MIDAZOLAM CHLORHYDRATE

MIDAZOLAM CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    CHLORO-8 (FLUORO-2 PHENYL)-6 METHYL-1 4H-IMIDAZO[1,5-A] [BENZODIAZEPINE-1,4]

    Ensemble des dénominations

    BANM : MIDAZOLAM HYDROCHLORIDE

    CAS : 59467-96-8

    DCIMr : CHLORHYDRATE DE MIDAZOLAM

    USAN : MIDAZOLAM HYDROCHLORIDE

    autre dénomination : CHLORHYDRATE DE MIDAZOLAM

    bordereau : 2714

    code expérimentation : RO-21-3981/003

    rINNM : MIDAZOLAM HYDROCHLORIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : MIDAZOLAM

    Regime : liste I

    1. PSYCHOLEPTIQUE (principale certaine)
    2. TRANQUILLISANT (principale certaine)
    3. ANTICONVULSIVANT (principale certaine)
    4. MYORELAXANT (principale certaine)
    5. SEDATIF (principale certaine)
    6. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P 450 3A4 (principale certaine)
      Clin Pharm Ther 2000;67:201-214 et 382-390
    7. SUBSTRAT DU CYP 3A4 (principale certaine)
      Clin Pharm Ther 2000;67:201-214 et 382-390

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Benzodiazépine très liposoluble, de brève durée d’action : ses différentes propriétés sont très probablement dûes à son affinité pour les sites de liaison spécifiques des benzodiazépines au niveau cérébral, c’est-à-dire le récepteur aux Benzodiazépines (BZD). Ce récepteur fait partie d’une structure tripartite composée d’un canal chlore, du récepteur aux BZD et d’un récepteur GABA. L’occupation du récepteur aux BZD par un agoniste (BZD) favorise l’action du récepteur GABA , ce qui augmente la fréquence d’ouverture du canal chlore et la pénétration des ions chlore à travers le ionophore.L’augmentation de la polarisation membranaire diminue la probabilité de décharge du neurone.
      Les récepteurs centraux (région limbique, amygdale, hippocampe) seraient responsables des activités sédatives, anxiolytiques et anticonvulsivantes.
      Dans les effets myorelaxants, seraient impliqués les récepteurs de la moelle épinière.
      Possède une activité immunomodulatrice qui pourrait avoir des conséquences lors de l ‘administratiion prolongée chez des sujets immunodéprimés :
      – Anesthesia 2001;56:4-8.

    1. HYPNOTIQUE (principal)
    2. ANXIOLYTIQUE (principal)
    3. MYORELAXANT (principal)

    1. ANESTHESIE GENERALE (principale)
    2. PREMEDICATION ANESTHESIQUE (principale)
      Essai randomisé lors de mesures de la pression veineuse sus-hépatique : l’administration de midazolam améliore le confort des malades sans mofifier les mesures de pression :
      – Hepatology 1999; 29:1070-1073.
    3. ENDOSCOPIE(PREPARATION) (secondaire)
      Prémédication à l’endoscopie digestive :
      – Am J Gastroenterol 1998;93:170-174.
    4. ENDOSCOPIE DIGESTIVE(ADJUVANT) (secondaire)
      Prémédication. Dans un essai randomisé contre placebo, amélioration de l’acceptation d’un examen ultérieur après administration de faibles doses de midazolam IV :
      – Eur J Gastroenterol Hepatol 2000;12:187-190.
    5. ENDOSCOPIE GASTRIQUE(PREPARATION) (principale)
      Efficace à faible dose (30 microg/kilo) par voie IV chez les sujets âgés :
      – J Am Geriatr Soc 2000:48:1398-1413.
    6. RECTOSIGMOIDOSCOPIE(PREPARATION) (à confirmer)
      Essai randomisé vs placebo. L’administration de midazolam 20min avant l’examen diminue l’anxiété et la douleur:
      – Am J Gastroenterol 1999;94:3215-3219
    7. CRISE CONVULSIVE (à confirmer)
      Chez l’enfant, peut être administré par voie intranasale :
      – Lancet 1997;349:222.
      – Lancet 1998;352:620.
      Essai randomisé du midazolam par voie orale versus diazepam par voie rectale chez des enfants et adolescents: pas de différence en termes d’efficacité:
      – Lancet 1999;353:623-626 ET 608-609 (éditorial).
    8. ETAT DE MAL EPILEPTIQUE (secondaire)
      Efficace par voie orale sous forme de solution administrée à la seringue sur la muqueuse buccale :
      – Lancet 1999;353:623-626.
      Efficace en bolus et perfusion IV chez 8 malades réfractaires :
      – Crit Care Med 1999;27:1982-1985.
    9. CONVULSION FEBRILE DE L’ENFANT (à confirmer)
      Serait efficace par voie nasale :
      – BMJ 2000;321:64-65 et 83-86.

