AMSACRINE

AMSACRINE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 30/3/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    N-[4-(9-acridinylamino)-3-méthoxyphényl]méthanesulfonamide.

    Ensemble des dénominations

    BAN : AMSACRINE

    CAS : 51264-14-3

    DCIp : AMSACRINE

    USAN : AMSACRINE

    autre dénomination : ACRIDINYL ANISIDIDE

    autre dénomination : m-AMSA

    bordereau : 2684

    code expérimentation : CI-880

    code expérimentation : NSC-24999 2

    code expérimentation : SN-11841

    pINN : AMSACRINE

    Classes Chimiques


    Regime : liste I

    1. ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
    2. INTERCALANT (principale certaine)
    3. ANTIVIRAL (secondaire certaine)
    4. IMMUNOSUPPRESSEUR (secondaire certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Inhibiteur de la duplication de l’ADN par une action intercalante au niveau des paires d’adénosine-thymine.
      Agit au niveau de la topoisomérase II :
      – Cancer Res 1986;46:2021-2026.
      – Int J Radiat Oncol Biol Phys 1986;12:1041-1047.
      La cytotoxicité est plus grande durant la phase S quand le taux de topoisomérase II est à son maximum :
      – Cancer Res 1987;47:2050-2055.

    1. ANTICANCEREUX (principal)

    1. LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE (principale)
      Traitement d’induction et d’entretien après rechute ou résistance aux traitements conventionnels.
      En monothérapie ou polychimiothérapie (associée à la cytarabine, la thioguanine, la cyclocytine) taux de réponse 14 à 50 %
      – Cancer Treat Rep 1983;67:967.
    2. LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (principale)
      Traitement d’induction et d’entretien après rechute ou résistance aux traitements conventionnels
      Taux de réponse : 26 à 38 %.
    3. LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE(CRISE BLASTIQUE) (secondaire)
    4. TUMEUR SOLIDE (secondaire)
      Taux de réponse faible :
      – Eur J Clin Oncol 1983;19:289.
      Cancer de l’ovaire métastatique : 10 %;
      Cancer du sein métastatique : 7.5 % :
      – Cancer Treat Rep 1979;63:1961-1964.
      Sarcome des tissus mous : 8 %;
      Cancer de la tête et du cou (mésopharynx et hypopharynx):
      * Chez les sujets non traités antérieurement: réponse complète: 30%, réponse partielle:35%:
      – J Chemother 1997;9:364-370.
      Mélanome : 5.6 % :
      – Cancer Clin Trials 1980;3:111-114.

    1. FIEVRE (CERTAIN FREQUENT)
      Le plus souvent en rapport avec une infection, parfois syndrome fébrile transitoire.
    2. UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
    3. CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    4. INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
    5. ANURIE (CERTAIN TRES RARE)
    6. ELECTROCARDIOGRAMME(ANOMALIE) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      HYPOKALIEMIE
      FORTE DOSE

      Allongement du segment QT, troubles de la repolarisation : sous décalage de ST :
      – Cancer Treat Rep 1982;66:483.
      – Cancer Treat Rep 1982;66:1678.
      – Cancer Chemother Pharmacol 198310:133.
      – Cancer Treat Rep 1979;63:2001-2003.

    7. QT(ALLONGEMENT) (CERTAIN RARE)
    8. ARYTHMIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      HYPOKALIEMIE
      ASSOCIATION A LA CYTARABINE
      TRAITEMENT ANTERIEUR PAR ANTHRACYCLINE

      Parfois sévères, des cas mortels ont été rapportés.
      Plus fréquents chez les sujets antérieurement traités par des anthracyclines :
      – Cancer Treat Rep 1980;64:356.
      – Cancer Treat Rep 1981;65:1121.

    9. EXTRASYSTOLE VENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      – Cancer Treat Rep 1980;64:358.
    10. FIBRILLATION VENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      HYPOKALIEMIE

      Des décès ont été rapportés :
      – Ann Intern Med 1982;96:121.
      – Cancer 1983;52:557-558.
      – Cancer Treat Rep 1979;63:2001-2003.
      – Cancer Treat Rep 1980;64:356-358.

