EPOETINE ALFA

EPOETINE ALFA

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 2/4/2001
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    1-165-érythropoïétine (partie protéique de la substance, issue du clone de cellules humaines lanbdaHEPOFL 13), forme glycosylée alpha

    Ensemble des dénominations

    BAN : EPOETIN ALFA

    CAS : 113427-24-0

    DCIR : EPOETINE ALFA

    USAN : EPOETIN ALFA

    autre dénomination : EPO

    autre dénomination : ERYTHROPOIETINE HUMAINE RECOMBINANTE ALFA

    autre dénomination : R-HUEPO ALFA

    bordereau : 2830

    rINN : EPOETIN ALFA

    sel ou dérivé : EPOETINE BETA

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base : ERYTHROPOIETINE

    Regime : liste I

    1. ANTIANEMIQUE (principale certaine)

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Facteur physiologique de stimulation de l’érythropoïèse (substance produite essentiellement dans le rein par les cellules interstitielles situées au niveau des tubes proximaux), agissant au niveau de récepteurs spécifiques situés à la surface des cellules érythroblastiques.
      Provoque une augmentation dose-dépendante de l’hématocrite.

    1. ANTIANEMIQUE (principal)

    1. ANEMIE DES DIALYSES (principale)
      S’est aussi montrée efficace chez l’enfant hémodialysé (28 patients) :
      – Nephrologie 1994;15:207-211.
      Chez les sujets en dialyse péritoneale continue intermittente, les injections sous-cutanées quotidiennes permettraient l’emploi de plus faibles doses :
      – Clin Nephrol 1994;40:155-159.
      L’administration par voie sous-cutanée serait aussi efficace en utilisant des doses plus faibles que par voie IV; essai randomisé SC/IV:
      – N Engl J Med 1998;339:578-583.
    2. ANEMIE DE L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (principale)
      Anémie grave, mal tolérée.
      – Ann Intern Med 1989;110:108-114.
      – N Engl J Med1989;321:158-163.
      – Ann Intern Med 1989;11:992-1000.
      – BMJ 1990;300:655-659.
      – Am J Med 1990;89:432-434.
      – Am J Kidney Dis 1997;30 (supl 3) : S192-S240
    3. TRANSFUSION AUTOLOGUE(ADJUVANT) (secondaire)
      Transfusion autologue. Indication controversée :
      – Lancet 1992;339:773-775.
      L’administration péri-opératoire (prothèse totale de hanche) diminue le besoin de transfusions :
      – Lancet 1993;341:1227-1232.
      Serait utile dans les anémies avec allo-immunisation :
      – Presse Med 1994;23:80-81.
      Un étude randomisée chez quatre-vingt-dix sept patients montre que l’epoétine diminue les besoins en transfusion homologue chez les opérés de la hanche ayant donné du sang pour des transfusions autologues :
      – Lancet 1994;344:367-370.
      Serait notamment utile chez les hémodialysés devant subir une prothèse de hanche :
      – Nephrologie 1997;18:23-26.
      Revue générale de cette indication (56 références) :
      – N Engl J Med 1997;336:933-938.
    4. ANEMIE DU SIDA (à confirmer)
      SIDA traité par zidovudine :
      – Med Letter (France) 1989;11:103-104.
      – N Engl J Med 1990;322:1488-1493.
      Essai randomisé positif dans l’anémie du SIDA chez des sujets traités par zidovudine :
      – Ann Intern Med 1992;117:739-748.
      Autre publication :
      – Arch Intern Med 1993;153:2669-2675.
    5. ANEMIE DU MYELOME MULTIPLE (à confirmer)
      – N Engl J Med 1990;322:1693-1699.
    6. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (à confirmer)
      Effets favorables sur la pression artérielle, mais à long terme …?:
      – N Engl J Med 1993;329:611-615.
      Inefficace dans la ‘tachycardie orthostatique’ (hypotension ?), étude pilote :
      – Am J Med 1995;99:525-529.
    7. ANEMIE INFLAMMATOIRE (à confirmer)
      Notamment anémie de la polyartrhite rhumatoïde :
      – Arthritis Rheum 1989;32:43.
      Une étude randomisée chez vingt patients atteints de polyarthrite rhumatoïde montre une bonne efficacité :
      – BMJ 1994;309:1337-1338.
      Serait efficace au cours des maladies inflammatoires du tube digestif réfractaires aux traitement usuels (essai randomisé positif) :
      – N Engl J Med 1996;334:619-623.
    8. ANEMIE DES PREMATURES (à confirmer)
      Une revue des études déjà publiées montre que l’époétine alfa est efficace chez les prématurés de moins de 1 500 grammes :
      – Ann Pharmacother 1995;29:166-173.
      Autre référence :
      – J Pediatr 1990;116:779-786.
    9. ANEMIE DES SYNDROMES MYELODYSPLASIQUES (à confirmer)
      Essai randomisé positif :
      – Arch Intern Med 1995;155:2069-1074.
      Autre référence :
      – Erytrhopoietin in renal anemias Ed. Karger, Basel 1991;271-272.
    10. ANEMIE (à confirmer)
      Dans les anémies au cours des cancers, supprimerait le besoin de transfusion dans 50 % des cas :
      – Cancer 1995;76:2319-2329.
      En cas d’anémie au cours de la maladie de Crohn, l’époétine (type non précisé) n’apporterait pas de bénéfice supplémentaire à l’administration de fer IV (essai randomisé) :
      – Ann Intern Med 1997;126:782-787.
    11. NEUTROPENIE (à confirmer)
      Améliore l’efficacité préventive du filgrastim, étude de phase II:
      – J Clin Oncol 1999;17:1288-1295.
    12. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE (principale)
      Etude randomisée chez des patients non diabétique.
      Retarderait l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale, peut être par le biais de la correction de l’anémie :
      – Nephron 1997;77:176-185.
    13. INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE (à confirmer)
      En association aux sels de fer, permet de maintenir le taux d’hémoglobine sanguine à 12g /100ml et améliore le fonctionnement ventriculaire :
      – J Amer Coll Cardiol 2000;35:1737-1744.

