NALOXONE CHLORHYDRATE
NALOXONE CHLORHYDRATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/7/1999
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
N-ALLYL EPOXY-4,5 DIHYDROXY-3,14 MORPHINANONE-6 CHLORHYDRATEEnsemble des dénominations
BANM : NALOXONE HYDROCHLORIDE
CAS : 357-08-4 (chlorhydrate de naloxone anhydre)
CAS : 51481-60-8 (chlorhydrate de naloxone dihydraté)
DCIR : CHLORHYDRATE DE NALOXONE
USAN : NALOXONE HYDROCHLORIDE
autre dénomination : CHLORHYDRATE DE NALOXONE
autre dénomination : N-ALLYL NOROXYMORPHONE CHLORHYDRATE
bordereau : 2551
code expérimentation : EN-15304
rINNM : NALOXONE HYDROCHLORIDEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : NALOXONE
- ANTIDOTE (principale certaine)
- ANTAGONISTE MORPHINIQUE (principale certaine)
- ANTAGONISTE DES ANALGESIQUES CENTRAUX (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Antagoniste compétitif au niveau des récepteurs morphiniques; ne possède pas d’activité morphinique intrinsèque, contrairement à la nalorphine.
Antagonise la dépression respiratoire, l’analgésie ainsi que la somnolence des morphiniques.
L’effet antagoniste est moins marqué vis-à-vis de la dépression cardiovasculaire.
Son administration chez le sujet morphino-dépendant déclenche un syndrome de sevrage (détection).
Ne s’oppose pas à la dépression respiratoire provoquée par les dépresseurs centraux non morphiniques.
Constitue un antagoniste spécifique de la pentazocine.
Son action pourrait être réduite en cas d’acidose:
– Lancet 1982;8271:559.
- ANTIDOTE DE LA MORPHINE (principal)
L’EFFET ANTAGONISTE EST D’APPARITION RAPIDE TRENTE A CENT VINGT SECONDES LORS DE L’ADMINISTRATION PAR VOIE INTRAVEINEUSE ET DE TROIS A QUINZE MINUTES LORS DE L’ADMINISTRATION SOUS CUTANEE OU INTRAMUSCULAIRE LA DUREE D’ACTION EST COURTE CE QUI NECESSITE DDES INJECTIONS REPETEES, DEUX A TROIS HEURES PAR VOIE INTRAVEINEUSE ET QUATRE A CINQ HEURES PAR VOIE SOUS CUTANEE OU INTRAMUSCULAIRE - ANTIDOTE DES MORPHINIQUES (principal)
- DEPRESSION RESPIRATOIRE DES MORPHINOMIMETIQUES (principale)
Permet, lors de l’utilisation des morphinomimétiques en anesthésiologie, un retour rapide de la ventilation spontanée et de la vigilance. - COMA TOXIQUE(DIAGNOSTIC) (principale)
Peut être utilisée dans le diagnostic différentiel des comas dûs aux opiacés. - INTOXICATION PAR LES MORPHINIQUES (principale)
- COMA ETHYLIQUE (secondaire)
Traitement des comas éthyliques profonds et purs, notamment avec dépression respiratoire :
– Lettre Médicale 1984;10:37-40. - CHOC (à confirmer)
Choc réfractaire cardiogénique ou septique :
– Lancet 1981;1:529.
Dans le choc septique, l’indication est discutée (essai randomisé ne montrant pas d’efficacité) :
– Lancet 1985;1:1363-1365. - INTOXICATION PAR LA CLONIDINE (à confirmer)
– JAMA 1982;247:1697. - OBESITE (à confirmer)
– J Clin Endocrinol Metab 1982;55:196. - SCHIZOPHRENIE (à confirmer)
Efficacité contestée :
– Acta Psych Scand 1982;65:370.
– Lancet 1982;1:1270. - INSUFFISANCE RESPIRATOIRE (à confirmer)
Insuffisance respiratoire des bronchopneumopathies obstructives :
– N Engl J Med 1981;304:1190.
– Presse Med 1988;17:2036. - TRAUMATISME MEDULLAIRE (à confirmer)
– Life Sciences1982;31:2201.
