SILDENAFIL

SILDENAFIL

Introduction dans BIAM : 9/7/1998
Dernière mise à jour : 20/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    1-[[4-éthoxy-3-[1-méthyl-7-oxo-3-propyl-6,7-dihydro-1H-pyrazolo[4,3-d]pyrimidin-5-yl]phényl]sulfonyl]-4-méthylpipérazine

    Ensemble des dénominations


    CAS : 139755-83-2
    DCIR : SILDENAFIL

    bordereau : 3104

    code expérimentation : UK-92480

    dci : sildénafil

    rINN : SILDENAFIL

    Regime : liste I
    Remarque sur le regime : JO 21/12/2000

    1. INHIBITEUR DE PHOSPHODIESTERASE (principale certaine)
    2. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P 450 3A4
    3. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2C9
      A titre secondaire

    Mécanismes d’action

    1. principal
      En inhibant sélectivement la phosphodiestérase de type 5 responsable de la dégradation du GMP cyclique au niveau des corps caverneux (à la suite de la stimulation de la guanylate cyclase par le NO), le sildénafil potentialise l’effet relaxant du GMP cyclique au niveau des fibres lisses et facilite la réponse érectile à une stimulation sexuelle.
      Une certaine inhibition de la phosphodiestérase de type 6 pourrait être à l’origine d’effets secondaires visuels.
      Potentialise fortement l’effet vasorelaxant des dérivés nitrés qui est également lié à une élévation des concentrations de GMP cyclique.
    2. secondaire
      Chez la femme ménopausée, le sildénafil augmenterait la vascularisation des organes génitaux et principalement de la vulve :
      – J Urol 1999;161,suppl:210.
      Par voie vaginale, augmente la vascularisation utérine et pourrait ainsi favoriser la nidation après FIV :
      – Hum Reprod 2000;15:806-809.
      Augmentation d’environ 20% de la clearance de la créatinine chez des transplantés rénaux 2 h après l’administration de sildénafil. Vasodilatation probable des artérioles afférentes des glomérules:
      – N Engl J Med 2000;342:1679-1680
      Augmentation de la perfusion oculaire chez 12 volontaires sains:
      – N Engl J Med 2000;342:1680

    1. VASODILATATEUR (principal)

    1. IMPUISSANCE (principale)
      Efficace seulement s’il existe une stimulation sexuelle :
      – Presse Med 1998;27:1225-1227.
      Essai randomisé versus placebo: améliore la fonction érectile et la tolérance parait satisfaisante :
      – N Engl J Med 1998;338:1397-1404.
      Efficace et bien toléré chez 14 des 21 patients diabétiques traités :
      – Diabetic Med 1998;15:821-825.
      Editorial sur l’efficacite :
      – BMJ 1998;317:759-760.
      Efficacité démontrée chez les diabétiques; essai randomisé chez 260 patients :
      – JAMA 1999;281:421-426.
      Dans le spina bifida, s’est montré actif dans 5 sujets sur 8 :
      – Lancet 1999;354:125.
      Efficace chez les malades ayant subi une prostatectomie avec conservation de l’innervation :
      – Urology 2000;55:241-245.
      Serait efficace dans les troubles de l’érection induits par les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine :
      – CNS Drugs 2000;13:321-335.
      S’est montré efficace chez 10 parkinsoniens :
      – Mov Disord 2000;15:305-308.
      Etude coût/efficacité en faveur de l’usage du sildénafil :
      – Ann Intern Med 2000;132:933.
      – Ann Intern Med 2000;132:994-995. (Editorial)
    2. TROUBLE DE LA LIBIDO (à confirmer)
      Serait effficace dans les troubles de la libido induites chez les femmes par les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine :
      – CNS Drugs 2000;13:321-335.
    3. TROUBLE SEXUEL CHEZ LA FEMME (à confirmer)
      Etude en cross-over de 19 femmes souffrant de troubles sexuels après lésion médullaire. Amélioration :
      – Urology 2000;55:812-815.
    4. MEGAOESOPHAGE IDIOPATHIQUE (à confirmer)
      Etude randomisée de 14 malades. Diminution du tonus du sphincter oesophagien :
      – Gastroenterology 2000;118:253-257.
    5. HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE (à confirmer)
      Chez l’enfant:
      – Heart 2000;84:e4
      Un cas chez un adulte traité avec succès:
      – N Engl J Med 2000;343:1342

