PEFLOXACINE MESILATE

PEFLOXACINE MESILATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 22/2/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
méthanesulfonate de 1-éthyl-6- fluoro-1,4-dihydro-7-(4-méthyl-1-pipérazinyl)-4-oxo-3-quinoléine carboxylateEnsemble des dénominations
BANM : PEFLOXACIN MESYLATE
CAS : 70458-95-6
DCIMr : MESILATE DE PEFLOXACINE
USAN : PEFLOXACIN MESYLATE
autre dénomination : MESILATE DE PEFLOXACINE
autre dénomination : PEFLOXACINE MESYLATE
autre dénomination : PEFLOXACINE METHANESULFONATE
bordereau : 2720
code expérimentation : 41982-RP
dcim : mésilate de péfloxacine
rINNM : PEFLOXACIN MESILATE
sel ou dérivé : CINOXACINE
sel ou dérivé : NORFLOXACINE
sel ou dérivé : OXOLINIQUE ACIDE
sel ou dérivé : PIPEMIDIQUE ACIDE
sel ou dérivé : PIROMIDIQUE ACIDE
sel ou dérivé : ROSOXACINE
sel ou dérivé : NALIDIXIQUE ACIDE
sel ou dérivé : CIPROFLOXACINEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : PEFLOXACINE
- ANTIBACTERIEN (principale certaine)
Le spectre d’activité antibactérienne de la péfloxacine, approuvé par la commission d’AMM (cf Dict. Vidal 1996 ) de la péfloxacine est le suivant :
1 / Espèces habituellement sensibles (CMI inférieure ou égale à 1 mg/l) :
Plus de 90 % des souches de l’espèce sont sensibles (ªSº).
– Escherichia coli, Klebsiella oxytoca, Proteus vulgaris, Morganella morganii, Salmonella, Shigella, Yersinia, Haemophilus influenzae, Branhamella catarrhalis, Neisseria, Bordetella pertussis, Campylobacter, Vibrio,
– Pasteurella,
– Staphylocoques méticilline-sensibles,
– Mycoplasma hominis, Legionella, Propionibacterium acnes, Mobiluncus.
2 / Espèces modérément sensibles :
L’antibiotique est modérément actif in vitro. Des résultats cliniques satisfaisants peuvent être observés lorsque les concentrations de l’antibiotique au site de l’infection sont supérieures à la CMI.
– Mycoplasma pneumoniae.
3 / Espèces résistantes (CMI > 4 mg/l) :
Au moins 50% des souches de l’espèce sont résistantes (ªRº).
– Staphylocoques méticilline-résistants,
– Streptocoques dont S. pneumoniae, entérocoques,
– Listeria monocytogenes, Nocardia,
– Acinetobacter baumanii, Ureaplasma urealyticum,
– Bactéries anaérobies à l’exception de Propionibacterium acnes et Mobiluncus,
– Mycobactéries.
4 / Espèces inconstamment sensibles :
Le pourcentage de résistance acquise est variable. La sensibilité est donc imprévisible en l’absence d’antibiogramme.
– Enterobacter cloacae, Citrobacter freundii, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis, Providencia, Serratia,
Pseodomonas aeruginosa.
Certaines espèces bactériennes ne figurent pas dans le spectre en l’absence d’indication clinique. - ANTIBIOTIQUE ANTIBACTERIEN (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Quinolone à activité bactéricide.
Traverse la paroi bactérienne et inhibe la réplication de l’ADN chromosomique bactérien par inactivation de l’ADN gyrase ou topoisomérase de type II.
L’activité bactéricide est liée à la présence d’un reste 4-oxo 3 carboxylique qui se lierait aux résidus guanine avec catalyse par l’ion Cu++. - secondaire
– Augmente la phagocytose.
– Agit sur la synthèse de l’ARN et des protéines bactériennes.
