CODEINE CATIORESINE SULFONATE
CODEINE CATIORESINE SULFONATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 15/1/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
méthoxy-3 N-méthyl époxy-4,5 morphinène-7 ol-6 catiorésinesulfonateEnsemble des dénominations
autre dénomination : METHYLMORPHINE CATIORESINE SULFONATE
bordereau : 767
sel ou dérivé : CODEINE
sel ou dérivé : CODEINE BROMHYDRATE
sel ou dérivé : CODEINE CAMSILATE
sel ou dérivé : CODEINE CHLORHYDRATE
sel ou dérivé : CODEINE IODHYDRATE
sel ou dérivé : CODEINE PHOSPHATEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : CODEINE
- MORPHINIQUE (principale certaine)
- ANTITUSSIF (principale certaine)
- ANALGESIQUE (principale certaine)
- SEDATIF (secondaire certaine)
- HISTAMINOLIBERATEUR (secondaire certaine)
- SUBSTRAT DU CYP 2D6 (principale certaine)
- SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2D6 (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Antitussif par inhibition du passage du stimulus tussigène au niveau des neurones de la medulla oblongata (décrite comme centre de la toux), dans la partie dorsolatérale du bulbe. - secondaire
Possède par ailleurs à dose élevée certaines autres propriétés de la morphine:
action analgésique, dépression du centre respiratoire, action spasmogène au niveau du tube digestif et des voies biliaires, augmentation du tonus des fibres musculaires lisses, action émétisante.
- ANTITUSSIF (principal)
- ANALGESIQUE (principal)
- ANTIDIARRHEIQUE (principal)
- TOUX (principale)
Traitement symptomatique des toux non productives. - DOULEUR (principale)
Petit effet additif à celui du paracétamol (méta-analyse, sel de codéine non précisé) :
– BMJ 1996;313:321-325. - DIARRHEE (secondaire)
Traitement symptomatique.
- BOUFFEE VASOMOTRICE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESSecondaire à l’effet histaminolibérateur.
- HYPERSUDATION (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESLié à l’effet histaminolibérateur.
- ASTHENIE (CERTAIN RARE)
- HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - TACHYCARDIE (CERTAIN TRES RARE)
- PALPITATION (CERTAIN TRES RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
De type variable : exanthème, urticaire.
Un cas de dermatite généralisée (sel de codéïne non précisé) :
– Contact Dermatitis 1995;32:120. - URTICAIRE (CERTAIN RARE)
Le plus souvent dû à l’effet histaminolibérateur, plus rarement par hypersensibilité. - ERYTHRODERMIE (CERTAIN TRES RARE)
- ERYTHEME POLYMORPHE (CERTAIN TRES RARE)
– DICP 1983;17:128-130. - ERYTHEME PIGMENTE FIXE (CERTAIN TRES RARE)
Un cas, à 3 occasions, 6 à 8 heures après la prise (sel de codéïne non précisé) :
– Br J Dermatol 1996;135:498-499. - DYSURIE (CERTAIN TRES RARE)
Par augmentation du tonus du sphincter vésical. - RETENTION D’URINE (CERTAIN TRES RARE)
Par augmentation du tonus du sphincter vésical. - POLLAKIURIE (CERTAIN TRES RARE)
- SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
- ANOREXIE (CERTAIN RARE)
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
Par stimulation de la trigger zone du centre du vomissement dans l’area postrema. - VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
Par stimulation de la trigger zone du centre du vomissement dans l’area postrema. - CONSTIPATION (CERTAIN FREQUENT)
Par diminution du péristaltisme intestinal. - SPASME DU SPHINCTER D’ODDI (CERTAIN TRES RARE)
Avec hyperpression des tractus biliaire et pancréatique, il peut s’accompagner d’une élévation des LDH. - TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
- VERTIGE (CERTAIN RARE)
- EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - EUPHORIE (CERTAIN RARE)
- ANXIETE (CERTAIN TRES RARE)
- CONFUSION MENTALE (CERTAIN TRES RARE)
- MYOSIS (CERTAIN RARE)
- MYOPIE (CERTAIN TRES RARE)
Transitoire. - DEPRESSION RESPIRATOIRE (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESPar effet dépresseur sur les centres respiratoires du tronc cérébral.
Elle n’entrainerait pas, aux doses analgésiques, de dépression respiratoire chez des sujets présentant une insuffisance respiratoire chronique obstructive :
– Pharmacol Toxicol 1990;66:335-340. - BRONCHOCONSTRICTION (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESSecondaire à l’effet histaminolibérateur.