    1. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
      Cinq cas observés après l’injection intraveineuse, chez les nouveaux-nés.
      La survenue serait favorisée par la co-administration de fentanyl :
      – Lancet 1991;337:1545-1546.
    2. TACHYCARDIE (CERTAIN RARE)
      Modérée et transitoire.
    3. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
      Par hypersensibilité.
    4. AMNESIE ANTEROGRADE (CERTAIN )
    5. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN )
      Un cas, réfractaire à l’augmentation des doses après administration intraveineuse en pré-opératoire, mais paradoxalement antagonisée par le flumazénil :
      – Anesth Analg 1996;83:192.
      Agitation paradoxale de l’enfant lors d’emploi en prémédication ou pour sédation; 18 cas rapportés à l’ADRAC;31 cas au total incluant agitation, cris, aggressivité, confusion, dont 20 chez des enfants de moins de 11 ans; apparait dans les 30 mns suivant l’administration et persistant de 1 à 2 heures:
      – Austr Adv Drug React Bull 1998;17:2.
    6. DEPRESSION RESPIRATOIRE (CERTAIN TRES RARE)
    7. ENCEPHALOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
      Tois cas, chez des nourrissons, lentement réversibles, à la suite d’un traitement par voie intraveineuse pendant plusieurs jours en association avec du fentanyl :
      – J Pediatr 1991;119:644-649.
    8. AGRANULOCYTOSE (A CONFIRMER )
      Un cas, chez un sujet ayant déjà présenté une agranulocytose sous diazépam :
      – Presse Med 1990;19:764.
    9. DYSKINESIE (A CONFIRMER )
      Linguale et akathisie chez un enfant, réversible lors de l’administration de flumazénil :
      – Br Med J 1990;300:614.
    10. AKATHISIE (A CONFIRMER )
      Associé à une dyskinésie linguale chez un enfant, réversible après administration de flumazénil
      – BMJ 1990;300:614.
    11. MYOCLONIE (CERTAIN )
      Trois cas, 5 min après une injection IV chez des grands prématurés (670 g) :
      – Pediatrics 1999;104:579 part 1.
    12. ARYTHMIE VENTRICULAIRE (A CONFIRMER )
      Trois cas :
      – Anesthesiology 1987;67:612.
    13. CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Un cas après injection intraveineuse :
      – Anesth Analg 1994;79:811-812.

    14. LARYNGOSPASME (A CONFIRMER )
      Un cas cédant au flumazenil:
      – Ann Emerg Med 1998;32:263-265.

    1. RISQUE MODERE
      Figure au tableau IV de la convention sur les psychotropes.

    1. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
    2. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
      – Anesthesiology 1983;59:390.
    3. SUJET AGE
    4. CIRRHOSE
      La demi-vie et la biodisponibilité après administration per os sont doublées : réduire la posologie.
      – J Clin Pharmacol 1989;29:272-277.
    5. ALIMENTS
      Un verre de 200 millilitres de jus de pamplemousse augmenterait de 50 % la biodisponibilité du midazolam par voie orale; la naringénine contenu dans le pamplemousse inhiberait le cytochrome P450-CYP3A4 qui intervient dans le métabolisme intestinal du midazolam :
      – Clin Pharmacol Ther 1995;57:485-491.

