PHENOBARBITAL SODIQUE
PHENOBARBITAL SODIQUE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 6/12/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
5-Ethyl-5-phenyl-2,4,6(1H,3H,5H)-pyrimidinetrione monosodiqueEnsemble des dénominations
BAN : PHENOBARBITONE SODIUM
CAS : 57-30-7
DCI : PHENOBARBITAL SODIQUE
autre dénomination : PHENEMALNATRIUM
autre dénomination : PHENOBARBITAL SOLUBLE
autre dénomination : PHENYLETHYLMALONYLUREE SODIQUE
autre dénomination : SOLUBLE PHENOBARBITONE
bordereau : 352
rINN : PHENOBARBITAL SODIUM
sel ou dérivé : PHENOBARBITALClasses Chimiques
Molécule(s) de base : PHENOBARBITAL
- HYPNOGENE (principale certaine)
- ANTICONVULSIVANT (principale certaine)
- INDUCTEUR ENZYMATIQUE (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Action dépressive au niveau du cortex cérébral et de la substance réticulée résultant de l’élévation du seuil d’excitation des neurones et prolongation du temps de récupération après excitation.
Inhibe la phosphatase des cellules nerveuses et ainsi la synthèse des nucléoprotéines, des phospholipides cérébraux, de la phosphate coenzyme A et de l’acétylphosphate qui précèdent la synthèse de l’acétylcholine.
Stabilisant de la membrane nerveuse. - secondaire
Augmente l’activité des enzymes hépatocytaires par biosynthèse accrue (induction enzymatique).
Accélère le métabolisme des médicaments, en particulier diminution de la toxicité de la strychnine.
Activité antivitamines K.
Augmentation de la glucuroconjugaison : accélère l’élimination biliaire de la bilirubine et épuration plasmatique de la BSP.
A dose toxique provoque la diminution de la consommation en oxygène cérébral.
- ANTICONVULSIVANT (principal)
- PSYCHOLEPTIQUE (principal)
- HYPNOTIQUE (principal)
- CRISE CONVULSIVE (principale)
Dans le cas particulier du paludisme cérébral de l’enfant, l’administration IV (20 mg/kilo) réduit la fréquence des crises convulsives mais augmente la mortalité globale (étude contrôlée chez 340 enfants) :
– Lancet 2000;355:701-706. - CONVULSION NEONATALE (principale)
Voie IV
Essai randomisé montrant une efficacité comparable à celle de la phénytoïne mais incomplète, concernant moins de 50% des enfants traités :
– N Engl J Med 1999;41:485-489. - TROUBLE NEUROVEGETATIF (principale)
- DYSCHROMATOPSIE (CERTAIN )
– Lettre du Pharmacologue 1989;9,3:265-266. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
- PURPURA (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN TRES RARE)
Référence :
– N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
Etude multicentrique cas-témoins rapportant plusieurs dizaines de cas et montrant l’augmentation du risque relatif de syndrome de Stevens-Johnson à court terme :
– Lancet 1999;353:2190-2194. - SYNDROME DE LYELL (CERTAIN TRES RARE)
Référence :
– N Engl J Med 1995;333:1600-1607. - FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR MUSCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- ALGODYSTROPHIE (CERTAIN TRES RARE)
Pseudorhumatisme neurotrophique ou rhumatisme gardénalique
Atteint en général les épaules - EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
- LOGORRHEE (CERTAIN TRES RARE)
- ACCES HYPOMANIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
- EUPHORIE (CERTAIN TRES RARE)
- VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
- ATAXIE (CERTAIN TRES RARE)
- DYSARTHRIE (CERTAIN TRES RARE)
- NYSTAGMUS (CERTAIN TRES RARE)
- TREMBLEMENT (CERTAIN TRES RARE)
- NECROSE MUSCULAIRE (CERTAIN )
- PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE(AGGRAVATION) (CERTAIN )
- PORPHYRIE CUTANEE(AGGRAVATION) (CERTAIN )
- SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN )
Hallucinations visuelles, insomnie, anorexie, crises convulsives :
– Am J Psychiatry 1980;137:107. - GAMMA GT(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Modérée et isolée, elle reflète l’effet inducteur enzymatique du phénobarbital. Débute après 7 jours de traitement et atteint en général un plateau au bout du trentième jour :
– Presse Med 1986;15:791-794. - ICTERE (A CONFIRMER )
- BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
- BSP(RETENTION) (A CONFIRMER )
- TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
- PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
- HEPATITE CHOLESTATIQUE (A CONFIRMER )
Peut-être par hypersensibilité :
– Drug Intell Clin Pharm 1976;10:439. - ERYTHROBLASTOPENIE (A CONFIRMER )
– Clin Haematol 1978;7:431.
- NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
Etudes faites chez le rat, le lapin et le singe. - NON TERATOGENE CHEZ L’HOMME
Les études épidémiologiques, portant uniquement sur des populations de femmes épileptiques, mettent en évidence une augmentation du taux de malformations sans qu’on puisse imputer cette augmentation au traitement anti-épileptique. - TOXICITE PERINATALE
Risque de dépression respiratoire, syndrome hémorragique ou syndrome de sevrage chez le nouveau-né. - DEPRESSION RESPIRATOIRE NEONATALE
- SYNDROME HEMORRAGIQUE NEONATAL
Peut être prévenu par l’administration de vitamine K1 chez la mère dans le mois qui précède l’accouchement :
– Am J Obstet Gynecol 1993;168:884-888 et 923-928. - SYNDROME DE SEVRAGE NEONATAL
- RETARD MENTAL
Référence :
– J Pediatr 1979;95:361-365. - TROUBLE COGNITIF
L’exposition in utero serait à l’origine de déficit cognitif à l’âge adulte :
– JAMA 1995;274:1518-1525.
- RISQUE MODERE
Risque de dépendance de type alcool-barbiturique.
La prise prolongée de phénobarbital (100 mg/j pendant 3 mois) peut entraîner l’apparition d’un syndrome de dépendance.
- INSUFFISANCE RENALE
- UTILISATEUR DE MACHINE
Risques de somnolence diurne attachés à l’emploi de cette substance. - INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
- ALCOOLISME CHRONIQUE
- GROSSESSE
- ENFANT
Adjonction d’un traitement prophylactique du rachitisme chez l’enfant traité par le phénobarbital au long cours. - SUJET AGE
- ARTHRITE RHUMATOIDE
– Drug Saf 1993;9:156-184. - INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- INSUFFISANCE RESPIRATOIRE CHRONIQUE
- PORPHYRIE
- PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE
- PORPHYRIE CUTANEE
- ALLAITEMENT
Médicament à proscrire en période d’allaitement ou imposant de différer celui-ci. - HYPERSENSIBILITE AUX BARBITURIQUES
Voies d’administration
– 1 – INTRAMUSCULAIRE
– 2 – SOUS-CUTANEE
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie sous-cutanée ou intramusculaire et exceptionnellement en intraveineuse :
ADULTES : cinquante à deux cents milligrammes par jour. Si nécessaire, injection supplémentaire en respectant un délai de 6 heures. Doses maximum : six cent
milligrammes par jour.
ENFANTS :
– de 12 mois à 30 mois : dix à vingt milligrammes par jour.
– de 30 mois à quinze ans : vingt à quarante milligrammes par jour suivant l’âge.
*Convulsions néo-natales : vingt milligrammes par kilogrammes en
intraveineuse lente ou intramusculaire (seringue en verre). Puis 48 heures après, la dose d’entretien sera de trois à cinq milligrammes par kilogramme par jour :
– J Pediatr 1978;92:315-319.
– Neurology 1979;99:1445.
Surveillance des taux sanguins.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
90
à 100
heure(s)
chez l’adulte
– 2 –
DEMI VIE
65
à 70
heure(s)
chez l’enfant
– 3 –
REPARTITION
lait
– 4 –
REPARTITION
45
%
lien protéines plasmatiques
– 5 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Résorption rapide par voie parentérale.
Temps de latence 60 à 80 minutes.
Action prolongée 8 à 10 heures.
Répartition
Dans tous les tissus et liquides de l’organisme (liquide céphalorachidien, lait maternel).
Franchit la barrière placentaire.
Fixation aux protéines plasmatiques : 45 %.
Demi-Vie
La demi-vie plasmatique se situe entre 90 et 100 heures chez l’adulte et entre 65 et 70 heures chez l’enfant.
Allongement en cas d’insuffisance hépato-cellulaire.
La demi-vie d’élimination est augmentée de 50 % dans les cirrhoses mais elle n’est pas
modifiée dans l’hépatite virale :
– Drugs 1979;17:198.
Métabolisme
Métabolisme hépatique assez lent : oxydation avec formation de dérivé para hydroxylé.
Elimination
(VOIE RENALE)
Environ 30 % de la dose administrée sont éliminés sous forme inchangée dans les urines, le reste sous forme de métabolites sulfoconjugués.
Bibliographie
– Clin Pharmacol Ther 1963;4:504.
– Drug Saf 1996;15:378-393.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- GARDENAL SODIUM (ANGLETERRE)
- GARDENALE (ITALIE)
- LUMINAL SODIQUE (PAYS-BAS)
- LUMINAL SODIUM (ANGLETERRE)
- LUMINAL SODIUM (USA)
- PLEXONAL (FRANCE(SPECIALITES RETIREES DU MARCHE))
- SOMNOLENS (ANGLETERRE)