IMIPRAMINE CHLORHYDRATE

IMIPRAMINE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    chlorhydrate de 5-(3-diméthylaminopropyl)-10,11-dihydro-5H-dibenz[b,f]azépine

    Ensemble des dénominations

    BANM : IMIPRAMINE HYDROCHLORIDE

    CAS : 113-52-0

    DCIMr : CHLORHYDRATE D’IMIPRAMINE

    autre dénomination : CHLORHYDRATE D’IMIPRAMINE

    bordereau : 212

    rINNM : IMIPRAMINE HYDROCHLORIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : IMIPRAMINE

    Regime : liste I

    1. PSYCHOANALEPTIQUE (principale certaine)
    2. ANTIDEPRESSEUR (principale certaine)
    3. THYMOANALEPTIQUE (principale certaine)
    4. ANTIDEPRESSEUR TRICYCLIQUE (principale certaine)
    5. ANTICHOLINERGIQUE CENTRAL ET PERIPHERIQUE (secondaire certaine)
    6. PARASYMPATHOLYTIQUE (secondaire certaine)
    7. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 1A2 (principale certaine)
    8. SUBSTRAT DU CYP1A2 (principale certaine)
    9. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2C19 (principale certaine)
    10. SUBSTRAT DU CYP 2C19 (principale certaine)
    11. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2D6 (principale certaine)
    12. SUBSTRAT DU CYP 2D6 (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Les mécanismes de l’action de l’imipramine portent sur les systèmes adrénergique, cholinergique, sérotoninergique et sur l’activité des hydroxylases hépatiques.
      L’imipramine s’oppose au recaptage de la noradrénaline, au niveau de la membrane axonale.
      Sur le système cholinergique, l’imipramine se révèle un parasympatholytique central antagonisant esérine et arécoline.
      Sur le système sérotoninergique, l’imipramine inhibe le recaptage de la sérotonine dans le cerveau, surtout au niveau de l’hypothalamus. Elle augmente la teneur en sérotonine de l’agmydale.
      L’imipramine empêche l’action des hydroxylases des microsomes hépatiques sur les barbituriques, l’éphédrine et l’amphétamine. De ce fait sont prolongés la narcose barbiturique d’une part, les effets centraux des deux amines sympathiques d’autre part.
      L’activité analgésique pourrait être liée à l’inhibition de la dégradation des enképhalines:
      – Eur J Pharmacol 1998;360:113-116.

    1. PSYCHOANALEPTIQUE (principal)
    2. ANTIDEPRESSEUR (principal)
    3. ANTALGIQUE (accessoire)

    1. DEPRESSION (principale)
    2. ENURESIE (secondaire)
      L’activité apparaîtrait pour des taux plasmatiques de 150 nanogrammes par millilitre :
      – Arch Gen Psychiatry 1980;37:1146.
      – Br J Clin Pharmacol 1990;30:693-698.
    3. MALADIE DE PARKINSON (secondaire)
      Pour une action sur la composante dépressive et sur l’akinésie.
    4. DOULEUR REBELLE (secondaire)
      Traitement des douleurs des neuropathies diabétiques :
      – Eur J Clin Pharmacol 1989;37:151-153.
      – Clin Pharmacol Ther 1990;47:509-515.
      Algies rebelles des cancéreux.
    5. APNEE DU SOMMEIL (à confirmer)
      Réduirait le nombre d’épisodes d’apnée :
      – Eur Neurol 1986;25:81-85.
    6. DOULEUR THORACIQUE (à confirmer)
      Douleurs thoraciques sans anomalies coronariennes (essai randomisé positif) :
      – N Engl J Med 1994;330:1411-1417.

    1. GYNECOMASTIE (CERTAIN TRES RARE)
      – Concours Med 1989;111:1171-1176.
    2. ANXIETE (CERTAIN TRES RARE)
    3. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
    4. ACCES MANIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
    5. RAPTUS SUICIDAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    6. EUPHORIE (CERTAIN TRES RARE)
    7. SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
    8. NAUSEE (CERTAIN TRES RARE)
    9. CONSTIPATION (CERTAIN FREQUENT)
    10. POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN )
    11. HYPERSUDATION (CERTAIN RARE)
    12. PALPITATION (CERTAIN TRES RARE)
    13. TACHYCARDIE (CERTAIN RARE)
    14. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    15. ATAXIE (CERTAIN TRES RARE)
    16. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN RARE)
    17. SYNCOPE (CERTAIN TRES RARE)
    18. CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
    19. TREMBLEMENT (CERTAIN TRES RARE)
    20. TROUBLE DE LA VISION (CERTAIN RARE)
    21. DYSURIE (CERTAIN RARE)
    22. RETENTION D’URINE (CERTAIN TRES RARE)
    23. EOSINOPHILIE (CERTAIN TRES RARE)
    24. AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
    25. PHOTOSENSIBILISATION (CERTAIN )
      Un cas :
      – JAMA 1985;254:357-358.
    26. COLORATION DE LA PEAU (CERTAIN )
      2 cas de coloration bleu-gris de la peau après exposition au soleil chez des patients traités depuis plusieurs années:
      – J Am Acad Dermatol 1999;40:290-293.
    27. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Publication sur les convulsions sous antidépresseurs :
      – J Clin Psychiatry 1993;54:289-299.
    28. POLYNEVRITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    29. PARESTHESIE (CERTAIN RARE)
      5% des cas.
    30. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    31. GLAUCOME AIGU(CRISE DE) (CERTAIN )
      Très fréquent chez les sujets anatomiquement prédisposés à la fermeture de l’angle iridocornéen.
      Quatre cas :
      – Arch Ophtalmol 1994;112:67-68.
    32. CRISE HYPERTENSIVE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      PHEOCHROMOCYTOME

      Un cas :
      – JAMA 1974;229:1282.

    33. GRANULOME PULMONAIRE A EOSINOPHILES (CERTAIN TRES RARE)
      Tableau de pneumopathie aiguë fébrile. Nécessite l’arrêt du traitement (risque de fibrose pulmonaire) :
      – Drugs 1977;13:422.
    34. ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
    35. PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
    36. BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    37. HEPATITE FULMINANTE (CERTAIN )
      Un cas chez un enfant traité pour énurésie et ayant nécessité une transplantation :
      – Pharmacotherapy 1990;10:66-69.
    38. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
    39. HEPATITE CHOLESTATIQUE (CERTAIN )
      Par hypersensibilité.
    40. HEPATITE MIXTE (CERTAIN TRES RARE)
      – Therapie 1981;36:299.
    41. ICTERE GRAVE (CERTAIN TRES RARE)
      – Therapie 1981;36:299.
    42. HYPERCHOLESTEROLEMIE (CERTAIN )
      Avec diminution du HDL-cholestérol :
      – Psychiatry Res 1990;32:207-209.
    43. HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN )
      Chez des enfants énurétiques. Non corrélée à l’augmentation de la noradrénaline plasmatique :
      – Clin Pharmacol Ther 1979;26:647.
    44. ACOUPHENE (CERTAIN )
      Réversibles. Quatre cas :
      – Am J Psychiatry 1980;137:854.
    45. GALACTORRHEE (A CONFIRMER )
    46. PORPHYRIE CUTANEE(AGGRAVATION) (A CONFIRMER )
    47. IMPUISSANCE (A CONFIRMER )
    48. NATREMIE(DIMINUTION) (CERTAIN )
      – Drug Intell Clin Pharm 1984;18:890.
      Hyponatrémie avec crise convulsive :
      – BMJ 1993;316:1169.
      Six cas rapportés à la pharmacovigilance anglaise :
      – Curr Probl Pharmacovig 1994;20:5-6.
    49. MYOCLONIE (A CONFIRMER )
      Un cas sévère :
      – Ann Clin Psych 1994;6:45-49.
    50. SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN )
      En cas d’arrêt brutal du traitement, associant anxiété, insomnie, diarrhée, flushes, piloérection.

    1. NON

    1. ETAT MANIAQUE
    2. GROSSESSE
    3. ALLAITEMENT
      Bien qu’aucun accident n’ait été décrit, éviter le traitement lors de l’allaitement dans la mesure ou la substance passe dans le lait à des concentrations proches des concentrations plasmatiques maternelles.
    4. ANTECEDENTS CARDIOVASCULAIRES
      – N Engl J Med 1982;306:954.
      Infarctus du myocarde ancien, insuffisance cardiaque compensée, athérome.
    5. ADENOME PROSTATIQUE
    6. EPILEPSIE
      Renforcer la médication anticonvulsivante.
    7. ANESTHESIE GENERALE
      Par le chloroforme, par les barbituriques.
    8. PORPHYRIE CUTANEE
    9. PHEOCHROMOCYTOME
    10. AGITATION
    11. DIABETE
      L’imipramine peut diminuer la glycémie.
    12. CONDUCTEUR DE VEHICULE
      Risque de somnolence.
    13. UTILISATEUR DE MACHINE
      Risque de somnolence.
    14. ASSOCIATION A L’ALCOOL

