HYDROCORTISONE HEMISUCCINATE
HYDROCORTISONE HEMISUCCINATE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 29/3/2000
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Voies d’administration
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
- Spécialités contenant la substance
Identification de la substance
Formule Chimique :
11 bêta,17 alpha,21-trihydroxyprégn-4-ène-3,20-dione 21-(hydrogène succinate)Ensemble des dénominations
BANM : HYDROCORTISONE HYDROGEN SUCCINATE
CAS : 2203-97-6 (anhydre)
CAS : 83784-20-7 (monohydrate)
autre dénomination : CORTISOL HEMISUCCINATE
autre dénomination : HEMISUCCINATE D’HYDROCORTISONE
liste OMS : liste 1
rINNM : HYDROCORTISONE HEMISUCCINATE
sel ou dérivé : HYDROCORTISONE
sel ou dérivé : HYDROCORTISONE ACEPONATE
sel ou dérivé : HYDROCORTISONE ACETATE
sel ou dérivé : HYDROCORTISONE BUTYRATEClasses Chimiques
Molécule(s) de base : HYDROCORTISONE
- GLUCOCORTICOIDE (principale certaine)
- ANTIINFLAMMATOIRE (principale certaine)
- ANTIINFLAMMATOIRE STEROIDIEN (principale certaine)
- IMMUNOSUPPRESSEUR (principale certaine)
- MINERALOCORTICOIDE (principale certaine)
- ANTIALLERGIQUE (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
L’hormone :
– diffuse à travers la membrane cellulaire.
– se lie à un récepteur cytosolique formant un complexe avec des protéines de chocs thermiques (HSP 90 et 70) et une immunophiline p59. Après dimérisation, le complexe stéroïde récepteur se lie à des séquences de DNA spécifiques (éléments de réponse aux corticoïdes ou GRE).
– module la transcription des gènes sensibles aux corticoïdes par une interaction avec des facteurs de transcription (protéines cytoplasmiques ou nucléaires).
– augmente la transcription et/ou la stabilité du RNAm codant pour des protéines responsables de l’action des glucocorticoïdes.
– réprime certains gènes au niveau transcriptionnel en interagissant avec les facteurs nucléaires nécessaires à l’activation de ces gènes.
– augmente la dégradation du RNAm ou inhibe la synthèse ou la sécrétion des protéines ou des cytokines.Les effets bilogiques de l’action anti-inflammatoire se traduisent par :
– inhibition de la perméabilité vasculaire qui permet le recrutement des globules blancs vers le site de l’inflammation.
– inhibition des évènements moléculaires liés à l’activation des globules blancs et à leur adhésion aux cellules endothéliales :
* expression du complexe majeur d’histocompatibilité type II,
* expression des molécules d’adhésion cellulaire (ELAM 1, ICAM 1),
* la sécrétion des protéines du complément C3 et le facteur B,
* l’activité de l’IL1,
* l’expression des cycloexogénases de type 2 (cox2) prévenant ainsi la production de prostaglandines,
* la production des métabolites de l’acide arachidonique pro-inflammatoire (inhibe l’activité de la phospholipase A2 en stimulant la synthèse de lipocortine ou annexine I).
– blocage de la sécrétion d’IL 1, IL 6, TNF alpha.
– diminution de la production et du largage des leucotriènes.
– dépression de l’activité tumoricide et bactéride des macrophages et leur différenciation.
– effet immunosuppresseur sur les lymphocytes T et inhibition de la sécrétion des cytokines par ces lymphocytes T.
– inhibition de la prolifération des lymphocytes B et des cytokines impliquées dans la synthèse des immunoglobulines(IL 1 à IL 6).
Références bibliographiques :
– J Neuroimmunol 1992;40:281-286.
– Am Rev Respir Dis 1990;141,Suppl:18-21.
– Proc Natl Acad Sci USA 1992;89:3917-3921.
– Science 1992;258:1598-1604.
– Med Sci 1990,10:1003-1006.
– Ann Intern Med 1993;119:1198-1208.
– Immunol Rev 1980;51:337-357.
– J Immunol 1980;124:2828-2833.
– Eur J Immunol 1990;20:2439-2443.
– Prog Biochem Pharmacol 1985;20:55-62. - secondaire
* activité granylate cyclase du récepteur qui altère le potentiel électrique des cellules.
* stimulation de la reproduction des cellules alvéolaires de type II augmentant la production de surfactant pulmonaire :
– J Clin Invest 1980;66:504-510.
– Radiat Res 1988;115:543-549.
– Radiat Res 1988;113:112-119.
- HORMONOTHERAPIE CORTICOSURRENALIENNE (principal)
- ANTIALLERGIQUE (principal)
- ANTIINFLAMMATOIRE (principal)
Principalement sur la phase cellulaire (phase tardive) de l’inflammation, accessoirement sur la phase vasculaire (phase initiale) de l’inflammation.
- INSUFFISANCE SURRENALE AIGUE (principale)
- SYNDROME MALIN DES NEUROLEPTIQUES (principale)
- ETAT DE MAL ASTHMATIQUE (principale)
- OEDEME ANGIONEUROTIQUE (principale)
- OEDEME CEREBRAL (principale)
Revue générale des essais randomisés concernant l’efficacité des corticoïdes dans cette indication: efficacité incertaine:
– BMJ 1997;314:1855-1859. - SPASME EN FLEXION DU NOURRISSON (principale)
- CHOC ANAPHYLACTIQUE (principale)
En complément éventuel de l’adrénaline. - OEDEME LARYNGE (principale)
- SYNDROME DE DETRESSE RESPIRATOIRE (principale)
- INSUFFISANCE SURRENALE (principale)
Transitoire du nouveau-né. - SYNDROME DE DEBRE-FIBIGER (principale)
Hyperplasie congénitale des surrénales avec syndrome de perte de sel.
