CISAPRIDE

CISAPRIDE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/2/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Précautions d’emploi
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    CIS-4-AMINO-5-CHLORO-N-(1-(4-FLUOROPHENOXY)PROPYL)3 METHOXY-4-PIPERIDI NYL)-2 METHOXYBENZAMIDE MONOHYDRATE

    Ensemble des dénominations

    BAN : CISAPRIDE

    CAS : 81098-60-4

    DCF : CISAPRIDE

    DCIR : CISAPRIDE

    USAN : CISAPRIDE

    autre dénomination : R51619

    bordereau : 2855

    dci : cisapride

    rINN : CISAPRIDE

    Classes Chimiques


    Regime : liste I
    Remarque sur le regime : JO 08/09/2000

    1. AGENT PROKINETIQUE (principale certaine)
    2. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P 450 3A4 (principale certaine)
    3. SUBSTRAT DU CYP 3A4 (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Augmente la pression de repos du sphincter inférieur de l’oesophage, ainsi que l’amplitude des contractions oesophagiennes.
      Augmente l’activité motrice antrale, accélère la vidange gastrique, accroit le nombre et l’amplitude des contractions intestinales, réduit le temps de transit intestinal.
      Son mécanims d’action pourrait impliquer une facilitation de la libération d’acétylcholine par les fibres nerveuses des plexus intramuraux.
      Ne possède ni activité cholinergique directe, ni activité dopamino-lytique.
      Possède une activité antagoniste serotoninergique.

    1. STIMULATION DE LA MOTRICITE GASTRO-INTESTINALE (principal)

    1. GASTROPARESIE (principale)
    2. GASTROPARESIE DIABETIQUE (à confirmer)
      Amélioration de la motricité gastrique et des symptomes.
      Etude pilote chez 20 diabétiques de type II:
      – Scand J Gastroenterol 1998;33:600-604.
    3. PSEUDO-OBSTRUCTION INTESTINALE (principale)
      Pseudo-obstruction intestinalle chronique
      Résultats mitigés chez l’enfant :
      – Gastroenterology 1991;101:1564-1570.
    4. REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN (secondaire)
      Traitement d’entretien :
      – Scand J Gastroenterol 1992;27:175-183.
      Efficace dans les formes modérées (essai randomisé positif) :
      – Am J Gastroenterol 1995;90:423-430.
      Ne permettrait pas de maintenir le résultat d’un traitement antisecrétoire initial; essai randomisé négatif:
      – Scand J Gastroenterol 1997;32:1100-1106.
      Essai randomisé positif dans les formes modérées de reflux:
      – Am J Gastroenterol 1998;93:547-552.
    5. ULCERE DUODENAL(TRAITEMENT D’ENTRETIEN) (secondaire)
      Essai randomisé positif :
      – Gut 1993;34:1042-1046.
    6. CONSTIPATION (à confirmer)
      Constipation chronique
      Controversé (essai randomisé négatif) dans la constipation des paraplégiques :
      – Eur J Gastroenterol Hepatol 1992;4:1013-1017.
      Essai randomisé positif dans la constipation chronique idiopathique :
      – Eur J Gastroenterol Hepatol 1995;7:69-73.
      Efficace contre la constipation des enfants mais ce n’est pas un traitement de première intention :
      – J Pediatr 2000;136:4-7.
      – J Pediatr 2000;136:35-40.
    7. SYNDROME D’OGILVIE (à confirmer)
      – Gastroentérol Clin Biol 1991;15:559-560.
    8. DYSPEPSIE (à confirmer)
      Essai randomisé :
      – Scand J Gastroenterol 1992;27:213-217.
      Serait plus efficace que le métoclopramide (essai randomisé) :
      – Scand J Gastroenterol 1994;29:33-37.
      Essai randomisé versus cimétidine plus ou moins positif :
      – Scand J Gastroenterol 1994;29:618-623.
      Serait plus efficace que la ranitidine (essai randomisé positif) :
      – Eur J Gastroenterol Hepatol 1995;7:411-407.
      Essai randomisé du cisapride versus nizatidine versus placebo dans la dyspepsie: pas d’efficacité pour aucun des 2 produits:
      – Am J GAstroenterol 1998;93:368-374.
      Etude comparative non randomisée: amélioration modeste des symptomes:
      – Eur J Gastroenterol Hepatol 1998;10:991-995.
    9. DYSKINESIE OESOPHAGIENNE (à confirmer)
      Amélioration des symptômes (essai randomisé positif) :
      – Scand J Gastroenterol 1997;32:541-546.

