PINDOLOL
PINDOLOL
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 5/12/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Pharmaco-Dépendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
1-(1H-Indol-4-yloxy)-3-[(1-méthyléthyl)amino]-2-propanolEnsemble des dénominations
BAN : PINDOLOL
CAS : 13523-86-9
DCIR : PINDOLOL
USAN : PINDOLOL
autre dénomination : PRINDOLOL
bordereau : 1765
code expérimentation : LB-46
rINN : PINDOLOLClasses Chimiques
- BETABLOQUANT (principale certaine)
- ANTIARYTHMIQUE (principale certaine)
- ANTIHYPERTENSEUR (principale certaine)
- ANTI-ANGOREUX (principale certaine)
- ANTIGLAUCOMATEUX (principale certaine)
- SYMPATHOMIMETIQUE (secondaire certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Bloque l’action des médiateurs adrénergiques sur les récepteurs bêta.
Réduit l’augmentation du travail myocardique consécutive à une stimulation bêta-adrénergique.
Possède une faible activité sympathomimétique intrinsèque qui porterait préférentiellement sur les récepteurs de type bêta 2 :
– Br J Clin Pharmacol 1987;24:21S-28S.
Diminution de l’activité rénine plasmatique peu intense.
Action dromotrope et chronotrope négative directe.
L’action antihypertensive a pour origine, au cours des premières semaines, une réduction du débit cardiaque due à une bradycardie sans modification du volume d’éjection ; les résistances périphériques ne sont pas modifiées. Après plusieurs mois, normalisation du débit cardiaque malgré la persistance de la bradycardie ; apparition d’une réduction des résistances périphériques.
- BETABLOQUANT (principal)
Blocage bêta-adrénergique pour des taux plasmatiques voisins de 60 nanogrammes/ml :
– Clin Pharmacol Ther 1975;17:127. - ANTIANGOREUX (principal)
- ANTIARYTHMISANT (principal)
- ANTIHYPERTENSEUR (principal)
- TACHYCARDIE SUPRAVENTRICULAIRE (principale)
- ANGOR (principale)
- MYOCARDIOPATHIE OBSTRUCTIVE (principale)
- HYPERTENSION ARTERIELLE (principale)
- MIGRAINE (secondaire)
Prévention des crises. - MIGRAINE(TRAITEMENT DE FOND) (secondaire)
Prophylaxie de la crise migraineuse. - TETRALOGIE DE FALLOT (secondaire)
- SYNDROME DE WOLFF-PARKINSON-WHITE (secondaire)
En cas de tachycardie paroxystique supraventriculaire associée - PHEOCHROMOCYTOME (secondaire)
- HYPERTHYROIDIE (secondaire)
- INTOXICATION PAR LES DIGITALIQUES (secondaire)
- THYREOTOXICOSE (secondaire)
– Prescribers J 1977;17:143. - DEPRESSION (à confirmer)
Augmenterait l’efficacité de la fluoxétine (essai randomisé positif) :
– Lancet 1997;349:1594-1597.
- INSOMNIE (CERTAIN RARE)
- TROUBLE DU SOMMEIL (CERTAIN RARE)
- CAUCHEMAR (CERTAIN RARE)
33 cas rapportés à la pharmacovigilance australienne :
– Aust Adv Drug React Bull 2000;19:2. - DEPRESSION (CERTAIN RARE)
- HALLUCINATION (CERTAIN TRES RARE)
Rapidement réversibles à l’arrêt du traitement :
– Nouv Presse Med 1979;8:2417. - CONFUSION ONIRIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- DIPLOPIE (CERTAIN )
– Lancet 1982;2:826. - ASTHENIE (CERTAIN RARE)
- NAUSEE (CERTAIN RARE)
- DIARRHEE (CERTAIN RARE)
- CRAMPE (CERTAIN RARE)
- TREMBLEMENT (A CONFIRMER )
Cinq cas :
– Postgrad Med J 1980;56:346. - IMPUISSANCE (A CONFIRMER )
Moins de 1% des sujets :
– Drug Saf 1993;8:414-426. - SYNDROME DE RAYNAUD (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTE DOSE - ABOLITION DES POULS DISTAUX (CERTAIN RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTE DOSE - BRADYCARDIE (CERTAIN TRES RARE)
- INSUFFISANCE CARDIAQUE (CERTAIN TRES RARE)
- BLOC AURICULOVENTRICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
- HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
FORTES DOSES - TACHYCARDIE (CERTAIN TRES RARE)
- BRONCHOSPASME (CERTAIN TRES RARE)
- FIBROSE PULMONAIRE (A CONFIRMER )
Un cas :
– Br Med J 1979;2:581-582. - ARTERITE(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
Le plus souvent psoriasiforme. On a décrit également des lésions vésiculeuses, eczématiformes et des éruptions lichenoïdes. - SYNDROME LUPIQUE (CERTAIN TRES RARE)
– Br Med J 1979;1:1603-1604. - DIABETE NON INSULINODEPENDANT (CERTAIN )
Une étude prospective menée sur 12550 patients traités par divers bêtabloquants pour une HTA a mis en évidence une augmentation de 28% du risque d’apparition d’un diabète de type 2. Ce risque ne serait pas augmenté par les diurétiques thiazidiques, les IEC ou les inhibiteurs calciques :
– N Engl J Med 2000;342:905-912. - GLYCEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
- HYPERTRIGLYCERIDEMIE (CERTAIN TRES RARE)
Augmentation modérée des triglycérides, associée à une augmentation du HDL-cholestérol :
– J Cardiovasc Pharmacol 1983;5:S51-55.
Les études à long terme n’ont pas montré de modification des lipoprotéines :
– Br J Clin Pharmacol 1982;13:531. - ANTICORPS ANTINUCLEAIRES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
– Drugs 1980;19:292.
