PARACETAMOL

PARACETAMOL

Voir “En substance, la lettre Biam”, lettre n°2 : Paracétamol, novembre 2004

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 4/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    hydroxy-4’acétanilide

    Ensemble des dénominations

    BAN : PARACETAMOL

    CAS : 103-90-2

    DCF : PARACETAMOL

    DCIR : PARACETAMOL

    autre dénomination : ACETAMINOPHENE

    autre dénomination : ACETYL PARAMINOPHENOL

    autre dénomination : ACETYL-P-AMINO-PHENOL

    autre dénomination : HYDROXY-4′ ACETANILIDE

    autre dénomination : N-ACETYL P-AMINO PHENOL

    autre dénomination : PARA-ACETAMIDOPHENOL

    autre dénomination : PARA-ACETAMINO-PHENOL

    autre dénomination : N-ACETYL-PARA-AMINOPHENOL

    dci : paracétamol

    liste OMS : liste 1

    rINN : PARACETAMOL

    sel ou dérivé : BENORILATE

    sel ou dérivé : PROPACETAMOL CHLORHYDRATE

    Classes Chimiques


    1. ANALGESIQUE (principale certaine)
      Effet se développant 20 min après la prise orale d’une dose de de 500 mg à 1 gramme et durant environ 4 heures.
    2. ANALGESIQUE PERIPHERIQUE (principale certaine)
      Effet se développant 20 min après la prise orale d’une dose de de 500 mg à 1 gramme et durant environ 4 heures.
    3. ANTIPYRETIQUE (principale certaine)
      Pour une dose de dix milligrammes par kilogramme.
      – forme orale : maximum de l’effet à la quatrième heure,
      – forme suppositoire : maximum de l’effet à la sixième heure.
    4. SUBSTRAT DU CYP 2E1 (principale certaine)
    5. SUBSTRAT DU CYTOCHROME P450 2E1 (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Le paracétamol est un métabolite actif de la phénacétine avec une action :
      – analgésique centrale ou périphérique ou les deux selon les auteurs,
      – antipyrétique, par activité sur le centre thermorégulateur hypothalamique en inhibant l’action des pyrogènes endogènes et la synthèse des prostaglandines. il agit aussi directement sur l’hypothalamus provoquant une augmentation des pertes caloriques.

    1. ANALGESIQUE (principal)
    2. ANTIPYRETIQUE (principal)

    1. DOULEUR (principale)
      Douleurs d’intensité moyenne : algies post-trraumtiques ou post-opératoires, odontalgies, céphallées, dysménorrhées, arthralgies, myalgies.
    2. FIEVRE (principale)
    3. CANCER DE L’OVAIRE(PREVENTION) (à confirmer)
      Relation inverse entre la prise une fois par semaine pendant 6 mois de paracétamol et le risque de cancer de l’ovaire (risque relatif : 0,52). Etude cas-témoin de plus de 1000 femmes :
      – Lancet 1998;351: 104-107.
      L’usage quotidien du paracétamol entraînerait une réduction du risque de cancer de l’ovaire (risque relatif : 0,55); étude de près de 700 000 femmes suivies prospectivement pendant 12 ans :
      – Lancet 1998;352:1354-1355.
    4. MIGRAINE(TRAITEMENT DE LA CRISE) (à confirmer)
      Efficace à la dose de 1 g, surtout dans les migraines sévères. Etude randomisée vs placebo de 289 malades:
      – Arch Intern Med 2000;160:3486-3492:

    1. ULCERATION RECTALE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SUPPOSITOIRES

      Deux cas (association paracétamol dextropropoxyphène) :
      – Gastroenterol Clin Biol 1990;14:102-103.
      Au moins 46 cas rapportés (association paracétamol dextropropoxyphène) :
      – Gastroenterol Clin Biol 1996;20:446-452.

