PAROXETINE CHLORHYDRATE

PAROXETINE CHLORHYDRATE

Voir “En substance, la lettre Biam”, lettre n°4 : Paroxétine, mars 2005

Introduction dans BIAM : 18/2/1994
Dernière mise à jour : 24/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    chlorhydrate de trans-(-)-3-[(1,3-benzodioxol-5-yloxy)méthyl]-4-(4-fluorophényl)pipéridine

    Ensemble des dénominations

    BANM : PAROXETINE HYDROCHLORIDE

    CAS : 78246-49-8

    DCIMr : CHLORHYDRATE DE PAROXETINE

    autre dénomination : CHLORHYDRATE DE PAROXETINE

    bordereau : 2943

    code expérimentation : BRL-29060A

    rINNM : PAROXETINE HYDROCHLORIDE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : PAROXETINE

    Regime : liste I
    Remarque sur le regime : JO 14/01/93

    1. PSYCHOANALEPTIQUE (principale certaine)
    2. ANTIDEPRESSEUR (principale certaine)
    3. INHIBITEUR SELECTIF DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE (principale certaine)
    4. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2D6 (principale certaine)
      Clin Pharm Ther 2000;67:567-576
    5. SUBSTRAT DU CYP 2D6 (principale certaine)
      Clin Pharm Ther 2000;67:567-576

    Mécanismes d’action

    1. principal
      En inhibant la recapture de la sérotonine, provoque une augmentation de la transmission sérotoninergique qui serait à l’origine de l’activité antidépressive.
      N’affecterait pas la recapture de la noradrénaline ou de la dopamine.
      L’absence d’affinité pour les récepteurs muscariniques et pour les récepteurs H1 est à l’origine de l’absence d’activité anticholinergique et sédative.

    1. ANTIDEPRESSEUR (principal)

    1. TROUBLE DU SOMMEIL (à confirmer)
      Terreur nocturne chez l’adulte: 6 cas traités avec succès.
      – Lancet 1997;350:185.
    2. DEPRESSION (principale)
      Efficace entre autres dans les dépressions mineures du sujet âgé. Essai randomisé vs placebo chez 415 sujets âgés :
      – JAMA 2000;284:1519-1526.
      Egalement efficace contre la dépression des parkinsoniens :
      – Mov Disord 2000;15:986-989.
      Peut prévenir la dépression due à l’interféron alfa:
      – N Engl J Med 2001;344:961-966
    3. NEUROPATHIE DIABETIQUE (à confirmer)
      Réduirait les symptômes :
      – Ther Drug Monit 1991;13:408-414.
    4. PHOBIE SOCIALE (à confirmer)
      – JAMA 1998;280:708-713.
    5. TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF (à confirmer)
      Efficace dans un essai ouvert chez 20 enfants et adolescents :
      – J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1999;38:1180-1185.

