METHYLPREDNISOLONE HEMISUCCINATE

METHYLPREDNISOLONE HEMISUCCINATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 10/4/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    11 bêta,17 alpha,21-trihydroxy-6 alpha-méthylprégna-1,4-diène-3,20-dione 21-(hydrogène succinate)

    Ensemble des dénominations

    BANM : METHYLPREDNISOLONE HEMISUCCINATE

    CAS : 2921-57-5

    DCIMr : HEMISUCCINATE DE METHYLPREDNISOLONE

    autre dénomination : HEMISUCCINATE DE METHYLPREDNISOLONE

    bordereau : 31

    rINNM : METHYLPREDNISOLONE HEMISUCCINATE

    sel ou dérivé : METHYLPREDNISOLONE

    sel ou dérivé : METHYLPREDNISOLONE ACETATE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE CAPROATE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE METASULFOBENZOATE SODIQUE

    sel ou dérivé : PREDNISOLONE PHOSPHATE SODIQUE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : METHYLPREDNISOLONE

    Regime : liste I

    1. ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
    2. ANTIINFLAMMATOIRE STEROIDIEN (principale certaine)
    3. IMMUNOSUPPRESSEUR (principale certaine)
    4. GLUCOCORTICOIDE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      L’hormone :
      – diffuse à travers la membrane cellulaire.
      – se lie à un récepteur cytosolique formant un complexe avec des protéines de chocs thermiques (HSP 90 et 70) et une immunophiline p59. Après dimérisation, le complexe stéroïde récepteur se lie à des séquences de DNA spécifiques (éléments de réponse aux corticoïdes ou GRE).
      – module la transcription des gènes sensibles aux corticoïdes par une interaction avec des facteurs de transcription (protéines cytoplasmiques ou nucléaires).
      – augmente la transcription et/ou la stabilité du RNAm codant pour des protéines responsables de l’action des glucocorticoïdes.
      – réprime certains gènes au niveau transcriptionnel en interagissant avec les facteurs nucléaires nécessaires à l’activation de ces gènes.
      – augmente la dégradation du RNAm ou inhibe la synthèse ou la sécrétion des protéines ou des cytokines.

      Les effets bilogiques de l’action anti-inflammatoire se traduisent par :
      – inhibition de la perméabilité vasculaire qui permet le recrutement des globules blancs vers le site de l’inflammation.
      – inhibition des évènements moléculaires liés à l’activation des globules blancs et à leur adhésion aux cellules endothéliales :
      * expression du complexe majeur d’histocompatibilité type II,
      * expression des molécules d’adhésion cellulaire (ELAM 1, ICAM 1),
      * la sécrétion des protéines du complément C3 et le facteur B,
      * l’activité de l’IL1,
      * l’expression des cycloexogénases de type 2 (cox2) prévenant ainsi la production de prostaglandines,
      * la production des métabolites de l’acide arachidonique pro-inflammatoire (inhibe l’activité de la phospholipase A2 en stimulant la synthèse de lipocortine ou annexine I).
      – blocage de la sécrétion d’IL 1, IL 6, TNF alpha.
      – diminution de la production et du largage des leucotriènes.
      – dépression de l’activité tumoricide et bactéride des macrophages et leur différenciation.
      – effet immunosuppresseur sur les lymphocytes T et inhibition de la sécrétion des cytokines par ces lymphocytes T.
      – inhibition de la prolifération des lymphocytes B et des cytokines impliquées dans la synthèse des immunoglobulines(IL 1 à IL 6).
      Références bibliographiques :
      – J Neuroimmunol 1992;40:281-286.
      – Am Rev Respir Dis 1990;141,Suppl:18-21.
      – Proc Natl Acad Sci USA 1992;89:3917-3921.
      – Science 1992;258:1598-1604.
      – Med Sci 1990,10:1003-1006.
      – Ann Intern Med 1993;119:1198-1208.
      – Immunol Rev 1980;51:337-357.
      – J Immunol 1980;124:2828-2833.
      – Eur J Immunol 1990;20:2439-2443.
      – Prog Biochem Pharmacol 1985;20:55-62.

    2. secondaire
      * activité granylate cyclase du récepteur qui altère le potentiel électrique des cellules.
      * stimulation de la reproduction des cellules alvéolaires de type II augmentant la production de surfactant pulmonaire :
      – J Clin Invest 1980;66:504-510.
      – Radiat Res 1988;115:543-549.
      – Radiat Res 1988;113:112-119.
      L’estérification en 21 sous forme d’hémisuccinate donne un dérivé soluble.