– Sciences 1981;211:493
-Essai comparatif. Résultats en faveur de la méthylprednisolone :
– N Engl J Med 1990;322:1405-1411.. - PSEUDO-OBSTRUCTION INTESTINALE (à confirmer)
– Am J Gastroenterol 1985;80:407-411. - PRURIT (à confirmer)
Prurit au cours des cholestases chroniques :
– Gastroenterology 1992;102:544-549.
Essai randomisé positif, avec diminution du prurit de la cholestase après perfusion intraveineuse :
– Ann Intern Med 1995;123:161-167.
Dans les formes intraitables :
– Am J Gastroenterol 1997;92:183-184. - MALADIE D’ALZHEIMER (à confirmer)
Absence d’étude démonstrative :
– Ann Pharmacother 1993;27:447-448.
- SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSELors de l’utilisation des fortes doses par voie intraveineuse rapide. Nécessite l’administration de doses progressives chez les sujets sous morphinomimétiques.
- TACHYCARDIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE INTRAVEINEUSEModérée et transitoire.
Précède la normalisation du rythme cardiaque. - HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE INTRAVEINEUSEModérée et transitoire.
- OEDEME PULMONAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Deux cas dans les minutes suivant l’injection intraveineuse d’une faible dose :
– Bulletin from SADRAC 1996;65:3-4.
Autre référence :
– Anesthesiology 1977;47:376. - FRISSON (CERTAIN RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSEDans le cadre d’un syndrôme de sevrage, lors de l’utilisation de fortes doses, par voie intraveineuse rapide.
- HYPERVENTILATION (CERTAIN RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSEDans le cadre d’un syndrome de sevrage lors de l’administration de fortes doses par voie intraveineuse rapide.
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSE - VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
FORTES DOSES
VOIE INTRAVEINEUSEDans le cadre d’un syndrome de sevrage.
- TROUBLE DU COMPORTEMENT (A CONFIRMER )
Deux cas de comportement violent dans les minutes suivant l’injection IV :
– DICP Ann Pharmacother 1992;26:196-198.
- INSUFFISANCE CORONARIENNE
RISQUE D’ANGOR LA NALOXONE ENTRAINANT UNE AUGMENTATION DES BESOINS EN OXYGENE DU MYOCARDE - TOXICOMANIE
UTILISER DES DOSES PROGRESSIVES CAR RISQUE DE SYNDROME DE SEVRAGE
- HYPERSENSIBILITE
A la naloxone.
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle par voie intraveineuse:
* Anesthésiologie:
Chez l’adulte et l’enfant: débuter par un à deux microgrammes par kilo, à répéter au bout de 5 mn éventuellement, en fonction de la réponse; il s’agit de doses faibles permettant de mintenir une
certaine analgésie, tout en antagonisant la dépression respiratoire.
* Obstétrique: en cas de dépression respiratoire chez un nouveau-né de mère ayant reçu un morphinique.
Dix microgrammes par kilo, répétés si besion au bout de 2 à 3 minutes.
*
Intoxications aiguës aux opiacés en dehors de l’anesthésiologie:
Cinq à dix microgrammes par kilo, répétés si besoin au bout de 5 minutes en fonction de la réponse.
L’absence de réponse après la 2ème injection, permet d’exclure la responsabilité d’un
opiacé.Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
1.50
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Rapidement inactivé après administration par voie orale.
L’action débute en 1 à 2 minutes après injection IV et en 3 à 15 minutes après injectin SC ou IM.
Répartition
Liaion aux protéines plasmatiques voisine de 46% chez l’adulte:
– Eur J Clin Pharmacol 1984;27:459-463.
Franchit la barrière placentaire.
Demi-Vie
1,5 h.
Métabolisme
Hépatique:
N-déalkylation et /ou réduction de la fonction cétone en 6 et/ou formation de dérivés glycuroconjugués.
– J Pharmaceutical Sci 1971;60:1567.
Elimination
Voie rénale:
Elimination complète sous forme métabolisée et sous fomre inchangée.: 25 à 40% de la dose administrée sont éliminés en 6 h, 50% en 24 h et 60 à 70% en 72 heures.
Bibliographie
– Ann Anesth Fr 1978;19:71-79.
– Drugs 1984;27:81.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- NALOXONE (JAPON)
- NARCAN (ANGLETERRE)
- NARCAN (SUISSE)
- NARCAN (BELGIQUE)
- NARCAN (USA)
- NARCANTI (ALLEMAGNE)