    1. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
    2. SOMNOLENCE (CERTAIN FREQUENT)
    3. CAUCHEMAR (CERTAIN )
      23 cas rapportés à la pharmacovigilance australienne :
      – Aust Adv Drug React Bull 2000;19:2.
    4. SOMNAMBULISME (A CONFIRMER )
      Un cas chez une femme ayant présenté la même manifestation sous sertraline :
      – J Pharm Technol 1999;15:204-207.
    5. HYPERSUDATION (CERTAIN FREQUENT)
    6. ASTHENIE (CERTAIN FREQUENT)
    7. TREMBLEMENT (CERTAIN FREQUENT)
    8. SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN FREQUENT)
    9. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    10. INSOMNIE (CERTAIN RARE)
    11. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (A CONFIRMER )
      1 cas décrit, 43 autres cités:
      – BMJ 1998;316:595.
    12. CONSTIPATION (CERTAIN RARE)
    13. FLOU VISUEL (CERTAIN RARE)
    14. ANISOCORIE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – BMJ 1994;309:1620.
    15. HYPERTENSION OCULAIRE (A CONFIRMER )
      – Aust Adv Drug Reaction Bull 2001;20:3
    16. GLAUCOME AIGU(CRISE DE) (A CONFIRMER )
      Un cas par fermeture de l’angle après 2 semaines de traitement chez une patiente âgée :
      – BMJ 1997;314:1387.
      Un cas par fermeture de l’angle après 4 jours de traitement :
      – J Clin Psychiatry 1997;58:123-124.
    17. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN TRES RARE)
    18. SYNDROME DE SEVRAGE (CERTAIN TRES RARE)
      Soixante-dix-huit cas rapportés à la pharmacovigilance britannique (vertiges, sueurs, nausées, insomnie, tremblement, confusion), observés un à quatre jours après l’arrêt du traitement :
      – Int Pharm J 1993;7:140.
      Tois cas, malgré un arrêt progressif en 7 à 14 jours :
      – Am J Psychiatry 1994;151:289.
      Un cas avec anorexie, nausée, frissons, vertiges, troubles visuels pendant 10 à 12 jours :
      – Am J Psychiatry 1995;152:149-150.
      Deux cas persistant pendant 10 à 15 jours :
      – Lancet 1995;346:57.
      Trois cas, avec agitation, tremblements, cauchemars, à la suite d’arrêt brutal après 2 à 6 mois de traitement :
      – Pharmacotherapy 1995;15:778-780.
      Un cas, avec signe de Lhermitte, nécessitant de réintroduire la paroxétine et de l’interrompre très progressivement :
      – J Clin Psychopharmacol 1996;16:411-412.
      Cinq cas persistant pendant environ 1 semaine :
      – Br J Psychiatry 1996;169:384.
      Pourrait survenir à une fréquence supérieure à celle observée avec les autres inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Apparaît après 2 jours et persiterait en moyenne 10 jours après l’arrêt :
      – Br J Clin Pharmacol 1996;42:757-763.
      La fréquence des syndromes de sevrage (vertiges, céphalées, convulsions, paresthésies, tremblement) serait plus importante qu’avec la fluoxétine ou la sertraline: étude sur 49 000 patients :
      – Eur J Clin Pharmacol 1997;53:163-169.
      Autre référence :
      – CNS Drugs 1999;12:171-177.
      Un cas, à l’occasion de 3 interruptions de traitement chez un patient, se manifestant par une paralysie faciale unilatérale et une vision trouble :
      – J Clin Psychopharmacol 2000;20:271-272.
      Un cas (vomissements, somnolence, vertiges, céphalées) après arrêt brutal chez un enfant traité depuis 4 mois, réagissant favorablement à la réintroduction :
      – JClin Psychopharmacol 2000;20:586-587.
    19. TROUBLE SEXUEL (A CONFIRMER )
      A type d’anorgasmie, d’anéjaculation, d’impuissance ou de diminution de la libido :
      – Aust Adv Drug React Bull 1996;19:11.
      Anorgasmie,en particulier chez les femmes durant le premier mois de traitement:
      – Biol Psych 1998;43:904-907.
    20. MIGRAINE (A CONFIRMER )
      Un cas d’aggravation :
      – Hum Psychopharmacol Clin Exp 1995;10:349-350.
    21. ACCES MANIAQUE (A CONFIRMER )
      Un cas, chez un sujet traité à doses fortes (60 milligrammes par jour) :
      – Am J Psychiatry 1995;152:1399-1400.
      3 cas chez des enfants traités pour des TOC:
      – J Am Acad Child Adolescent Psych 1999;38:6-7.
    22. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    23. AKATHISIE (A CONFIRMER )
      Un cas débutant après sept jours de traitement :
      – Biol Psychiatry 1995;37:336-337.
      Un cas :
      – Biol Psychiatry 1996;39:910.
      Autre référence:
      – Rev Prescr 2001;21:201-203
    24. ENCEPHALOPATHIE (A CONFIRMER )
      Ralentissement psychomoteur :
      – BMJ 1993;306:1169.
    25. PRIAPISME (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Arch Intern Med 1995;155:645.
    26. IMPUISSANCE (A CONFIRMER )
      Deux cas :
      – J Clin Psychopharmacol 1997;17:67-68.
    27. MALADIE DE PARKINSON(AGGRAVATION) (A CONFIRMER )
      Un cas, après une mois de traitement, réversible à l’arrêt :
      – Neurology 1994;44:2406.
      Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine pourraient aggraver les symptômes de la maladie de Parkinson. L’incidence reste à préciser (résultats contradictoires):
      – CNS Drugs 2000;14:367-379
    28. SYNDROME PARKINSONIEN
      – Rev Prescr 2001;21:201-203
    29. SYNDROME EXTRAPYRAMIDAL (CERTAIN TRES RARE)
      39 cas rapportés à la pharmacovigilance en Grande-Bretagne, apparaissant durant les trois premiers jours de traitement :
      – Int Pharm J 1993;7:140.
      Autre référence :
      – CNS Drugs 2000;14:367-379.
    30. DYSTONIE (CERTAIN )
      Dystonie aigüe:
      – Rev Prescr 2001;21:201-203
    31. DYSKINESIE TARDIVE (CERTAIN )
      – Rev Prescr 2001;21:201-203
    32. TROUBLE URINAIRE (A CONFIRMER )
      A type d’incontinence, de mictions impérieuses, de rétention urinaire ou de dysurie, principalement chez la femme :
      – Aust Adv Drug React Bull 1996;19:11.
    33. OEDEME ANGIONEUROTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas, à la suite d’une première prise :
      – J Clin Psychiatry 1996;57:486.
    34. DIABETE (A CONFIRMER )
      Un cas débutant après une semaine de traitement, réversible à l’arrêt :
      – Ann Intern Med 1996;125:782.
    35. BRUXISME (A CONFIRMER )
      Un cas, corrigé par l’association avec la buspirone :
      – Ann Pharmacother 1996;30:1246-1248.
    36. SECRETION INAPPROPRIEE D’ADH (CERTAIN )
      Un nouveau cas :
      – Ann Pharmacother 1996;30:1499.
      Autre cas:
      – Sem Hop Paris 1997;73:808-810.
      Un cas après 9 jours de traitement chez un patient agité. Surveillance de la natrémie recommandée :
      – Arch Intern Med 1999;159:2089-2090.
      Autre référence:
      – Thérapie 2000;55:597-604
    37. NATREMIE(DIMINUTION) (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SUJET AGE

