DOCETAXEL

DOCETAXEL

Introduction dans BIAM : 22/12/1995
Dernière mise à jour : 5/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    (2R,3S)-3-[[(1,1-diméthyléthoxy)carbonyl]amino]-2-hydroxy-3-phénylpropanoate de 4-(acétyloxy)-2 alpha-(benzoyloxy)-5 bêta,20-époxy-1,7 bêta,10 bêta-trihydroxy-9-oxotax-11-én-13 alpha-yle trihydraté

    Ensemble des dénominations


    CAS : 114977-28-5
    DCIR : DOCETAXEL

    USAN : DOCETAXEL

    bordereau : 3010

    code expérimentation : NSC-628503

    code expérimentation : RP-56976

    dci : docétaxel

    rINN : DOCETAXEL

    sel ou dérivé : PACLITAXEL

    Classes Chimiques


    Regime : liste I
    Remarque sur le regime : JO 28/10/1997

    1. ANTINEOPLASIQUE (principale certaine)
    2. ANTIMITOTIQUE TUBULO-AFFINE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Analogue semi-synthétique du paclitaxel dont il partage le mécanisme. En se fixant sur les microtubules, il inhibe leur dépolymérisation et empêche leur réorganisation, nécessaire au déroulement de l’interphase et de la mitose.
      La résistance au docétaxel est associée à l’expression du gène multidrogue résistance , à la production de la P glycoprotéine, et aux altérations de la tubuline.
      – Drugs 1996;6:1075-1092.
      Une activation de la voie des caspases serait à l’origine d’une mort cellulaire par apoptose :
      – Eur J Pharmacol 1998;343:87-92.

    1. ANTICANCEREUX (principal)

    1. CANCER DU SEIN (principale)
      Utilisé en seconde intention, après échec d’une première chimiothérapie, dans le cancer du sein métastasé.
      Réponse complète: 5 à 16%, réponse partielle: 33-62%;
      Chez les patients résistants aux anthracyclines, taux de réponse objective: 50%.
      Plus efficace que l’association mitomycine-vinblastine. 30% de réponses partielles ou plus rarement complètes chez 392 malades ayant subi une première chimiothérapie sans succès :
      – J Clin Oncol 1999;17:1413-1424.
      Dans les formes métastasées, résistantes aux alkylants, est aussi efficace que la doxorubicine. Etude randomisée chez 326 patientes :
      – J Clin Oncol 1999;17:2341-2354.
      Améliore les résultats de la chimiothérapie classique dans les cancers du sein avancés :
      – Semin Oncol 1999;26,Suppl9:24-31.
      Revue de cette indication (formes évoluées) :
      – Drugs 2000;59:621-651.
    2. CANCER DE L’OVAIRE (principale)
      Une certaine efficacité chez des malades ayant déja reçu des sels de platine:
      – Ann Oncol 2000;11:1531-1536
    3. CANCER DU POUMON NON A PETITES CELLULES (principale)
      Etude pilote de l’association docetaxel -vinorelbine chez 46 malades présentant un cancer bronchique non à petites cellules , non traités antérieurement: l’association serait efficace , mais aurait une mauvaise tolérance hématologique:
      – Cancer 1998;83:2083-2090.
      Efficacité modérée (réponse partielle chez 6 malades sur 21 déja traités par des sels de platine) :
      – Rev Mal Resp 2000;17:83-89.
      Etude de phase I de l’association docétaxel-vinorelbine chez 27 malades. Assez bonne tolérance :
      – Cancer 2000;88:1045-1050.
      Traitement de 2ème intention chez des malades antérieurement traités par des sels de platine. Efficacité certaine mais modérée :
      – J Clin Oncol 2000;18:2354-2362.
      Etude pilote chez 39 malades atteints de formes évolées :
      – Cancer 2000;89:328-333.
      Taux de réponse de 50% et tolérance satisfaisante dans une étude de l’association docétaxel+gemcitabine+GM-CSF chez 34 malades :
      – Cancer 2000;89:516-522.