    2. ASTHENIE (CERTAIN TRES RARE)
    3. FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
    4. REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN TRES RARE)
      Cinq cas décrits aux Pays-Bas et 44 cas rapportés à l’OMS :
      – Br Med J 1985;291:938.
    5. ASTHME (A CONFIRMER )
      L’usage fréquent du paracétamol a été retrouvé plus souvent chez les asthmatiques que chez les non-asthmatiques :
      – Thorax 2000;55:266-270.
      Autre référence :
      – Lancet 2000;355:1648-1649.
    6. RHINITE (A CONFIRMER )
      La consommation fréquente de paracétamol pourrait être associée à la survenue de rhinite chez l’adulte :
      – Thorax 2000:55:266-270.
      Autre référence :
      – Lancet 2000;355:1648-1649.
    7. CHOC ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit. Quatre cas ont été rapportés à la pharmacovigilance hollandaise et suédoise :
      – Eur J Clin Pharmacol 1990;38:389-390.
    8. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
      Deux cas d’éruption fixe :
      – Cutis 1992;50:281-282.
      Eruption fixe à 4 occasions chez un patient :
      – Br J Dermatol 1995;133:790-791.
      Un cas d’érutpion fixe chez un enfant, un autre cas a été décrit chez un enfant et moins de 15 chez des adultes :
      – Int J Dermatol 1996;35:148-149.
    9. URTICAIRE (CERTAIN RARE)
    10. NAUSEE (CERTAIN TRES RARE)
    11. HEPATITE CYTOLYTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      ETHYLISME
      FORTES DOSES

      Des hépatites cytolytiques ont été rapportées (25 cas) chez des alcooliques lors de traitements à doses thérapeutiques :
      – Ann Intern Med 1986;104:399-404.
      Risque accru chez les alcooliques (2 cas décrits et 51 cités) :
      – Medicine 1997;76:185-192.
      L’alcoolisme chronique serait un facteur aggravant; étude de 71 malades:
      – N Engl J Med 1997;337:1112-1117.

    12. AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
      – Presse Med 1980;9:1386-1387.
      – Therapie 1982;37:593-594.
      – Sem Hop Paris 1986;62:2229-2235.
      – Ann Intern Med 1989;140:332-333.
    13. THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
      – N Engl J Med 1980;303:47.
    14. PURPURA VASCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      – Presse Med 1988;17,31:1587.
    15. DERMATITE PIGMENTAIRE PROGRESSIVE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – J Am Acad Dermatol 1992;27:123-124.
    16. SYNDROME DE LYELL (CERTAIN )
      Références :
      – Arch Dermatol 1990;126:37-42.
      – N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
      Un cas :
      – Ann Pharmacother 2000;34:32-34.
      Un cas débutant après 3 prises de 10 mg/kg chez un enfant de 7 ans. Réaction positive grave lors d’une tentative de réintroduction 6 mois plus tard :
      – Ann Pharmacother 2000;34:32-34.
    17. SYNDROME DE STEVENS-JOHNSON (CERTAIN )
      Référence :
      – N Engl J Med 1995;333:1600-1607.
    18. ABERRATION CHROMOSOMIQUE (A CONFIRMER )
      – Am J Med 1990;88:443-444.
    19. HEMOLYSE (A CONFIRMER )
      Un cas chez une patiente présentant un déficit en G6PD :
      – Klin Wochenschr 1989;67:1068.
    20. NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE CHRONIQUE (A CONFIRMER )
      Néphrotoxicité très discutée :
      – Med J Aust 1975;1:194.
      – Kidney Int 1978;13:64-71.
      – Drugs 1982;23:75-149.
    21. NECROSE PAPILLAIRE RENALE (A CONFIRMER )
      15 cas rapportés :
      – Nephron 1988;50:50-54.
    22. AMYLASEMIE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    23. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (A CONFIRMER FREQUENT)
      La consommation régulière de fortes doses de paracétamol exposerait à un risque d’insuffisance rénale chronique sévère; 8 à 10% des insuffisances rénales terminales seraient attribuables au paracétamol (enquête a posteriori sans biopsie rénale, Odds ratio de 1,4 à 2,1 en fonction de la consommation) :
      – N Engl J Med 1994;331:1675-1679.
    24. PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )
      – Gastroenterology 1980;78:815.
    25. HEPATITE CHRONIQUE ACTIVE (A CONFIRMER )
      – J Roy Soc Med 1980;73:701.
      Trois cas, à doses thérapeutiques :
      – Therapie 1987;42:387-388.
    26. HEPATITE CHOLESTATIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – J Intern Med 1997;241:435-439.
    27. HEPATITE GRANULOMATEUSE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – J Intern Med 1997;241:435-439.
    28. RHABDOMYOLYSE (A CONFIRMER )
      Un cas chez un adolescent ayant précédemment présenté à 2 occasions une réaction d’hypersensibilité au paracétamol :
      – Allergy 1999;54:1115-1116.

    1. NON TERATOGENE CHEZ L’ANIMAL
    2. NON TERATOGENE CHEZ L’HOMME
      En particulier chez des enfants nés de mères ayant consommé du paracétamol pendant leur grossesse, y compris chez les femmes victimes d’une intoxication pendant la gestation :
      – Lettre du Pharmacologue 1990;4:Suppl1:6.
    3. PAS DE TOXICITE PERINATALE
      N’exercerait pas d’effets néfastes sur le foetus :
      – Pharm J 1996;257:921.

    1. INSUFFISANCE RENALE
      Légère à modérée, pas de modification de la posologie.
    2. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
      L’insuffisance hépatocellulaire entraîne un allongement de la demi-vie plasmatique d’un facteur quatre environ :
      – Presse Med 1977;6:3209.
    3. ALCOOLISME CHRONIQUE
      Augmenterait la toxicité hépatique du paracétamol :
      – Ann Intern Med 1986;104:399-404.
      – JAMA 1986;255:2636-2637.
      Sept cas d’atteinte hépatique sévère après ingestion de quatre à onze grammes pendant deux à cinq jours :
      – South Med J 1990;83:1047-1049.
      Le risque d’atteinte hépatique en cas de surdosage, même minime, est accru chez les gros consommateurs d’alcool (surtout alcoolisation massive quelques jours de suite):
      – Scrip 1998;2352:22.
    4. DEFICIT EN G6PD
      Risque d’anémie hémolytique :
      – N Engl J Med 1991;324:169-174.

    1. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    2. PORPHYRIE
    3. PORPHYRIE HEPATIQUE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Doses usuelles par voie orale :
    – chez l’adulte :
    Un gramme une à trois fois par jour, avec une dose maximale de quatre grammes par 24 heures.
    – chez l’enfant :
    Soixante milligrammes par kilogramme de poids corporel et par jour (60 mg/kg/j) en 4 prises
    régulièrement espacées. Surveillance des fonctions hépatiques et rénales.
    Respecter un intervalle de 4 heures entre les prises.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    1
    à 3
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 3 –
    REPARTITION
    20
    %
    lien protéines plasmatiques

    – 4 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    Résorption au niveau de l’intestin grêle, rapide et presque totale.

    Répartition
    Concentration plasmatique maximale entre 20 minutes et 1 heure.
    Liaison aux protéines plasmatiques : 20%, jusqu’à 50% dans les intoxications aiguës.
    Passe la barrière foeto-placentaire (non tératogène).
    Passage médiocre de la barrière
    hémato-encéphalique. D’autres études montrent cependant une bonne diffusion dans le LCR, ce qui serait en faveur d’une action centrale :
    – Therapie 1993;48:393-396.
    Concentration dans le liquide céphalo-rachidien : 48% de la concentration
    plasmatique.
    Passe dans le lait : 1 à 2% de la dose ingérée, mais ne semble pas poser de problème :
    – Pediatr Pharmacol 1980;1:135.
    La biodisponibilité est réduite au cours de la crise migraineuse (probablement par retard de la vidange gastrique) :

    Br J Clin Pharmacol 1984;18:867-871.

    Demi-Vie
    La demi-vie varie de 1 à 3 heures.
    En cas d’insuffisance hépatique sévère, elle varie de 2 à 4 heures :
    – Eur J Clin Pharmacol 1979;15:427.

    Métabolisme
    Conjugaison par les enzymes microsomiaux hépatiques à l’acide glucuronique (60%) et à l’acide sulfurique (25%).
    Chez l’enfant, le dérivé sulfoconjugué serait le métabolite principal.
    Une faible fraction (environ 12%), est métabolisée par désacétylation
    et N-hydroxylation.
    Le dérivé N-hydroxylé (4%) subit une détoxication par conjugaison au glutathion hépatique. Dans le cas d’une accumulation par surdosage massif, formation de liaisons de covalence avec les macromolécules du réticulum endoplasmique.
    Le
    dérivé désacétylé (8%) est sulfo ou glucuroconjugué.

    Elimination
    * Voie rénale :
    Elimination rapide :
    – sous forme inchangée : 3%,
    – sous forme de dérivés sulfo ou glucuroconjugués : 85%,
    – sous forme de dérivés N-hydroxylés conjugués avec la cystéine ou l’acide mercapturique : 4%,
    – sous forme de dérivés désacétylés
    éliminés sous forme conjuguée : 8%.

    Bibliographie

    – Therapie 1989;44:337-354. (REVUE GENERALE)

    Spécialités

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    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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