      – BMJ 1993;306:143.
      Trente six cas rapportés à la pharmacovigilance anglaise :
      – Curr Probl Pharmacovig 1994;20:5-6.
      Autre référence :
      – Sem Hop Paris 1997;73:808-810.
      Huit cas sur 37 patients âgés :
      – Aust N Z J Psychiatry 1998;32:295-298.
      Autre référence :
      – Therapie 2000;55:597-604.

    38. IMPATIENCES (A CONFIRMER )
      Un cas d’aggravation chez une femme ayant des antécédents. Réversible à l’arrêt du traitement :
      – Acta Psychiatr Scand 1996;94:482-484.
    39. CHOREE (A CONFIRMER )
      Un cas 14 heures après la première prise. Trois autres cas ont été rapportés à la vigilance de Grande-Bretagne et 12 au fabricant :
      – Br J Psychiatry 1997;170:193-194.
    40. HEPATITE CHRONIQUE ACTIVE (A CONFIRMER )
      Un cas débutant après un an de traitement (confirmé par biopsie), 6 autres cas seraient connus de la pharmacovigilance britannique :
      – BMJ 1997;314:1387.
    41. GALACTORRHEE (A CONFIRMER )
      Un cas réversible en un mois à l’arrêt :
      – Pharmacopsychiatry 1997;30:133-134.
    42. ECCHYMOSE (A CONFIRMER )
      Un cas, en l’absence d’anomalies biologiques de la coagulation, 2 autres cas ont déjà été rapportés:
      – Am J Med 1998;104:197-198.
    43. HEMORRAGIE (CERTAIN )
      Proviendrait d’altérations plaquettaires:
      – Austr Adv Drug Reac Bull 1998;17:2.
    44. HEMORRAGIE DIGESTIVE (CERTAIN )
      Risque augmenté:
      – BMJ 1999;319:1106-1109
    45. ALOPECIE (A CONFIRMER )
      Un cas réversible à l’arrêt du traitement, positif lors d’une réintroduction :
      – Clin Neuropharmacol 1999 ; 22 : 246-247.
    46. TOUX SECHE (A CONFIRMER )
      Un cas durant 8 mois et cessant à l’arrêt du traitement :
      – Presse Med 2000 ;29:1045.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
    2. PAS D’EFFET SIGNALE CHEZ L’HOMME
      Etude prospective cas témoins (267 femmes traitées); pas d’augmentation du risque tératogène:
      – JAMA 1998;279:609-610.

