PHENYTOINE SODIQUE

PHENYTOINE SODIQUE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    5,5-diphénylimidazolidine-2,4-dione sodique

    Ensemble des dénominations

    BAN : PHENYTOIN SODIUM

    CAS : 630-93-3

    DCIR : PHENYTOINE SODIQUE

    autre dénomination : DIPHENIN

    autre dénomination : DIPHENYLHYDANTOINE SODIQUE

    autre dénomination : PHENYTOINE SOLUBLE

    autre dénomination : SOLUBLE PHENYTOIN

    bordereau : 260

    rINN : PHENYTOIN SODIUM

    sel ou dérivé : PHENYTOINE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : PHENYTOINE

    Regime : liste II

    1. ANTICONVULSIVANT (principale certaine)
    2. INDUCTEUR ENZYMATIQUE (principale certaine)
    3. ANTIARYTHMIQUE (secondaire certaine)
    4. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2C19
    5. SUBSTRAT DU CYP 2C19 (principale certaine)
    6. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2C9 (principale certaine)
    7. SUBSTRAT DU CYP 2C9 (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Diminution de la diffusion des influx épileptogènes
      Stabilisant de la membrane nerveuse : réduit la concentration en sodium des cellules cérébrales en accélérant les échanges ioniques transmembranaires (élève le rapport Na extracellulaire/Na intracellulaire).
    2. secondaire
      Action antiarrythmisante : diminue l’éxcitabilité myocardique mais ne diminue pas sensiblement la conduction auriculo-ventriculaire.

    1. ANTICONVULSIVANT (principal)
    2. ANTICOMITIAL(GRAND MAL) (principal)
    3. ANTICOMITIAL(CRISES VISCERALES) (principal)
    4. ANTICOMITIAL(CRISES TEMPORALES) (principal)
    5. ANTIEPILEPTIQUE (principal)
    6. ANTIARYTHMISANT (accessoire)

    1. EPILEPSIE (principale)
      Epilepsies emporale, grand mal
    2. EPILEPSIE(GRAND MAL) (principale)
    3. EPILEPSIE TEMPORALE (principale)
    4. CONVULSION NEONATALE (principale)
      Voie IV
      Essai randomisé montrant une efficacité comparable à celle du phénobarbital mais incomplète, concernant moins de 50% des enfants traités :
      – N Engl J Med 1999;41:485-489.
    5. HYPEREXCITABILITE MYOCARDIQUE (secondaire)
    6. TACHYCARDIE PAROXYSTIQUE SUPRAVENTRICULAIRE (secondaire)
    7. NEVRALGIE FACIALE (secondaire)
    8. PSYCHOSE (secondaire)
      Psychose liée à l’épilepsie :
      – Drugs 1992;44:326-335.

    1. REACTION AU POINT D’INJECTION (CERTAIN )
      Après injection ou perfusion IV chez des traumatisés du crâne:
      -Ann Pharmacother 2000;34:697-702
    2. HYPERPLASIE GINGIVALE (CERTAIN FREQUENT)
    3. ANEMIE MEGALOBLASTIQUE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Compétition avec l’acide folique.

    4. LEUCOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
    5. THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas décrit et une cinquantaine cités (sel de phenytoïne non précisé) :
      – Ann Pharmacother 1997;31:435-437.
    6. APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    7. ANEMIE APLASTIQUE (CERTAIN )
      Réaction d’hypersensibilité, l’anémie est retardée et souvent irréversible.
      S’il s’agit d’une relation effet-dose, l’anémie est réversible à l’arrêt du traitement.
    8. ANEMIE MACROCYTAIRE (CERTAIN )
      Mécanisme carentiel ou aplastique.
    9. ADENOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
    10. ANTICORPS ANTINUCLEAIRES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
    11. SYNDROME LUPIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    12. ERUPTION SCARLATINIFORME (CERTAIN TRES RARE)
    13. PSEUDOLYMPHOME (CERTAIN TRES RARE)
      Pseudolymphome cutané. Premier cas en l’absence de réaction d’hypersensibilité à la phénytoïne :
      – J Am Acad Dermatol 1992;27,2:337-390.
    14. NAUSEE (CERTAIN RARE)
    15. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
    16. GASTRITE (CERTAIN FREQUENT)
    17. FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
    18. HIRSUTISME (CERTAIN TRES RARE)
    19. HYPERTRICHOSE (CERTAIN )
      Pourrait impliquer un mécanisme non androgénique :
      – Biochem Pharmacol 1982;31,10:1948.
    20. TREMBLEMENT (CERTAIN TRES RARE)
    21. ATAXIE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      POSOLOGIE ELEVEE

      Début de traitement : ataxie réversible de type cérébelleuse.
      Atrophie de Purkinje si le traitement est très prolongé :
      – Ann Neurol 1978;3:186.