    1. HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN FREQUENT)
      28% des cas. Liée à la vitesse d’augmentation de l’hématocrite :
      – Adv Drug React Acute Poisoning Rev 1990;9:183-206.
    2. ENCEPHALOPATHIE HYPERTENSIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Avec convulsions dans certains cas.
      Six cas chez des insuffisants rénaux au stade terminal après 1 à 3 mois de traitement :
      – Neurology 1997;49:686-689.
    3. CRISE CONVULSIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Dans de rares cas, ont été décrits hypertension artérielle maligne avec encéphalopathie hypertensive et convulsions, en particulier chez des patients ayant des antécédents de convulsions.
    4. THROMBOCYTOSE (CERTAIN FREQUENT)
      – Clin Pharm 1989;8:769-782.
      Thrombocytose transitoire :
      – Contrib Nephrol 1991;88:90-106.
    5. THROMBOSE VASCULAIRE (CERTAIN FREQUENT)
      Thrombose de la fistule artério-veineuse, par augmentation de la viscosité et normalisation de la coagulation, liée à l’augmentation de l’hématocrite et à celle des plaquettes.
      Un cas de thrombose de la veine cave associée à une baisse marquée des taux de protéine S libre :
      – Nephrol Dial Transplant 1992;7:979.
      Augmentation des différents facteurs de la coagulation (facteur VIII, fibrinogène…) :
      – Nephrol Dial Transplant 1992;7:1158.
      Thrombose favorisée par le mauvais fonctionnement de la fistule :
      – Presse Med 1990;19:111-115.
    6. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (CERTAIN )
      Trois cas (type d’epoétine non précisé) :
      – Rev Med Interne 1991;12,Suppl:112.
    7. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
      Réaction d’hypersensibilité.
    8. OEDEME DES PAUPIERES (CERTAIN RARE)
      Réaction d’hypersensibilité
    9. SYNDROME PSEUDOGRIPPAL (CERTAIN RARE)
      Associant des douleurs osseuses et des frissons. Surtout en début de traitement.
    10. DOULEUR OSSEUSE (CERTAIN RARE)
      Associées à des frissons dans le cadre d’un syndrome grippal.
    11. FRISSON (CERTAIN RARE)
      Associés à des douleurs osseuses dans le cadre d’un syndrome grippal.
    12. KALIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
      – Adv Drug React Acute Poisoning Rev 1990;9:183-206.
    13. PHOSPHOREMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
      – Adv Drug React Acute Poisoning Rev 1990;9:183-206.
    14. FER SERIQUE(DIMINUTION) (CERTAIN )
      Apparaît chez 30 à 50% des sujets. Nécessite d’associer un apport martial :
      – Adv Drug React Acute Poisoning Rev 1990;9:183-206.
    15. HALLUCINATION VISUELLE (CERTAIN )
      Cinq cas décrits. Imputabilité incertaine, bien que les hallucinations aient disparu à l’arrêt du traitement pour quatre d’entre eux :
      – N Engl J Med 1991;325:285.
      Touchent entre 1,9 et 11 % des patients :
      – Psychosomatics 1996;37:556-563.
    16. ANTICORPS ANTIERYTHROPOIETINE (A CONFIRMER )
      Expliquant certaines résistances au traitement :
      – Presse Med 1992;21:84-85.
      Un cas de résistance au traitement après 8 mois de traitement, lié à l’apparition d’anticorps anti érythropoïétine (type non précisé) :
      – N Engl J Med 1996;335:523-524.
    17. IRITIS (A CONFIRMER )
      Dix cas, réversibles en 7 à 10 jours :
      – Eur J Ophtalmol 1996;6:14-16.
    18. LEUCEMIE AIGUE LYMPHOBLASTIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas après 7 semaines de traitement chez un insuffisant rénal âgé (type d’époétine non précisé) :
      – Nephron 1997;76:361.
    19. GLYCEMIE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      2 cas chez des diabétiques non insulino-dépendants, entrainant le recours à l’insuline:
      – Diabetes and Metabolism 1998;24:62-65.