- TOXICITE PERINATALE
En cas d’administration dans les 3 derniers mois, peut entraîner chez le foetus :
– hypoglycémies néonatales (fréquentes)
– bradycardie, insuffisance cardiaque et bronchospasme (plus rarement).
- GROSSESSE
En cas d’administration dans les 3 derniers mois, peut entraîner chez le foetus des hypoglycémies néonatales, et plus rarement bradycardie, insuffisance cardiaque et bronchospasme.
Peut cependant être utilisé chez la femme enceinte hypertendue sous surveillance stricte :
– Nouv Presse Med 1978;7:3769. - INSUFFISANCE RENALE SEVERE
- BRADYCARDIE
- ARTERIOPATHIE DES MEMBRES INFERIEURS
Controversé : méta-analyse négative :
– Arch Intern Med 1991;151:1769-1776. - INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
- CIRRHOSE HEPATIQUE
Risque d’accumulation du pindolol :
– Eur J Clin Pharmacol 1982;22:247. - DIABETE INSULINODEPENDANT
- ANTECEDENTS DE DEPRESSION
- ALLAITEMENT
Bien qu’aucun accident n’ait été décrit.
Passage dans le lait : rapport lait/plasma de 1,6 (pour une dose de 5 mg administrée à la mère, on retrouve dans le lait une concentration voisine de 40 nanogrammes/ml). - SPORTIFS
Substance soumise à certaines restrictions :
– Journal Officiel du 7 Mars 2000.
Lorsque le règlement d’une fédération internationale de sport le prévoit, des tests sont effectués pour les bêta-bloquants.
- INSUFFISANCE CARDIAQUE DECOMPENSEE
- BRADYCARDIE SEVERE
Egale ou inférieure à 45 battements par minute. - ASTHME
- INSUFFISANCE RESPIRATOIRE SEVERE
- SYNDROME DE RAYNAUD
- BLOC AURICULOVENTRICULAIRE
- TRAITEMENT PAR IMAO
- ANESTHESIE GENERALE
Voies d’administration
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie orale :
– Adultes : cinq à quinze milligrammes par jour, pouvant être augmentés à trente à quarante milligrammes par jour sous surveillance.
– Enfants : quatre cents microgrammes à un milligramme par kilogramme de poids corporel
et par jour, en 3 à 4 prises.
Posologie individuelle établie progressivement sous surveillance médicale stricte de l’état cardiovasculaire (pouls, tension artérielle, électrocardiogramme).
Nécessité absolue d’un arrêt progressif du traitement (cas de
mort subite décrits lors d’arrêt brutal).
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
DEMI VIE
3
à 4
heure(s)
– 2 –
ELIMINATION
90
%
voie rénale
– 3 –
ELIMINATION
voie biliaire
– 4 –
REPARTITION
56
%
lien protéines plasmatiques
– 5 –
REPARTITION
laitAbsorption
Résorption rapide et importante (plus de 90 %) par le tube digestif. L’action bradycardisante débute en 30 minutes. Concentrations plasmatiques maximales 1 à 2 heures après la prise orale.
Biodisponibilité (87 %) peu influencée par l’effet de premier
passage hépatique.
Répartition
Environ 56 % liés aux protéines plasmatiques dont les 2/3 à l’alpha 1-glycoprotéine acide et 1/3 à l’albumine :
– Eur J Clin Pharmacol 1982;22:253.
Diffusion tissulaire importante dans le foie, cortex cérébral, septa interauriculaire et
interventriculaire ; beaucoup plus faible dans le myocarde et les poumons.
Passage dans le lait : rapport lait/plasma de 1,6 (pour une dose de 5 mg administrée à la mère, on retrouve dans le lait une concentration voisine de 40 nanogrammes/ml).
Passage
placentaire : rapport sang cordon/sang maternel de 0,7.
La clairance non rénale du pindolol est augmentée en cas d’hépatite aiguë. En cas de cirrhose hépatique, la clairance rénale est augmentée :
– Eur J Clin Pharmacol 1982;22:247.
Demi-Vie
La demi-vie se situe entre 3 et 4 heures.
Métabolisme
Transformation partielle par le foie en dérivés glucuro et sulfoconjugués inactifs (60 %).
Elimination
*Voie rénale : plus de 90 % de la dose administrée sont éliminés dans les urines dont 40 % sous forme inchangée.
*Voie biliaire : un faible pourcentage de métabolites est éliminé par voie biliaire.
Bibliographie
– Drugs 1977;14:420-460.
– Sem Hop Paris 1983;59:2395-2424.*
– Inpharma 1983;373:19.*
– Inpharma 1983;374:19.*
– Inpharma 1983;375:19.*
– Eur J Clin Pharmacol 1985;28,Suppl:89-91.
– Br J Clin Pharmacol 1987;24:1S-64S.
– Clin Pharmacokinet
1990;18,4:270-294. (PHARMACOCINETIQUE)*
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- BETAPINDOL (SUISSE)
- CARVISKEN (JAPON)
- DECRETEN (SUISSE)
- DURAPINDOL (ALLEMAGNE)
- GLAUCO-VISKEN (ALLEMAGNE)
- PECTOBLOC (ALLEMAGNE)
- PINBETOL (ALLEMAGNE)
- PINDOPTAN (ALLEMAGNE)
- VISKALDIX (ANGLETERRE)
- VISKEEN (PAYS-BAS)
- VISKEN (ANGLETERRE)
- VISKEN (ALLEMAGNE)
- VISKEN (SUISSE)
- VISKEN (BELGIQUE)
- VISKEN (USA)
- VISKEN (ITALIE)
- VISKEN (AUTRICHE)
- VISKENIT (ALLEMAGNE)