    1. CEPHALEE (CERTAIN FREQUENT)
      Selon une étude sur 256 patients, la fréquence serait de 25,4 % :
      – Urology 2000;56:474-476.
    2. FLUSH (CERTAIN FREQUENT)
      Selon une étude sur 256 patients, la fréquence serait de 30,8% :
      – Urology 2000;56:474-476.
    3. DYSPEPSIE (CERTAIN RARE)
      Selon une étude sur 256 patients, la fréquence des gastralgies serait de 10,5 % :
      – Urology 2000;56:474-476.
    4. TROUBLE DE LA VISION (CERTAIN RARE)
      Vision bleutée et trouble de la différenciation du bleu et du vert
      Pourrait être à l’origine de cécité définitive en cas d’atteintes rétiniennes préexistantes. La toxicité ophtalmique serait liée à la dose :
      – Scrip 1998;23:2338-2339.
      Autre réf:
      – Lancet 1999;353:340-341 ET 375.
    5. TROUBLE OCULAIRE (A CONFIRMER RARE)
      Pourrait être à l’origine de cécité définitive en cas d’atteintes rétiniennes préexistantes. La toxicité ophtalmique serait liée à la dose :
      – Scrip 1998;23:2338-2339.
    6. CONGESTION NASALE (CERTAIN RARE)
      Selon une étude sur 256 patients, la fréquence serait de 18,7 % :
      – Urology 2000;56:474-476.
    7. INFARCTUS DU MYOCARDE (CERTAIN )
      Un cas, une heure après la prise de 50 mg chez un homme de 65 ans:
      – Lancet 1998;352:957-958.
      Dix cas observés au Japon en l’absence d’association aux dérivés nitrés :
      – Scrip 1999;25:2468-2469.
      Un cas décrit (observation détaillée) :
      – Lancet 1998;352:957-958.
      Autre référence :
      – N Engl J Med 1999;341:700.
      Chez 14 hommes atteints de sténose coronarienne serrée et devant subir une angioplastie, l’étude hémodynamique avant et après administration de sildenafil n’a pas montré d’effet négatif :
      – N Engl J Med 2000;342:1622-1626.
    8. MORT SUBITE (CERTAIN TRES RARE)
      123 decès rapportés à la FDA jusqu’en Juillet 98; surviendrait généralement dans les 4 à 5 heures après la prise, chez des patients ayant des facteurs de risque cardiovasculaires: angor, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle:
      – FDC reports Pink sheet Prescription Pharmaceuticals and Biotechnology 1998;60:11.
      33 cas de morts rapportés à la pharmacovigilance française du 15/10/98 au
      30/09/99. L’imputabilité reste à préciser :
      – SCRIP 1999;n°2480:4.
      Fréquence estimée selon les données de la FDA: 20 morts par million de prescriptions, alors qu’il n’y en pas eu avec l’alprostadil injectable. Nécessité de tester le malade avec de faibles doses:
      – Ann Pharmacother 2001;35:285-288
    9. HEMORRAGIE INTRAPULMONAIRE (A CONFIRMER )
      Un cas après 2 jours d’utilisation chez un patient de 87 ans présentant une pneumonie interstitielle :
      – N Engl J Med 1998;339:700.
    10. TACHYCARDIE VENTRICULAIRE (CERTAIN )
      2 cas une heure après la prise chez des patients ayant des antécédents d’infarctus du myocarde et une insuffisance cardiaque :
      – N Engl J Med 1998;339:699.
    11. FIBRILLATION AURICULAIRE (A CONFIRMER )
      Un cas 20 minutes après une prise de 50 mg chez un patient ayant une cardiopathie obstructive méconnue. Réversible par l’administration d’esmolol :
      – Am J Med Sci 2000;320:69-71.
      Un cas après la prise d’une dose unique de 100 mg par un patient jeune :
      – Am J Emerg Med 2000;18:642.
    12. ALGIE VASCULAIRE DE LA FACE (A CONFIRMER )
      Un cas , non réversible à l’arrêt :
      – Headache 1999;39:58-59.
    13. INSUFFISANCE RENALE AIGUE (A CONFIRMER )
      Un cas réversible, 9 jours après la prise chez un sujet jeune :
      – Nephrol Dial Transplant 1999;14:2045-2047.
    14. PRIAPISME (CERTAIN )
      Un cas chez un drépanocytaire :
      – Blood 2000:95:1878-1879.