- ULCERE GASTRODUODENAL (CERTAIN TRES RARE)
La voie parentérale ne met pas à l’abri de la survenue d’accidents digestifs.
Peut survenir de façon quasi-immédiate. - TROUBLE PSYCHIQUE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
ANTECEDENTS PSYCHIATRIQUESPeuvent survenir au début du traitement.
- RETENTION HYDROSODEE (CERTAIN TRES RARE)
Peu importante, le plus souvent sans traduction clinique lors d’un traitement aigu court. - REACTION ANAPHYLACTIQUE (A CONFIRMER )
– S Afr Med J 1978;53:259-260.
- RISQUE TERATOGENE DISCUTE
Les risques que l’administration de corticoïdes fait courir au foetus sont encore très discutés:Les résultats des enquêtes épidémiologiques qui font ressortir une légère augmentation de la fréquence des malformations doivent être interprétés avec réserve cas il s’agit de grossesse pathologiques.
Dans la pratique, les corticoïdes peuvent être administrés à la femme enceinte lorsqu’il existe une indication précise, à éviter lorsqu’ils ne sont pas indispensables. - TOXICITE PERINATALE
- INSUFFISANCE SURRENALE AIGUE NEONATALE
Chez le nouveau-né dont la mère apris des corticoïdes à haute dose au voisinage du terme.
- SPORTIFS
Substance soumise à certaines restrictions :
– Journal Officiel du 7 Mars 2000.
L’administration des corticostéroïdes par voie orale, par voie rectale et par injection systémique est interdite.
L’administration par inhalation et par voies anale, auriculaire, dermatologique, nasale et ophtalmologique n’est pas interdite.
Les injections locales et intra-articulaires de corticostéroïdes ne sont pas interdites mais, lorsque le règlement d’une autorité responsable le prévoit, une notification peut s’avérer nécessaire. - HYPERTENSION ARTERIELLE
- INSUFFISANCE RENALE
- EPILEPSIE
- HYPERLIPIDEMIE
- ATHEROME
- ENFANT
LES FORTES DOSES PEUVENT PROVOQUER UN ETAT DE MAL CONVULSIF - GROSSESSE
- INFECTION BACTERIENNE
Non contrôlée par un traitement spécifique. - INFECTION MYCOSIQUE
Non contrôlée par un traitement spécifique. - INFECTION VIRALE
En évolution, notamment à Herpès virus, varicelle et zona ophtalmique. - VACCINATION
Vaccination par des virus vivants atténués type antivariolique.
Voies d’administration
– 1 – INTRAVEINEUSE
– 2 – INTRAMUSCULAIRE
Posologie et mode d’administration
Doses usuelles par voie intraveineuse (éventuellement par voie intramusculaire) :
– Adulte : cent à deux cents milligrammes.
– Enfant et nourrisson : jusqu’à cinq milligrammes par kilogramme.
A renouveler à la demande.Indication particulière :
–
Etats de choc :
Première injection de dix à vingt milligrammes par kilogramme de poids corporel (soit cinq cents à un gramme chez l’adulte), renouvelable à la demande, à intervalles rapprochés si nécessaire.
Des doses massives de trente à cinquante
milligrammes par kilogramme (soit deux à trois grammes pour un adulte) ont été faites en une seule injection et renouvelées dans certains cas.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
REPARTITION
95
%
lien protéines plasmatiques
– 2 –
DEMI VIE
100
minute(s)
– 3 –
ELIMINATION
voie rénaleAbsorption
Après injection intraveineuse, le pic sérique est atteint très rapidement ; la concentration est encore de 50 % du taux maximal 1 heure et demie après injection.
Après injection intramusculaire, la résorption est du même ordre qu’après la prise orale
d’hydrocortisone :
– le taux maximal est atteint en 1 heure,
– retour au taux basal de la sécrétion endogène en 3 à 5 heures.
Répartition
Diffusion rapide dans tous les tissus de l’organisme, en particulier dans le liquide céphalo-rachidien.
L’hydrocortisone hémisuccinate franchit la barrière placentaire.
Faible passage dans le lait maternel.
Concentrations plasmatiques relativement
élevées, principalement sous forme liée aux protéines (95%).
Demi-Vie
La demi-vie est d’environ 100 minutes.
Métabolisme
Transformation hépatique pratiquement totale (99%) par des enzymes inductibles, en métabolites inactifs hydrogénés et conjugués (tétrahydrocortisone, tétrahydrocortisol).
Elimination
*Voie rénale : élimination exclusivement par voie urinaire, principalement sous forme de glycuronides conjugués (99%) et en faible proportion sous sa forme initiale (1%).
Bibliographie
– Annu Rev Pharmacol Toxicol 1977;17:511-527.
– Med Hyg 1993;51:1888-1892. (EFFETS SECONDAIRES)* Ruptures du tendon d’Achille et les corticoïdes.
Spécialités
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- A-HYDROCORT (ETATS-UNIS)
- AACICORTISOL (BELGIQUE)
- BUCCALSONE (PAYS-BAS)
- BUCCALSONE (BELGIQUE)
- CORLAN (ANGLETERRE)
- EFCORTELAN SOLUBLE (ANGLETERRE)
- FLEBOCORTID (ITALIE)
- ORALSONE (ESPAGNE)
- SOLU CORTEF (PAYS-BAS)
- SOLU CORTEF (SUISSE)
- SOLU CORTEF (USA)
- SOLUCORTEF (BELGIQUE)
- SOLUCORTEF (ITALIE)
- SOLUCORTEF (ANGLETERRE)
- SOLVISAT (BELGIQUE)