PROXIFEZONE
PROXIFEZONE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 26/10/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
Identification de la substance
Formule Chimique :
combinaison équimoléculaire de dextropropoxyphène et de phénylbutazoneEnsemble des dénominations
CAS : 34427-79-7
DCF : PROXIFEZONE
DCI : PROXIFEZONE
bordereau : 1537
rINN : PROXIFEZONEClasses Chimiques
- ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
- ANTIINFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN (principale certaine)
- INHIBITEUR DE LA SYNTHESE DES PROSTAGLANDINES (principale certaine)
- ANALGESIQUE (secondaire certaine)
- ANALGESIQUE PERIPHERIQUE (secondaire certaine)
- ANTIPYRETIQUE (secondaire certaine)
- ANTIAGREGANT PLAQUETTAIRE (à confirmer)
In vitro.
Mécanismes d’action
- principal
*Action antiinflammatoire au stade aigu de l’inflammation :
– inhibe l’augmentation de la perméabilité capillaire,
– diminue la migration des polynucléaires, des monohistiomacrophages,
– inhibe la sortie des enzymes lysosomiaux,
– s’oppose à l’action des médiateurs chimiques,
– inhibe de façon non spécifique la synthèse des prostaglandines.
*Stimule la sécrétion d’ACTH.
*Aucune action sur les phénomènes tardifs de l’inflammation, en particulier n’empêche pas la formation du tissu de granulation.
*Action analgésique de type morphinique :
– bloque les synapses dans le cheminement central de la douleur,
– inhibe les projections corticales et les relais thalamiques,
– effet modérateur sur la formation réticulée, avec un certain degré de sélectivité pour l’activation engendrée par les stimuli nociceptifs.
*Dépresseur du centre respiratoire bulbaire par diminution de la sensibilité au gaz carbonique.
*Action analgésique également périphérique, de type aspirine, moins active que l’aspirine, comparable à l’indométacine.
*Action antipyrétique de type aspirine, moins nette, qui serait due à l’inhibition des prostaglandines synthétases, notamment PGE1. - secondaire
*Inducteur enzymatique des enzymes microsomiaux hépatiques qui assurent la biotransformation des médicaments.
*Action uricosurique aux doses thérapeutiques par diminution de la réabsorption tubulaire proximale de l’acide urique; action liée en partie à l’un de ses métabolites: la gammahydroxyphénylbutazone.
*Hyperuricémiant à faible dose : la phénylbutazone provoque une rétention d’acide urique.
*Rétention hydrosodée par action directe sur les tubules rénaux, pouvant augmenter le volume plasmatique jusqu’à 50%.
*Diminution de l’agrégabilité plaquettaire in vitro, à moindre degré que l’aspirine.
*Diminution de la synthèse de T3, T4 par inhibition de la fixation de l’iode à la préalbumine, d’où augmentation de la clairance de l’iode, et par diminution de la captation de l’iode par la thyroïde.
*Inhibition de la fixation de T3, T4 aux protéines plasmatiques.
- ANTIINFLAMMATOIRE (principal)
- ANALGESIQUE (accessoire)
- ANTIPYRETIQUE (accessoire)
- RHUMATISME INFLAMMATOIRE (principale)
Traitement symptomatique des poussées aiguës. - RHUMATISME ABARTICULAIRE (principale)
Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigües.
- OEDEME (CERTAIN FREQUENT)
Lié à la rétention hydrosodée. - POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
Liée à la rétention hydrosodée. - HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
Liée à la rétention hydrosodée. - INSUFFISANCE CARDIAQUE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
Liée à la rétention hydrosodée. - UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGE
CIRRHOSE DECOMPENSEE
SYNDROME NEPHROTIQUE
TRAITEMENT DIURETIQUE
INSUFFISANCE CARDIAQUE
NEPHROPATHIE PREEXISTANTEQuelques cas d’oligoanurie en rapport avec l’effet inhibiteur sur la synthèse des prostaglandines qui empêche l’adaptation circulatoire rénale à l’hypoperfusion; elle est favorisée par les états d’hypoperfusion rénale et/ou d’hypovolémie.
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN FREQUENT)
Réaction d’hypersensibilité d’aspect variable : érythème maculopapuleux, érythème polymorphe, toxidermie bulleuse parfois fatale, caes manifestations imposent l’arrêt du traitement. - URTICAIRE (CERTAIN RARE)
- ERYTHEME POLYMORPHE (CERTAIN RARE)
- ERUPTION BULLEUSE (CERTAIN TRES RARE)
- ERYTHEME PIGMENTE FIXE (CERTAIN TRES RARE)
- ERYTHRODERMIE (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME DE LYELL (CERTAIN TRES RARE)
- ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
- ANOREXIE (CERTAIN RARE)
- NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
- VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN FREQUENT)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS ULCEREUX
GASTRITE
HERNIE HIATALE - GASTRITE (CERTAIN TRES RARE)
Nécessite l’arrêt du traitement. - DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN FREQUENT)
- DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
- ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES
ANTECEDENTS ULCEREUXPeut se compliquer de perforation ou d’hémorragie, il nécessite l’arrêt immédiat du traitement.
- HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
CIRRHOSE
GASTRITE
ANTECEDENTS ULCEREUXLe plus souvent oculte, parfois, hémorragie massive.
- TOXICITE HEPATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Rarement isolée, le plus souvent associée à d’autres manifestations d’hypersensibilité. - TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
Isolée ou dans le cadre d’une hépatite. - PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
- ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
- BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- HEPATITE MIXTE (CERTAIN TRES RARE)
A prédominance cholestatique, elle nécessite l’arrêt définitif du traitement. - ANEMIE (CERTAIN RARE)
- LEUCOPENIE (CERTAIN RARE)
- AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
De survenue imprévisible, d’évolution souvent mortelle. - APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
SUJET AGEGrave, d’évolution souvent mortelle.
- THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
Parfois sévère, responsable d’hémorragies massives. - CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
- VERTIGE (CERTAIN FREQUENT)
- REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN FREQUENT)
Elles sont de type variable et se manifestent essentiellement par des éruptions cutanées, plus rarement, une atteinte hépatique, pulmonaire, anomalies hématologiques.
Elle nécessite l’arrêt définitif du traitement.
- MUTAGENE
Altération chromosomique possible (Stevenson et coll 1971). - TOXICITE FOETALE
Au cours du troisième trimestre de grossesse, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer le foetus à une toxicité cardiopulmonaire (hypertension pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel).
- ULCERE GASTRODUODENAL(ANTECEDENT)
- GASTRITE(ANTECEDENT)
- HERNIE HIATALE
- ETHYLISME CHRONIQUE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- INSUFFISANCE RENALE
- SUJET AGE
- INSUFFISANCE CARDIAQUE
- HYPERTENSION ARTERIELLE
- ASSOCIATION AUX ANTICOAGULANTS
- ASSOCIATION AUX SULFAMIDES HYPOGLYCEMIANTS
- ASSOCIATION AUX SELS D’OR
Risque accru de toxicité hématologique ou rénale. - ASSOCIATION AU LITHIUM
- STERILET
Risque d’inefficacité.
- ULCERE GASTRODUODENAL
- HEMORRAGIE DIGESTIVE
- GASTRITE
- RECTITE
Condition(s) Exclusive(s) :
VOIE RECTALE - INSUFFISANCE CARDIAQUE DECOMPENSEE
- INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- HEMOPATHIE
- DYSFONCTIONNEMENT THYROIDIEN
- HYPERSENSIBILITE A L’ASPIRINE
Il existe une allergie associée entre l’aspirine et les antiinflammatoires non stéroïdiens chez les sujets présentant un syndrome de Fernand Widal (asthme, rhinite vasomotrice, polypes nasaux) déclenché par l’aspirine. - HYPERSENSIBILITE AUX PYRAZOLES
- ENFANT DE MOINS DE 15 ANS
- GROSSESSE
- ALLAITEMENT
Posologie et mode d’administration
Cette substance n’est plus commercialisée en France.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
REPARTITION
lait
– 2 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Bonne absorption par le tube digestif de la phénylbutazone:100%.
Absorption rapide par le tube digestif du dextropropoxyphène.
Répartition
Pour la phénylbutazone :
– concentration maximum 2 heures après une prise orale,
– liaison aux protéines plasmatiques : 90 à 98%,
– passe la barrière hématoplacentaire,
– passe dans le lait.
Pour le dextropropoxiphène :
– diffuse dans le cerveau, le
poumon, le foie, le rein,
– passe la barrière placentaire,
– passe dans le lait : rapport lait/plasma voisin de 0,1.
– pic plasmatique en 1 à 2 heures.
Demi-Vie
* La demi-vie d’élimination de la phénylbutazone est en moyenne de 72 heures (50 à 100 heures pour une ingestion de 600 mg de phénylbutazone). La demi-vie diminue lorsqu’on augmente la dose. Elle peut être multipliée par 3 chez l’insuffisant hépatique.
*
La demi-vie d’élimination se situe entre 1h 30 et 5 heures pour le dextropropoxiphène selon les auteurs.
Métabolisme
Métabolisme hépatique.
*Phénylbutazone :
Transformation lente, principalement en oxyphénylbutazone à propriétés antiinflammatoires, se métabolisant lentement, et en gammahydroxyphénylbutazone à propriétés uricosuriques.
*Dextropropoxiphène
:
N-méthylation hépatique avec pour métabolite principal le norpropoxiphène.
Elimination
*Voie rénale :
– Phénylbutazone :
Elimination lente sous forme de phénylbutazone inchangée à l’état de traces, et de ses métabolites, mais 80% de la dose administrée ne sont pas retrouvés, les métabolites sont transformés par l’organisme en dérivés
inconnus.
– Dextropropoxiphène :
Elimination sous forme libre en 6 heures et sous forme de norpropoxyphène en 6 à 48 heures.
Bibliographie
– Drug Saf 1993;8:99-127. (INTERACTIONS)* Revue des interactions avec les AINS.
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr