CHLORMETHINE CHLORHYDRATE

CHLORMETHINE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 30/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    bis-(chloro-2 éthyl)méthyl amine chlorhydrate

    Ensemble des dénominations

    BAN : MUSTINE HYDROCHLORIDE

    CAS : 55-86-7

    DCIMr : CHLORHYDRATE DE CHLORMETHINE

    autre dénomination : CHLORETHAZINE CHLORHYDRATE

    autre dénomination : CHLORETHAZINE HYDROCHLORIDE

    autre dénomination : MECHLORETHAMINE CHLORHYDRATE

    autre dénomination : MECHLORETHAMINE HYDROCHLORIDE

    autre dénomination : MUSTINE CHLORHYDRATE

    autre dénomination : MUSTINE HYDROCHLORIDE

    bordereau : 867

    code expérimentation : SK-101

    code expérimentation : TS-160

    code expérimentation : WR-147650

    code expérimentation : NSC-762

    dcim : chlorhydrate de chlorméthine

    rINNM : CHLORMETHINE HYDROCHLORIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : CHLORMETHINE

    Regime : liste I

    1. ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
    2. AGENT ALKYLANT (principale certaine)
    3. IMMUNOSUPPRESSEUR (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Subit une transposition intramoléculaire avec libération d’un ion chlorure et formation d’un dérivé éthylène imonium cyclique pouvant se combiner avec les groupements nucléophiles (SH, NH2, COOH, OH, phosphates).
      Etablit ainsi au niveau des nucléoprotéines des ponts stables empêchant la replication de l’ADN, d’où effet cytostatique par blocage de la mitose.

    1. ANTICANCEREUX (principal)
    2. IMMUNOSUPPRESSEUR (principal)

    1. MALADIE DE HODGKIN (principale)
      *Monothérapie :
      Taux de réponse : 42 à 68 %.
      Taux de rémission complète : 6 à 30%.
      *Polychimiothérapie :
      Protocole MOPP (chlorméthine, vincristine, procarbazine et prednisone).
      Taux de réponse : 95 %.
      Taux de rémission complète : 80% :
      – Nouv Presse Med 1979;8:2591-2595.
    2. LYMPHOME NON HODGKINIEN (principale)
      Lymphomes malins non hodgkiniens de haut grade.
      * Monothérapie :
      Taux de réponse : 20% :
      – N Engl J Med 1979;924-928.
      * Polychimiothérapie :
      Protocole PROMACE-MOPP (prednisone, méthotrexate, leucovorine, doxorubicine, cyclophosphamide, étoposide et méchloréthamine, vincristine, procarbazine, prednisone).
    3. HISTIOCYTOSE X (principale)
      Traitement par voie locale des lésions cutanées :
      – Ann Pediatr 1982;70-73.
    4. MYCOSIS FONGOIDE (secondaire)
      Traitement par voie locale.
      Taux de réponse : 60% à 80%.
      Taux de rémission complète : 50% :
      – Dermatologica 1978;157:397-406.
      – Arch Dermatol 1982;118:234-237.
    5. PSORIASIS (principale)
      Traitement par voie locale à réserver aux formes graves de l’adulte :
      – Int J Dermatol 1979;18:390-393.
    6. ALOPECIE (à confirmer)
      Utilisation dans les alopécies en plaques :
      – Int J Dermatol 1985;24:608-610.

    1. THROMBOPHLEBITE LOCALE (CERTAIN FREQUENT)
    2. NECROSE CUTANEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      EXTRAVASATION
    3. RESISTANCE AUX INFECTIONS(DIMINUTION) (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      CORTICOTHERAPIE ASSOCIEE

      En raison de son effet immunodépresseur, augmentation du risque des infections bactériennes, virales et mycosiques.

    4. ALOPECIE (CERTAIN FREQUENT)
    5. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
      Eruption cutanée de type maculopapuleux.
    6. URTICAIRE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE LOCALE
    7. ERYTHEME POLYMORPHE (CERTAIN TRES RARE)
    8. DERMATITE DE CONTACT (CERTAIN FREQUENT)
    9. ECZEMA (CERTAIN FREQUENT)
    10. COLORATION DE LA PEAU (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE LOCALE

      Apparait entre le septième et le quinzième jour.
      Réversible à l’arrêt.

