOR
      Angor reconnu avec crises fréquentes.

    Posologie et mode d’administration

    1 – Doses usuelles par voie orale :
    * ADULTE :
    Dose initiale : débuter par douze microgrammes et demi par jour puis augmenter les doses progressivement toutes les deux à trois semaines en fonction de l’évolution clinique et biologique.
    Dose d’entretien :
    cent à deux cents microgrammespar jour. La posologie est à adapter en fonction de l’âge du sujet et des réponses cliniques et biologiques individuelles.
    * ENFANT :
    Posologie variable en fonction de l’âge et du poids. En général, douze et demi à
    cinquante microgrammes par jour.
    Institution progressive du traitement en fonction des réponses cliniques et biologiques.
    .
    2 – Doses usuelles par voie intraveineuse :
    * COMA MYXOEDEMATEUX :
    Nécessite un traitement symptomatique et hormonal en milieu
    spécialisé.
    * TRAITEMENT HORMONAL :
    Posologie variable selon les auteurs. Chez l’adulte cinquante à cinq cents microgrammes par jour :
    – Concours Méd 1979;101:46.
    * HYPOTHYROIDIE NEONATALE :
    Cinquante à soixante-quinze pour cent de la dose orale par
    jour.
    .
    3 – Doses usuelles par voie locale :
    Traitement symptomatique des surcharges adipeuses sous-cutanées : tous les deux jours, quatre à six ampoules de deux millilitres ou une ampoule de dix millilitres. La résorption sanguine est négligeable et il
    ne semble pas y avoir d’effets secondaires.
    .
    4 – Doses usuelles en ionisation :
    Traitement symptomatique des surcharges adipeuses sous-cutanées : tous les deux jours, quatre à six ampoules de deux millilitres ou une ampoule de dix millilitres.
    .
    CAS
    PARTICULIERS :

    * CANCER THYROIDIEN TSH DEPENDANT :
    Posologie souvent forte pour obtenir un taux de TSH inférieur à sept micro-unités par millilitre.
    .
    * GROSSESSE :
    Nécessite d’augmenter les doses pour éviter un goitre foetal, sans provoquer de
    surcharge risquant d’entraîner un avortement ou une prématurité; surveillance d’index de thyroxine libre indispensable.
    .
    * INSUFFISANCE THYROIDIENNE D’ORIGINE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE :
    Nécessite de faire précéder le traitement thyroïdien par un
    traitement cortisonique.
    .
    * INSUFFISANCE CORONARIENNE :
    Prudence posologique particulière. surveillance clinique, biologique et électrocardiographique en milieu hospitalier à l’institution du traitement.
    .
    SURVEILLANCE DU TRAITEMENT :
    ADULTE
    :
    Surveillance clinique régulière vérifiant la disparition des signes d’hypothyroïdie, l’absence de signes de surdosage et de douleurs thoraciques évocatrices d’une insuffisance coronarienne.
    Surveillance biologique par dosage de TSH, T3, T4
    plasmatique.
    Surveillance électrocardiographique
    Le rythme des surveillances cliniques, biologiques et électrocardiographiques sera fonction de l’âge du malade, du degré et de l’ancienneté de l’hypothyroïdie et de l’état cardiovasculaire du sujet.

    ENFANT :
    Surveillance de l’efficacité de la substitution sur l’aspect clinique, la courbe de poids, la courbe de croissance, l’éveil psychomoteur, l’âge osseux, le réflexogramme achilléen et sur les dosages de TSH plasmatiques.

    Référence
    bibliographique :
    – Ann Intern Med 1993;119:492-502.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    168
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 3 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    50% de la dose administrée est résorbée par le tractus gastro-intestinal.

    Répartition
    Lié aux protéines plasmatiques.
    Demi-vie plasmatique voisine de 1 semaine.
    La demi-vie peut être allongée chez les sujets myxoedémateux ou lors de la grossesse.
    traverse la barrière placentaire .
    Passe dans le lait.
    Cycle entéro-hépatique.

    Demi-Vie
    168 heures.
    Voisine d’une semaine.
    Peut être allongée chez les sujets myxoedémateux ou lors de la grossesse.

    Métabolisme
    Une partie est métabolisée sous forme de liothyronine, puis glycuro ou sulfoconjuguée.

    Elimination
    Voie fécale:
    Partiellement.

    Bibliographie

    – N Engl J Med 1994;331:174-180.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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