- ANTIBACTERIEN (principal)
- INFECTION A GERMES SENSIBLES (principale)
- INFECTION URINAIRE (principale)
A germes sensibles - CYSTITE AIGUE (principale)
En dose unique de huit cents milligrammes :
– Presse Med 1995;24:304-308. - CYSTITE AIGUE(PREVENTION) (principale)
En prévention à la dose de quatre cents milligrammes une fois par semaine ou par mois :
– Presse Med 1995;24:213-216. - SEPTICEMIE (principale)
- ENDOCARDITE A GERMES SENSIBLES (principale)
- MENINGITE A BACILLES GRAM NEGATIF (principale)
Eradication complète dans 9/10 cas, à la posologie de 800 mg deux fois par jour :
Arch Intern Med 1989;149:1314-1316. - GONOCOCCIE (secondaire)
En cas de résistance à la pénicilline :
– N Engl J Med 1984;311:137. - MALADIE DES GRIFFES DU CHAT (à confirmer)
– Pathol Biol 1989;37:582-584. - SYNDROME NEPHROTIQUE (à confirmer)
Efficace dans 3 cas résistants aux traitements habituels.
– Lancet 1992;340:728-729.
Etude multicentrique sur 32 malades adultes présentant un syndrome néphrotique à altérations glomérulaires minimes. Rémission complète ou partielle dans 13 cas après 4 à 6 semaines de traitement (400 mg 2 fois par jour) :
– Nephrologie 1997;18:95-101. - INFECTION OSSEUSE (principale)
Ostéite ou osteomyelite chronique à germes sensibles. - INFECTION OSSEUSE A STAPHYLOCOQUES (principale)
- FIEVRE TYPHOIDE (principale)
- OTITE CHRONIQUE (principale)
- INFECTION DES VOIES BILIAIRES (principale)
Cholangite. - INFECTION NOSOCOMIALE (principale)
A germes Gram négatifs. - PERITONITE BACTERIENNE (secondaire)
Péritonite bactérienne spontanée du cirrhotique: essai randomisé chez 22 malades: le traitement par pefloxacine par voie orale serait supérieur à l’association ampicilline- gentamycine:
– Hepatogastroenterology 1998;45:783-785. - PANCREATITE AIGUE (à confirmer)
Dans les pancréatites aiguës sévères: l’imipenem est plus efficace que la pefloxacine pour prévenir les infections de la nécrose:
– Gastroenterology 1998;115:1513-1517.
- DOULEUR MUSCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218. - ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
Réaction d’hypersensibilité à type d’érythème prurigineux, morbilliforme, maculopapuleuse, généralisée ou localisée, réversible à l’arrêt du traitement ou après diminution de la posologie. - ERYTHEME POLYMORPHE (A CONFIRMER )
2 cas décrits, réversibles à l’arrêt du traitement. - SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN )
Référence :
– N Engl J Med 1995;333:1600-1607. - SYNDROME DE LYELL (CERTAIN )
Référence :
– N Engl J Med 1995;333:1600-1607. - PHOTOSENSIBILISATION (CERTAIN TRES RARE)
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218.
Délai d’apparition: 35 jours. - LUCITE (CERTAIN TRES RARE)
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218. - OEDEME ANGIONEUROTIQUE (CERTAIN )
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218. - ONYCHOLYSE (CERTAIN TRES RARE)
Un cas rapporté dans le cadre d’une photodermatose :
– Dermatologica 1986;173:185-188. - NAUSEE (CERTAIN RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
- DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN RARE)
- THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSESCinq cas rapportés lors de l’utilisation de fortes doses, (>1600 mg/j) :
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218.
Cinq nouveaux cas, réversibles, rapportés chez des sujets âgés, pour des doses plus faibles (800 à 1600 mg/j) :
– Therapie 1992;47:419-421. - APLASIE MEDULLAIRE (A CONFIRMER )
- PURPURA VASCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
4 cas décrits, avec à la biopsie, une angéite leucocytoclasique. - EOSINOPHILIE (CERTAIN TRES RARE)
- CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
- VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218. - CONFUSION MENTALE (CERTAIN TRES RARE)
Deux cas :
– J Antimicrob Chemother 1988;21:811-812.