    1. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN TRES RARE)
    2. DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
    3. SOMNOLENCE (CERTAIN TRES RARE)
    4. TOXICITE CARDIAQUE (CERTAIN )
      Retiré temporairement du commerce au Japon suite à 19 cas d’effets cardiaques sévères :
      – Scrip 2000;2585:21.
    5. TROUBLE DE LA CONDUCTION CARDIAQUE (CERTAIN )
      Avertissement de la FDA : restreindre l’emploi aux malades résistants à d’autres traitements :
      – Inpharma 1998;1144:20.
    6. ARYTHMIE (CERTAIN )
      Sept cas connus de la pharmacovigilance australienne :
      – Aust Adv Drug React Bull 1996;19:10.
      Particulièrement chez le prématuré :
      – Lettre du Pharmacologue 1997;11:108-109.
      Controversé: n’augmenterait pas le risque de troubles du rythme sévères chez le prématuré (étude rétrospective sur 11 000 enfants) :
      – Pediatrics 1999;103:469-472.
      La fréquence des troubles du rythme entraîne l’arrêt de la commercialisation aux USA en juillet 2000 :
      – Inpharma 2000;1231:22.
      341 cas dont 80 fatals :
      – Information du fabricant US.
    7. TACHYCARDIE (CERTAIN TRES RARE)
      Sept cas :
      – Br Med J 1992;305:748-749.
      L’imputabilité du produit est contestée (bilan sur 13233 sujets) :
      – Br Med J 1992;305:1019.
    8. TORSADE DE POINTES (CERTAIN TRES RARE)
      Douze cas rapporté à la FDA (de septembre 1993 à janvier 1995), favorisé par la prise conjointe de kétoconazole, itraconazole, miconazole ou troléandomycine :
      – Lancet 1995;345:508.
      Trente quatre cas rapportés à la FDA pendant une période de deux ans et demi :
      – N Engl J Med 1996;335:290-291.
    9. QT(ALLONGEMENT) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES

      Un cas, chez un sujet traité par de fortes doses (160 milligrammes par jour) :
      – Ann Intern Med 1995;155:765-768.
      Un cas associé à un BAV du second degré, chez un nourisson traité pour reflux gastro-oesophagien, réversible à l’arrêt du traitement :
      – J Pediatr 1996;128:279-281.
      Vingt trois cas rapportés à la FDA pendant une période 2,5 ans :
      – N Engl J Med 1996;335:290-291.
      Autre référence :
      – Arch Intern Med 1995;155:765-768.
      Pourrait s’observer chez 30% des enfants : surveillance ECG nécessaire, surtout en cas de traitement simultané par un macrolide :
      – Pediatrics 1998;101:1053 -1056.
      L’allongement de QTc chez l’enfant serait mineur et sans conséquences en terme d’arythmie. Etude de 63 enfants âgés de 6 mois à 1 an :
      – Pediatrics 2000;106:1028-1030.