    1. NEUTROPENIE (CERTAIN FREQUENT)
      Toxicité dose-dépendante, réversible et non cumulative. Atteindrait 80% des malades traités., durée 7 à 8 jours.
    2. LYMPHOPENIE (CERTAIN )
      Affecte les lymphocytes T dès la 1ère injection puis les lymphocytes B après la seconde. Etude prospective de 46 patients :
      – Cancer 2000;89:1380-1386.
    3. ANEMIE (CERTAIN FREQUENT)
    4. THROMBOPENIE (CERTAIN FREQUENT)
    5. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    6. RETENTION HYDROSODEE (CERTAIN FREQUENT)
      Circonstance favorisante: dose cumulée >400mg/m2:
      – J Clin Oncol 1995;13:23-55.
    7. ASTHENIE (CERTAIN RARE)
    8. CEPHALEE (CERTAIN RARE)
    9. NAUSEE (CERTAIN RARE)
    10. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
    11. NEUROPATHIE PERIPHERIQUE SENSITIVOMOTRICE (CERTAIN FREQUENT)
      Effet favorisé par un traitement antérieur par le cisplatine.
      – Neurology 1996; 46:104-111.
      Dose-dépendante, favorisée pae des doses cumulées >600mg/m2:
      – Ann Oncol 1997;8:187-190.
    12. ULCERATION DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
    13. CONJONCTIVITE (CERTAIN RARE)
    14. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
    15. FIBROSE CUTANEE (A CONFIRMER )
      Un cas de fibrose cutanée généralisée après 18 cycles de traitement, réversible à l’arrêt. Un autre cas aurait déjà été rapporté :
      – Cancer 2000;88:1078-1081.
    16. DYSGUEUSIE (CERTAIN TRES RARE)
    17. TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
    18. ALOPECIE (CERTAIN FREQUENT)
      Quasi-constante.
    19. HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
      Fréquente, réduite par une prémédication.
    20. BRONCHOSPASME (CERTAIN TRES RARE)
    21. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
    22. PNEUMONIE INTERSTITIELLE (A CONFIRMER )
      Deux cas chez des patients âgés :
      – Ann Oncol 1997;8:191-194.
    23. ATAXIE (A CONFIRMER )
      Un cas 2 semaines après la troisième cure chez une femme traitée pour un cancer du sein :
      – Ann Oncol 1997;8:812-813.
    24. ONYCHOLYSE (CERTAIN )
      Un cas décrit (photo) :
      – N Engl J Med 1997;337:168.
      2 cas d’onycholyse chez des sujets âgés:
      – Ann Oncol 1998;8:230-231.
      Un cas associé à une décoloration des ongles chez une patiente âgée:
      – Arch Dermatol 1998;134:1167-1168.
    25. ABCES SOUS-UNGUEAL (A CONFIRMER )
      Un cas avec atteinte de tous les doigts de la main:
      – Br J Dermatol 2000;143:462-464
    26. CRISE CONVULSIVE (A CONFIRMER )
      Un cas faisant suite à une confusion mentale après 2 jours de traitement:
      – Clin Drug Invest 1999;17:251-254.
    27. COLITE AIGUE (A CONFIRMER )
      6 cas décrits de colites aiguës ischémiques dont 2 mortels. Le risque serait accru par l’association à la vinorelbine :
      – Lancet 2000;355:281-283.
    28. GLAUCOME (A CONFIRMER )
      Un cas chez une jeune femme traitée pour cancer du sein:
      – Lancet 2000;354:1181-1182
      Cette complication pourrait être due au traitement corticoïde associé:
      – Lancet 2000;354:577
    29. THROMBOSE VEINEUSE (A CONFIRMER )
      Un cas de thrombose veineuse mésentérique débutant 7 jours après administration IV :
      – Am J Clin Oncol 2000;23:353-354.

    1. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. NON

    1. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    2. INSUFFISANCE RESPIRATOIRE
    3. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      Si les transaminases sont >1,5 fois la normale et les phosphatases alcalines > 2,5 fois la normale, la dose recommandée est de 75 mg/m2.

    1. GROSSESSE
      Information manquante.
    2. ALLAITEMENT
      Information manquante.
    3. HYPERSENSIBILITE A CETTE SUBSTANCE
      Et par extension au paclitaxel.
    4. NEUTROPENIE
      Si les polynucléaires neutrophiles sont < 1500/mm3.
    5. HYPERBILIRUBINEMIE

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE
    en perfusion

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle en perfusion veineuse :
    – Adulte : cent milligrammes par mètre carré, perfusés en une heure, toutes les trois semaines.
    Avant administration de taxotère, les patients doivents recevoir un traitement préventif associant corticoïdes,
    antihistaminiques, antagoniste des récepteurs H2.
    La dose doit être réduite de 25% s’il existe une neutropénie fébrile.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    90
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    DEMI VIE
    10
    à 18
    heure(s)

    – 3 –
    ELIMINATION
    80
    %
    voie fécale

    – 4 –
    ELIMINATION
    2
    à 9
    %/24 heures
    voie rénale

    Absorption
    Après perfusion veineuse de 100 mg/m2 en une heure, le pic plasmatique est proche de 4 mcg/ml.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques supérieure à 90%.

    Demi-Vie
    Elimination triphasique :
    * demi-vie initiale : 3 à 5 minutes,
    * demi-vie intermédiaire : environ 1 heure,
    * demi-vie terminale : 10 à 18 heures.
    Références :
    – J Clin Oncol 1993;11:950-958.
    – Cancer Res 1993;53:1037-1042.

    Métabolisme
    Probablement métabolisé par le foie.

    Elimination
    * Voie fécale :
    Environ 80% de la dose administrée sont éliminés dans les fèces.
    * Voie rénale :
    2 à 9% de la dose administrée sont éliminés dans les urines sous forme inchangée en 24 heures.

    Bibliographie

    – Drugs 1996;51:1075-1092.(Revue générale, 86 références)
    – J Clin Oncol 1996;13:23-55.
    – Drugs 1998;55:5-30.(Revue générale)
    – Am J Health Syst Pharm 1997;54,Suppl 2.(Revue générale)
    – Drugs 1998;55:5-30.
    – Am J Health Syst Pharm 1998;55:1777-1791.

    Lancet 2000;355:1176-1178.(43 références)
    – Dossier du CNHIM 2001;22:166

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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