Un cas, 24 heures après injection IV chez une femme de 95 ans, réversible à l’arrêt du traitement :
– Ann Med Interne 1993;144:495-496. - INSOMNIE (CERTAIN TRES RARE)
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218. - MYOCLONIE (CERTAIN TRES RARE)
– Therapie 1992;47:475-478.
Etat de mal myoclonique (très rare); encéphalopathie myoclonique (très rare), survenus à dose très élevée: 800 à 1600 mg / jour. - DELIRE (CERTAIN TRES RARE)
– Therapie 1992;47:475-478. - CRISE CONVULSIVE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
CIRRHOSE– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB:215-218.
Trois cas de convulsions tonico-cloniques rapportés chez des patients cirrhotiques :
– J Hepatol 1993;19:383-384. - ATTEINTE OSTEOLIGAMENTAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Atteinte du tendon d’Achille, pouvant aller jusqu’à la rupture :
– Prescrire 1992;12:543. - TENDINITE (CERTAIN RARE)
Cinq cas localisés au tendon d’Achille, se compliquant dans trois cas d’une rupture :
– J Rheumatol 1992;19:1479-1481.
Deux cas localisés au tendon d’Achille :
– Ann Med Interne 1992;143:348.
Favorisées par l’association aux corticoides.
Peuvent survenir dès les 48 premières heures du traitement.:
– Agence Française du médicament 1995.
Trois cas de tendinite du tenson d’Achille :
– J Rheumatol 1996;23:516-520.
Autre référence :
– Therapie 1996;51:419-420. - RUPTURE DE TENDON (CERTAIN RARE)
Presque toujours du tendon d’Achille :
– Therapie 1996;51:419-420. - ARTHRITE (A CONFIRMER )
Un cas d’arthrite du coude après 7 jours de traitement par voie IV :
– Scand J Infect Dis 1996;28:641-643. - EPAULE GELEE (CERTAIN )
Deux cas ayant débuté après 10 jours et 2 mois de traitement et attribués à une tendinopathie
– Joint Bone Spine 2000;67:245-247 - NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (A CONFIRMER )
Serait possible avec les fluoroquinolones. Un cas :
– Lancet 1992;340:127. - INSUFFISANCE RENALE AIGUE (CERTAIN TRES RARE)
Référence :
– Therapie 1996;51:421-423. - HYPERTENSION INTRACRANIENNE (A CONFIRMER )
Chez un nouveau-né traité hors des contre-indications habituelles :
– Presse Med 1998;27:1140-1142.
- EXPOSITION AU SOLEIL
Risque de photosensibilisation. - CIRRHOSE
Diminution de la clearance de la péfloxacine :
– Clin Pharmacokinet 1993;25:415-423.
- SUJET AGE
Risque accru de rupture tendineuse. - SPORTIFS
Risque accru de rupture tendineuse. - HYPERSENSIBILITE AUX QUINOLONES
- ENFANT DE MOINS DE 15 ANS
Risque d’arthropathie. - GROSSESSE
- ALLAITEMENT
- DEFICIT EN G6PD
Risque d’hémolyse aiguë. - ANTECEDENTS DE TENDINOPATHIE
Avec une fluoroquinolone.
Voies d’administration
– 1 – ORALE
– 2 – INTRAVEINEUSE(EN PERFUSION)
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles chez l’adulte :
*Voie orale : huit cents milligrammes par jour en deux prises. Utilisable en traitement monodose (huit cents milligrammes en une fois).
*Voie intraveineuse, en perfusion veineuse lente : huit cents milligrammes par jour en
deux perfusions chez l’adulte à fonction hépatique normale.Doses usuelles chez l’insuffisant hépatique (cirrhose) en perfusion veineuse lente :
– perfusion de huit milligrammes par kilo toutes les 12 heures, sans ictère ni ascite;
– perfusion de huit
milligrammes par kilo toutes les 24 heures en cas d’ictère;
– perfusion de huit milligrammes par kilo toutes les 36 heures en cas d’ascite;
– perfusion de huit milligrammes par kilo toutes les 48 heures si ictère et ascite.Ne pas mélanger avec des
solutés contenant de l’aminophylline. Risque de précipitation :
– Drug Intell Clin Pharm 1985;19:945.En cas de douleur, d’inflammation ou de tendinite, interrompre le traitement.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
REPARTITION
20
à 30
%
lien protéines plasmatiques
– 2 –
REPARTITION
lait
– 3 –
DEMI VIE
10
heure(s)
– 4 –
ELIMINATION
voie rénale
– 5 –
ELIMINATION
voie biliaireAbsorption
80 à 90% de la dose administrée sont résorbés par le tractus gastro-intestinal, absorption réduite par l’administration de phosphate d’aluminium, d’hydroxyde d’aluminium et de magnésium.