    1. IMAO
      Respecter un intervalle suffisant (2 semaines) entre la fin d’un traitement par les IMAO et le début d’un traitement par tricyclique.
    2. GLAUCOME A ANGLE FERME
    3. ADENOME PROSTATIQUE
      Avec dysurie, risque de rétention urinaire aiguë.
    4. INFARCTUS DU MYOCARDE RECENT
    5. GROSSESSE(TROIS PREMIERS MOIS)
    6. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAMUSCULAIRE

    – 2 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles :
    – ADULTES :
    Traitement d’attaque par voie intramusculaire : cent cinquante à deux cents milligrammes par jour en deux injections.
    Traitement d’entretien par voie buccale : soixante quinze milligrammes par jour.
    En gériatrie par voie
    buccale : trente à cinquante milligrammes par jour.
    – ENFANTS :
    Dysthymie : enfants de moins de huit ans : dix à vingt milligrammes par jour.
    Dysthymie : enfants de plus de huit ans : vingt à cinquante milligrammes par jour.
    Enurésie : enfants de cinq à
    douze ans : dix à trente milligrammes par jour.
    Enurésie : enfants de plus de douze ans : vingt à cinquante milligrammes par jour.
    .
    Doses maximales chez l’adulte :
    – Voie orale : cinquante milligrammes par prise, deux cents milligrammes par 24
    heures.
    – Voie intramusculaire : cinquante milligrammes par prise, deux cents milligrammes par 24 heures.
    .
    Doses progressives et fractionnées.
    Surveillance étroite.
    Hospitalisation obligatoire dans les états dépressifs sévères ou si risque de
    suicide.
    Prévenir le patient et l’entourage du risque d’hypotension orthostatique.
    Durée habituelle du traitement : plusieurs mois.
    En cas d’anesthésie, interrompre le traitement 3 à 5 jours avant l’anesthésie.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    40
    à 70
    %
    voie rénale

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 3 –
    REPARTITION
    90
    à 95
    %
    lien protéines plasmatiques

    Absorption
    Résorption totale par le tractus gastro-intestinal.
    Biodisponibilité comprise entre 29 et 77 % provenant d’un effet de premier passage hépatique très variable :
    – Clin Pharmacol Ther 1975;17,5:555.
    Taux plasmatiques maxima une à deux heures après
    administration par voie orale et 30 minutes après administration intramusculaire .

    Répartition
    Très forte diffusion tissulaire.
    Liaison aux protéines : 90- 95 %; augmentée en cas d’hyperlipoprotéinémie :
    – Clin Pharmacol Ther 1979;25,3:316.
    Présence dans le sang sous forme d’imipramine (I) et de son métabolite actif la désipramine (DI) dans un
    rapport de concentrations très variable (DI/I compris entre 0,3 et 15).
    Il pourrait éxister une corrélation linéaire positive entre les concentrations plasmatiques (I +DI) et l’activité clinique (si on exclut les sujets névrotiques ou délirants) :

    Encéphale 1980;6:333-347.
    L’activité antidépressive augmenterait pour des concentrations (I+DI) comprise entre 150 et 250 ng/ml :
    – Am J Psychiatry 1980;137:653.
    Effets toxiques (cardiaques et/ou neurologiques) pour des concentrations (I+DI) le plus
    souvent supérieures à un microgramme par millilitre :
    – Clin Pharm 1977;21,1:47.
    Chez l’enfant, apparition d’effets secondaires cardiaques pour des taux d’imipramine et de désimipramine supérieurs à 225 ng/ml :
    – Am J Psychiatry
    1983;140:1332.
    Concentration en imipramine et désimipramine au steady-state chez l’enfant (7 à 12 ans) très variable (50 à 300 ng/ml) pour une dose de 75 mg par jour :
    – Am J Psychiatry 1982;139:506.
    Possibilité de persistance très prolongée (14 jours)
    d’une imipraminemie élevée dont le mécanisme reste à préciser (interaction avec d’autres thérapeutiques) :
    – Nouv Presse Méd 1982;11:1943.

    Demi-Vie
    Demi-vie très variable selon les sujets :
    * en administration unique : 4 à 17 heures,
    * en administration chronique : 9 à 22 heures :
    – Encephale 1980;6:315-332.

    Métabolisme
    L’imipramine subit plusieurs dégradations : déméthylation qui conduit à la désipramine (métabolite actif), formation de N-oxyde, hydroxylation suivie de glycuroconjugaison.

    Elimination
    *Voie rénale : 40 % de la dose administrée sont éliminés dans les urines en 24 heures et 70 % en 72 heures (sous forme de métabolites ).
    *Voie fécale : faible élimination fécale.

    Bibliographie

    – Clin Pharmacokinet 1990;18,346-364. (PHARMACOCINETIQUE)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


    Retour à la page d’accueil

Similar Posts