SULFINPYRAZONE
SULFINPYRAZONE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 27/8/1999
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
DIPHENYL-1,2(PHENYLSULFINYL-2 ETHYL)-4 PYRAZOLIDINE-DIONE-3,5Ensemble des dénominations
DCIR : SULFINPYRAZONE
autre dénomination : G 28315
autre dénomination : SULFOXYPHENYLPYRAZOLIDINE
autre dénomination : SULPHINPYRAZONE
autre dénomination : SULPHOXYPHENYLPYRAZOLIDINE
bordereau : 56Classes Chimiques
- URICOSURIQUE (principale certaine)
INHIBITEUR DE LA REABSORPTION TUBULAIRE RENALE DE L’ACIDE URIQUE - ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (principale certaine)
- ANTIINFLAMMATOIRE (secondaire certaine)
FAIBLE ACTIVITE ANTIINFLAMMATOIRE - ANALGESIQUE (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Bloque la réabsorption tubulaire de l’acide urique, d’où aufmentation de l’uricurie.
Antiagrégant par inhibition de la synthèse des prostaglandines plaquettaires.
Inhibe l’agrégation au collagène, à l’ADP ainsi que le release plaquettaire.
Inhibe l’adhesion plaquettaire, s’oppose à la réduction du nombre des plaquettes ainsi qu’à la consommation d’antithrombine III durant l’hémodialyse, Ne modifie pas l’effet anticoagulant de l’héparine:
– J Clin Pharmacol 1980;20,2-3:107.
Possèderait également une activité fibrinolytique.
Réduit l’agrégation induite par l’adrénaline:
– Am J Cardiol 1982;50:938.
Réduirait chez l’homme l’uptake de la sérotonine au niveau des plaquettes; ce mécanisme pourrait participer à l’activité antiagrégante. - secondaire
Action antiinflammatoire de type phenylbutazone, très faible.
Déplace les anions organiques liés aux protéines.
- ANTIGOUTTEUX (principal)
- HYPOURICEMIANT (principal)
- ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (principal)
- ANTITHROMBOTIQUE (principal)
- GOUTTE(TRAITEMENT DE FOND) (principale)
Traitement de fond de la goutte primitive idiopathique avec uraturie normale ou basse (inférieure à 500 mg/24h), non compliquée de lithiase urique et avec fonction rénale normale. - GOUTTE TOPHACEE (principale)
- HYPERURICEMIE SECONDAIRE (principale)
Hyperuricémie induite par les traitements diurétiques. - INFARCTUS DU MYOCARDE (secondaire)
Réduction de la mortalité subite dans les 7 mois post-infarctus:
– N Engl J Med 1980;302,5:250.
Réduction de 56% de la fréquence d’apparition d’un nouvel infarctus au cours d’une durée moyenne de 19 mois:
– Lancet 1982;1,8266:237.
- FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
Réaction d’hypersensibilité associée à d’autres manifestations. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
Réaction d’hypersensibilité. - REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
Essentiellement cutanées et rénales. - CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- BRONCHOSPASME (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Exclusive(s) :
HYPERSENSIBILITE A L’ASPIRINE– N Engl J Med 1980;303:702.
- UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGE
INSUFFISANCE CARDIAQUE
NEPHROPATHIE PREEXISTANTESoit oligoanurie en rapport avec l’effet inhibiteur sur la synthèse des prostaglandines qui empêche l’adaptation circulatoire rénale à l’hypoperfusion; elle est favorisée par les états d’hypoperfusion rénale et/ou d’hypovolémie :
– Nephrologie 1980;2:92.
Soit signe d’une néphropathie interstitielle aiguë de mécanisme immunoallergique :
– Am Heart J 1981;102:294.
Soit par présence de calculs urinaires :
– Nephron 1984;37:213.
Un cas après 9 jours de traitement, réversible:
– Am J Med Sci 1998;315:319-321. - LITHIASE URINAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Lithiase urique - LITHIASE URIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
DEBUT DE TRAITEMENTDûe à la mobilisation massive des sels d’acide urique, elle doit être prévenue par une posologie progressive et l’administration de boissons alcalines.
- CRISE DE GOUTTE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
DEBUT DE TRAITEMENTDûe à la mobilisation massive des sels d’acide urique.
Peut être évitée en associant sytématiquement de la colchicine au cours des deux ou trois premiers mois de traitement. - NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN FREQUENT)
- ULCERE GASTRODUODENAL(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN RARE)
- ANEMIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT PROLONGE - LEUCOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT PROLONGE - AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT PROLONGE - THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
TRAITEMENT PROLONGE - LEUCEMIE (A CONFIRMER )
Deux cas, lors d’un traitement au long cours :
– Br Med J 1976;2:89.
- ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- INSUFFISANCE RENALE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- HYPERSENSIBILITE AUX PYRAZOLES
- HYPERSENSIBILITE A L’ASPIRINE
- ULCERE GASTRODUODENAL
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- HYPERURATURIE
>700 mg /24 heures. - LITHIASE RENALE
- GROSSESSE(TROIS PREMIERS MOIS)
- ALLAITEMENT
Posologie et mode d’administration
Dose usuelle par voie orale chez l’adulte:
* comme hypouricémiant:
Deux cents à quatre cents milligrammes par jour en plusieurs prises au moment des repas; dose maximale: huit cents milligrammes par jour en plusieurs prises.
Afin de réduire le risque de
crise de goutte et de lithiase urique, la dose efficace sera atteinte progressivement et on y associera une diurèse alcaline et un traitement par la colchicine; le traitement devra être continu.
* comme antiagrégant:
Huit cents milligrammes par jour en
plusieurs prises au cours des repas, dose maximale: un gramme par jour en plusieurs prises.Surveillance du traitement:
Surveillance de la numération formule sanguine lors des traitements au long cours, surveillance de la fonction rénale.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
3
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Résorption rapide et complète par le tube digestif.
Taux plasmatique maximum voisin de 7 à 11 microgrammes par millilitre après 200 mg per os.
Effet uricosurique pendant 10 heures.
Répartition
L’effet antiagrégant est prolongé dans le temps: (>24 heures) et pourrait provenir d’une métabolite: le thioether de sulfinpyrazone, d’activité supérieure à la sulfinpyrazone.
Lié à 98% aux protéines plasmatiques.Demi-Vie
3 heures.
Métabolisme
Faible part métabolisée en différents dérivés, dont certains ont une activité antiagrégante plaquettaire supérieure à celle de la sulfinpyrazone:
– Clin Pharm Ther 1985;37:36-42.
Elimination
Voie rénale:
90% sont éliminés sous forme inchangée; 50% éliminés en 24 heures.
Bibliographie
– Clin Pharmacol Therap 1967;8:124-138.
– Drugs 1980;20:179-197.
– Clin Pharmacokinet 1982;7:42-56.
– Clin Pharm Ther 1983;33:491.
– Sem Hop Paris 1984;60:3127-3135.
– Eur J Clin Pharmacol 1985;28:97-103.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- ANTURAN (SUISSE)
- ANTURAN (BELGIQUE)
- ANTURAN (ANGLETERRE)
- ANTURANE (USA)
- ANTURANO (ALLEMAGNE)
- ANTURIDIN (AUTRES PAYS)
- ENTUREN (PAYS-BAS)
- ENTUREN (ITALIE)
- PYROCARD (ISRAEL)
- URICOSURIQUE (principale certaine)