    22. NYSTAGMUS (CERTAIN TRES RARE)
    23. TROUBLE DE LA VISION (CERTAIN TRES RARE)
    24. NERVOSITE (CERTAIN TRES RARE)
    25. CONFUSION MENTALE (CERTAIN TRES RARE)
    26. HALLUCINATION (CERTAIN TRES RARE)
    27. POLYNEVRITE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE
    28. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Un cas démonstratif de neuropathie sensitivo-motrice avec ralentissement de la vitesse de conduction :
      – Arch Neurol 1977;34:189.
      Souvent limitée à une aréflexie tendineuse :
      – Arch Neurol 1968;18:69-77.

    29. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE(AGGRAVATION) (CERTAIN )
    30. CARENCE EN FOLATES (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      TRAITEMENT PROLONGE

      Malabsorption digestive :
      – Gastroenterol Clin Biol 1978;2:309.
      Un cas décrit après 16 mois de traitement. L’instauration d’une supplémentation en acide folique (5 mg/j) a été à l’origine d’une baisse des concentrations plasmatiques de phénytoïne et de la réapparition de convulsions :
      – Clin Neuropharmacol 1999;22:268-272.

    31. COLORATION DE L’URINE (CERTAIN )
      Coloration rose, rouge ou rouge-brun.
    32. GAMMA GT(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Modérée et isolée, elle reflète l’effet inducteur enzymatique de la phénytoïne. Elle débute après 7 jours de traitement et atteint en général un plateau au soixantième jour :
      – Presse Med 1986;15:791-794.
    33. ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
    34. BILIRUBINEMIE CONJUGUEE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    35. BSP(RETENTION) (CERTAIN TRES RARE)
    36. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    37. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    38. HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas associant réaction cutanée, fièvre et hépatite sévère :
      – DICP Ann Pharmacother 1991;25:929-932.
    39. CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas après 8 jours de traitement (sel de phénytoïne non précisé) :
      – Br J Dermatol 1996;134:1109-1112.
    40. HEPATITE MIXTE (CERTAIN TRES RARE)
      Par hypersensibilité.
    41. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    42. ICTERE GRAVE (CERTAIN TRES RARE)
    43. SYNDROME LYMPHOPROLIFERATIF (CERTAIN TRES RARE)
      La fréquence de la maladie de Hodgkin serait multipliée par 2 à 4 :
      – Cancer 1975;36:1359.
    44. BRADYCARDIE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE INTRAVEINEUSE
    45. FIBROSE PULMONAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      – Ann Intern Med 1976;85:475.
      – JAMA 1959;171:1328.
    46. PNEUMONIE INTERSTITIELLE (CERTAIN )
      Infiltrat pulmonaire, réaction d’hypersensibilité :
      – Ann Intern Med 1981;95:452-454.
    47. CARENCE IMMUNITAIRE (CERTAIN )
      – Lancet 1975;2:632-635.
    48. DOULEUR AU POINT D’INJECTION (CERTAIN FREQUENT)
      Brûlure au site d’injection en raison de la causticité du produit (19%) :
      – JAMA 1982;243:762-765.
    49. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN FREQUENT)
      Effet transitoire survenant dans environ 31% des cas :
      – JAMA 1982;243:762-765.
    50. APNEE (CERTAIN )
      – JAMA 1982;243:762-765.
    51. PERIARTERITE NOUEUSE (A CONFIRMER )
    52. NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE (A CONFIRMER )
    53. COAGULATION INTRAVASCULAIRE DISSEMINEE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Ann Intern Med 1975;83:227.
    54. SYNDROME DE LYELL (CERTAIN )
      Quatre cas chez des sujets sous phénytoïne ayant été soumis à des séances de radiothérapie :
      – Eur J Cancer 1993;29A:478-479.
      Autres références :
      – Epilepsia 1983;24:440.
      – N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
      Un cas (sel de phénytoïne non précisé) traité favorablement par la N-acétylcystéine à forte dose par voie IV :
      – Br J Dermatol 1997;136:645-646.
      Deux cas après 4 semaines de traitement associé à la dexaméthasone (sel de phénytoïne non précisé) :
      – J Allergy Clin Immunol 2000;105:157-165.
    55. SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN )
      Un cas (sel de phénytoïne non précisé) :
      – Am J Clin Oncol 1996;19:32-34.
      Autre référence :
      – N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
      Etude multicentrique cas-témoins rapportant plusieurs dizaines de cas et montrant l’augmentation du risque relatif de syndrome de Stevens-Johnson à court terme :
      – Lancet 1999;353:2190-2194.
    56. GLYCEMIE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      Réduit la tolérance au glucose en diminuant la sécrétion d’insuline. L’hyperglycémie est le plus souvent modérée mais peut être parfois importante (coma hyperglycémique) :
      – Am J Hosp Pharm 1981;38:1508-1512.
      Un cas, nécessitant le recours à l’insuline, qui s’est révélée inefficace pour contrôler l’hyperglycémie :
      – Diabetic Med 1991;8:968-970.
    57. PRIAPISME (A CONFIRMER )
      – Br J Urol 1968;61:201.
    58. T3(DIMINUTION) (A CONFIRMER )
      La phenytoïne (sel non précisé) provoquerait une diminution de T3 et T4 sériques, mais les malades resteraient euthyroïdiens en raison d’une concentration de T3 et T4 libres nornale :
      – JAMA 1996;275:1495-1498.
    59. SYNDROME DE SJOGREN (A CONFIRMER )
      Un cas; après 3 ans de traitement chez un patient âgé (sel de phenytoïne non précisé) :
      – Br J Rheumatol 1996;35:1033-1034.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
    2. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. ANESTHESIE GENERALE
    2. SIDA
      Les concentrations plasmatiques totales de phénytoïne (base ou sel non précisé) pourraient être réduites. Le rôle des thérapeutiques associées reste à préciser :
      – Ther Drug Monit 1994;16:616-620.
    3. PORPHYRIE CUTANEE
    4. LUPUS INDUIT
    5. DEFICIT EN G6PD
      Risque d’anémie hémolytique :
      – N Engl J Med 1991;324:169-174.

