ESTRADIOL

ESTRADIOL

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 9/3/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    DIHYDROXY-3BETA,17BETA ESTRATRIENE-1,3,5(10)

    Ensemble des dénominations


    CAS : 50-28-2
    DCF : ESTRADIOL

    DCIR : ESTRADIOL

    autre dénomination : BETA-ESTRADIOL

    autre dénomination : DIHYDROTHELLIN

    autre dénomination : DIHYDROXYOESTRIN

    autre dénomination : DIPHYDROFOLLICULINE

    autre dénomination : OESTRADIOL

    bordereau : 714

    dci : estradiol

    rINN : ESTRADIOL

    sel ou dérivé : ESTRADIOL CIPIONATE

    sel ou dérivé : ESTRADIOL DI-UNDECYLATE

    sel ou dérivé : ESTRADIOL ENANTATE

    sel ou dérivé : ESTRADIOL HEXAHYDROBENZOATE

    sel ou dérivé : ESTRADIOL PHENYLPROPIONATE

    sel ou dérivé : ESTRADIOL UNDECYLATE

    sel ou dérivé : ESTRADIOL VALERATE

    sel ou dérivé : ESTRADIOL BENZOATE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : ESTRADIOL

    Regime : liste II

    1. HORMONE (principale certaine)
    2. ESTROGENE (principale certaine)
    3. ANTIGONADOTROPE (principale certaine)
      A FORTES DOSES.
    4. INHIBITEUR DE L’OVULATION (principale certaine)
      A FORTES DOSES.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Maintient des caractères sexuels secondaires chez la femme; inhibe la libération de FSH, provoque une atrophie de l’ovaire et unhibe l’ovulation.
      Entraine une hyperhémie et une prolifération cellulaire de l’épithélium utérin.
      Favorise la sécrétion de la glaire cervicale, accroit la contraction des trompes, inhibe l’implantation de l’oeuf dans la cavité utérine, provoque la croissance de l’épithélium vaginal (cellules kératinisées à noyau pycnotique).
      Un réduction de l’action stimulante de la cytokine IL1 sur la résorption osseuse participerait à l’activité favorable dans l’ostéoporose:
      – J Clin Invest 1999;103:1409-1418.
      L’effet ostéoprotecteur des estrogènes serait du à une réduction de la production par les monocytes de TNF alfa qui stimule la formation des ostéoclastes :
      – J Clin Invest 1999;104:503.
      L’effet protecteur vis à vis de l’athérosclérose pourrait être lié chez la femme à une réduction de la formation des cellules spumeuses par une diminution de la capture des LDL oxydés par les macrophages :
      – Circulation 1999;100:2319-2325.
    2. secondaire
      L’effet favorable sur la prévention des accidents coronariens pourrait être lié à une augmentation de la production par le foie d’ApoA1, constituant protéique majeur des HDL :
      – Artherioscler Thromb Vasc Biol 1999;19:2960-2965.

    1. OESTROGENIQUE (principal)
    2. ANTIGONADOTROPE (principal)

    1. CARENCE EN ESTROGENES (principale)
    2. TROUBLE DE LA MENOPAUSE (principale)
      Naturelle ou chirurgicale.
      Pourrait être utilisé par voie nasale dans le traitement substitutif de la ménopause. Dans un essai randomisé versus placebo, réduction des symptômes et bonne tolérance :
      – Lancet 1999;353:1574-1578.
    3. OSTEOPOROSE POST-MENOPAUSIQUE (principale)
      Prévention.
      L’effet ostéoprotecteur des estrogènes serait dû à une réduction de la production par les monocytes de TNF alfa qui stimule la formation des ostéoclastes :
      – J Clin Invest 1999;104:503.
      Serait actif par voie nasale dans cette indication :
      – J Clin Endocrinol Metab 1999;84:2390-2397.
    4. HYPOGONADISME FEMININ (principale)
    5. AMENORRHEE PRIMAIRE (principale)
      Par insuffisance ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire.
    6. AMENORRHEE SECONDAIRE (principale)
      Cycle artificiel, en association avec un progestatif.
    7. CANCER DE LA PROSTATE (principale)
    8. SYNDROME PREMENSTRUEL (à confirmer)
      Utilisé en patch :
      – Lancet 1989;2:730-732.
    9. INSUFFISANCE CORONARIENNE (principale)
      Chez la femme, après la ménopause :
      – Lancet 1993;342:133-136.
      Amélioration de l’ischémie myocardique induite par l’effort chez 12 femmes ménopausées: essai randomisé croisé:
      – Lancet 1998;351:1556-1557.
    10. DEPRESSION (à confirmer)
      Serait efficace, par voie transdermique, dans la dépression du postpartum (essai randomisé versus placebo positif, sel d’estradiol non précisé) :
      – Lancet 1996;347:930-933.
      Deux cas de guérison après administration d’estradiol par voie sublinguale :
      – Lancet 1998;351:109.
    11. CANCER DU COLON(PREVENTION) (à confirmer)
      La prise d’estrogènes de substitution réduirait le risque de cancer colorectal: suivi de 5900 femmes sur 14 ans: risque relatif: 0,62:
      – Ann Intern Med 1998;128:705-712.
    12. MALADIE D’ALZHEIMER (à confirmer)
      L’utilisation d’oestrogènes chez les femmes ménopausées serait associée à une réduction de la fréquence de la maladie d’Alzheimer :
      – Neurology 1999;52:965-970.
      Réduirait l’apparition des formes précoces (avant 65 ans) :
      – J Neurol Neurosurg Psychiatry 1999;67:779-781.
    13. MALADIE DE PARKINSON (à confirmer)
      La prise d’oestrogènes pourrait avoir un effet protecteur chez la femme:
      – Neurology 1999;52:1417-1421.
    14. PLAIE(CICATRISATION) (à confirmer)
      En application locale, par réduction de l’afflux des polynucléaires et de la dégradation de la fibrinonectine :
      – Am J Pathol 1999;155:1137.