    11. INSUFFISANCE CARDIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ASSOCIATION AUX ANTHRACYCLINES
      FORTE DOSE

      – Cancer Treat Rep 1982;66:483-488.

    12. INFARCTUS DU MYOCARDE (CERTAIN RARE)
      – Cancer 1986;57:1284-1286.
    13. ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
      Parfois précoce, survenant au bout de quelques heures de traitement.
    14. VEINITE (CERTAIN FREQUENT)
      Liée à l’injection trop rapide du produit concentré.
      Nécessite de diluer le produit dans 500 ml de sérum glucosé isotonique.
    15. NECROSE CUTANEE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      EXTRAVASATION
    16. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN FREQUENT)
      Réaction d’hypersensibilité.
    17. COLORATION DE LA PEAU (CERTAIN TRES RARE)
      Coloration cutanée orangée.
    18. STOMATITE (CERTAIN FREQUENT)
      Ulcérations buccales et pharyngées.
    19. OESOPHAGITE (CERTAIN TRES RARE)
    20. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
      Le plus souvent modérées et transitoires.
    21. VOMISSEMENT (CERTAIN FREQUENT)
    22. DIARRHEE (CERTAIN FREQUENT)
    23. ENTEROCOLITE NECROSANTE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ASSOCIATION A LA CYTARABINE

      Augmentation de la toxicité digestive lors de l’association cytarabine-amsacrine.
      Ne pas dépasser la dose de 750 mg/m2 d’amsacrine.

    24. TOXICITE HEPATIQUE (CERTAIN RARE)
      Habituellement limitée à des anomalies des tests biologiques hépatiques, des hépatites mortelles ont été rapportées :
      – Cancer Treat Rep 1982;66:1495.
      – Cancer Treat Rep 1982;66:1596.
      – Cancer Treat Rep 1982;66:1863.
    25. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Le plus souvent modérée et transitoire :
      – Cancer Chemother Pharmacol 1981; 6:137.
    26. BILIRUBINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Le plus souvent modérée :
      – Cancer Clin Trials 1981;4:317.
    27. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
      Le plus souvent modérée et transitoire.
    28. AZOOSPERMIE (CERTAIN TRES RARE)
      Atteinte des cellules en cours de différenciation mais non des cellules souches. Réversible à l’arrêt du traitement :
      – Cancer 1982;49:2459-2462.
    29. OLIGOASTHENOSPERMIE (CERTAIN TRES RARE)
      Réversible à l’arrêt :
      – Cancer 1982;49:2459-2462.
    30. ANEMIE (CERTAIN FREQUENT)
    31. LEUCOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Le nadir leucocytaire apparaît entre le dixième et le vingt cinquième jour.
    32. THROMBOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Le nadir se situe entre le neuvième et le vingtième jour.
      Risque hémorragique : hémorragies digestives et hématurie.
    33. APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN FREQUENT)
      Risque infectieux majeur.
      Profonde et longue durée (21 jours).
    34. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      – Blood 1981;58,Suppl1:142.
    35. CEPHALEE (CERTAIN RARE)
    36. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    37. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN RARE)
      Crise convulsive généralisée :
      – Cancer Treat Rep 1983;67:102.
    38. CONFUSION MENTALE (CERTAIN TRES RARE)
    39. FLOU VISUEL (CERTAIN TRES RARE)
    40. ULCERATION CORNEENNE (CERTAIN TRES RARE)
    41. MYOCARDIOPATHIE (A CONFIRMER )
      Un cas rapporté :
      – Clin Res 1982;30:746.
    42. ARRET CARDIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas après une injection de 120 mg/m2 :
      – Med Pediatr Oncol 1989;17:76.
    43. TACHYCARDIE SUPRAVENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      – Med Pediatr Oncol 1989;17:76.
    44. TAUX DE PROTHROMBINE(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
      Allongement du temps de prothrombine lié à une diminution transitoire du facteur X :
      – Clin Lab Haematol 1988;10:225.

    1. MUTAGENE
    2. TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
      Par analogie aux autres antimitotiques.
    3. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. NON

    1. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
      Diminution des doses de 20 à 30 %.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
      Une réduction de 40 % de la dose est nécessaire si la bilirubine est supérieure à 2 mg/100ml.
    3. HYPOKALIEMIE
      Doit être corrigée avant toute administration en raison du risque accru de toxicité cardiaque.
    4. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    5. ASSOCIATION A LA CYTARABINE
      Risque accru de toxicité digestive et cardiaque.
    6. ASSOCIATION AUX ANTHRACYCLINES
      Surveillance électrocardiographique en raison du risque accru de toxicité cardiaque lors des traitements antérieurs par anthracyclines.

    1. GROSSESSE
    2. ALLAITEMENT
    3. APLASIE MEDULLAIRE

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE
    En perfusion

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles en perfusion intraveineuse en une heure du produit dilué dans 500 ml de sérum glucosé isotonique :
    Traitement d’induction :
    – Leucémie aiguë lymphoblastique : cent cinquante à deux cents milligrammes par mètre carré par jour (150 à 200
    mg/m2/j) pendant cinq jours.
    – Leucémie aiguë non lymphoblastique : quatre vingt dix à cent cinquante milligrammes par mètre carré par jour (90 à 150 mg/m2/j) pendant cinq jours.
    En cas d’échec, la seconde cure est faite à deux cents milligrammes par
    mètre carré par jour pendant cinq jours.
    .
    Traitement d’entretien (toutes les trois semaines) : cent cinquante à deux cent cinquante milligrammes par mètre carré en un ou trois jours.
    .
    La posologie devra être adaptée en fonction de l’indication, de
    l’âge, de l’état du malade, de la surveillance clinique et hématologique et de l’association à d’autres antinéoplasiques.
    .
    Surveillance en milieu spécialisé :
    – Surveillance régulière de la numération formule sanguine, de la fonction hépatique et
    rénale et de l’uricémie.
    – Surveillance électrocardiographique.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    ELIMINATION
    20
    %
    voie rénale

    Absorption
    Administré par voie veineuse.
    Très peu résorbé par le tractus gastro-intestinal.

    Répartition
    Très faible passage dans le LCR.
    Est très lié aux protéines plasmatiques avec moins de 5 % de forme libre :
    – J Pharm Pharmacol 1986;38:432-438.

    Demi-Vie
    Très variable selon les méthodes analytiques utilisées.
    Comprise entre 3 et 7 heures pour la forme libre et 8 à 33 heures pour l’amsacrine total.
    La demi-vie est allongée (17 heures) en cas d’insuffisance hépatique ou rénale.

    Métabolisme
    Formation de nombreux métabolites inactifs par le foie et excrétion dans la bile :
    – Drug Metab Dispos 1982;10:35-39.
    Dans le foie et les cellules tumorales mAMSA après un métabolisme microsomal en présence de NADPH et O2 :
    * donne naissance à un dérivé
    intermédiaire alkylant (nAQDI) qui est inactivé par hydrolyse spontanée (mAQI).
    * se conjugue avec le glutathion :
    – Cancer Res 1984;44:1939-1945.
    * peut être réduit en composé parental (mAMSA).

    Elimination
    (VOIE RENALE)
    Moins de 20 % est excrété sous forme inchangée dans les urines :
    – Cancer Res 1983;43:3422-3426.

    Bibliographie

    – Drugs of the Future 1981;6:375.
    – Nouv Presse Med 1982;11:2911.
    – Clin Pharm 1982;1:320.
    – Inpharma 1983;409:19.
    – Drugs of Today 1984;20:237-245.*
    – Dossier CNHIM 2001;22:102

    Spécialités

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    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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