Pic plasmatique d’environ 2,3 microgrammes par ml, 1 à 3 heures
après une prise unique de 400 mg.
La résorption digestive augmente proportionnellement à la dose.
Répartition
Très peu lié aux protéines plasmatiques : 20 à 30%.
Importante diffusion tissulaire: mucus bronchique, valves cardiaques, tissu osseux et articulaire, tissu prostatique, tissu cutané et muscles, sphère ORL, appareil génital féminin, salive :
– Pathol
Biol 1984;35:516-519.
Franchit la barrière hémato-encéphalique en cas d’inflammation des méninges : obtention possible de taux bactériologiquement actifs dans le liquide céphalorachidien :
– Antimicrob Agents Chemother 1984;26:289.
Les concentrations
dans le liquide amniotique seraient de 50à 60% des concentrations sériques maternelles.
Les concentrations dans le lait seraient de 75 à 100% des concentrations sériques maternelles :
– Am J Med 1989;87:495-515.
Demi-Vie
La demi-vie est en moyenne de 10 heures.
Elle est allongée en cas de cirrhose, jusqu’à 35 heures :
– Clin Pharm Ther 1985;38:439.
La demi-vie n’est pas allongée en cas d’insuffisance rénale, même sévère :
– Eur J Clin Pharmacol 1985;29:345-349.
Métabolisme
Transformée en dérivé déméthylé (norfloxacine) dont l’activité antibactérienne serait identique à la péfloxacine.
Formation également de dérivés N- oxyde : oxopéfloxacine, oxo-déméthylpéfloxacine, inactifs.
Elimination
*Voie rénale :éliminé principalement dans les urines : 60% sont retrouvés après 48 à 72 heures, dont une partie sous forme bactériologiquement active.
*Voie bilaire :sous forme glycuroconjuguée.
Bibliographie
– Pathol Biol 1982;30:394-397.
– Antimicrob Agents Chemother 1984;25:463-472 .
– Presse Med 1985;14:2291-2294.
– Rev Med Interne 1986;7:125-127 et 185-210.
– Pharmacotherapy 1988;8:301-314. (REVUE GENERALE)
– Drugs 1989;37:628-668. (REVUE GENERALE)*
– Sem Hop Paris 1989;65:1806-1810. (INDICATIONS THERAPEUTIQUES)
– Presse Med 1990;19:1321-1325. (PHARMACOCINETIQUE)
– J Antimicrob Chemother 1990;26,SupplB.
– Drug Saf 1991;6:8-27.
– N Engl J Med 1991;324:384-394. (REVUE GENERALE) fluoroquinolones.
–
Clin Pharmacokinet 1994;27:418-446. (PHARMACOCINETIQUE)*
– Drugs 1996;52,Suppl2:numéro spécial. (Bons et mauvais usages des quinolones)*
– Presse Med 1997;26:577-582.
– Drugs 1999;58(Suppl 2):1-419
Spécialités
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Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- PEFLACIN (PAYS-BAS)
- PEFLACINE (COTE D’IVOIRE)
- PEFLACINE (GUINEE)
- PEFLACINE (COREE DU SUD)
- PEFLACINE (LUXEMBOURG)
- PEFLACINE (PAKISTAN)
- PEFLACINE (THAILANDE)
- PEFLACINE (URUGUAY)
- PERFLACIN (GRECE)
- PERFLACINA (MEXIQUE)
- ANTIBACTERIEN (principale certaine)