    1. POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES

      Lié à la rétention hydrosodée.

    2. OEDEME (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES

      Lié à la rétention hydrosodée.

    3. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
    4. CHLOASMA (CERTAIN TRES RARE)
    5. PORPHYRIE CUTANEE(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
      Par analogie avec les estrogènes de synthèse.
    6. NAUSEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DEBUT DE TRAITEMENT
      FORTES DOSES
    7. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DEBUT DE TRAITEMENT
      FORTES DOSES
    8. DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    9. DOULEUR ABDOMINALE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    10. GYNECOMASTIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    11. TROUBLE MENSTRUEL (CERTAIN RARE)
      Essentiellement à type de polyménorrhée.
    12. HYPERPLASIE DE L’ENDOMETRE (CERTAIN RARE)
      En cas de monothérapie prolongée.
    13. LEUCORRHEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    14. MASTODYNIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    15. CANCER DU SEIN (A CONFIRMER )
      Risque très controversé. Il semble qu’il existe une augmentation modérée du risque surtout après des traitements prolongés
      -New Engl J Med 1995;332:1589-1593
    16. CANCER DE L’ENDOMETRE (CERTAIN TRES RARE)
      En cas de monothérapie prolongée.
    17. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE (CERTAIN TRES RARE)
      Par analogie avec les estrogènes de synthèse.
    18. CALCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Risque de potentialisation de l’hypercalcémie en cas de métastases osseuses.
    19. NERVOSITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    20. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    21. LIBIDO(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
    22. IMPUISSANCE (CERTAIN RARE)
    23. ATROPHIE TESTICULAIRE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    24. AZOOSPERMIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    25. CANCER DU COL DE L’UTERUS (CONTROVERSE )
      – Lancet 1983;2:930-934.
      Pas de relation entre cancer du col de l’utérus et thérapeutique estrogénique antérieure dans une étude cas-témoins (645 cas et 749 témoins) :
      – BMJ 1997;315:85-88.
    26. AMYLASEMIE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    27. PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
    28. SURDITE (A CONFIRMER )
      Un cas débutant 2 jours après l’instauration d’un traitement substitutif. Réversible à l’arrêt :
      – J Laryngol Otol 1996;110:1148-1150.

    1. ASSOCIATION A L’ALCOOL
      La consommation d’alcool (supérieure à 5 grammes/jour) augmenterait le risque de cancer du sein chez les femmes utilisant des estrogènes de substitution :
      – J Clin Endocrinol Metab 1997;82:1656-1658.

    1. CANCER DU SEIN
    2. CANCER DE L’UTERUS
    3. MASTOPATHIE
    4. FIBROME UTERIN
    5. ENDOMETRIOSE
    6. TUMEUR HYPOPHYSAIRE
    7. CONNECTIVITE
    8. GROSSESSE
    9. ALLAITEMENT
    10. PORPHYRIE
    11. PORPHYRIE HEPATIQUE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle:
    – par voie percutanée, chez la femme, en traitement subsitutif:
    Un milligramme et demi par jour, en application sur l’abdomen du 5ème au 25ème jour du mois, associé à un progestatif par voie orale de 16ème au 25ème jour du mois.
    La
    posologie sera éventuellement réadaptée au cours des 2ème ou 3ème cycles.
    Pourrait être utilisé par voie nasale dans le traitement substitutif de la ménopause:
    – Lancet 1999;353:1574-1578.

    – par voie percutanée, chez l’homme, dans le cancer de la
    prostate:
    Six milligrammes par jour en applicaiton sur l’abdomen.
    Traitement continu..

    Surveillance du traitement:
    – chez la femme: Surveillance clinique tous les 2 à 3 mois au début, portant sur le bien-être de la patiente, l’humeur, la trophicité de
    la peau et des muqueuses, la tension artérielle, les seins, l’utérus..
    Surveillance biologique tous les 4 à 6 mois: dosage de l’estradiol plasmatique, des glucides, des lipides.
    – chez l’homme:
    Surveillance de la taille de la tumeur par toucher
    rectal.
    Phosphatases acides, dosage des taux d’estradiol pour atteindre la posologie efficace: 80 à 100 picogrammes /ml, et de testostérone plasmatique (posologie efficace: <1 microgramme /ml). Peut être utilisé par voie nasale :
    -J Clin Endocrinol
    Metab 1999;84:2390-2397.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    Absorption
    Résorption rapide par le tractus gastro-intestinal, voie parentérale ou percutanée.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques.
    CYcle entéro-hépatique.
    Fixation sur des lieux de captage spécifiques: ovaire, hypothalamus.
    Allongement de la demi-vie plasmatique en cas d’insuffisance hépato-cellulaire.

    Métabolisme
    Hépatique: formation d’oestriol.

    Elimination
    Voie rénale:
    Sous forme de métabolites sulfo et glycuroconjugués.
    Voie bilaire:
    52% en 12 h après 0,37 à 0, 74 mg IV:
    – Clin Pharmacokinet 1979;4:368.

    Bibliographie

    – Drugs 1990;40:561-582.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :

    Principe actif présent en association dans les spécialités étrangères suivantes :


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