    10. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas sévère, chez un enfant traité conjointement par le fluconazole et l’érythromycine qui pourrait être à l’origine d’une élévation des concentrations plasmatiques de cisapride :
      – Crit Care Med 1996;24:1268-1271.
      Autre référence :
      – Arch Intern Med 1995;155:765-768.
    11. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE DU SECOND DEGRE (A CONFIRMER )
      Un cas associé à un allongement de QT, chez un nourisson traité pour reflux gastro-oesophagien, réversible à l’arrêt du traitement :
      – J Pediatr 1996;128:279-281.
    12. TROUBLE DE LA MICTION (CERTAIN )
      Un cas décrit d’augmentation de la fréquence des mictions, vingt-quatre cas déjà rapportés :
      – J Clin Gastroenterol 1994;19:336-338.
    13. BRONCHOSPASME (CERTAIN )
      Un cas décrit, un cas rapporté chez des asthmatiques :
      – BMJ 1995;311:1472.
    14. ASTHME(AGGRAVATION) (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Lancet 1990;336:1443.
    15. CEPHALEE (A CONFIRMER )
    16. DYSKINESIE (A CONFIRMER )
    17. CRISE CONVULSIVE (A CONFIRMER )
      Crises convulsives généralisées dans un cas, neuf autres cas de mouvements anormaux ou de consulsions auraient déjà été rapportés :
      – Med Clin 1994;102:278.
    18. HEPATITE CYTOLYTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Gastroenterol Clin Biol 1992;16:368-369.
    19. MALADIE DE PARKINSON(AGGRAVATION) (A CONFIRMER )
      Aggravation des tremblements, deux cas :
      – Clin Neuropharmacol 1995;18:76-78.
    20. DYSTONIE (A CONFIRMER )
      Un cas, après 3 jours de traitement :
      – J Fam Pract 1995;40:86-88.
    21. TORTICOLIS SPASMODIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas, chez un nourrisson traité en association avec le trimébutine depuis 2 semaines :
      – J Pediatr Gastroenterol Nutr 1996;22:336-337.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Etude chez le rat et le lapin.
    2. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. GROSSESSE
      Information manquante.
    2. ALLAITEMENT
      0,1% DE LA DOSE ADMINISTREE PASSE DANS LE LAIT
    3. HYPOKALIEMIE
      Pourrait favoriser la survenue d’allongement de QT et de torsades de pointes :
      – Information laboratoire (JANSEN-CILAG) le 22/02/1994.
    4. HYPOMAGNESEMIE
      Pourrait favoriser la survenue d’allongement de QT et de torsades de pointes :
      – Information laboratoire (JANSEN-CILAG) le 22/02/1994.
    5. TORSADE DE POINTE
      Pourrait favoriser la survenue d’allongement de QT et de torsades de pointes :
      – Information laboratoire (JANSEN-CILAG) le 22/02/1994.
    6. ALLONGEMENT DE L’ESPACE QT
      Utiliser avec la plus grande prudence en cas d’allongement de QT ou lors de l’association avec des produits connus comme allongeant QT :
      – Curr Probl Pharmacovig 1996;22:1.
    7. ASTHME
      Quatre cas de bronchospasme chez des asthmatiques :
      – BMJ 1995;311:1472.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale:
    – chez l’adulte:
    QUinze à quarante milligrammes par jour en 3 ou 4 prises 15 mn avant les repas.
    réduire la posologie de moitié en cas de cirrhose.
    – chez l’enfant:
    0,6 à 0,8 milligramme par kilo et par jour en 3 ou 4 prises.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    98
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    REPARTITION
    lait

    – 3 –
    DEMI VIE
    10
    heure(s)

    – 4 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 5 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    Absorption
    Rapide et complète par le tractus gastro-intestinal.
    La prise d’aliments augmente d’environ 1/3 la concentration plasmatique maximale, alors que l’hypochlorhydrie la réduit.
    Biodisponibilité voisine de 40-50%, due à un effet de premier passage
    hépatique.
    Par voie rectale, la biodisponibilité est de 20%.
    Par voie intramusculaire, la biodisponibilité est de 85%.

    Répartition
    La liaison aux protéines plasmatiques est de 98%.
    Passe très faiblement dans le lait (0,1% de la dose).
    Franchit la barrière hématoencéphalique.

    Demi-Vie
    La demi-vie est en moyenne de 10 heures.
    Allongée chez le cirrhotique.

    Métabolisme
    Principalement par N-déalkylation oxydative, en norcisapride et par hydroxylation en 3-fluoro-4-hydroxycisapride et 4-fluoro-2-hydroxycisapride.
    Principalement métabolisé par le CYP 3A4 et accessoirement par le CYP 2A6:
    – Br J Pharmacol 2000;129:1655-1667

    Elimination
    *Voie rénale : environ 50% de la dose sont éliminés par les urines sous forme métabolisée.
    *Voie fécale : environ 50% de la dose, sous forme métabolisée.

    Bibliographie

    – Dossiers CNIMH 1990;11:371-375.
    – Gastroentérol Clin Biol 1989;13:265-276.
    – Drugs 1988;36:652-681.
    – Drugs 1994;47:116-152.
    – Brit J Pharmacol 2000;129:1655-1667. (Interactions)
    – Clin Pharmacokinet 2000;39:49-75. (Interactions)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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