    1. HYPERSENSIBILITE AUX BENZODIAZEPINES
    2. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE SEVERE
    3. MYASTHENIE
    4. GROSSESSE(TROIS PREMIERS MOIS)
      Risque tératogène non évalué.
    5. GROSSESSE(DERNIER TRIMESTRE)
      Risque d’intoxication ou de syndrome de sevrage du nouveau-né.
    6. ALLAITEMENT
    7. ASSOCIATION A L’ALCOOL

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAMUSCULAIRE

    – 2 – INTRAVEINEUSE

    – 3 – RECTALE

    – 4 – ORALE

    – 5 – NASALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle chez l’adulte :
    -en anesthésie générale :
    Cent cinquante à trois cents microgrammes en IV lente.
    – en prémédication avant une anesthésie générale :
    Cent microgrammes par kilo en IM.
    -en prémédication sans anesthésie générale:
    Cinquante à
    cent microgrammes par kilo en IM ou IV.

    Dose usuelle chez l’enfant :
    -en prémédication avant une anesthésie générale :
    Trois cent cinquante microgrammes par kilo, par voie rectale.
    Peut être administré par voie nasale dans le traitement des crises
    convulsives.

    Chez le sujet âgé, diminuer les doses.

    Un verre de 200 millilitres de jus de pamplemousse augmenterait de 50 % la biodisponibilité du midazolam par voie orale; la naringénine contenu dans le pamplemousse inhiberait le cytochrome
    P450-CYP3A4 qui intervient dans le métabolisme intestinal du midazolam :
    – Clin Pharmacol Ther 1995;57:485-491.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    96
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    REPARTITION
    lait

    – 3 –
    DEMI VIE
    2
    heure(s)

    – 4 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Absorption
    Pic plasmatique 30 min après administration orale.
    Administrable également par voie intraveineuse, rectale ou nasale. La biodisponibilité après administration par voie nasale chez l’enfant est voisine de 55% :
    – Eur J Clin Pharmacol 1991; 41: 355-357.

    Répartition
    La biodisponibilité par voie orale est doublée en cas de cirrhose :
    – Eur J Clin Pharmacol 1989;29: 272-277.
    Passe dans le lait : rapport lait / plasma = 0, 15. La quantité de midazolam ingérée par l’enfant est négligeable quand il est allaité plus de 4
    heures après la prise de midazolam par la mère :
    – Br J Clin Pharmacol 1990;30: 787-793.
    Forte liaison aux protéines plasmatiques : 96%.

    Demi-Vie
    La demi-vie est en moyenne de 2 heures.
    Chez environ 6% des sujets sains, la demi-vie pourrait être allongée (métaboliseurs lents) :
    – Br J Clin Pharmacol 1986;21:425-429.
    La demi-vie pourrait être très fortement allongée après plusieurs jours de
    traitement continu (2 cas décrits) :
    – Neurology 2000;54:1366-1368.
    En cas de cirrhose, la demi-vie est augmentée :
    – J Clin Pharmacol 1989;29:272-277.
    L’élimination est ralentie en cas de diminution des concentrations d’albumine plasmatique: cette
    situation peut être rencontrée chez les sujets en unités de soins intensifs :
    – Clin Pharmacol Ther 1989;46,537-544.

    Métabolisme
    Formation de dérivés hydroxylés.

    Elimination
    *Voie rénale : 90% de la dose administrée sont éliminés par les urines en 24 heures, dont les 3/4 sous forme de métabolite alpha-hydroxylé conjugué.

    Bibliographie

    – Br J Clin Pharmacol 1983;16:Suppl1.
    – Drugs 1984;28:518-543.(revue générale)
    – Ann Fr Anesth Reanim 1984;3:339-346.
    – Clin Pharm 1987;6:533-547.(revue générale)*
    – Drugs 1987;34:98-135.(revue générale)*
    – Ann Fr Anesth Reanim 1987;6:439-452.(revue
    générale)
    – Inpharma 1983;377:19.
    – Drugs 1994;48:153-171.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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