    1. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE
    2. TOXICITE EMBRYO-FOETALE CHEZ L’ANIMAL
      – FDC reports Pink sheet Prescription Pharmaceuticals and Biotechnology 1998;60:11.

    1. NON

    1. TROUBLES VISUELS
      En particulier : rétinopathie.
      Antécédents de rétinite pigmentaire (source; Pfizer, en accord avec la FDA).
    2. INSUFFISANCE CORONARIENNE
      N’exercerait pas d’effets hémodynamiques dangereux chez des coronariens non traités par des dérivés nitrés (étude sur 14 patients) :
      – N Engl J Med 2000;342:1622-1626.
    3. INFARCTUS DU MYOCARDE(ANTECEDENT)
      Dans les 6 mois précédents.
    4. TROUBLE DU RYTHME CARDIAQUE
      Antécédents , dans les 6 mois précédents, de troubles du rythme cardiaque mettant en jeu le pronostic vital.
    5. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
      Clearance de la créatinine<30ml/min: commencer par la dose de 25mg
    6. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      Commencer par la dose de 25mg
    7. SUJET AGE
      Commencer par la dose de 25mg
    8. CONDUCTEUR DE VEHICULE
      En raison de la possibilite de troubles vertigineux et visuels
    9. HYPERTENSION ARTERIELLE SEVERE
    10. HYPOTENSION ARTERIELLE
    11. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL(ANTECEDENT)
      Dans les 6 mois précédents.

    1. GROSSESSE
      Information manquante.
    2. ALLAITEMENT
      Information manquante.
    3. ANGOR INSTABLE
    4. INSUFFISANCE CARDIAQUE SEVERE
    5. ASSOCIATION AUX DERIVES NITRES

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale : dix à cinquante milligrammes 1 heure avant la relation sexuelle.
    Débuter par dix milligrammes.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    REPARTITION
    60
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 2 –
    DEMI VIE
    4
    heure(s)

    Absorption
    Le pic plasmatique est observé 1 heure après une prise orale.
    La biodisponibilité est voisine de 50%.
    L’effet débute en moyenne en 25 min et dure 4 à 5 h.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques voisine de 96%.

    Demi-Vie
    La demi-vie d’élimination est en moyenne de 4 heures.

    Métabolisme
    Métabolisé principalement par le CYP 3A4 et secondairement par le CYP 2C9.

    Bibliographie

    – Physiol Rev 1995;75:191-236.
    – Inpharma 1997;1085:11-12.
    – Drug New Perpectives 1997;9:574.
    – N Engl J Med 1998;338:1397-1404.
    – Lancet 1998;351:1599-1600.
    – Presse Med 1998;27:1225-1227 (Editorial).
    – Lettre Pharmacologue 1999;13:60-65.
    – Circulation
    1999;99:168-177 (Revue des précautions à prendre au cours des maladies cardiovasculaires).
    – Drugs 1999;57:967-989.
    – Anaesthesia 2001;56:91-92.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr


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