PRAZOSINE CHLORHYDRATE

PRAZOSINE CHLORHYDRATE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 10/4/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Effets sur la descendance
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    (AMINO-4 DIMETHOXY-6,7 QUINAZOLYL-2)-1(FUROYL-2)-4 PIPERAZINE CHLORHYDRATE

    Ensemble des dénominations

    autre dénomination : CHLORHYDRATE DE PRAZOSINE

    bordereau : 2389

    code expérimentation : CP 12299-1

    sel ou dérivé : ALFUZOSINE CHLORHYDRATE

    sel ou dérivé : TERAZOSINE CHLORHYDRATE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base


    Regime : liste I

    1. ADRENOLYTIQUE ALPHA (principale certaine)
      Postsynaptique.
    2. VASODILATATEUR PERIPHERIQUE (principale certaine)
    3. ANTIHYPERTENSEUR (principale certaine)
    4. HYPOLIPIDEMIANT (secondaire certaine)
      Réduction significative des trigkycérides sériques et de LDL , et augmentation du rapport HDL/ cholestérol libre.
      – Am J Cardiol 1984;53:21A.
    5. BRONCHODILATATEUR (à confirmer)
      S’opposerait à la bronchoconstriction induite par l’exercice chez l’asthmatique:
      – Lancet 1981;1:381.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Effet alpha bloquant touchant préférentiellement les récepteurs alpha 1 au niveau post-synaptique.
      Provoque une vasodilatation périphérique avec réduction des résistances principalement artériolaires , augmentation de la capacitance veineuse par diminution du tonus veineux.
      Faible affinité pour les récepteurs alpha 2 permettant le maintien de la rétroaction négative au niveau présynaptique; cette faible affinité ne prend de l’importance qu’en cas de doses massives (intoxication).
      Cette spécificité pourrait expliquer l’absence de tachycardie et de libération de rénine .
      L’absence de tachycardie réflexe proviendrait également en partie d’une dépression de l’arc baso-réflexe.

      Réduit la cholestérol et les triglycérides (9% et 16% respectivement).
      – J Cardiovasc Pharmacol 1982;4, Suppl 2:5222.
      Entrainerait une baisse des triglycérides, ainsi que des LDL et VLDL, sans
      affecter les HDL;
      – Eur J Clin Pharmacol 1987;33:339-344.

    1. ANTIHYPERTENSEUR (principal)
    2. VASODILATATEUR PERIPHERIQUE (accessoire)
    3. DIMINUTION DU TRAVAIL CARDIAQUE (accessoire)
      Diminue la pression artérielle moyenne, la pression de remplissage du ventricule gauche, les réisstances périphériques et le tonus veineux.
      Augmente l’index cardiaque sans modifier de façon notable la fréquence cardiaque .
      Ces modifications hémodynamiques s’accompagnent d’une amélioration sensible de la fonction cardiaque lors d’insuffisance cardiaque sévère.

    1. HYPERTENSION ARTERIELLE (principale)
      Atténuation des effets dans le temps probablement liés à l’augmentation de la quantité de noradrénaline circulante :
      – Am Heart J 1981;101:695.
      – Am J Med 1987;82;Suppl1A:1-63.
      La prazosine possèderait à faible dose une activité natriurétique mise en évidence chez des sujets présentant une insuffisance cardiaque congestive – Eur Heart J 1993;14:1245-1252.

      Dans les formes sévères, en association avec d’autres antihypertenseurs en particulier bêta-bloquants ou diurétiques.

      Dans l’hypertension arterielle d’origine rénale, ne modifie pas la filtration glomérulaire et le débit plasmatique rénal.
      Efficace dans ce type d’hypertension, en association avec d’autres antihypertenseurs, très bien toléré, même à hautes doses, la fonction rénale étant maintenue ou même pouvant s’améliorer.

    2. CRISE HYPERTENSIVE (principale)
    3. SYNDROME DE RAYNAUD (secondaire)
      Trois milligrammes par jour. Diminution de la fréquence et de la durée des accès chez 70% des patients :
      – Arch Dermatol 1984;120:329-331.
      – J Clin Pharmacol 1988;28:1089-1093.
      Ne serait pas efficace dans le syndrome de Raynaud de la sclérodermie (essai contrôlé sur 20 cas) :
      – J Rheumatol 1985;12:94-99.
    4. INSUFFISANCE CARDIAQUE (secondaire)
      Formes sévères, réfractaires au traitement digitalo-diurétique :
      – Arch Intern Med 1980;140:1577-1581.
      – Am Heart J 1981;101,5:534-540.
      A été utilisé également dans les insuffisances cardiaques consécutives à une cardiopathie ischémique, sans hypotension sévère :
      – Clin Res 1980;28:189A.
      – Int J Clin Pharmacol Ther Toxicol 1980;18,5:208-211.
      A été utilisé dans les insuffisances cardiaques sévères de l’enfant :
      – Pediatr Cardiol 1984;5:327-328.
    5. PHEOCHROMOCYTOME(ADJUVANT) (à confirmer)
      En préparation à la chirurgie, en association avec un bêta-bloquant :
      – Clin Pharmacol Ther 1982;32:156-160.
    6. INSUFFISANCE AORTIQUE (à confirmer)
      Formes sévères avec insuffisance cardiaque :
      – Br Heart J 1980;43:550-553.
    7. INSUFFISANCE MITRALE (à confirmer)
      La prazoline per os, en réduisant les résistances vasculaires périphériques et pulmonaires, permet une amélioration des conséquences hémodynamiques de l’insuffisance mitrale.
      Augmentation de l’index cardiaque et du volume d’éjection, réduction de la pression de remplissage du ventricule gauche et de la pression artérielle pulmonaire :
      – Br Heart J 1980;43:556-560.
    8. ERGOTISME AIGU (à confirmer)
      – JAMA 1980;244:1360-1361.

    1. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DEPLETION SODEE
      FORTES DOSES
      PREMIERE PRISE
    2. SYNCOPE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      PREMIERE PRISE
      DEPLETION SODEE

      Par grande hypotension orthostatique, pouvant apparaïtre 30 à 90 minutes après la première prise ou lors de l’augmentation trop rapide des doses, précédée de vertiges, de fatigue et de sueurs.

    3. COLLAPSUS CARDIOVASCULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      PREMIERE PRISE
      DEPLETION SODEE

      Par grande hypotension orthostatique, pouvant apparaïtre 30 à 90 minutes après la première prise ou lors de l’augmentation trop rapide des doses, précédé de vertiges, de fatigue et de sueurs.

    4. TACHYCARDIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      ORTHOSTATISME
      PREMIERE PRISE
    5. ANGOR(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
    6. DYSPNEE (CERTAIN TRES RARE)
    7. OEDEME (CERTAIN RARE)
      Par rétention hydro-sodée, malgré l’absence d’augmentation de l’activité rénine plasmatique.
    8. NAUSEE (CERTAIN RARE)
    9. VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
    10. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    11. CONSTIPATION (CERTAIN TRES RARE)
    12. ASTHENIE (CERTAIN TRES RARE)
    13. SECHERESSE DE LA BOUCHE (CERTAIN RARE)
    14. CONGESTION NASALE (CERTAIN RARE)
    15. REACTION D’HYPERSENSIBILITE (CERTAIN )
      Quelques cas d’urticaire et un cas d’asthme ont été rapportés :
      – Lancet 1983;1:473-474.
    16. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
      Eruptions non spécifiques, probablement d’origine immuno-allergique.
    17. URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
    18. PRURIT (CERTAIN TRES RARE)
    19. CEPHALEE (CERTAIN RARE)
    20. VERTIGE (CERTAIN RARE)
      Secondaires à une hypotension orthostatique.
    21. DEPRESSION (CERTAIN TRES RARE)
    22. SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
    23. IRRITABILITE (CERTAIN TRES RARE)
    24. INSOMNIE (CERTAIN TRES RARE)
    25. CAUCHEMAR (CERTAIN )
      15 cas rapportés à la pharmacovigilance australienne :
      – Aust Adv Drug React Bull 2000;19:2.
    26. HALLUCINATION AUDITIVE (CERTAIN TRES RARE)
      Un cas :
      – J Clin Psychopharmacol 1988;8:228.
    27. POLLAKIURIE (CERTAIN TRES RARE)
    28. INCONTINENCE URINAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      – Br Med J 1978;1:622.
      – Urology 1981;18:618.
      Un cas au cours d’un stress chez une femme :
      – Menstr Gynecol 1990;75:558-560.
      Chez la femme :
      – Br J Clin Pharmacol 1996;42:507-509.
    29. PRIAPISME (CERTAIN TRES RARE)
      Trois cas :
      – Med J Aust 1980;1:382.
      Deux cas :
      – Med J Aust 1985;143:321.
      Un cas :
      – J Urol 1988;62:487-488.
      Autre publication :
      – Br J Urol 1989;64:205.
    30. FLOU VISUEL (CERTAIN TRES RARE)
    31. DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Dans le cadre d’un syndrome pseudogrippal, probablement d’origine immuno-allergique :
      – Br Med J 1976;2:1424.
      Un cas décrit de polyarthralgies chez un patient apyrétique, un autre aurait déjà été rapporté :
      – Ann Pharmacother 1995;29:937.
    32. IMPUISSANCE (CERTAIN TRES RARE)
    33. ANTICORPS ANTINUCLEAIRES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      Seraient fréquents :
      – BMJ 1979;1:165.
      Présence non confirmée lors d’une recherche sur 145 malades :
      – Clin Pharmacol Ther 1979;26:209.
    34. SYNDROME LUPIQUE (A CONFIRMER )
      – Br J Clin Pharmacol 1977;4:141.
    35. HYPERHEMIE DE LA SCLEROTIQUE (A CONFIRMER )
    36. HYPOTHERMIE (A CONFIRMER )
      – Br Med J 1980;281:1181.
    37. GLYCEMIE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      – Clin Pharmacol Ther 1980;27:313.
    38. ACIDES GRAS LIBRES(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
      – Clin Pharmacol Ther 1980;27:313.
    39. BRADYCARDIE SINUSALE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Lancet 1994;342:121.

    1. PAS DE TOXICITE PERINATALE
      La prise de prazosine au cours du dernier trimestre de la grossesse par la mère ne semble pas avoir de conséquences sur l’enfant:
      – Br J Clin Pharmacol 1983;16:543.

    1. NON

    1. GROSSESSE
      La prazosine a été utilisée au cours de la grossesse en association avec un bêta bloquant et /ou l’hydralazine; les résultats ne permettent pas de conclusion sur l’efficacité du traitement:
      – Drugs 1983;25:364-365.
    2. ALLAITEMENT
      Information manquante.
    3. ENFANT
      Information manquante chez l’enfant de moins de 12 ans.
    4. DEPRESSION
    5. INSUFFISANCE CORONARIENNE
      Il est nécessaire d’associer un traitement spécifique de l’insuffisance coronarienne.
    6. CONDUCTEUR DE VEHICULE
      Prévenir le patient en début de traitement des risques d’hypotension orthostatique.
    7. UTILISATEUR DE MACHINE
      En début de traitement car risque d’hypotension orthostatique.
    8. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE
    9. INSUFFISANCE RENALE
      La réponse hypotensive est parfois importante chez ces patients.
      Augmentation de plus de 50% de la biodisponibilité, nécessitant de réduire la posologie:
      – J Cardiovasc Pharmacol 1981;3:151.

    1. HYPERSENSIBILITE
      Hypersensibilité connue à la prazosine.
    2. INSUFFISANCE CARDIAQUE A DEBIT ELEVE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale chez l’adulte:
    Dose initiale: Un demi milligramme le soir au coucher, puis augmentation progressive , soit un demi milligramme deux foir/jour, puis augmentation de chaque dose de un demi milligramme par paliers de 2 à 3 jours,
    jusqu’à la dose d’entretien, soit:
    -Dans l’hypertension artérielle:
    Trois à dix milligrammes par jour en 2 prises.
    – Dans l’insuffisance cardiaque sévère:
    Quinze à vingt milligrammes par jour en 3 à 4 prises.
    – Dans la maladie de Raynaud:
    Quatre
    milligrammes par jour.

    Dose maximale:
    Quarante milligrammes par jour, mais il est rare qu’une posologie supérieure à vingt milligrammes par jour apporte un bénéfice notable.

    En cas d’insuffisance cardiaque sévère, la posologie initiale peut être plus
    élevée, sous réserve d’une surveillance très étroite.
    Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 12 ans.
    En cas d’insuffiance rénale, diminuer ou espacer les doses.

    Surveillance du traitement:
    Surveillance bi-hebdomadaire en début de traitement du pouls
    et de la pression artérielle debout et couché, jusqu’à obtention de la posologie efficace.
    L’association à un bêta bloquant ou à un diurétique est souhaitable en cas d’hypertension sévère. Si le malade recevait un autre antuhypertenseur, il est
    recommandé d’en diminuer la dose avant d’introduire la prazosine.
    Le traitement digitalodiurétique sera poursuivi en cas d’insuffisance cardiaque sévère.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    2.50
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie fécale

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 4 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    Biodisponibilité par voie orale variable, comprise entre 40 et 80%, non influencée par la prise de nourriture.
    Existence possible d’un effet de premier passage hépatique.
    Le pic plasmatique est atteint 2 à 3 heures après une prise orale , mais il existe
    une importante variation individuelle.
    La concentration plasmatique maximum et la biodisponibilité seraient augmentées en cas d’insuffisance rénale chronique.
    – Clin Pharmacokinet 1983;5:365.

    Répartition
    Liaison aux protéines plasmatiques comprise entre 92 et 97%, indépendante des concentrations plasmatiques entre 20 et 150 nanogrammes par ml.
    Possède une affinité élevée pour l’alpha 1 glycoprotéine acide, ce qui laisse envisager une réduction de la
    fraction libre au cours de certains états inflammatoires.
    – Clin Pharmacokinet 1983;5:365.
    La fraction libre est augmentée en cas de cirrhose, d’insuffisance cardiaque congestive, ou d’insuffisance rénale chronique:
    – Drugs 1983;25:339.
    La liaison aux
    protéines plasmatiques in vitro n’est modifiée ni par le propranolol, l’alpha méthyl DOPA,
    le dicoumarol, le phénobarbital ou le chlordiazepoxide.
    Le volume de distribution est augmenté chez le sujet âgé.
    L’effet antihypertenseur n’est pas corrélé aux
    taux plasmatiques et sa durée est plus longue que la demi-vie ne le laisserait prévoir.
    Diffusion tissulaire importante, en particulier dans les parois artériolaires, dix fois supérieures aux taux plasmatiques.
    Diffusion foetoplacentaire
    inconnue.
    Passage dans le lait non étudié.

    Demi-Vie
    2 heures 50.
    – Clin Pharmacokinet 1980;5:365.
    Augmentée en cas d’insuffisance cardiaque congestive: voisine de 6 heures.
    Pourrait être augmentée en cas d’insuffisance rénale, mais il existe des résultats contradictoires sur ce sujet:
    – Drugs 1983;
    25:339.
    Augmentée au cours de la grossesse.

    Métabolisme
    Hépatique, par O-déméthylation, hydrolyse de la liaison amide, hydroxylation suivie par une N-déalkylation.

    Elimination
    Voie fécale:
    Principalement: plus de 90%, presque exclusivement sous forme métabolisée.
    Non dialysable.
    Voie rénale:
    Pour une faible part: moins de 10%, surtout sous forme de métabolites.

    Bibliographie

    – Drugs 1977;14,3:163-197.
    – JAMA 1977;237:989-991.
    – Austral Prescr 1977;5:101.
    – Nouv Presse Med 1978;7:4139.
    – Drug Intell Clin Pharm 1978;12:22-27.
    – N Engl J Med 1979;300:232-236.
    – Inpharma 1979;199:19.
    – Am Heart J 1981;101:695.
    – Eur J Clin
    Pharmacol 1982;22:7.
    – Drugs 1983;25:339-384.*
    – Clin Pharmacokinet 1985;10:144-154. (PHARMACOCINETIQUE)*
    – Am J Med 1987,82,Suppl1A:1-63.
    – Drug Saf 1994;11:12-20.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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