    1. INFORMATION MANQUANTE DANS L’ESPECE HUMAINE

    1. HYPERSENSIBILITE
      A utiliser avec prudence en cas d’antécédents allergiques.
    2. SPORTIFS
      Substance interdite :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.
    3. HYPERTENSION ARTERIELLE
      Risque de crise hypertensive (voir effets secondaires).
    4. EPILEPSIE(ANTECEDENT)
      Risque de crise convulsive (voir effets secondaires).
    5. INSUFFISANCE CARDIAQUE
      Chez les hémodialysés: l’hématocrite ne devrait pas dépasser 36%, risque accru de mort ou d’infarctus du myocarde:
      – N Engl J Med 1998;339:584-590.
    6. INSUFFISANCE CORONARIENNE
      Chez les hémodialysés: l’hématocrite ne devrait pas dépasser 36%, risque accru de mort ou d’infarctus du myocarde:
      – N Engl J Med 1998;339:584-590.
    7. DIABETE
      L’augmentation de la viscosité sanguine dûe à l’augmentation de l’hématocrite multiplierait par 4 le risque de complications vasculaires chez les diabétiques dialysés (étude sur 85 patients):
      – Am J Kidney Dis 1998;32:488-493.

    1. GROSSESSE
      Information manquante.
    2. ALLAITEMENT
      Information manquante.
    3. ENFANT
      L’efficacité et la tolérance n’ont pas été étudiées chez l’enfant.
    4. HYPERTENSION ARTERIELLE NON CONTROLEE

    Voies d’administration

    – 1 – INTRAVEINEUSE

    – 2 – SOUS-CUTANEE

    Posologie et mode d’administration

    Avant le début du traitement, s’assurer que l’hypertension est bien contrôlée, qu’il n’y a de déficit ni en fer ni en vitamine B12.

    *Posologie chez l’adulte, voie intraveineuse (habituelle) :
    – Cent à cent cinquante unités par kilo et par semaine
    réparties en deux ou trois injections en cas d’injection intraveineuse lente ; injection une à cinq minutes en fin de dialyse, dans l’aiguille à fistule, suivie d’un rinçage par dix millilitres de sérum physiologique à 9 pour mille.
    La concentration
    d’hémoglobine à atteindre est de 10 à 12 g/100 ml, soit une augmentation de1g/100 ml par mois.
    – Débuter par cinquante unités par kilo trois fois par semaine.
    – Au bout de quatre semaines, adapter la posologie en fonction des résultats : l’objectif est
    d’obtenir un taux d’hémoglobine compris entre 10 et 12 g/dl sans dépasser 12g/dl.
    – Pour un gain d’hémoglobine inférieur à un g/dl, la posologie sera augmentée de vingt cinq unités par kilo et par injection.
    – Pour un gain d’hémoglobine compris entre
    un et deux g/dl, la posologie initiale sera conservée.
    – Pour un gain d’hémoglobine supérieur à deux g/dl, la posologie sera réduite de vingt cinq unités par kilo et par injection.
    – Une nouvelle augmentation ne pourra intervenir qu’après une autre
    période de quatre semaines.
    – Toute modification de la posologie ne se fera que par pallier de vingt cinq unités par kilo et par injection.
    – Traitement d’entretien :
    – La posologie se situe entre trente et cent unités par kilo et par semaine, réparties
    en deux ou trois injections. La surveillance devra porter sur la tension artérielle, l’hémostase, la kaliémie, l’urémie et la créatininémie prédialytique, ainsi que sur la ferritinémie.
    L’utilisation d’une seule injection hebdomadaire est à l’étude
    (1992).

    *Posologie chez l’adulte, voie sous-cutanée :
    – Utilisable d’emblée ou en relai de la voie intraveineuse. Permettrait la réduction des doses à quatre vingts unités par kilo et par semaine. Bien tolérée, mis à part des douleurs modérées au point
    d’injection dans la moitié des cas :
    – Am J Med 1990;89:432-435.
    – Nephrologie 1992;13:87-92.

    Revue sur la meilleure stratégie thérapeutique (69 références) :
    – Clin Nephrol 1997;48:1-8.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    4
    à 6
    heure(s)
    voie intraveineuse

    – 2 –
    DEMI VIE
    24
    heure(s)
    voie sous-cutanée

    Absorption
    Administrée par voie intraveineuse et sous-cutanée.
    Voie sous-cutanée : bonne absorption, pic sérique entre la 12 ème et la 18 ème heure. Biodisponibilité 20 fois plus faible que par voie veineuse.

    Répartition
    Pas d’accumulation.

    Demi-Vie
    *Voie intraveineuse : la demi-vie est d’environ 4 heures chez l’adulte sain et de 5 heures chez l’insuffisant rénal. Chez l’enfant elle est en moyenne de 6 heures.
    *Voie sous-cutanée : la demi-vie est en moyenne de 24 heures.

    Bibliographie

    – J Clin Pharmacol 1988;28:1086-1088.
    – Lancet 1988,1:97-99.
    – Am J Kidney Dis 1988;11:203-209.
    – Actualités Néphrologiques 1988;:205-222.
    – Drugs1989;38:63-99. (REVUE GENERALE)*
    – Clin Pharm 1989;8:769-782. (REVUE SUR LES INTERACTIONS)
    – Nephrologie
    1990;11:11-16 et 17-21.
    – Ann Intern Med1991;114:402-416. (REVUE)*
    – Clin Pharmacokinet 1991;20:99-113. (PHARMACOCINETIQUE)*
    – N Engl J Med 1991;324:1339-1344.
    – Nephrologie 1991;12:221-226.
    – Concours Med 1993;115:749-753. (REVUE GENERALE)*
    – Drugs
    1995;49:232-254. (REVUE GENERALE)*
    – Drugs 1995;49:536-547.
    – Dossier du CNHIM 2001;22:184

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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