    1. ANTIINFLAMMATOIRE (principal)
    2. ANTIALLERGIQUE (principal)
    3. ANTICHOC (principal)
    4. IMMUNOSUPPRESSEUR (principal)
    5. ANTICANCEREUX(ADJUVANT) (principal)

    1. RHUMATISME INFLAMMATOIRE (principale)
      Par voie locale.
    2. ARTHROSE (principale)
    3. RHUMATISME ABARTICULAIRE (principale)
    4. SCIATIQUE (principale)
    5. ASTHME (principale)
    6. ETAT DE MAL ASTHMATIQUE (principale)
    7. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE AIGUE (principale)
      Par voie IV puis orale, diminue la durée de la ventilation mécanique ainsi que la mortalité:
      – JAMA 1998;280:159-165 ET 182-183.
    8. ANEMIE HEMOLYTIQUE (principale)
    9. PURPURA RHUMATOIDE (principale)
      Trois perfusions relayées par corticothérapie orale. Un traitement précose réduit les risques d’évolution des néphropathies sévères (35 enfants dont 23 avec ponction biopsie rénale itérative) :
      – Sem Hop Paris 1997;73:665-670.
    10. HEMOPATHIE MALIGNE (principale)
    11. REACTION ALLERGIQUE (principale)
    12. REACTION MEDICAMENTEUSE (principale)
    13. OEDEME ANGIONEUROTIQUE (principale)
    14. DERMATITE ALLERGIQUE (principale)
    15. CHOC ANAPHYLACTIQUE (principale)
    16. CHOC (principale)
    17. COLLAPSUS CARDIOVASCULAIRE (principale)
    18. INFECTION SEVERE (principale)
      Sous couverture antibiotique.
    19. SEPTICEMIE (principale)
    20. MENINGITE BACTERIENNE(ADJUVANT) (principale)
      Prévention des cloisonnements.
    21. SCLEROSE EN PLAQUES (principale)
      Traitement des poussées aiguës. La voie intraveineuse ne serait pas plus efficace que la voie orale (étude randomisée chez 80 sujets) :
      – Lancet 1997;349:902-906.
      Intérêt des très fortes doses (2g/jour pendant 5 jours) :
      – Neurology 1998;50:1833-1836.
      Activité équivalente par voie orale et par voie veineuse dans le traitement des rechutes :
      – J Neurol Sci 2000;173:73-77.
    22. MILIAIRE ASPHYXIQUE (principale)
    23. CANCER (principale)
      Associé aux antimitotiques.
    24. OEDEME CEREBRAL (principale)
      Revue générale des essais randomisés concernant l’efficacité des corticoïdes dans cette indication: efficacité incertaine:
      – BMJ 1997;314:1855-1859.
    25. RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE (principale)
      En lavements.
    26. TRAUMATISME MEDULLAIRE (secondaire)
      Essai comparatif avec la naloxone. Résultats en faveur de la méthylprednisolone utilisée par voie injectable :
      – N Engl J Med 1990;322:1405-1411.
      Un traitement précoce, par voie IV à doses élevées, réduirait les séquelles motrices :
      – JAMA 1990;263,2150-2153.
      La récupération est meilleure si le traitement est donné pendant 48 heures pour des traumatismes datant de 3 à 8 heures (sel de méthylprednisolone non précisé) :
      – JAMA 1997;277:1597-1604.
    27. NEVRITE OPTIQUE (à confirmer)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Névrite optique aiguë :
      – N Engl J Med 1992;326:581-588.

    28. PYODERMA GANGRENOSUM (à confirmer)
      Un cas, associé à une maladie de Crohn, traité par bolus intraveineux de méthylprednisolone :
      – Gastroenterol Clin Biol 1992;16:291.
    29. CHOLANGIOGRAPHIE RETROGRADE (à confirmer)
      Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique : dans un essai randomisé versus placebo, la méthylprednisolone par voie intraveineuse avant l’examen n’aurait pas d’effet préventif de la survenue d’une pancréatite aiguë :
      – Am J Gastroenterol 1998;93:61-65.

    1. OSTEONECROSE ASEPTIQUE (CERTAIN )
      Un cas d’ostéonécrose multifocale deux ans après utilisation de fortes doses lors d’un choc septique (sel de méthylprednisolone non précisé) :
      – Clin Orthopaed Rel Res 1992;:176-179.
    2. GLAUCOME CHRONIQUE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE LOCALE
      TRAITEMENT PROLONGE

      En instillation oculaire et pommade ophtalmique.
      Traitement prolongé d’un an environ.
      Disparaît habituellement à l’arrêt du traitement.