    11. ANOREXIE (CERTAIN RARE)
    12. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
    13. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
      Vomissements parfois sévères, surviennent dans les une à trois heures suivant l’injection et peuvent persister 24 heures.
    14. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    15. AMENORRHEE (CERTAIN FREQUENT)
      – JAMA 1979;242:1877-1881.
    16. OLIGOSPERMIE (CERTAIN FREQUENT)
    17. AZOOSPERMIE (CERTAIN FREQUENT)
      – Nouv Presse Med 1981;10:2085-2088.
    18. STERILITE MASCULINE (CERTAIN TRES RARE)
      La stérilité induite par le protocole MOPP est souvent définitive :
      – Nouv Presse Med 1979;8:2757.
    19. FSH(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Reflet de l’azoospermie.
    20. ANEMIE (CERTAIN RARE)
    21. LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      RADIOTHERAPIE ANTERIEURE

      Dose dépendante, quasi constante pour une dose supérieure à 400 microgrammes par kilo.
      La leucopénie est favorisée par une radiothérapie antérieure datant de moins de 2 mois.

    22. THROMBOPENIE (CERTAIN RARE)
      Thrombopénie parfois sévère.
    23. APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      RADIOTHERAPIE ANTERIEURE
      CHIMIOTHERAPIE ANTERIEURE

      Aplasie médullaire retardée, sévère, parfois fatale lorsque la dose est supérieure à 400 microgrammes par kilo.

    24. LYMPHOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Survient dans les premières 24 heures.
    25. SOMNOLENCE (CERTAIN TRES RARE)
    26. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    27. ACOUPHENE (CERTAIN RARE)
    28. SURDITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      PERFUSION REGIONALE

      En particulier, au cours du traitement des cancers de la tête et du cou.

    29. REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN RARE)
      Parfois sévères avec coma et convulsions.
    30. CHOC ANAPHYLACTIQUE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE

      Survient dans l’heure qui suit l’injection, le plus souvent modéré associé à des frissons, des nausées et des vomissements.
      Ces symptômes peuvent être amendés par l’injection préalable d’un barbiturique ou de chlorpromazine.

    31. LEUCEMIE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
      RADIOTHERAPIE ASSOCIEE

      Essentiellement leucémie myéloïde aiguë d’évolution rapidement fatale :
      – N Engl J Med 1979;300:452-458.

    1. NON

    1. RADIOTHERAPIE
      Risque accru de dépression médullaire. Respecter un délai de deux mois.
    2. LEUCOPENIE
    3. THROMBOPENIE
    4. INSUFFISANCE RENALE

    1. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    2. APLASIE MEDULLAIRE
    3. GROSSESSE
    4. ALLAITEMENT
    5. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – APPLICATION CUTANEE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles :
    Voie intraveineuse : injecter le produit dans le tuyau d’une perfusion de soluté physiologique à débit rapide.
    Adultes : quatre cents microgrammes par kilo par cure (dix milligrammes par mètre carré) en une seule dose toutes les quatre
    semaines.
    Au cours du protocole MOPP : six milligrammes par mètre carré à J1 et J8.
    Enfants : quatre à six milligrammes par mètre carré par semaine..
    .
    Voie locale :
    Une application par jour jusqu’au blanchiment des lésions.
    Traitement réservé à
    l’adulte.
    Dissoudre une ampoule de dix milligrammes dans cinquante millilitres d’eau (solution à 0.02%).
    Après décapage des lésions à la vaseline salicylée, appliquer la solution diluée au moyen d’une compresse et en se protégeant les mains par le port
    de gants.
    Laisser sécher dix minutes et ne pas se laver pendant les trois heures qui suivent l’application.
    Eviter le contact de la solution avec la peau saine, les muqueuses, le cuir chevelu et les yeux.
    Ne pas appliquer sur des plaies ou des surfaces
    érosives.
    Ne pas mettre de pansement occlusif.
    Ne pas associer à la puvathérapie.
    Interrompre le traitement en cas de signes d’hypersensibilité.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    Absorption
    Bonne résorption par le tube digestif et les lieux d’injection parentérale. Mais réactions locales, d’où nécessité de l’injection intraveineuse.

    Métabolisme
    Très vite métabolisé.

    Elimination
    (VOIE RENALE)
    Une très faible proportion de la dose administrée est excrétée dans l’urine sous forme inchangée.

    Bibliographie

    – Br Med J 1970;4:259.
    – Dossier CNHIM 2001;22:133

    Spécialités

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    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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