    1. NON

    1. EPILEPSIE(ANTECEDENT)
    2. ACCES MANIAQUE(ANTECEDENTS)
    3. UTILISATEUR DE MACHINE
    4. CIRRHOSE
    5. INSUFFISANCE RENALE
    6. MALADIE DE PARKINSON
      Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine pourraient aggraver les symptômes de la maladie de Parkinson. L’incidence reste à préciser (résultats contradictoires) :
      – CNS Drugs 2000;14:367-379.

    1. GROSSESSE
      En l’absence d’études contrôlées, mais aucun effet tératogène n’a été signalé.
    2. ALLAITEMENT
      Passe dans le lait maternel, mais les quantités ingérées par l’enfant pourrait être négligeables :
      – J Clin Psychiatry 1996;57:39.
      Agitation chez un nourrisson allaité par une mère prement de la paroxétine:
      – Austr Adv Drug React Bull 1997;16:14.
    3. ENFANT
      Information manquante.
    4. HYPERSENSIBILITE
      Hypersensibilite à la paroxétine
    5. TRAITEMENT PAR IMAO

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale.
    ADULTES : vingt milligrammes par jour en une prise. En cas de besoin, la posologie peut être augmentée progressivement jusqu’à cinquante milligrammes par jour chez l’adulte ou quarante milligrammes par jour chez le sujet
    âgé.
    En cas d’insuffisance rénale ou hépatique, se limiter aux faibles doses.
    Ne pas interrompre brutalement le traitement :
    – Int Pharm J 1993;7:140.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    24
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    64
    %
    voie rénale

    – 3 –
    ELIMINATION
    36
    %
    voie fécale

    – 4 –
    REPARTITION
    95
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 5 –
    REPARTITION
    lait

    – 6 –
    ABSORPTION
    2
    à 10
    heure(s)
    taux plasmatique maximum

    Absorption
    Pic plasmatique 2 à 10 heures après une prise orale.
    Existence d’un important effet de premier passage hépatique.
    La biodisponibilité ne serait pas affectée par la prise de nourriture ou d’antiacides.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques : 95 %.
    Passe dans le lait maternel, mais les quantités ingérées par l’enfant pourrait être négligeables :
    – J Clin Psychiatry 1996;57:39.
    Le passage dans le lait conduirait à des apports négligeables chez l’enfant
    (environ 1% de la dose maternelle) :
    – Br J Clin Pharmacol 1999;48:142-147.

    Demi-Vie
    Demi-vie d’environ 24 heures.
    Très importante variabilité inter-individuelle. Demi-vie allongée chez le sujet âgé ainsi qu’en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.

    Métabolisme
    Fortement métabolisé par le foie en métabolites inactifs.

    Elimination
    *Voie rénale : 64 % de la dose administrée sont éliminés par les urines sous forme de métabolites.
    *Voie fécale : 36 % de la dose administrée sont éliminés par les fèces sous forme de métabolites.

    Bibliographie

    – Dossier Expérience Clinique Internationale DEROXAT, SmithKline Beecham Laboratoires Pharmaceutiques/Sobio. (CREATION)
    – Drugs 1991;41:225-253.
    – Ann Pharmacother 1993;27:1212-1222. (Revue générale)
    – Drugs 1998;55:85-120. (Revue générale)
    – CNS Drugs
    1999;12:151-169. (Revue générale)

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :

    • Attention ! Données en date de janvier 2000.

    • PAXIL (CANADA)

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