    3. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN )
      Deux cas chez des enfants présentant une glomérulonéphrite, après administration de méthylprednisolone IV :
      – Child Nephrol Urol 1991;11:41-43.
    4. BRADYCARDIE SINUSALE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Cinq cas chez des sujets traités par un gramme IV pour atrhite rhumatoïde, dont deux avec pauses sinusales :
      – Br J Rheumatol 1993;32,Suppl1:47.

    5. FIBRILLATION AURICULAIRE (A CONFIRMER )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Un cas après administration IV :
      – Chest 1993;104:622-624.

    6. ARYTHMIE (A CONFIRMER )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Un cas de flutter auriculaire, puis BAV, après injection IV d’une dose élevée (500 mg, sel de méthylprednisolone non précisé) :
      – Br J Rheumatol 1991;30:392-393.

    7. CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
      – Am J Med 1982;72:161.
    8. MYOPATHIE (A CONFIRMER )
      Deux cas sous méthylprednisolone (sel non précisé), avec retentissement ventilatoire :
      – Am Rev Resp Dis 1992;146:800-802.
    9. RASH (A CONFIRMER )
      Un cas lors de l’utilisation de la méthylprednisolone (sel non précisé) pour un purpura rhumatoïde :
      – Allergy 1992;47:436-438.
    10. HEMORRAGIE RETINIENNE (A CONFIRMER )
      Quatre cas, à la suite d’une injection épidurale (sel de méthylprednisolone non précisé) :
      – Arch Ophtalmol 1995;113:309-313.
    11. BRONCHOSPASME (A CONFIRMER )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      HELMINTHIASE

      Trois cas, par réactivation d’une helminthiase (Strongyloïdes stercolaris), dû à l’effet immunosuppresseur des corticoïdes :
      – South Med J 1995;88:923-927.

    1. SPORTIFS
      Substance soumise à certaines restrictions :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.
      L’administration des corticostéroïdes par voie orale, par voie rectale et par injection systémique est interdite.
      L’administration par inhalation et par voies anale, auriculaire, dermatologique, nasale et ophtalmologique n’est pas interdite.
      Les injections locales et intra-articulaires de corticostéroïdes ne sont pas interdites mais, lorsque le règlement d’une autorité responsable le prévoit, une notification peut s’avérer nécessaire.
    2. GLAUCOME
      En raison de l’augmentation de la pression intra-oculaire.
      Terrain : sujets génétiquement prédisposés.
      Surveillance ophtalmologique régulière en cas de traitement prolongé, surtout chez les sujets âgés:
      – Lancet 1997;350:979-982.

    1. GROSSESSE

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – INTRAMUSCULAIRE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles par voie intraveineuse lente et intra musculaire :
    – Adulte : vingt à cinquante milligrammes par jour 2 a 3 fois par jour.
    – Enfant (déconseillé sauf indications impérieuses) : un à trois milligrammes par kg par jour.

    Application locale :
    gouttes,aérosol.

    Modalites thérapeutiques variables suivant les indications, le terrain et la tolérance.
    Ne jamais interrompre brutalement le traitement.
    Surveiller le poids, la température, l’appareil digestif, la numération globulaire, la glycémie,
    la radiographie du thorax.
    Surveillance ophtalmologique réguliere en cas de traitement prolongé.

    Posologie recommandée en cas de crise d’asthme : cent vingt-cinq milligrammes en IV :
    – Arch Intern Med 1982;143:1324.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 4 –
    DEMI VIE
    3.30
    heure(s)

    Répartition
    LIé à 80% aux protéines plasmatiques; à faible concentration, liaison avec la transcortine, à forte concentration, liaison avec l’albumine et augmentation de la forme libre.

    Demi-Vie
    La demi-vie est de 3h30

    Métabolisme
    Hépatique:
    Réduction sur les doubles liaisons du cycle A.
    Réduction des groupes carbonyles en 3 et 20 donnant des composés inactifs ; réduction de la fonction cétonique en 11 donnant de la prednisolone.

    Elimination
    Voie rénale.
    Métabolites sulfo et glucuroconjugués.
    Voie biliaire:
    Faible partie.
    Voie fécale.
    faible partie.

    Bibliographie

    – Presse Med Fr 1970;78:1205 ET 1419.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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