    1. PORPHYRIE
    2. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE
    3. ALLAITEMENT
      Médicament à proscrire en période d’allaitement ou imposant de différer celui-ci car risque de vomissements, tremblements, méthémoglobinémie.

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    – 2 – INTRAVEINEUSE
    intraveineuse lente

    – 3 – INTRAMUSCULAIRE

    – 4 – DENTAIRE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles :
    * Voie orale :
    Adultes : posologie progressive jusqu’à trois à quatre cents milligrammes par jour en prises fractionnées.
    Doses maximales : six cents millgrammes par jour.
    Enfants : trois à huit milligrammes par kilogramme de poids
    corporel et par jour (3 à 8 mg/kg/j).
    * Voie intraveineuse lente :
    Adultes : cent cinquante à deux cents milligrammes par injection (ne pas dépasser cinquante milligrammes par minute).
    Enfants : quatre milligrammes par kilogramme de poids corporel ou
    deux cent cinquante milligrammes par mètre carré de surface corporelle (ne pas dépasser un à trois milligrammes par kilo et par minute).
    Injecter dans la tubulure car risque de dépôt.
    * Voie intramusculaire :
    Adultes : cent à deux cents milligrammes
    par injection (3 à 4 injections par jour).
    * Usage local : pâte gingivale à 1% prescrit dans les gingivites.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    60
    à 75
    %
    voie rénale

    – 2 –
    ELIMINATION
    5
    à 10
    %
    voie fécale

    – 3 –
    REPARTITION
    90
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 4 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    Résorption rapide par voie parentérale.
    Résorption lente par tractus digestif.

    Répartition
    Foie, rein, glandes salivaires, cerveau,muscle, tissus adipeux.
    Traverse la barrière placentaire.
    Fixation aux protéines plasmatiques : 90 %.
    Passe dans le lait.

    Métabolisme
    Mécanisme hépatique : parahydroxylation (para-hydroxyphényl-5-phényl-5-hydantoine) par oxydase (NADPH et cytochrome P-450) : métabolisme saturable.
    Idiosyncrasie par déficience en parahydroxilase.
    Métabolisme accéléré en cas d’insuffisance rénale.
    Les
    capacités d’oxydation de la phénytoïne seraient accrues au cours de la grossesse. Ce mécanisme pourrait être à l’origine de la baisse des concentrations de phénytoïne observée :
    – Eur J Pharmacol 1992;43:389-392.

    Elimination
    (VOIE RENALE)
    60 à 70 % de la dose administrée sont excrétés dans les urines sous forme de métabolites libres ou glucuro-conjugués, 1 à 5 % sous forme inchangée.
    (VOIE FECALE)
    5 à 10 % de la dose administrée sont excrétés dans les fèces sous forme
    inchangée.

    Bibliographie

    – Médicaments organiques de synthèse 1969;1:108.
    – Clin Pharmacol Ther 1970;11:121.
    – J Am Acad Dermatol 1992;27,2:337-390. (Effets secondaires)
    – Clin Pharmacokinet 1992;23:216-230.
    – Drug Saf 1996;15:378-393.
    – Neurology 2000;55,suppl 3:S5-S10. (Revue
    générale des antiépileptiques)

    Spécialités

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    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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