- HYPOSECRETION BRONCHIQUE (CERTAIN RARE)
- REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
A type d’éruption cutanée. - FRACTURE (A CONFIRMER )
La codéine augmenterait la fréquence des fractures de la hanche chez les sujets âgés (enquête sur 4500 sujets) :
– J Gerontol 1992;47:M111-M115. - APNEE (A CONFIRMER )
Un cas chez un enfant de 5 ans présentant une insuffisance rénale chronique à l’origine d’une accumulation de morphine-6-glucuronide (sel de codéine non précisé) :
– Clin Pediatr 1997;36:171-173.
- TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
Tératogène chez le hamster (malformations craniofaciales).
– Am J Obstet Gynecol 1975;123:705-713.
Retard d’ossification chez la souris:
– J Pharm Sci 1977;66:1727-1730. - RISQUE TERATOGENE DISCUTE CHEZ L’HOMME
Une étude prospective américaine, comprenant 563 femmes ayant pris de la codéine au cours des 4 premiers mois de leur grossesse a mis en évidence la possibilité d’une relation entre la prise de codéine et une augmentation de malformations respiratoires minimes. Les résultats de cette enquête n’ont pas été confirmés ultérieurement.
– Littleton MA 1977:286-295 . Birth defects and drugs in pregnancy.Au total, le risque semble faible, mais par prudence, éviter la prise de codéine au cours du premier trimestre de la grossesse.
- TOXICITE PERINATALE
Risque de syndrome de sevrage survenant entre le premier et le 3ème jour après la naissance; ou risque d’intoxication (dépression respiratoire) .
Au total, éviter la codéine au cours du dernier trimestre de la grossesse. - SYNDROME DE SEVRAGE NEONATAL
Se manifestant par une hyperexcitabilité, une diarrhée et une rhinorrhée, ces symptomes pouvant se voir entre le premier et le 3ème jour après la naissance. - DEPRESSION RESPIRATOIRE NEONATALE
- RISQUE MODERE
Provoque un syndrome de sevrage qui se développe plus lentement et avec moins d’intensité que pour la morphine.
– JAMA 1974;230:1440.
– Bulletin de l’OMS 1970;Suppl 43:Dependence liability of non narcotic drugs.
– OMS 1970; Comité d’experts de la pharmacodépendance.
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
- INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
La codéine n’entrainerait pas, aux doses analgésiques, de dépression respiratoire chez les sujets présentant une insuffisance respiratoire chronique obstructive.
– Pharmacol Toxicol 1990;66:335-340. - INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- UTILISATEUR DE MACHINE
En raison du risque de somnolence. - CONDUCTEUR DE VEHICULE
En raison du risque de somnolence. - HYPOTHYROIDIE
En raison du risque de survenue d’un coma myxoedémateux.. - INSUFFISANCE SURRENALE
- ADENOME PROSTATIQUE
- SUJET AGE
- GROSSESSE(DERNIER MOIS)
En raison du risque de dépression respiratoire et de syndrome de sevrage chez le nouveau-né. - ALLAITEMENT
Passage très faible dans le lait. Pas d’accident rapporté; prescrire en évaluant le rapport bénéfice/risque. - BRONCHORRHEE
- TRAUMATISME CRANIEN
- SYNDROME DOULOUREUX ABDOMINAL D’ETIOLOGIE INCONNUE
- ENFANT DE MOINS DE 30 MOIS
Risque de dépression respiratoire. - GROSSESSE(TROIS PREMIERS MOIS)
- HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
- INSUFFISANCE RESPIRATOIRE SEVERE
- TOUX DE L’ASTHMATIQUE
- INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
Posologie et mode d’administration
N’est pas commercialisé en France sous forme de principe actif unique, uniquement sous forme d’associations comme antitussif.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
ELIMINATION
voie rénale
– 2 –
ELIMINATION
voie fécaleAbsorption
Bonne résorption après administration orale.
Répartition
Diffusion dans le SNC.
Passe la barrière placentaire.
Métabolisme
Foie
Il existe 3 voies métaboliques: glucuroconjugaison, 0-déméthylation en morphine, N-déméthylation en norcodéine.
Elimination
Rein.
Elimination rapide, 2/3 en 6 heures, complète en 24h avec 40% de codéine libre ou conjuguée, 5 à 10% de morphine libre ou conjuguée, 10 à 20% de norcodéine libre ou conjuguée.
– Br J Clin Pharmacol 1991;31:381-390.Bibliographie
– Produits Probl Pharm 1956;11:867.
– Produits Probl Pharm 1957;12:33.
– Produits Probl Pharm1967;21:514.
– Pharmacol rev1958;10:43 .
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr