THYROXINE SODIQUE

THYROXINE SODIQUE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 28/6/1999
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    DL-BETA-((HYDROXY-4 DIIODO-3,5 PHENOXY)-4DIIODO-3,5 PHENYL) ALANINE DERIVE SODIQUE

    Ensemble des dénominations


    CAS : 137-53-1

    autre dénomination : THYROXINE MONOSODIQUE

    autre dénomination : THYROXINE SODEE
    autre dénomination : DL THYROXINE MONOSODIQUE

    bordereau : 1395

    sel ou dérivé : LEVOTHYROXINE SODIQUE

    Classes Chimiques

    Molécule(s) de base


    Regime : liste II

    1. HORMONE THYROIDIENNE (principale certaine)
    2. ACTIVITE THYROIDIENNE (principale certaine)
    3. HYPOLIPIDEMIANT (secondaire certaine)
      AUX DOSES SUPRA-PHYSIOLOGIQUES.
    4. HYPOCHOLESTEROLEMIANT (secondaire certaine)
      AUX DOSES SUPRA-PHYSIOLOGIQUES PAR AUGMENTATION DE LA DEGRADATION DU CHOLESTEROL EN ACIDES BILIAIRES.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Le mécanisme d’action reste à préciser:
      Augmenterait la vitesse de transcription de l’ARN messager responsable de la synthèse de certains enzymes spécifiques.
      Découple les phosphorylations oxydatives mitochondriales.
    2. secondaire
      Diminution du cholestérol et des bêta lipoprotéines de faible densité.

    1. EFFET HORMONAL THYROIDIEN (principal)
    2. ACTIVITE THYROIDIENNE (principal)

    1. HYPOTHYROIDIE (principale)
      Toutes les hypothyroïdies d’origine centrale ou périphérique en dehors des cas ou il peut exister une nécessité d’interrompre à court terme le traitement.
      L’association de triodothyronine rendrait le traitement plus efficace sur le plan psychologique:
      – N Engl J Med 1999;340:424-429.
    2. COMA MYXOEDEMATEUX (principale)
    3. GOITRE SIMPLE (principale)
      Diffus ou nodulaire non toxique.
    4. CANCER DE LA THYROIDE (principale)
      – Traitement substitutif après chirurgie et induction des résidus tumoraux.
      – Inhibition de TSH pour les cancers TSH dépendants.
    5. FREINAGE HYPOPHYSAIRE (secondaire)
      Test de Werner :
      – J Clin Endocrinol Metab 1974;38:902.
    6. PSORIASIS (à confirmer)
      A doses supra-physiologiques, en association avec les bêta-bloquants :
      – South Afr Med J 1981;60:804.
    7. RHUMATISME PSORIASIQUE (à confirmer)
      A doses supra-physiologiques, en association avec les bêta-bloquants :
      – South Afr Med J 1981;60:804.
    8. SYNDROME DES MEMBRANES HYALINES (à confirmer)
      Possibilité d’accélération de la formation du surfactant par hormonothérapie thyroïdienne :
      – Lancet 1979;2:1181.

    1. HYPERSUDATION (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    2. POIDS(DIMINUTION) (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    3. FIEVRE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    4. TACHYCARDIE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    5. DIARRHEE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    6. INSOMNIE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    7. EXCITATION PSYCHOMOTRICE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    8. TREMBLEMENT (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    9. IRRITABILITE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE
    10. DESHYDRATATION (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE

      Par augmentation des pertes insensibles et par diarrhée.

    11. ATTEINTE CARDIOVASCULAIRE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE

      Risque d’aggravation d’une cardiopathie préexistante : insuffisance coronarienne, valvulopathie mitrale, trouble du rythme cardiaque, insuffisance cardiaque.

    12. ANGOR (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENT D’INSUFFISANCE CORONARIENNE
      SUJET AGE
      SURDOSAGE
    13. INFARCTUS DU MYOCARDE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENT D’INSUFFISANCE CORONARIENNE
      SUJET AGE
      SURDOSAGE
    14. ARYTHMIE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    15. BLOC AURICULOVENTRICULAIRE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    16. FIBRILLATION AURICULAIRE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    17. EXTRASYSTOLE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      SURDOSAGE
    18. INSUFFISANCE CARDIAQUE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      CARDIOPATHIE PREEXISTANTE
      SUJET AGE
      SURDOSAGE
    19. OSTEOPOROSE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      SURDOSAGE

      Par augmentation de la résorption osseuse.
      Effet indésirable controversé (étude négative) :
      – Lancet 1992;340:9-13.

    20. CALCIURIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
      Possible chez l’enfant en cas de surdosage.
    21. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (CERTAIN TRES RARE)
      Trois cas, chez des hypothyroïdiennes traitées par thyroxine, dont deux présentaient des facteurs de risque majeurs et des lésions vasculaires coexistantes. Mécanisme thrombo-embolique probable, à partir d’une plaque d’athérome :
      – Presse Med 1983;12,14:900.
    22. PROLACTINEMIE(DIMINUTION) (CERTAIN )
      Chez des hypothyroïdiens traités.
    23. EPIPHYSIOLYSE (A CONFIRMER )
      Epiphysiolyse de la tête fémorale (en fait, persistance ou révélation d’une dysgénésie épiphysaire due à l’hypothyroïdie).
    24. HYPERALDOSTERONISME SECONDAIRE (A CONFIRMER )
      Deux études discordantes sur l’aldostéronémie et la concentration plasmatique d’hormones thyroïdiennes :
      – Lancet 1978;2:1277.
      – Lancet 1979;1:218.
    25. CRISE CONVULSIVE (A CONFIRMER )
      Crise partielle complexe. Un cas après 2 semaines de traitement :
      – Ann Pharmacother 1993;27:1139.
    26. ABSENCE (A CONFIRMER )
      Un cas d’aggravation chez un épileptique précédemment équilibré par la primidone et traité pour un goitre :
      – Neurology 1996;47:605-606.

    1. ANTECEDENTS CARDIOVASCULAIRES
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    2. INSUFFISANCE CORONARIENNE
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    3. TROUBLE DU RYTHME
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    4. TROUBLE DE LA CONDUCTION
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    5. INSUFFISANCE CARDIAQUE COMPENSEE
      Surveillance clinique et électrocardiographique stricte à l’institution du traitement.
    6. HYPERTENSION ARTERIELLE
    7. INSUFFISANCE CORTICOSURRENALE
      A corriger avant l’institution du traitement.
    8. TUBERCULOSE
    9. DIABETE
      EFFET HYPERGLYCEMIANT DES HORMONES THYROIDIENNES.
    10. SUJET AGE
      Prudence à l’institution du traitement : surveillance cardiaque.
    11. ALLAITEMENT
      Risque de masquer une hypothyroïdie du nouveau-né si surdosage.
    12. DENUTRITION
    13. SYNDROME NEPHROTIQUE
      A ELIMINER.
    14. NOURRISSON
      S’abstenir de vitamino-thérapie au cours des premiers mois de traitement en cas de surcharge calcique du squelette pour éviter tout risque d’hypercalcémie et/ou d’hypercalciurie.

    1. CARDIOPATHIE DECOMPENSEE
    2. INFARCTUS DU MYOCARDE
      Récent.
    3. ANGOR
      Angor reconnu avec crises fréquentes.

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale :
    – chez l’adulte:
    Dose initiale: Débuter par vingt cinq microgrammes par jour, puis augmenter les doses progressivement toutes les semaines en fonction de l’évolution clinique et biologique (1 prise par jour le matin).
    Dose
    d’entretien: Cent à trois cents microgrammes par jour.
    Posologie à adapter en faonction de l’âge du sujet et des réponses cliniques et biologiques.

    – chez l’enfant:
    Dose usuelle variable en fonction de l’âge et du poids , inetitution progressive du
    traitment en fonction des réponses cliniques et biologiques.

    Dose usuelle par voie intramusculaire ou intraveineuse, à utiliser en cas d’impossibilité de la voie orale:
    * coma myxoedémateux: Nécessite un traitement symptomatique et hormonal en milieu
    spécialisé, à dose variable selon les auteurs: de cinquante à cinq cents microgrammes par jour chez l’adulte.
    * CAS PARTICULIERS:
    * hypothyroïdie foetale: Injection intraamniotique , un cas décrit:
    – J Obstet Gynecol 1977;127:427.
    * Cancer thyroïdien
    TSH dépendant: posologie souvent forte pour obtenir un taux de TSH inférieur à sept micro-unités /ml.
    * grossesse: nécessité d’augmenter les doses pour éviter un goître foetal, sans provoquer de surdosage risquant d’entrainer un avortement ou une
    prématurité.
    Surveillance de l’index de thyroxine libre indispensable.
    * Insuffisance thyroïdienne d’origine hypothalamo-hypophysaire:
    Nécessité de faire précéder le traitement thyroïdien par un traitement cortisonique.* Insuffisance coronarienne:
    extrème prudence posologique, surveillance clinique et ECG à l’instauration du traitement en milieu hospitalier.
    Surveillance:
    – chez l’adulte:
    Surveillance clinique régulière vérifiant la disparition des signes d’hypothyroïdie, l’absence de signes de
    surdosage et de douluers thoraciques évocatrices d’une insuffisance coronarienne.
    Surveillance biologique par dosage de TSH si origine périphérique, par dosage de T3 circulante qui doit être normalisée, ou de la T4 circulante qui doit être normalisée,
    ou rester dans la zone d’hypothyroïdie modérée; on pourra se contenter d’un équilibre moins rigoureux chez le sujet âgé.
    Surveillance électrocardiographique.
    Le rythme des surveillances cliniques, biologiques et electrocardiographiques sera fonction de
    l’âge du malde, du degré et de l’ancienneté de l’hypothyroïdie , et de l’état cardiovasculaire du sujet.
    – chez l’enfant:
    Surveillance de l’efficacité de la substitution sur l’aspect clinique, la courbe de croissance, l’éveil psycho-moteur, l’âge
    oseeux, le réflexogramme achilléen et sur les dosages de TSH plasmatiques..
    S

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    168
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    – 3 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    Résorption incomplète par le tube digestif.

    Répartition
    Presque totalement lié aux protéines plasmatiques.
    Une fraction est captée par le foie et est en partie désiodée.
    Franchit lentement la barrière placentaire.
    Passe dans le lait.

    Demi-Vie
    168 h
    Demi-vie voisine d’une semaine.

    Métabolisme
    Partiellement métabolisé en liothyronine.

    Elimination
    Voie biliaire.
    elimination partielle.

    Bibliographie

    – Lancet 1969;1:974.

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :

    • Attention ! Données en date de janvier 2000.

    • ELTROXINE (GRANDE-BRETAGNE)

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